Le Festival européen Latin Grec de Lyon est de retour le 24 mars. Assimil reste fidèle et partenaire de cette manifestation placée, cette année, sous le signe d’Homère.
Le 24 mars, le festival propose une lecture géante des 24 chants de l’Odyssée d’Homère dans 24 sites de Lyon, dans des dizaines de villes de France et dans différents pays. 6 musées à travers le monde et plus de 142 groupes de lecteurs sur les cinq continents sont d’ores et déjà inscrits, mais vous pouvez vous encore inscrire sur le site du Festival.
Une version comique du texte d’Homère sera également proposée à l’Odéon de Lyon-Fourvière à 15h30.
Bonne lecture homérique !
Excellente initiative en attendant que les jeunes de nos pays puissent enfin relire tous ces textes dans leur original. Je rappelle avant tout que ces langues dites « mortes » sont toujours parlables.
Schola Nova
Bonjour,
A propos du nouveau cahier d’exercices de grec moderne paru en juin 2020,
au vu de l’extrait Pdf sur le site ASSIMIL, j’ai déjà repéré une inéxactitude gênante:
La lettre gamma Γ γ ne se prononce pas vraiment comme le R français de « rouge » !
C’est un son intérmédiaire entre le R grasséyé français, le G et le H aspiré.
Par exemple dans les mots:
γάμος, μεγάλος, αγάπη, αγόρι, γαλάζιο, γάλα, πέλαγος, γουστάρω, εγώ, γόνατο, γνωρίζω, etc…
Ce son est difficile à décrire, il faut vraiment l’entendre pour bien se rendre compte.
Pour cela j’encourage les éditions ASSIMIL et ses auteurs à enfin utiliser l’alphabet phonétique international (IPA); ça évitera bien des erreurs de prononciation !…
Merci pour l’intérêt que vous portez à nos méthodes. L’exposé que vous citez, n’est pas une inexactitude, bien au contraire c’est une explication nécessaire et suffisante adaptée au grand public et non aux étudiants en linguistique.
L’API a presque tous les avantages, mais suppose un apprentissage spécifique. Comme vous le savez, Assimil a choisi une transcription phonétique explicative dans ses méthodes et non l’API. Ceci permet au profane de reproduire les sons et les accents, même approximativement, sans avoir recours à un développement savant et fastidieux pour le débutant (peu d’apprenants connaissent les termes de consonne affriquée, d’occlusive dentale ou alvéolaire ou encore constrictive).
Les courriers de nos lecteurs et le succès de nos méthodes depuis des décennies montrent que les apprenants savent gré à Assimil de l’économie que nous faisons de leur temps. Les exposés de phonétique et de phonologie existent pour ceux qui veulent approfondir la question ; d’ailleurs, les spécialistes et les linguistes font spontanément l’adaptation nécessaire de la notion pour profane au terme de spécialité.
Il ne s’agit pas d’être linguistes et phonéticiens, mais d’apprendre à prononcer correctement une langue.
Il s’avère que l’exemple décrit ci-dessus est une inéxactitude, du moins un équivalent français très approximatif du son produit par une consonne grecque;
ce qui peut conduire l’apprenant débutant à faire de fautes de prononciation.
Pour info, le grec moderne démotique est ma seconde langue maternelle, je m’exprime donc en connaissance de cause, et en aucun cas je ne remets en question la qualité des méthodes ASSIMIL que j’utilise depuis très longtemps.
Bonjour Chris,
Du strict point de vue de la phonétique, tu as entièrement raison. Toutefois, le son [ɣ] que représente en grec moderne la lettre ‘‘γ’’ devant α, ο, ω ou consonne est très proche phonétiquement, et encore plus acoustiquement, du [ʁ] du français standard noté par ‘‘r’’. Jean-Pierre Guglielmi a sans aucun doute choisi de confondre les deux par souci de simplification dans un livre s’adressant en principe à des débutants. À ce compte-là, la description qu’il fait des sons représentés par la lettre ‘‘χ’’ est tout aussi imprécise et… « pragmatique ». De toute façon, il est très peu probable qu’un hellénophone n’identifie pas, par exemple, le mot γάλα s’il est prononcé [ʁala] au lieu de [ɣala].
