Espagnol parlé en Espagne et espagnol parlé en Amérique du Sud, cuál es el más fácil entre los dos ? La question mérite d’être posée ! Car au même titre qu’on ne parle pas exactement le même français en France qu’au Québec ou en Belgique, on ne parle pas tout à fait le même espagnol d’un continent à l’autre. Quelles sont les différences majeures entre l’espagnol parlé en Espagne et celui parlé en Amérique du Sud ?
Sommaire :
- Dans quels pays parle-t-on espagnol en Amérique du Sud ?
- Les différences en termes de grammaire
- L’usage des temps au passé
- Un vocabulaire qui diffère
- L’accent et la prononciation
- Espagnol d’Espagne ou d’Amérique du Sud, quel est le plus facile ?
Dans quels pays parle-t-on espagnol en Amérique du Sud ?
S’il ne fait aucun doute que l’Amérique du Sud est la partie méridionale du continent américain, qu’en est-il de ses frontières ? Et quels sont les pays sud-américains qui parlent espagnol ? Zoom sur les hispanophones du continent sud-américain.
Qu’est-ce que l’Amérique du Sud ?
L’Amérique du Sud, on l’évoque, on la fantasme, mais où commence-t-elle et où s’arrête-t-elle ? Si l’Argentine et sa ville d’Ushuaïa – réputée pour être la ville la plus australe du monde – font sans aucun doute partie de l’Amérique du Sud, qu’en est-il de la Colombie, du Venezuela ou encore du Costa Rica et du Honduras ? L’Amérique du Sud s’étend de l’isthme de Panama jusqu’au Cap Horn (Chili). En partant du Nord, l’Amérique du Sud comprend donc les 12 États suivants :
- Colombie ;
- Venezuela ;
- Guyana ;
- Surinam ;
- Brésil ;
- Équateur ;
- Pérou ;
- Bolivie ;
- Paraguay ;
- Uruguay,
- Chili ;
- Argentine.
Les pays situés au Nord de l’isthme de Panama forment quant à eux l’Amérique centrale. Il s’agit du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Belize, du Guatemala et du Salvador.
Quels pays d’Amérique du sud parlent espagnol ?
Parmi les 12 pays qui composent l’Amérique du Sud, une grande majorité parle espagnol. Trois pays seulement font figure d’exception :
- le Brésil, qui est lusophone ;
- le Suriname – anciennement appelé Guyane hollandaise – dont la langue officielle est le néerlandais ;
- le Guyana – anciennement appelé Guyane britannique – où on parle anglais.
Les différences en termes de grammaire
Ustedes VS Vosotros : deux écoles s’affrontent
L’usage de vosotros en Espagne et ustedes en Amérique du Sud, le vos cher aux Argentins, aux Paraguayens et aux Uruguayens… Voici, en résumé, quelques-unes des différences grammaticales entre espagnol d’Espagne et espagnol sud-américain.
¿ Vosotros habláis español ?, ¿ Ustedes hablan español ? À première vue, si vous ne parlez pas espagnol, cela ne doit pas vous dire grand-chose. Mais ces deux questions veulent dire la même chose, à savoir « est-ce que vous parlez espagnol ? ».
En effet, dans le cas d’un vouvoiement pluriel, seuls les Espagnols font la différence entre vosotros (vous, pluriel informel) et ustedes (plus formel). En Espagne, seul vosotros est utilisé. À l’inverse, les sud-américains n’utilisent qu’ustedes pour s’adresser à un groupe.
Si vous apprenez l’espagnol en France, c’est-à-dire le Castillan, vous apprendrez donc à utiliser seulement vosotros.
Le voseo
Et si on vous disait que dans certains pays d’Amérique du Sud, à savoir l’Argentine, l’Uruguay et le Paraguay, on utilise un pronom personnel qu’on n’utilise nulle part ailleurs ? Anne-Sophie Vaudron, professeure d’espagnol à Saumur, nous explique l’usage du vos : « Dans ces trois pays, ils disent vos au lieu de dire tú à la 2e personne du singulier. Ça change aussi la conjugaison du verbe, et ça déplace l’accent tonique. »
L’usage des temps au passé
Autre distinction : le passé composé a la faveur de l’Espagne tandis que les locuteurs d’Amérique du Sud lui préfèrent le passé simple. En Espagne, on dira He comido en un restaurante muy rico ayer pour dire qu’on a mangé dans un délicieux restaurant la veille. Un sud-américain préférera quant à lui employer le passé simple et dire Comi en un restaurante muy rico ayer. Anne-Sophie Vaudron précise : « En Amérique du Sud, on utilise tout le temps le passé simple, qu’il y ait un rapport ou non avec le présent. En Espagne, ils font vraiment la différence entre passé simple et passé composé. Ils respectent beaucoup plus les temps. ».
