5, 4, 3, 2, 1… Bonne année ! Comme tous les ans, le traditionnel décompte suivi d’une embrassade collective va marquer notre arrivée dans une nouvelle année. Mais d’autres pays ont leurs propres traditions pour célébrer le réveillon du 31 décembre. Casseroles, objets décoratifs, raisins, cocktails bien particuliers, mannequins brûlés ou vêtements de couleur : Assimil vous emmène fêter le Nouvel An d’est en ouest et découvrir les coutumes locales, de la Nouvelle-Zélande au Pérou.

La Nouvelle-Zélande ouvre le bal du Réveillon avec des casseroles

Le Nouvel An autour du monde débute dans le Pacifique Sud. Il n’est encore que midi en France lorsque les Néo-Zélandais – et les habitants des îles aux alentours – se souhaitent une bonne et heureuse année… de manière pour le moins assourdissante. À Wellington, et partout dans le pays, il est coutume de sortir les casseroles à minuit et de taper dessus pour faire le plus de bruit possible. La raison de ce tintamarre géant ? Selon la tradition, ce grand vacarme permet aux Néo-Zélandais d’exprimer leur joie et surtout leurs espoirs pour la nouvelle année qui débute.

Au Japon, les gongs résonnent pour la nouvelle année

Après l’Océanie, direction l’Asie, et plus précisément le Japon pour la suite de ce Nouvel An autour du monde. Au « Pays du soleil levant », la fin d’année rime avec grand ménage dans la maison, ōsōji, symbole de purification. Les Japonais décorent également leurs habitations avec le shimenawa, une corde sacrée en paille de riz censée porter bonheur, et le kadomatsu, un objet en pin et bambou, représentant santé et longévité. Le 31 décembre, les Japonais se rendent dans un temple bouddhiste pour assister aux 108 coups de gong, annonçant la nouvelle année et purifiant leurs âmes. Enfin, le 1er janvier, on se souhaite ses vœux grâce à des cartes de vœux, appelées nengajô.

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En Russie, on boit les cendres de ses vœux

Vous avez bien lu. À minuit, le 1er janvier, la tradition veut que les Russes écrivent leurs vœux pour la nouvelle année sur un bout de papier auquel ils mettent feu. Ils glissent les cendres dans un verre de champagne qu’ils doivent boire rapidement s’ils souhaitent que leur souhait soit exaucé. Côté culinaire, les plus audacieux – et aisés – préparent le rôti Impératrice, datant de l’époque de l’impératrice Catherine II. Tenez-vous bien, ce plat consiste farcir une alouette avec des olives aux anchois, puis de la mettre dans une perdrix qui, elle aussi, est insérée dans un faisan, lui-même glissé dans un porcelet ! Dans un registre plus modeste – en souvenir de la difficile période soviétique – on mange également la salade Olivier avec des dès de légumes bouillis, des œufs, du saucisson, du poulet et de la mayonnaise.

Au Danemark, on casse de la vaisselle

Du côté de Copenhague et des autres villes danoises, le réveillon du Nouvel An peut s’avérer, là encore, assez bruyant. En effet, au moment de changer d’année, toute la famille se réunit, non pas pour laver son linge sale, mais pour jeter au sol, casser, briser la vaisselle ébréchée pendant les douze derniers mois. Un moyen d’évacuer les tensions, le stress ou la colère accumulée et de débuter une nouvelle année du bon pied, totalement apaisé.

En Espagne, on mange les douze

À la maison, ou réunis sur la Puerta del Sol, la célèbre place madrilène, les Espagnols changent d’année munis de douze gros grains de raisins. Ils ont pour coutume d’en manger un à chacun des douze coups d’horloge annonçant qu’il est minuit. Pour ceux qui réussissent, l’année s’annonce prospère et riche en succès. Une coutume amusante qui n’a, en réalité, aucune origine historique ou de religieuse. Nos voisins ibères la doivent aux producteurs de raisins, au début du XXe siècle, qui, pour écouler un excédent de fruits, avaient inventé cette « tradition ». Ou comment une petite astuce commerciale est devenue une vraie tradition, mondialement connue.

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En Afrique du Sud, on fête deux fois le Nouvel An

Si, comme des milliards de personnes autour du monde, les Sud-Africains célèbrent le nouvel An le 31 décembre, ils fêtent aussi et surtout, le 2 janvier. Ce jour marque le Coon Carnival, littéralement le « carnaval noir », en hommage aux esclaves noirs qui, à l’époque, étaient privés de festivités du 31, mais étaient autorisés à festoyer légèrement le deuxième jour de l’année. Ainsi, le 2 janvier, les Sud-Africains se déguisent, se maquillent et descendent dans les rues pour défiler, danser, et faire la fête. Une célébration symbole de liberté pour bien commencer l’année.

Au Québec, on se travestit pour le Réveillon

Pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, les déguisements sont également de sortie au Québec. Une amusante tradition veut que pour cette nuit de fête, les femmes se griment en homme, et vice-versa. Nos amis canadiens ont également une autre coutume, plus « particulière » dirons-nous : depuis les années 1920, il n’est pas rare de voir des Québécois déguster un Sour Toe Cocktail, littéralement un cocktail aigre à l’orteil. Autrement dit un cocktail dans lequel baigne un véritable gros orteil. La règle : « You can drink it fast, you can drink it slow. But the lips have gotta touch the toe. » C’est-à-dire « Tu peux le boire rapidement, tu peux le boire lentement. Mais les lèvres doivent toucher l’orteil ». Santé !

Au Mexique, on court avec sa valise

Pays hispanique oblige, la tradition des raisins espagnols s’applique aussi à Mexico et dans les autres villes du Mexique. Mais, si vous êtes amené à passer votre réveillon du Nouvel An du côté du pays d’Amérique Latine, vous pourriez croiser des personnes, valise à la main, faire le tour du pâté de maisons en courant. Selon la tradition, cela symboliserait leur vœux de voyager pendant l’année qui débute. Cette coutume de la valise est également fréquente dans d’autres pays sud-américains comme le Pérou (voir ci-dessous) ou la Colombie.

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Brésil, les vœux du Nouvel An dépendent des sous-vêtements

L’une des plus grosses fêtes du Nouvel An au monde se passe du côté de Copacabana, l’immense et célèbre plage de Rio de Janeiro. C’est sur ce lieu mythique que se rejoignent trois millions de personnes, chaque année, pour fêter comme il se doit le réveillon. Une fête où, selon la coutume, les participants sont vêtus de blanc, symbole de pureté. Mais pas seulement. Après le traditionnel grand bain de minuit, les vêtements blancs mouillés laissent apparaître en transparence les sous-vêtements, dont la couleur symbolise votre vœu pour l’année qui débute : rose pour l’amour, bleu pour la santé ou encore vert pour la chance. Choisissez bien votre tenue !

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Au Pérou, on boxe et on brûle des mannequins

Les Péruviens n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Il est coutume, pour le réveillon, d’enfiler les gants de boxe pour aller régler les conflits de voisinage de l’année. Si votre voisin n’a pas les crochets du gauche de Mike Tyson, vous devriez pouvoir profiter de la suite des festivités. Chaque famille crée un mannequin de chiffon, vêtu de vieux habits, et le brûle à minuit. Il symbolise l’année écoulée. Enfin, dans la foulée, tout le monde descend dans les rues pour y jeter des pétards.

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