Si Noël est une fête célébrée aux quatre coins du monde, synonyme de moments de partages en famille ou entre amis, chaque pays dispose de traditions propres, plus ou moins importantes. Bûches décorées, balais cachés, papier brûlé, lancer de chaussures ou encore dégustation de poulet frit : découvrez 10 traditions de Noël insolites dans le monde.
1. En Espagne : le Caga Tió
L’une des traditions de Noël les plus insolites dans le monde – mais pas la plus distinguée – vient de chez nos voisins espagnols et, plus particulièrement, catalans. Dans les quinze jours précédant Noël, les familles découpent, peignent et décorent une bûche de bois afin de créer un petit personnage, le Caga Tió. Celui-ci est installé à table durant deux semaines et est alimenté tous les jours avec des fruits, des bonbons, des noisettes, etc. Puis, le 24 au soir, toute la famille prend un bâton et tape sur le personnage de bois, en chantant afin qu’il « expulse » des petits cadeaux. On vous laisse le soin de chercher la traduction de « cagar » afin de comprendre comment s’opère cette distribution.
Pour rester dans la thématique, les Catalans placent également, dans la crèche, un petit santon appelé le caganer. Ce paysan est représenté accroupi, pantalon baissé, fesses à l’air, en train de se soulager d’un poids. La tradition veut que le caganer, littéralement le « chieur », apporte chance et bonheur à la personne qui le reçoit. Et sans salir sa chaussure gauche.
2. En Norvège : on cache les balais
La Norvège possède, elle aussi, sa tradition de Noël insolite. En effet, dans la nuit du 24 au 25 décembre, les Norvégiens cachent les balais de la maison. Non pas qu’ils souhaitent éviter de faire le ménage, mais d’après une tradition vieille de plusieurs siècles, ils croient fermement que, le soir de Noël, les sorcières sont de sortie. Ces êtres malveillants erreraient dans la nuit à la recherche de balais à voler pour les enfourcher et s’envoler. Pour éviter de se retrouver sans ustensile le lendemain matin, les foyers norvégiens les dissimulent avant d’aller dormir.
3. En Islande : gare au chat des montagnes
Dans le nord de l’Europe, la fête de Yule correspond, pour vulgariser, à une fête païenne de Noël. Fête qui, comme dans de très nombreux pays, possède ses traditions séculaires. En Islande, quand arrivent les festivités de la fin décembre, il faut se méfier de Jólakötturinn. Ce grand chat des montagnes n’est pas du genre à se laisser caresser au coin du feu. Bien au contraire. Pendant les fêtes, le félin rôde afin de chasser et manger les personnes qui n’ont pas fabriqué ou n’ont pas reçu de vêtements neufs à porter pour les festivités.
Ce chat, visiblement très porté sur la mode, fait régner la terreur sur l’île depuis le Moyen Âge. Dès les années 800, la légende de l’animal croqueur d’homme était utilisée pour apeurer les travailleurs et les pousser à réaliser leur récolte de laine plus rapidement.
4. Au Portugal : on laisse à manger aux défunts
Noël est avant tout une fête de famille. Il est donc normal de voir que certaines traditions concernent les proches. Les présents mais aussi les absents. C’est le cas au Portugal, par exemple, qui garde une pensée pour tous ceux qui ne sont plus là pendant cette soirée de partage et de convivialité.
Ainsi, à l’issue du repas, les foyers portugais qui respectent la tradition laissent la table dressée. Non pas par flemme de faire la vaisselle, mais au cas où les défunts de la famille souhaiteraient se restaurer. Une tradition assez jolie, qui correspond totalement à l’esprit de Noël.
5. En République Tchèque : les femmes célibataires lancent leurs chaussures
Certaines traditions insolites de Noël dans le monde méritent sans doute d’être un peu dépoussiérées mais restent, néanmoins, amusantes et bon enfant. C’est le cas, par exemple, en République Tchèque, où les festivités de décembre sont l’occasion pour les femmes célibataires de se prêter à un petit jeu. Pour ce faire, il faut se positionner devant sa maison, dos à l’entrée puis jeter une chaussure par-dessus son épaule.
Si la chaussure retombe au sol en pointant vers la porte, bonne nouvelle : la jeune Tchèque devrait se marier ou tout du moins trouver l’amour dans l’année qui suit. Dans le cas contraire, la personne restera célibataire et, selon la tradition, continuera de vivre dans la maison familiale. On le répète, il ne s’agit là que d’une tradition ancienne. À vous de la mettre au goût du jour.