Un vocabulaire qui diffère
Comme entre l’anglais britannique et l’anglais américain, certains mots diffèrent entre l’espagnol d’Espagne et celui d’Amérique du Sud. Parmi les exemples, on peut citer :
- coche (Espagne) et auto (Amérique du Sud) pour désigner une voiture ;
- conducir et manejar pour le verbe « conduire » ;
- ordenador et computadora pour un ordinateur ;
- movil et cellular pour un téléphone portable ;
- aqui et aca pour dire « ici » ;
- querer et amar pour le verbe « aimer ».
Plus subtil encore : d’un pays à l’autre d’Amérique du Sud, un même fruit peut porter différents noms comme fresa et frutilla pour une fraise, banana et platano pour une banane ou encore avocado, palta et aguacate pour désigner un avocat.
L’accent et la prononciation
Au même titre qu’un Écossais n’a pas le même accent qu’un Anglais ou un Néo-zélandais, ou que vous reconnaîtriez entre mille un Français d’un Belge ou d’un Québécois, l’espagnol a aussi ses subtilités en termes d’élocution.
Une seule prononciation pour le c, le s et le z ?
Si en Espagne on fait bien la distinction lors de la prononciation de ces trois lettres, les sud-américains y accordent moins d’attention. Cela vaut parfois aux Espagnols certaines moqueries de la part de leurs homologues sud-américains.
Le s final, muet ou prononcé ?
À l’image de l’Espagne, où certaines régions prononcent le s final et d’autres pas, certains pays d’Amérique du Sud ont pris le pli. En Andalousie, par exemple, on prononce à peine les s en général. Pour parler du pays, on dira par exemple E’paña au lieu de España. Il en va de même dans certains pays ou certaines régions sud-américaines. Parfois on prononce les s, et parfois non comme au Chili. « Il y a pas mal de similitudes entre l’espagnol andalou et l’espagnol d’Amérique du Sud. Ce qui est logique, car les conquistadores sont partis d’Andalousie et d’Extremadura. Ils ont donc amené leur accent là-bas », explique Anne-Sophie Vaudron.
Les accents
¡ Ché, boludo… on a failli passer à côté de l’essentiel et oublier ce fameux accent qui fait le charme des Argentins ! Et oui, en Argentine, mais aussi en Uruguay, les y et les ll se prononcent « ch ». Vous voulez aller à la playa ? Ou boire une botella de agua pour vous désaltérer ? Avec les Argentins, on va à la placha et on se boit une botecha ! Au début ça perturbe un peu, et puis on s’habitue.
Espagnol d’Espagne ou d’Amérique du Sud, quel est le plus facile ?
Il n’y a pas d’inquiétude à avoir, que vous appreniez le castillan lors de vos études en France ou que vous vous mettiez à l’espagnol en Amérique du Sud, vous vous en sortirez très bien dans les deux cas. « Ça reste très proche et les gens trouvent d’ailleurs l’espagnol d’Amérique du Sud plus facile que celui d’Espagne, parce que justement dans la prononciation il n’y a pas ces différences. Et puis la conjugaison est plus facile », résume Anne-Sophie Vaudron. Dans tous les cas, vous vous en sortirez.
Mais alors, vamos a la playa ou à la placha pour fêter ça ? Détendez-vous, prenez une sangria, car quelle que soit la nationalité du barman, una sangria, ça se prononce toujours pareil !
Assimil vous accompagne…
Vous souhaitez découvrir l’espagnol ou approfondir vos connaissances ? Avec la méthode Assimil, apprendre l’espagnol en livre + audio ou en application, est un jeu d’enfant !
