Kristín Jonsdóttir, notre auteure d’islandais, était l’invitée de la Polyglot Conference 2017 à Reykjavík. Elle a proposé une des meilleures interventions de cette édition sur le thème « Icelandic Culture Bloom: threat or asset? ». La vidéo des cette intervention est en ligne sur la chaine YouTube de la Polyglot Conference, mais voici la version écrite et en français de cette passionnante présentation du soft power à l’islandaise.
La langue islandaise a été parlée par très peu de gens à travers les âges, pratiquement uniquement par les natifs. Il en va de même pour la culture islandaise. Bien évidemment elle n’était pas totalement isolée du reste du monde, mais on peut dire sans exagération qu’elle n’était pas répandue.
La langue, avec sa structure médiévale, et les Sagas islandaises, ont impressionné des linguistes et des spécialistes en littérature, ainsi que quelques curieux, qui sont, pour une raison inconnue, tombés amoureux de l’Islande.
Même si l’Islande, de son côté, contrairement à ce que l’on pourrait croire, a été largement ouverte à des influences de cultures et langues variées, les habitants ont, j’aimerais dire, protégé d’une manière féroce leur langue d’une pollution causée par cette communication avec le monde extérieur.
Quand la culture anglophone a conquis le monde occidental, l’Islande se trouvait dans une position de faiblesse, avec la présence de l’armée américaine dans le pays depuis la Seconde Guerre mondiale, émettant de la musique géniale, si appréciée par les jeunes. La peur de perdre l’islandais n’a fait, depuis, que grandir.
On ne pensait pas qu’il y avait trop d’anxiété, mais récemment, avec les nouvelles technologies, quand non seulement les ordinateurs mais aussi les frigos et autres appareils du quotidien se mettent à parler, les inquiétudes remontent d’un cran.
En même temps que les linguistes et autres amoureux de notre langue se battent pour faire prendre conscience au gouvernement de l’importance d’un budget de recherche et de création revalorisé, pour mettre en place une base de données afin de suivre l’évolution des nouvelles technologies, la langue et la culture font face à d’énormes changements. Littérature, musique, cinéma et théâtre ne sont plus des produits isolés destinés à des gens parlant notre langue, mais s’adressent à de plus en plus de monde. L’Islande est très à la mode. Björk est sans aucun doute une pionnière de ce boom, et j’écris ceci avec tout le respect dû au prix Nobel de littérature d’Halldór Laxness en 1955, qui a déclenché une première vague d’intérêt en dehors de l’île. Depuis Björk, nous avons eu Sigur Rós, Emiliana Torrini, Of Monsters and Men et de nombreux autres exemples de succès internationaux. La littérature islandaise est traduite partout dans le monde. Les auteurs passent de plus en plus de leur temps à discuter de leurs œuvres à l’étranger. Comment cette floraison du soft power islandais va-t-elle affecter le futur de la langue et de la culture ?
Un court rappel historique
1. La langue islandaise
Vous le savez probablement déjà, mais je le précise néanmoins : pour des raisons d’isolement et du fait du petit nombre d’habitants dans le pays, l’islandais a préservé une structure grammaticale médiévale. Peu de monde parlait cette langue jusqu’à récemment. La plupart des non islandais qui apprenaient la langue étaient soit des gens un peu étonnants (on parlerait maintenant de nerds), soit des gens qui avaient un lien familial avec l’île.
J’ai été élevée dans une politique stricte de protection de l’islandais. Ceux qui avaient le malheur de faire souvent des erreurs dans la déclinaison si compliquée étaient déclarés malades. Je vous dis la vérité, la maladie du datif était une chose qui nous faisait peur à l’école. Nous répétions les déclinaisons comme des perroquets, pour l’éviter, tout fiers de parler la plus belle langue du monde.