Cela dit, et encore une fois, je suis fondamentalement d’accord avec toi, et comme tu le sais, je suis un partisan convaincu de l’utilisation généralisée de l’API.
Le [ɣ] du grec moderne est une consonne « fricative », c’est-à-dire que lors de sa prononciation, l’air en provenance des poumons frotte en différents endroits la cavité buccale, ici la zone postérieure du palais et de la langue. La variante de prononciation de ‘‘γ’’ devant ε, η, ι ou υ, notée [j] en API, est une « spirante », consonne lors de la prononciation de laquelle les parties de la cavité buccale contre lesquelles l’air vient frotter sont moins rapprochées l’une de l’autre que dans le cas des fricatives.
Il est intéressant de remarquer que les phénomènes phonétiques de « fricatisation » et de « spirantisation » se retrouvent au cours de l’histoire de nombreuses langues, où ils affectent les consonnes « occlusives », c’est-à-dire celles qui sont produites au moment du « déverrouillage » de la colonne d’air préalablement obstruée en différents points de la cavité buccale (par exemple en français à l’arrière du palais dans le cas des sons [k] et [g], au niveau des dents supérieures dans le cas de [t] et [d] et de celui des lèvres dans le cas de [p] et [b]). Il n’est pas rare que l’articulation de ces consonnes s’affaiblisse, processus qui aboutit à les transformer en fricatives ou spirantes.
Le grec nous fournit un très bon exemple de ces changements. Anciennement, il comportait trois séries d’occlusives :
– sourdes κ [k] – τ [t] – π [p] ;
– sourdes aspirées χ [kh] – θ [th] – φ [ph], identiques aux précédentes mais accompagnées d’une assez forte expiration d’air (le terme traditionnel d’« aspiré » est donc mal choisi) ;
– sonores γ [g] – δ [d] – β [b].
Au cours de l’évolution de la langue vers son état actuel, seules les sourdes sont restées inchangées. Les aspirées et les sonores se sont fricatisées :
– χ [kh] > [χ] ou [ç] (selon le son qui suit) – θ [th] > [θ] – φ [ph] > [f] ;
– γ [g] > [γ] – δ [d] > [δ] – β [b] > [v] ; par ailleurs, [g] s’est spirantisé en [j] dans certains environnements phonétiques, comme on l’a vu.
(on constate au passage que l’API utilise beaucoup l’alphabet grec, avec des valeurs que certaines de ses lettres ont en grec moderne !)
Les occlusives se changent aussi en fricatives ou spirantes dans d’autres langues, avec des résultats parfois différents de ceux qu’on peut observer en grec.
En espagnol et dans une moindre mesure en portugais, les sonores s’affaiblissent entre deux voyelles. Dans ces langues, le phénomène est toujours en cours, mais là où il n’a pas encore atteint le niveau phonologique, il passe relativement inaperçu, raison pour laquelle il n’est pas toujours enseigné aux apprenants étrangers, bien qu’il soit nettement perceptible à l’oreille :
[g] se fricatise en [γ] – [d] se fricatise en [δ] – [b] se spirantise en [β], autre lettre grecque utilisée par l’API pour noter un son produit par le passage de l’air entre les deux lèvres, qui ne se ferment pas complètement ; ainsi dans ‘‘¡No lo haga!’’ [aγa] ou ‘‘mi vida’’ [βiδa], et non pas [aga] et [bida] comme les étrangers prononcent souvent faute d’indications appropriées.