Un mot sur Anne-Sophie Vaudron :
Native du Perche, Anne-Sophie Vaudron est devenue professeure d’espagnol en 2012. Sa passion pour la langue et la culture hispanique l’ont poussée à découvrir l’Espagne et l’Amérique latine. Elle a notamment passé un an en tant qu’auxiliaire de conversation au collège I.E.S Atenea de Ciudad Real. Elle a également enseigné 5 mois à l’institut supérieur de langue d’Asuncion, au Paraguay. Voyageuse hors pair, elle compte aussi sur son passeport les précieux tampons d’entrée en Colombie, au Costa Rica, au Nicaragua, au Pérou, en Bolivie, en Argentine, en Uruguay ou encore au Mexique.
Bonjour,
Merci à Anne-Sophie pour cet article qui attire l’attention sur les diverses variétés d’espagnol.
Quelques points restent un peu imprécis pour moi, qui ne suis pas spécialiste de cette langue, je tiens à le préciser.
Tout d’abord, en ce qui concerne la prononciation du ‘ll’ et du ‘y’ en Argentine et Uruguay, il me semble qu’elle n’est pas uniformément réalisée comme [ʃ], son ‘ch’ du français dans « chat », mais aussi (et peut-être surtout) comme [ʒ], son ‘j’ du français dans « jour ». Plus précisément même, j’ai l’impression à l’écoute attentive de locuteurs natifs que ces sons, en particulier [ʒ], ont tendance à être « mouillés », ce qui les rapproche des ceux que le polonais note respectivement ‘ś’ et ‘ź’ (par opposition aux sons non mouillés correspondant à ceux du français, notés ‘sz’ et ‘rz’ ou bien ‘ż’).
Quant au s final (et aussi devant une autre consonne, comme dans l’exemple cité de ‘España’), il est souvent prononcé [h], le ‘h’ dit « aspiré » de l’allemand (à l’instar, remarquons-le, du r final en portugais du Brésil).
Un autre point de prononciation sud-américaine de l’espagnol bien perceptible dans certaines régions est la tendance à supprimer le r final.
Il me semble ensuite que le troisième alinéa du paragraphe consacré à ustedes / vosotros prête un peu à confusion quand il indique « En Espagne, seul vosotros est utilisé ». En effet, ustedes est aussi très fréquent, comme forme de politesse, et c’est d’ailleurs bien ce qui est souligné dans la phrase qui précède. L’espagnol européen possède en effet un système à quatre pronoms personnels sujets de deuxième personne, ‘tú’ (sg.) et ‘vosotros’ (pl.) pour le registre familier / ‘usted’ (sg.) et ‘ustedes’ (pl.) pour le registre de politesse. Cela, c’est la version « sexiste » de la chose, que je mets volontairement en évidence pour souligner la correction qu’il faut tout de suite en faire : le système espagnol des pronoms personnels sujets est en réalité à cinq unités, puisqu’au registre familier pluriel on distingue entre ‘vosotros’ pour le masculin et ‘vosotras’ pour le féminin 😉.
Enfin, dans le même ordre d’idées, il aurait été intéressant de préciser les formes verbales spécifiques qu’exige le pronom singulier ‘vos’ à l’indicatif présent et à l’impératif affirmatif, car elles se distinguent nettement de celles associées à ‘tú’ :
tú cantas / vos cantás et (tú) ¡canta! / (vos) ¡cantá!
tú comes / vos comés et (tú) ¡come! / (vos) ¡comé!
tú vives / vos vivís et (tú) ¡vive! / (vos) ¡viví!
pour les verbes réguliers, et pour quelques verbes irréguliers certaines formes sont encore plus divergentes :
tú eres / vos sos et (tú) ¡sé! / (vos) ¡sé!, avec ici identité à l’impératif,
tú vas / vos vas et (tú) ¡ve! / (vos) ¡andá!, avec ici inversement identité à l’indicatif présent,
tú dices / vos decís et (tú) ¡di! / (vos) ¡decí!, avec ici quatre formes différentes.
Ajoutons à ça la forme alternative au présent du subjonctif, et par conséquent à l’impératif négatif (toutefois plus caractéristique de la variante centraméricaine de la langue, à ce que je crois savoir), accentuée elle aussi sur la finale, pour les verbes de la 1ère conjugaison et quelques irréguliers :
tú cantes / vos cantés, (vos) ¡no cantés! (au lieu de vos cantes, (vos) ¡no cantes!)
tú seas / vos seás, (vos) ¡no seás! (au lieu de vos seas, (vos) ¡no seas!)
tú vayas / vos vayás, (vos) ¡no vayás! (au lieu de vos vayas, (vos) ¡no vayas!)
tú digas / vos digás, (vos) ¡no digás! (au lieu de vos digas, (vos) ¡no digas!)