Si vous avez lu le livre de Daniel Tammet, Chaque mot est un oiseau à qui on apprend à chanter, vous savez que nous avons un comité spécial qui décide si un nouveau prénom sera accepté ou non. Ce comité peut accepter des prénoms étrangers, mais seulement s’ils sont considérés aptes au système de déclinaison. Il est interdit par la loi de donner un prénom qui ne s’adapte pas à la structure grammaticale de l’islandais. Le cas est raconté par Daniel Tammet, une fille a été nommée Blær par ses parents, mais le comité a estimé qu’il s’agissait d’un prénom masculin. Cette affaire est allée jusqu’à la Cour Européenne des droits de l’homme, où la famille a triomphé des autorités islandaises.
Cette volonté de protection est donc toujours très forte. Pour chaque nouveau phénomène ou invention, des comités spécialisés dans différents domaines se réunissent pour trouver un bon mot islandais pour le désigner. Il y a le comité médical, technologique, géologique, architectural, etc.
2. La culture islandaise
Certaines parties de la culture islandaise, les traditions artistiques ont été préservées, comme par exemple raconter des histoires, chanter en quinté ou dire les rímur. Le début de la bataille pour l’indépendance en est une raison. Ces traditions auraient bien pu se perdre au tournant du siècle, quand le pays a été projeté vers la modernité. Le nationalisme islandais est intimement lié à cette bataille pour l’indépendance, cette volonté et ce besoin de se libérer de l’autorité du roi du Danemark. Nous avons donc créé ou même recréé une identité nationale, comme le fait un peuple qui veut regagner son indépendance.
Raconter des histoires est sans aucun doute un sport national, parfois on dit que chaque Islandais est un écrivain. Notre langue est riche et malgré la structure archaïque on joue avec elle facilement. J’espère ne pas exagérer, en disant que nous le faisons tous, tout le temps.
Chanter est aussi quelque chose que « tout le monde fait ». Il y a un nombre infini de chorales actives en Islande, chœurs de femmes, chœurs d’hommes, chœurs mixtes, chœurs de travail, même la chorale gay contient plusieurs membres.
S’il faut admettre que la musique islandaise produite aujourd’hui n’est pas forcément spécifiquement islandaise, il y a une étrangeté, un son spécial, qui a permis à Björk, et par la suite à d’autres musiciens islandais et groupes de se faire reconnaître mondialement, et cette étrangeté vient de la connaissance et de l’utilisation intelligente de la musique traditionnelle : le chant en quinté et les rímur. Les rímur sont des poèmes épiques qui suivent des règles d’allitération et sont, bien évidemment rimés (ríma signifie rime).
Regardons ce que l’islando-spécialiste, M. Sigurdur Nordal (1886-1974), a écrit sur les rímur :
« les rimes islandaises sont probablement l’exemple le plus absurde de conservatisme littéraire que l’on ait jamais vu. On peut dire qu’elles n’ont pas changé pendant 500 ans malgré les changements tout autour d’elles. Et s’il est fréquent qu’elles soient d’une valeur poétique moindre, et même parfois au bord du mauvais goût absolu, par leur ténacité elles démontrent qu’elles correspondent extrêmement bien aux besoins de la nation » .
Ouf, c’est un peu rude, Monsieur Nordal, merci ! Pour ceux qui s’intéressent spécialement à la « culture de mots » (ang : word growing) dans la langue islandaise, Sigurdur Nordal est l’homme qui a créé le mot tölva pour désigner les ordinateurs.
On peut l’admettre : Sigurdur Nordal n’a pas totalement tort. Toutes ces traditions folk peuvent facilement devenir kitch et de mauvais goût. Et c’est franchement un peu bizarre qu’on les ait maintenues si férocement. Et pourtant, imaginez-vous, c’est une des raisons de la bonne acceptation de la culture islandaise partout dans le monde !
En ce qui concerne les beaux-arts, nous ne nous débrouillons pas si mal, et on peut dire qu’ils participent à ce boom culturel. Ragnar Kjartansson est un exemple d’artiste islandais qui a une renommée mondiale. Je ne suis pas apte à analyser les beaux-arts, et je n’ose donc pas trancher sur la question d’une réelle spécificité islandaise dans ce domaine. Mais il me semble que les artistes islandais puisent avec profit dans la nature et la culture folk islandaise pour leur inspiration.
