Amoureux des langues et des cultures étrangères, amateur de voyages autour du monde : les études de langues semblent être une évidence. À la recherche du parcours linguistique idéal, toutefois, plusieurs voies possibles se dessinent. Rien qu’en université de langues, deux parcours sont accessibles : LEA ou LLCE. En quoi consistent ces études de langues ? Quels sont les débouchés de ces parcours ?
LEA, LLCE : que savoir sur ces filières de langues ?
Les premières recherches afin de trouver son parcours d’études de langues orientent généralement vers deux options classiques. En effet, les universités proposent deux filières :
- Langues Étrangères Appliquées (LEA), où l’étudiant choisit deux à trois langues de spécialité, dont les enseignements linguistiques et culturels sont mêlés à des contenus sociaux, notamment en comptabilité et en loi ;
- Lettres, Langues et Civilisations Étrangères et Régionales (LLCER), où le parcours peut s’organiser autour d’une langue majeure et d’une mineure, avec des enseignements en grammaire et linguistique comme en traduction et analyses littéraires.
Ces deux formations se déclinent, selon les établissements et leurs spécialités, en de nombreuses langues du monde et des régions françaises. L’anglais, l’allemand, l’espagnol, le chinois, le coréen : tant d’opportunités d’apprentissage pour les passionnés de langues.
Dans un parcours comme dans l’autre, les étudiants doivent être particulièrement investis. Il est question d’aiguiser ses compétences linguistiques, bien sûr, mais également de développer ses acquis culturels et pratiques. Les deux filières demandent une curiosité profonde et un esprit critique.
Quelles sont les différences entre LEA et LLCE ?
Chacune de ces filières, toutefois, cible des profils d’étudiants et des envies d’apprentissage et de carrières très différents. Choisir son parcours universitaire, pouvant aller de la licence au doctorat selon le système LMD, dépend ainsi du profil de l’étudiant. Est-il plutôt amoureux des langues, curieux de la linguistique, intéressé par l’enseignement ? Au contraire, le profil se tourne-t-il davantage vers les sciences sociales ou la traduction technique et commerciale ? Ces tangentes forment les différences principales entre la LEA et la LLCE.
Le parcours LEA :
- met l’accent sur un apprentissage des langues dans l’optique de l’appliquer en gestion de projet, commerce international ou encore en tourisme ;
- les étudiants choisissent une combinaison de langues, comme anglais/allemand ou anglais/arabe/chinois ;
- cette langue s’applique à de l’économie, du droit, de l’informatique ou encore les médias ;
- la licence permet une approche plus généraliste quand le master permet de gagner en spécialité, par exemple en traduction d’entreprise multilingue.
Le parcours LLCE :
- intéresse davantage les profils plus littéraires, tournés vers une carrière dans la culture, la recherche ou l’enseignement ;
- s’organise autour d’une ou deux langues en approfondissant les connaissances linguistiques, culturelles, littéraires ou grammaticales ;
- cherche à comprendre le fonctionnement d’une langue et des civilisations qui y sont liées, afin d’avoir une culture riche applicable à de nombreux secteurs ;
- des options récentes offrent une ouverture plus professionnalisante, en axant par exemple sur les nouvelles écritures du digital.
LEA, LLCER : quels sont les débouchés de ces études de langues ?
Les débouchés des étudiants en langues étrangères sont multiples, mais chaque filière offre tout de même des possibilités bien distinctes. Comme souligné, en LLCER, les débouchés principaux s’axent autour de l’enseignement, de la traduction littéraire et des milieux culturels. Il ne faut toutefois pas se leurrer : les promesses des universités quant aux débouchés sont à tempérer. Des métiers de spécialité, par exemple en tourisme ou en marketing, chercheront davantage des candidats issus d’une formation adaptée que d’un parcours en langues.
Après une formation en LLCER, l’étudiant peut se spécialiser en :
- devenant assistant de langue vivante à l’étranger ou en passant le CAPES, entre autres, pour devenir enseignant ;
- effectuant un doctorat pour devenir chercheur et professeur d’université ;
- poursuivant sa formation par une école de traduction-interprétariat ;
- réalisant de la traduction littéraire, bien que cela ne soit rarement rentable comme profession unique ;
- entrant dans une école de journalisme ou en réalisant des piges ;
- tant que spécialiste en communication, notamment dans des pays à l’étranger.
Dans le cas d’un parcours en LEA, les débouchés sont davantage liés au monde de l’entreprise. Les universités mettent souvent en avant des opportunités en :
- marketing ;
- tourisme ;
- commerce international ;
- traduction technique et commerciale ;
- communication ;
- enseignement.
Toutefois, au-delà des centres d’intérêts et des compétences linguistiques de l’étudiant, le choix de sa licence doit également prendre en compte la réalité du marché du pays où l’on souhaite exercer. En France, par exemple, le marché du travail est particulièrement attentif aux candidats parlant anglais, allemand, espagnol, italien ou arabe. Au Canada ou au Québec, les compétences offertes par la LEA ou la LLCE sont également appréciées, par exemple pour réaliser un PVT en tant que traducteur en entreprise.
Les licences de langues, des filières toujours très demandées
Malgré la potentielle difficulté du marché du travail, l’attrait des jeunes bacheliers comme des étudiants en réorientation ne faiblit pas pour les études de langues. En 2020, ce sont 91 508 vœux qui ont été déposés en LEA et 81 739 vœux en LLCE sur la plateforme Parcoursup. Des chiffres qui placent aisément ces filières parmi les 5 plus demandées en France, après la psychologie, l’éco-gestion et le droit.
L’intérêt des étudiants en devenir pour les langues se justifie, souvent, par une curiosité de l’autre et une envie de voyager. De simples passions peuvent ainsi devenir la passerelle vers une carrière accomplie dans le pays de la langue de son choix. Les filières de langues offrent des opportunités multiples dans de nombreux endroits. Souvent, même, les parcours se font hors de France. Ce sont d’ailleurs des formations souvent privilégiées pour passer un an d’études à l’étranger, notamment grâce au programme Erasmus. De quoi avoir un avant-goût de la vie à l’étranger, par exemple, avant de se lancer dans une carrière en tant qu’expatrié.
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