Ces quelques exemples peuvent amener à tempérer l’opinion selon laquelle « l’espagnol d’Amérique du Sud [est] plus facile… Et puis la conjugaison est plus facile » 🙂.
J’espère pour finir que notre ami Gastón, que nous n’avons pas eu le plaisir de lire récemment, viendra donner son avis, car il est concerné au tout premier chef par ce sujet !
Bonne soirée à tou·te·s,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
J’ aime bien les différences entre l’espagn d’Espagne et celui de l’Amérique centrale et du Sud, si on emploie des mots d’Amérique centrale et du Sud en Espagne et vice-versa cela doit faire drôle
C’est plein d’erreurs/d’imprécisions.
Je ne pense pas que les Espagnols disent « ayer he comido » mais « ayer comí ». La différence, c’est qu’ils disent « hoy he comido » alors que les Latinoaméricains ont l’habitude d’utiliser tout le temps le prétérit l’utilisent même avec « hoy », « este año » etc (je pense aux Péruviens en particulier, puisque je parle l’espagnol du Pérou).
Quand j’ai étudié l’espagnol (d’Espagne), on m’a expliqué qu’avec ayer, on utilisait le prétérit, car « hier », c’est terminé. Par contre, « aujourd’hui » (hoy), c’est encore en cours et donc il faut, pour les Espagnols, utiliser le passé composé.
« Celular » s’écrit avec un seul l.
Aquí et acá avec des accents….
J’ai survolé l’article mais je pense qu’il faut le relire attentivement.
Bonjour à tou.te.s !
Oui, effectivement, comme le remarquent Michel et Camille, il y a quelques erreurs/imprécisions dans ce post. Sans être expert de la langue espagnole, seulement hispanophone (d’Argentine), je fais les remarques suivantes :
– J’aurais trouvé ça bien de préciser que l’espagnol parlé en Amérique n’est pas si uniforme que ce que l’on pourrait croire en lisant ce post. Souvent, on fait une espèce de « division » de l’espagnol en européen/américain (souvent, en utilisant les mêmes éléments présentés dans ce post comme arguments pour cette division: tuteo/voseo, prononciation des consonnes c/s/z, vocabulaire qui diffère, etc), mais ça simplifie un peu trop la chose, à mon avis. Après, je comprends, c’est juste un petit post de blog et pas une étude profonde de toutes les variétés de l’espagnol, mais je trouve que l’on aurait pu au moins nommer le fait que l’espagnol parlé en Amérique n’est pas uniforme.
– On n’écrit pas d’espace entre « ¿ », « ? », ”¡ » et « ! » et les mots suivants ou précédents (au contraire du Français où l’on laisse un espace, même avec « : » et « ; » – que je trouve toujours très étrange comme règle) : « ¿Ustedes hablan español? »
– La prononciation de ‘ll’ / ‘y’, en Argentine en tout cas, n’est pas toujours [ʃ] (la prononciation « de Buenos Aires »). Dans plein d’autres régions la prononciation [ʒ] est bien plus courante, comme Michel l’indique. Moi, j’ai grandi à Córdoba, et là on prononce [ʒ], ou bien [i] / [j]. C’est justement ce petit [ʃ] que beaucoup d’entre nous (« les del interior », ceux qui ne sommes pas de Buenos Aires) utilisons pour nous moquer de l’accent de la capitale. La prononciation [ʃ] est aussi courante en Uruguay (je crois ?). Sinon, il y a, comme dit, d’autres régions ou la prononciation de ‘ll’ et ‘y’ se rapproche du son [i] ou [j] (/iave/ pour ‘llave’, /iuvia/ pour ‘lluvia’).
– Parler d’un ‘h’ aspiré est aussi, à mon avis, et comme Michel l’indique, plus précis que de dire que le ‘s’ disparaît ou n’est pas prononcé en fin de mot ou devant une consonne. (Je dois encore et toujours préciser que le ‘s’ de mon prénom est toujours là, malgré ce que beaucoup de gens sont convaincus d’entendre !).