3. L’Islande réussit et devient « le pays de Björk ! »
En 1955, l’écrivain Halldór Laxness a obtenu le prix Nobel de la littérature. Cet événement aurait pu représenter une date pivot pour tous les artistes islandais, surtout les écrivains. L’idée de la possibilité d’imaginer une reconnaissance au niveau international a forcément eu un impact sur les gens. Je pense qu’on sait tous comment le succès d’une personne peut être une source d’inspiration pour un peuple entier. Avant, je pensais que ce phénomène de joie nationale, lorsqu’un compatriote avait du succès à l’étranger, était quelque chose de lié à notre « petitesse » et à un complexe d’infériorité, mais en fait, je me trompais, et je l’ai réalisé quand j’ai vu ce phénomène avoir lieu en France : un joueur de basket a été sélectionné dans une équipe aux États-Unis et tout d’un coup des français se réveillaient au plein milieu de la nuit pour suivre des match de NBA. J’étais surprise, mais en même temps un peu soulagée, de voir comment les français étaient heureux de voir quelqu’un « make it in the USA ».
Désolée, je m’égare…
Donc, Halldór Laxness obtient le prix Nobel en 1955 mais après, l’Islande continue à rester le petit pays qui ne présente d’intérêt que pour des « nerds » bizarres. Ce n’est qu’avec le succès de Björk, qui a conquis la terre entière – ou tout au moins le monde occidental… – que la machine s’est mise en marche. Il est difficile de pointer exactement ce qui s’est passé : est-ce dû à la force et à l’esprit créatif de Björk, ou bien a-t-elle tout simplement eu de la chance ? Chaque grand événement de l’histoire est une combinaison de plusieurs choses réunies, qui vont finir par créer une explosion. Je pense, par exemple, que l’élection de Mme Vigdís Finnbogadóttir à la Présidence de la République (elle sera Présidente de 1980 à 1996) n’est pas pour rien dans la carrière de Björk.
Je peux vous raconter ma propre expérience : je suis arrivée en France en 1989. J’ai vu les Sugarcubes, le groupe dont faisait partie Björk à l’époque (et avec lequel elle a signé son premier contrat international), sur scène, à l’Élysée Montmartre, en 1990. Je les ai revus au Bataclan, je pense en 1991 ou 1992. Ils avaient leur petit (et grandissant) groupe d’admirateurs, mais en dehors de ce groupe, les Français ne savaient rien sur l’Islande et étaient incapables de dire où se trouvait le pays sur une carte. De rares fois, les gens savaient qu’il y avait une Présidente de la République, et certains pensaient qu’on y mangeait les chiens, parce qu’en 1988 nous avions eu un référendum sur la réglementation des chiens en ville : il fallait les enregistrer, obtenir une sorte de passeport, pour avoir le droit d’avoir un chien dans la ville.
Quand Björk a quitté les Sugarcubes pour sortir son premier album solo, elle est très vite devenue un phénomène si grand que l’on n’a jamais vraiment compris comment elle y est arrivée. Tout d’un coup, tout le monde parlait de l’Islande. Björk était sur la couverture de tous les magazines et les gens ne me regardaient plus avec un regard vague et perplexe quand je nommais mon pays d’origine. Au contraire, leur visage s’illuminait : le pays de Björk !
Et la suite, on la connaît : d’autres groupes ont signé à l’étranger et ont eu un accès direct aux médias. La balle a commencé à rouler, et elle semble encore rouler.
Il y a quelques années, j’ai discuté avec des organisateurs d’un festival nordique en France. Ils m’ont avoué que peu importait ce qu’ils proposaient venant d’Islande, artiste ou auteur, les salles étaient toujours remplies. Il n’en était pas de même pour les autres pays scandinaves.
Et le succès ne s’est pas arrêté avec la musique. Les auteurs islandais sont désormais traduits partout dans le monde : Yrsa Sigurðardóttir, Arnaldur Indriðason, Auður Ava Ólafsdóttir, Hallgrímur Helgason, Lilja Sigurðardóttir, Eiríkur Örn Norðdahl, Árni Þórarinsson… Je peux continuer, encore et encore. Si certains des auteurs doivent probablement leur succès au phénomène Nordic Noir, avec leurs polars islandais, et les séries télévisées qui marchent très bien, d’autres sont plutôt des auteurs largement plus « sérieux » dans la recherche littéraire, comme par exemple le très poétique Jón Kalman Stefánsson ou Sjón, poète et écrivain qui a un style obscur et n’est absolument pas un auteur de best-sellers.