Pour l’espagnol, on peut noter aussi que dans certaines variantes de la langue le processus est encore plus poussé puisque [d] entre voyelles disparaît complètement, d’où par exemple la prononciation [aɔ] au lieu de [aδɔ] de la terminaison de participe passé masculin -ado. Ici, le [d] est d’ailleurs lui-même issu d’un [t] latin, la sonorisation de la sourde constituant un premier stade d’affaiblissement de l’articulation.
En français, le même type d’évolution explique le passage dans certains environnements phonétiques du [k] latin (noté ‘‘c’’) à [s] dans de très nombreux exemples, et la chose est vraie aussi pour le portugais et le catalan, l’espagnol où [k] > [θ] (ou encore l’italien et le roumain où [k] > [t͡ʃ], avec une consonne « affriquée », qui combine l’élément occlusif [t] à un autre fricatif [ʃ]). Toujours en français, le [d] intervocalique devient d’abord [δ] (en ancien français) puis disparaît complètement : mūtāre > muder (avec [δ]) > muer ; la même chose s’est produite dans la terminaison des participes passés.
En allemand, la finale -(i)g est aujourd’hui assez généralement prononcée avec un [-ç] alors que lorsqu’elle est suivie par une voyelle le son [g] reparaît : lustig [lʊstɪç] / lustige [lʊstɪgə].
Enfin, pour citer un dernier exemple (car on pourrait les multiplier, dans des langues très diverses), les « mutations » et « lénitions » qui modifient dans certaines conditions la consonne initiale des mots dans les langues celtiques, mais aussi en corse, relèvent elles aussi du même phénomène.
Bon dimanche à tou•te•s,
Michel.
Effectivement, un hellénophone comprendra parfaitement que l’on parle de lait si on prononce le mot « γάλα » [ʁala] au lieu de [ɣala], sauf que la sonorité de la lettre γάμα n’est pas juste et « sonne » étrange aux oreilles d’un grec (!) d’où l’importance capitale d’utiliser l’API au lieu d’une prononciation approximative « à la française » avec des équivalents français qui s’avèrent au final inéxacts et qui mènent à des erreurs de prononciation.
MDR !!! Conseils pour conseils, Chris ferait bien s’acheter un BLED ORTHOGRAPHE sur momox-shop.fr et y chercher des fautes d’orthographe :)))) A 4,22 EUR il ferait des progrès, économiserait de l’argent pour lui et du temps pour les autres.
@Źebulon voilà un commentaire inadapté qui manque de pertinence et d’intelligence !
Encore faut-il préciser où sont mes fautes d’orthographe (si fautes il y a).
Quand au BLED orthographe, il me suit depuis l’école primaire, mais merci quand même du conseil et surtout merci d’éviter ce genre de commentaire inutile qui fait tache d’huile sur ce blog….
Bonsoir tout le monde,
Tout d’abord, Zébulon, je trouve que Chris a répondu comme il le fallait à ton message qui n’est rien moins que convivial.
Il est bien dommage que tu n’aies pas cherché à participer de façon plus constructive au petit débat suscité par la remarque initiale de Chris, alors qu’il est probable que tu aurais très bien pu le faire. J’espère donc que tu nous donneras l’occasion de lire ici ou sous d’autres articles des contributions plus intéressantes.
Pour ce qui est du sujet principal de la discussion présente, je voudrais attirer l’attention sur un point qu’on perd un peu de vue, me semble-t-il, au fil des derniers échanges. Il faut en effet se garder de confondre deux choses qui n’ont a priori pas de lien entre elles, à savoir d’une part la « prononciation » d’une langue (la réalisation sur le plan phonétique de son système phonologique) et de l’autre son « orthographe » (les signes dont elle se sert pour représenter matériellement les sons et les messages parlés qu’ils constituent en se combinant).