– Par rapport à l’usage des temps au passé : oui et non. En Argentine en tout cas, il y a une tendance (dans ma région) a n’utiliser que le prétérit, et je crois que c’est aussi le cas à Buenos Aires. Mais ce n’est pas le cas de ma province de naissance (San Juan, vers la frontière avec le Chili, où j’ai encore de la famille et dont le dialecte j’entends à chaque fois que je parle avec mon père), où l’on utilise et le prétérit et le passé composé. Après, dire que les Espagnol.e.s « respectent plus les temps » me paraît un peu bête comme remarque. On parle comme on parle, et ce n’est pas une question de décider de « respecter » ou pas « respecter » des temps verbaux… ou bien ?
– Un vocabulaire qui diffère : euhm… oui ! Il suffit d’aller voir sur Wikipédia ‘Anexo: Diferencias de vocabulario estándar entre países hispanohablantes’. Sinon, on écrit ‘móvil’, ‘celular’, ‘aquí’, ‘acá’ et ‘plátano’. Sinon (numéro 2), ‘querer’ et ‘amar, c’est des verbes différents, pas forcément une différence de vocabulaire espagnol européen/américain.
– Je ne vois pas en quoi apprendre l’espagnol d’Espagne serait plus difficile qu’apprendre une autre variété américaine. C’est vrai que les variétés du voseo confondent (dans la conjugaison verbale) les formes pour ‘ustedes’ et ‘ellos’ / ‘ellas’ (ustedes/elles aman – temen – parten), tandis que les variétés du tuteo ont des formes différentes pour ‘vosotros’ et ‘ellos’ / ‘ellas’ (vosotros amáis, elles aman – vosotros teméis, elles temen – vosotros partís, elles parten). MAIS, les variétés du voseo ont une richesse de conjugaison pour la deuxième personne du singulier qui n’existe pas vraiment en Espagne. Tandis que la 2ème et 3ème personne du singulier se ressemblent beaucoup en espagnol d’Espagne (amas/ama, temes/teme, partes/parte – juste un ‘s’ en plus dans la plupart des cas), les variétés du voseo présentent des formes à mon avis plus irrégulières/divergentes (amás/ama, temés/teme, partís/parte), avec souvent un changement de voyelle ou bien une diphtongue. Rien d’insurmontable, mais une petite difficulté en plus, surtout si on compte les variations entre pays américains (pour en nommer un exemple légendaire, le voseo au Chili – il suffit de googler, c’est cauchemardesque, en tout cas pour moi, hehe). Sinon, comme Michel le dit, les formes du subjonctif pour la 2ème personne du singulier sont, en tout cas en Argentine, DEUX (vos amés + vos ames… vos temás + vos temas… vos partás + vos partas) ; elles sont toutes deux acceptées. Bref, je ne suis pas si sûr que ça qu’une variété de l’Espagnol soit plus facile que l’autre. C’est rélatif à plein d’autres truc qui n’ont pas forcément un rapport si direct à la langue, à mon avis.
Bonne soirée ! 🙂
Gastón (/gahtón/)
Bonjour,
Je n’ai que quelques notions d’espagnol, mais néanmoins, est-ce vrai que l’espagnol parlé en Colombie est considéré comme étant la forme « standard » de l’espagnol d’Amérique latine ?
Pour en revenir aux éditions Assimil, un « sans peine » d’espagnol d’Amérique latine serait le bienvenu dans le catalogue sachant que les méthodes anglophones « Teach Yourself » et « Colloquial » ont bien dissocié espagnol castillan et espagnol d’Amérique latine qui font l’objet de deux méthodes distinctes.
Bonjour Chris,
Je pense que Gastón pourra répondre plus précisément que moi à ta question sur l’espagnol de Colombie, mais en ce qui me concerne je n’ai jamais entendu dire qu’il s’agirait d’une forme de référence pour l’espagnol d’Amérique en général. D’ailleurs, pour autant que je sache, il existe en Colombie même plusieurs dialectes différents, ce qui rend difficile le choix d’une norme qui serait considérée comme standard au-delà des frontières du pays (frontières qui, soit dit en passant, ne coïncident guère avec celles des aires linguistiques).
Sauf erreur de ma part, seul Routledge a consacré des méthodes à l’espagnol d’Amérique latine, mais il n’y a pas de titre spécifique dans la série des Teach Yourself.