6. Au Guatemala : on brûle des papiers
Dans le pays d’Amérique du Sud, les traditions de Noël commencent dès le début du mois. Le 7 décembre, les Guatémaltèques fêtent ce qu’ils appellent « La Quema del diablo ». Pour l’occasion, tous les foyers réunissent les vieux papiers devenus inutiles et les brûlent devant leur maison. Derrière ce petit feu de joie, il y a en réalité l’idée de faire brûler le diable avant de célébrer la naissance de Jésus, le 25.
Ce jour-là, comme ailleurs dans le monde, est consacré à la famille et aux proches. L’occasion pour les habitants du Guatemala de passer un moment de partage et de se régaler avec des tamales, des petits pains de maïs garnis de viande, de poisson, de piments ou encore de crème et de fraises, le tout arrosé d’un délicieux punch local.
7. Au Venezuela : on va à la messe en roller
Plus précisément, c’est dans la capitale du Venezuela, à Caracas, que l’on trouve cette tradition insolite. Pour célébrer la naissance de Jésus, les habitants de la ville se rendent, comme des millions de personnes autour du monde, à la messe. Petit point notable tout de même : ils sont très, très nombreux à se rendre à l’église en patins à roulettes et en rollers. Ce rituel est tellement ancré dans les habitudes de la ville que tout est fait pour faciliter ce mode de circulation. Ainsi, pendant les quelques jours de la Nochabuena, les routes sont interdites aux voitures toute la soirée et la nuit.
Détail encore plus surprenant : les enfants de Caracas vont se coucher en attachant une cordelette à leur orteil qu’ils laissent pendre à la fenêtre. Ils peuvent ainsi être réveillés par les patineurs qui rentrent de la messe.
8. Aux Philippines : on célèbre Noël pendant trois mois
Noël, aux Philippines, c’est sacré. La fête de fin d’année est tellement importante que l’on y pense déjà trois mois avant. Dans l’archipel d’Asie, dès septembre, des spots publicitaires annoncent des décomptes avant Pasko, le nom philippin de Noël. La préparation monte en intensité au mois d’octobre avec la diffusion régulière de cantiques, puis la décoration des maisons et des commerces dès le début du mois de novembre. Les Philippins accrochent notamment des Parola, des lanternes en forme d’étoile. Des décorations traditionnelles et typiques du pays.
Enfin, en décembre, lors des neuf jours qui précèdent Noël – symbolisant les mois de grossesse de Marie – les habitants se rendent très tôt à la messe pour accompagner Jésus jusqu’à sa naissance. Après tant d’attente, vous imaginez bien que le jour de Noël est une immense fête colorée et animée dans tout l’archipel.
9. Au Vietnam : le Père Noël à moto
Au Vietnam, Noël prend davantage l’aspect d’une fête païenne, pour ne pas dire tout simplement commerciale. Pour autant, tout le monde joue le jeu : les rues et magasins sont décorés, il y a une réelle effervescence dans les rues et Noël est synonyme de moment festif, dynamique et animé.
Comme la tradition le veut, les Vietnamiens, petits et grands, ont droit à des cadeaux emmenés par le Père Noël. Mais ce dernier semble s’adapter aux habitudes des villes vietnamiennes où le deux-roues est roi. Ainsi, pour sa tournée, ce bon vieux Père Noël laisse ses rennes en Laponie et opte pour la moto.
10. Au Japon : Noël au fast-food
Là aussi, on peut dire que l’aspect commercial a pris le dessus. C’est même un sacré coup marketing puisqu’une marque de fast-food spécialisé dans le poulet frit a réussi à s’imposer comme une tradition. Au Japon, seul 1 à 2 % de la population est chrétienne. De ce fait, Noël n’est pas une fête très établie ni suivie. Dès les années 1970, le directeur du premier fast-food du pays a eu une idée : en entendant des étrangers habitués à fêter Noël se plaindre de la difficulté de trouver de la dinde, il profite de l’occasion pour commercialiser un seau de poulet frit spécialement pour cette fête.
Le concept est tout bête : puisqu’il n’y a pas de tradition de Noël, pourquoi ne pas manger au fast-food ce jour-là ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que de nombreux Japonais ont été convaincus par l’argument commercial. Selon la BBC, ce sont 3,6 millions de familles nippones qui dégustent leur poulet frit du Kentucky tous les ans pour Noël.
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