L’utilisation de l’islandais aujourd’hui
1. Signes d’alerte
La langue islandaise n’est pas (encore) sur la liste des langues en danger de l’UNESCO. Mais selon la recherche effectuée par 200 linguistes et publiée en 2015 sur le site européen meta-net.eu, le statut de la langue islandaise est vraiment mauvais en ce qui concerne le support technique et numérique. Même si la plupart les langues examinées étaient considérées comme des langues en danger, l’islandais a eu un score vraiment faible, seule la langue malte était en-dessous. Le maltais est parlé par environ 500 000 personnes, mais l’anglais est aussi une langue officielle de Malte.
Eiríkur Rögnvaldsson, professeur à l’Université d’Islande, se bat depuis des années pour avoir l’attention des autorités dans ce domaine. Il est très important de rejoindre le développement de la technologie numérique de la langue, et ce qui manque, c’est le support financier. Si nous ne réagissons pas, nous n’allons pas être capables de suivre ce qui se passe dans ce monde aujourd’hui.
2. Qu’en disent les artistes ?
J’ai envoyé un questionnaire à des artistes différents, pour la plupart des écrivains, mais aussi à quelques musiciens et cinéastes. Je leur ai demandé s’ils pensaient que savoir à l’avance que leurs œuvres allaient être exposées au niveau international, pouvait avoir un effet sur le processus de la création.
Ils ont, pour la plupart, répondu que non, mais certains des écrivains ont admis qu’ils ressentaient le besoin d’être plus précis et plus explicites lorsqu’ils se référaient à des choses spécifiquement islandaises. « Il faut plus soigner, quand tu sais que ça va voyager. » On pourrait croire qu’ils ne faisaient pas confiance au traducteur qui doit faire ses recherches, ou qu’ils étaient tout simplement gentils avec lui et veulent lui épargner la douleur de décider s’il faut expliquer les choses ou des noms étranges par des paraphrases ou en ajoutant des notes de bas de page.
Une écrivaine, Lilja Sigurðardóttir, m’a dit que lorsqu’elle a été traduite pour la première fois en anglais, elle a dû réécrire un peu son texte, ajouter des phrases d’explication, ce qui montre que le traducteur a été en contact avec elle, pour demander de l’aide. Ce qui fait que depuis, elle se pose la question, en tant qu’auteur, d’évoluer et de devenir plus tourist friendly (plus accessible pour les touristes).
Cette même écrivaine a pour thème récurrent l’homosexualité féminine, et elle a perdu des contrats car elle refuse de changer le genre de ses personnages, les rendre hétérosexuels, pour obéir à des exigences d’éthique dans certains pays. Même si ce point n’a pas directement à voir avec la langue et la linguistique, c’est important pour moi de l’inclure dans mon exposé, car c’est notre culture qui est en question et je suis totalement d’accord avec son choix. Je pense sincèrement qu’un des bons points de notre boom culturel, est que l’on peut répandre notre esprit ouvert et notre idéologie à travers le monde. Voilà la bonne utilisation du soft power. Répandre les bonnes choses.
Car si notre « étrangeté » est basée sur un entêtement à préserver et protéger une expression artistique à l’ancienne, le peuple islandais semble, en général, étonnamment rapide à adopter la pensée moderne et se trouve loin devant d’autres pays quand il s’agit des droits LGBT ou de l’égalité des genres. Je ne dis pas que nous sommes parfaits, mais nous pouvons tout de même montrer l’exemple dans ces domaines.
Retour à l’aspect linguistique. J’avoue que personnellement je m’inquiète un peu de ce fait d’adaptation du texte à une future traduction. Je pense que si un écrivain réfléchit trop au rendu de son texte dans une langue étrangère pendant la phase de la création, il pourrait tomber dans le piège paradoxal d’éviter des jeux de langue et d’autres figures qui viennent justement de notre héritage, qui justement nous définissent.