Quel rapport y a-t-il entre une langue et la façon dont elle est notée ? Rappelons en premier lieu que l’écriture est une invention tardive. Elle date d’il y a environ 5500 ans, alors qu’on estime (avec beaucoup d’imprécision, selon différentes théories) que le langage est apparu il y a 100000 à 350000 ans. Les langues ont donc été uniquement parlées pendant la plus grande partie de leur histoire, et aujourd’hui encore il y en a beaucoup qui ne connaissent que l’oralité (en dépit des efforts faits depuis quelques décennies pour les doter d’une écriture, dans le but de les sauvegarder et les transmettre, mais cela ne relève pas strictement de la linguistique).
Si certaines langues disposent d’un système graphique propre, plus ou moins bien adapté à leur structure phonique (cunéiforme sumérien, hiéroglyphes égyptiens, caractères chinois, alphabets géorgien et arménien, glagolitique vieux-slave…), beaucoup ont emprunté le leur, ou se sont inspirées d’un système préexistant (l’akkadien, le grec, le latin, le japonais et de nombreuses autres). Par ailleurs, des langues comme le roumain, le vietnamien ou le turc ont changé d’écriture au cours de leur histoire, parfois à plusieurs reprises.
Ces faits démontrent qu’une langue n’est pas prédestinée à être écrite de telle façon et pas de telle autre, en dépit de ce qu’on pourrait croire, peut-être en partie parce que de très nombreux cours et manuels s’ouvrent sur un chapitre « Orthographe et prononciation » qui peut accréditer l’existence d’une relation nécessaire entre les deux.
En réalité, l’orthographe n’est qu’une affaire de conventions. Rien n’interdirait d’utiliser un système graphique quelconque pour noter une langue quelconque (d’ailleurs, toutes ne peuvent-elles pas être transcrites au moyen de l’API ?…), en le modifiant et le complétant par des signes spécifiques en fonction des besoins particuliers de la langue en question. L’un des meilleurs exemples en ce domaine nous est fourni par le japonais, qui a assorti les caractères chinois du double syllabaire de kana qui lui est propre. Dans un registre moins exotique, on peut aussi constater que les lettres de l’alphabet latin se voient attribuer des valeurs diverses selon les langues qui l’utilisent, comme l’attestent les quelques cas suivants : ‘‘a’’, rend les sons [a], [ɑ], [ə], [æ], [eɪ], etc. ; ‘‘u’’ note en français la voyelle [y], bien différente du [u] qu’elle représente dans une majorité de langues ; ‘‘c’’ peut correspondre à [k], [s], [t͡s], [t͡ʃ ], [d͡ʒ], [c]… Et dans certaines langues (français, anglais, danois, irlandais… pour n’en citer que parmi les plus familières ou proches de nous géographiquement) un même son peut être transcrit de façons très diverses. Mentionnons ici de la suggestion, attribuée à George Bernard Shaw mais en fait antérieure, d’écrire « ghoti » au lieu de « fish », plaisanterie destinée à bien mettre en évidence les incohérences de l’orthographe anglaise : on obtient en effet la prononciation désirée si on convient que ‘‘gh’’ doit se lire comme dans « enouGH », ‘‘o’’ comme dans « wOmen » et ‘‘ti’’ comme dans « naTIon ». Ce à quoi d’autres ont aussitôt objecté que « ghoti » était au contraire un mot muet, car il faut (ne pas) y lire ‘‘gh’’ comme dans « niGHt », ‘‘o’’ comme dans « peOple », ‘‘t’’ comme dans « balleT » et ‘‘i’’ comme dans « busIness » !
On pourrait donner de nombreux autres exemples montrant que l’écriture n’est pas fondamentalement un élément proprement linguistique, même si, à la longue, elle peut rétro-exercer une influence sur la langue. Pensons ainsi aux cas d’« hypercorrection » en français, où l’orthographe peut modifier la prononciation, comme dans le mot « poigne » qui rime maintenant avec « soigne », et plus avec « cogne » comme à l’origine (le doublet populaire « pogne » reflète ce changement), ou quand « grammaire » comporte un [m] géminé comme en italien. Ces phénomènes restent cependant marginaux, sans incidence sur la structure de la langue.