Cela dit, je suis tout à fait d’accord avec toi et je pense qu’il serait temps qu’Assimil publie un ‘‘Espagnol d’Amérique – español de América’’ (ainsi, d’ailleurs, qu’un ‘‘Français du Québec’’ !), absence d’autant plus incompréhensible qu’il existe depuis longtemps un ‘‘Anglais d’Amérique – American English’’ et un ‘‘Portugais du Brésil – português do Brasil’’…
Bonne fin de journée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Rebonjour,
Désolé Chris pour mon précédent message, car il existe bien des méthodes d’espagnol d’Amérique latine chez Teach Yourself aussi…
Ma mémoire m’a trompé, honte à moi, mais heureusement que le doute m’a poussé ensuite à aller vérifier ! 😀
Bonne soirée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonjour,
Ça n’a rien à voir avec l’espagnol, mais le dernier tweet d’Assimil annonçant une nouvelle édition d’ ‘‘Apprendre l’islandais’’ dont il est dit qu’elle est » revue… avec une nouvelle couverture », j’aimerais savoir en quoi consiste exactement la révision : le contenu des leçons (ou au moins de certaines d’entre elles) ou des explications grammaticales a-t-il été modifié ou complété, ou bien s’agit-il seulement d’un changement de couverture et des moyens de diffusion de l’audio ?
Merci et bonne journée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonjour Michel,
ASSIMIL va bientôt republier plusieurs méthodes « Objectif langues » (dont l’islandais) avec l’audio en streaming à la place du CD MP3.
Je ne pense pas que le contenu des ouvrages et des enregistrements aient été modifiés.
Idem pour les « sans peine » nouveau design en édition spéciale et limitée + QCM pour l’allemand, l’espagnol, et l’italien (couvertures avec des drapeaux).
En ce qui me concerne, j’attends la parution du perfectionnement russe en base allemande « Russisch in der Praxis » prévue pour le 01/10/2022
Bonne journée
CK
Bonjour Chris,
Merci pour ta réponse.
Pardonne-moi si j’insiste un peu, mais comme je sais que tu es en contact téléphonique régulier avec l’éditeur, j’aimerais savoir si tu as eu l’information de la part d’Assimil. En effet, si je n’ai aucun doute concernant les coffrets spéciaux ‘‘Sans peine’’ + ‘‘QCM’’ puisque qu’il s’agit à l’évidence de regrouper deux publications préexistantes (à l’instar de ce qui est fait pour les coffrets de ‘‘Cahiers d’exercices’’ de différents niveaux), je reste perplexe devant l’annonce d’une « nouvelle édition REVUE » car la seule modification de la couverture et la suppression du CD au profit d’une diffusion en continu ne me paraît pas justifier l’emploi du mot. Par ailleurs, je me dis que l’islandais faisant partie des langues « rares » du catalogue, il n’est pas impossible qu’à l’occasion du changement de format l’éditeur en accord avec l’auteure ait prévu quelques modifications et mises à jour du contenu, ce qui au demeurant serait une excellente chose.
Bon après-midi,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonsoir Michel,
Je ne dirais pas que je suis en contact téléphonique régulier avec ASSIMIL; néanmoins, j’ai du téléphoner au service client aujourd’hui à propos d’une commande en cours et j’en ai profité pour demander ce qu’il en était de l’ouvrage « Apprendre l’islandais A2 » nouvelle version;
La personne m’a répondu que le contenu de l’ouvrage était identique à l’édition précédente.
Seul l’audio en streaming remplace le CD MP3. 🇮🇸
Sinon, as-tu eu l’occasion de te plonger dans la nouvelle méthode « sans peine » de bulgare en version numérique et de la comparer avec la première édition de 2001 ?
Si oui, qu’en penses tu en terme linguistique et pédagogique ? 🇧🇬
Bonne fin de soirée.
CK
Il y a eu des corrections minimes.
Bonsoir Chris,
Je te remercie pour l’information que tu me donnes, très utile puisqu’elle m’évitera une dépense inutile.