Mais un auteur m’a dit qu’il écrit parfois en langue étrangère, juste pour voir, et il a précisé que, lorsqu’il le fait, il a senti la platitude de certains clichés qu’il porte en lui dans la langue islandaise, et qu’il s’est trouvé obligé de trouver quelque chose de plus fort, obligé de se débarrasser de cette « camisole de force » (selon ses propres mots). Mes inquiétudes viennent-elles donc seulement de ma peur ancrée pour ma langue maternelle ?
Une cinéaste m’a dit que même si elle parle couramment l’allemand et le français, sa source d’imagination est intimement liée à la langue islandaise. Elle n’a pas l’impression de pouvoir être créative dans une autre langue.
Un des auteurs qui m’a répondu a déjà écrit un livre directement en anglais. Il s’agit de Hallgrímur Helgason, le titre originel de son livre est The Hitman’s Guide to Housecleaning (Le grand ménage du tueur à gages dans le domaine français). Ce livre est celui qui a connu le plus gros succès à l’étranger, mais l’auteur a dit qu’il n’écrirait plus jamais directement en anglais.
3. Les jeunes font des choses extraordinaires
Les inquiétudes relatives à l’influence anglo-saxonne sur l’expression des jeunes gens ne datent pas d’aujourd’hui. C’était déjà une grande affaire quand l’armée américaine a commencé à émettre une radio musicale en 1951. Les jeunes écoutaient cette radio en permanence.
Durant mon adolescence, la menace était incarnée par les séries télévisées et les films ; aujourd’hui ce sont les jeux vidéo et l’horrible Internet qui nous feraient perdre la capacité de nous exprimer en Islandais.
Il est vrai que les jeunes et les moins jeunes utilisent souvent des mots anglais pour exprimer des choses qui ont des équivalents en islandais si beaux et créatifs. Je suis d’accord avec Mme Vigdís Finnbogadóttir, qui a parlé du mot « moment » qui remplace le si joli mot islandais augnablik (un clin d’œil) et andartak (le temps d’une inspiration). Nous écrivons le mot moment à l’islandaise, et peut-être nous convainquons-nous que cela suffit… Parfois nous adoptons nos règles de grammaire aux mots, comme pour sjitturinn, avec son article défini. Waouw c’est OK donc !
Quelqu’un m’a parlé de ces « nouveaux Islandais qui ne se soucient pas de l’endroit où ils vivent ou quelles langues ils doivent parler. Tout ce qu’ils veulent, c’est gagner assez d’argent pour mener la vie dont ils rêvent. »
Mais ce ne sont pas uniquement les vieux artistes qui travaillent et qui créent en langue islandaise. Les jeunes rappeurs d’aujourd’hui écrivent de la poésie géniale, vraiment, je suis bluffée quand j’écoute certains d’entre eux. Et je ne suis pas la seule à le remarquer. Une thésarde en linguistique a démontré leur force créatrice et leur utilisation par excellence de la langue islandaise, qui prouve qu’ils ont de vraiment bonnes bases. Elle a même défini à cette occasion une nouvelle métrique poétique et elle a démontré avec des exemples concrets comment cette nouvelle manière de chanter peut être comparée aux règles relatives à l’art de l’opéra.
Tout ne fout pas le camp !
Conclusion
Après avoir passé une journée ici, à la Polyglot Conférence, à écouter des conférences, et à rencontrer des gens incroyables qui me parlent en islandais, j’ai nettement moins d’inquiétudes en ce qui concerne le futur de ma langue maternelle.
Je suis aussi plutôt optimiste au sujet du boom culturel qui nous est tombé dessus et je pense que nous pouvons nous en servir à notre avantage, tout en donnant quelque chose au monde qui nous entoure. J’espère qu’un esprit peut-être spécifiquement islandais, mais en tout cas ouvert et frais, arrive à inspirer les gens partout dans le monde. Ce boom nous a amené des touristes et des gens qui viennent pour vivre ici et qui apprennent l’islandais. Plus on est, mieux on sera, non ?
Kristín Jonsdóttir
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