Mais après ces détours, revenons au contenu des commentaires à cet article. Là où j’y vois une certaine confusion, par rapport aux points qui précèdent, c’est parce que :
– le problème de l’exactitude de la prononciation n’est pas entièrement résolu par l’utilisation de l’API. C’est surtout par la pratique qu’on apprendra à prononcer correctement, par exemple, le ‘‘γ’’ de γάλα (l’écoute des enregistrements accompagnant les méthodes est indispensable… quand ils existent, ce qui n’est pas le cas pour les Cahiers d’exercices), et non pas parce que ce son est « phonétiquement » transcrit par par [γ], [RH], [GH] ou que sais-je encore.
– l’utilisation de l’API n’oblige nullement à avoir recours à des « développements savants et fastidieux », ni à des termes techniques tels que « affriquée », « occlusive » ou « constrictive ». Pour décrire les sons, il suffit d’indiquer avec le plus de précision possible comment ils sont formés. On pourra dire, toujours du ‘‘γ’’ de γάλα, qu’il RESSEMBLE au [r] de rouge et qu’on l’émet en rapprochant la partie arrière de la langue du fond du palais, l’air produisant alors en s’écoulant par ce passage un bruit de friction. Pour un débutant qui ne s’intéresse pas forcément à la phonétique, c’est en effet une explication plus compréhensible et plus facile à mettre en pratique que « consonne fricative vélaire sonore ».
À mon avis, l’intérêt de l’API se situe ailleurs :
– associant toujours le même signe au même son, il peut être employé pour toutes les langues, et ainsi sont soulignées les similitudes et les différences de prononciation qu’il peut y avoir entre elles.
– il s’agit d’un système « intégral », dans le sens où il inclut des signes notant des éléments tels que l’accent d’intensité ou les tons, là où les transcriptions ad hoc et personnelles des auteurs d’Assimil (et pas uniquement) font appel le plus souvent à la typographie (mise en gras ou soulignement, en particulier).
– il « dépayse » suffisamment, dans la plupart des cas, pour qu’on ne soit pas tenté d’identifier les signes dont il se sert aux sons qu’on a l’habitude de les voir représenter.
– enfin, j’ajouterai que le caractère logique de l’API, outre qu’il est intellectuellement plus satisfaisant que la relative « anarchie » des autres transcriptions, est sans doute plus en conformité avec une certaine rigueur qu’il est bon d’avoir quand on se lance dans l’apprentissage d’une langue.
S’il ne constitue pas la « voie royale » qu’on chercherait en vain, l’API peut donc aider à acquérir une prononciation plus correcte, car en coupant les liens visuels auquel l’apprenant est habitué, il lui rappelle à chaque instant qu’il évolue dans un système différent de celui de sa langue maternelle (ou d’autres qu’il connaît) et accélère de la sorte la mise en place de nouveaux automatismes nécessaires à la maîtrise de la langue étudiée.
Bonne fin de soirée,
Michel.
… les liens visuels AUXQUELS, bien évidemment, Zébulon ! 😀
Bonjour,
Je profite de cette discussion pour mentionner que la méthode ASSIMIL « sans peine » de vietnamien parue en 2019 (qui, au passage, est une excellente méthode) utilise quelque peu le jargon des phonéticiens dans son introduction entre les pages XVII et XXXI (les voyelles antérieures et postérieures, les occlusives, etc…),
ce qui permet de bien appréhender les sons de la langue sans avoir recours à trop d’approximations basées sur le français.
Sans prétendre être linguistes ni phonéticiens, le fait que le grand public puisse se familiariser avec ces termes de phonétique et avec l’API ne peut que faciliter l’apprentissage des sons produits par une langue étrangère.