Je t’en suis d’autant plus reconnaissant que, de mon côté, je ne suis pas en mesure de répondre à ta question 🙁. Quand je l’ai achetée, je n’ai fait que survoler la nouvelle méthode de bulgare, la première en format électronique que je me suis procurée, et comme je suis pour le moment assez occupé par d’autres sujets et langues, je n’ai pas vraiment le temps de me livrer à une comparaison point à point entre les deux éditions successives. Je n’ai donc pas d’opinion précise sur les différences qu’elles présentent. Si je me souviens bien toutefois, j’avais examiné quelques passages concernant la présentation du mode narratif, qui m’avait semblé plus claire dans la nouvelle édition. Mais je te livre cette impression sous toute réserve…
Je crois qu’il y avait aussi une erreur car un index des noms propres, annoncé dans le sommaire, manquait. Or, je viens de revérifier, et je ne vois plus maintenant la mention de cet index, ce qui me laisse supposer qu’il a été retiré du sommaire étant donné qu’il n’existait pas. Si c’est bien le cas, c’est la preuve que l’éditeur peut modifier le contenu des méthodes que nous avons achetées, et cela renforcerait un peu mes craintes quant à l’accessibilité future des versions que nous « possédons » actuellement si elles devraient à l’avenir être remplacées par d’autres.
Bonne fin de journée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonjour Chris et tout le monde,
En ce qui concerne l’islandais, Assimil indique finalement qu’il y aura quelques corrections dans la seconde édition de la méthode. Il est donc peut-être intéressant de se la procurer, surtout s’il s’agit de véritables corrections, c’est-à-dire de rectifications d’erreurs ou fautes d’impression contenue dans la version initiale.
Pour le bulgare, je me suis souvenu aussi d’une chose à propos du lexique : dans la méthode électronique, il n’y a pas d’indication de l’accent tonique quand celui-ci est rejeté sur l’article postposé, ce qui arrive dans un certain nombre de mots, comme par exemple ум / умъ́т, бряг / брегъ́т (et systématiquement pour les féminins en consonne : вещ / вещта́, е́сен / есента́, ско́рост / скоростта́, осо́беност / особеността́…). Toutefois, ces indications étant données dans les leçons, on peut considérer qu’il s’agit d’un point de détail.
Bonne fin de journée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonsoir Michel et tout le monde,
Même si les corrections sont minimes, je vais quand même acheter le nouveau tirage d’ « Apprendre l’islandais » tout compte fait…
Concernant le bulgare, je dois reconnaitre que l’accentuation, les pluriels, et tous les temps du passé (parfait, aoriste) sont assez difficiles à intégrer.
D’ailleurs, mes amis bulgares reconaissent eux-mêmes que leur langue est loin d’être facile !
Connaissant d’autres langues slaves, le fait que le bulgare (tout comme le macédonien) ait perdu ses cas de déclinaison au profit de prépositions est assez déroutant pour moi !
D’ailleurs, ce serait bien qu’ASSIMIL puisse publier à terme un « Apprendre le bulgare » dans la collection « objectif langues ». Idem pour le polonais, l’ukrainien, le hongrois, et le turc en complément des « sans peine ».
Bonne fin de soirée.
CK
Bonsoir Chris,
J’ai eu la possibilité cet après-midi de comparer les deux éditions d’ « Apprendre l’islandais » chez mon libraire habituel qui avait reçu la nouvelle version et en avait encore un exemplaire de l’ancienne. J’ai examiné une bonne cinquantaine de pages diverses sans voir la moindre différence, sauf au début, dans la présentation de l’alphabet. Le tableau à deux colonnes est à cheval sur deux pages, et dans la nouvelle version les lettres ont été réagencées de façon à ce qu’on lise cet alphabet en continu sur une même page. Pour être plus clair, je te montre comment les choses se présent(ai)ent à l’aide de l’alphabet français.
Dans la première édition, on lisait en bas de la première page et en haut de la suivante :
A N
B O
C P
——–
D Q
E R
F S
etc.
Maintenant nous avons :
A D
B E
C F
——–
G Q
H R
I S
etc.
Je n’ai rien trouvé d’autre, mais bien sûr je n’ai pas lu intégralement les deux méthodes. Toutefois, au vu de ce résultat, je me dispenserai quant à moi de racheter le volume.
Autre remarque : la couverture n’est pas exactement comme celle qu’on voit sur le site d’Assimil : en haut, il n’y a que le logo rouge de la marque, à droite, mais pas les mentions « Audio accessible… » ni le nom des 4 plateformes. Ce n’est qu’au milieu de la page, au-dessus de ‘‘halló’’ que la mention « AUDIO EN STREAMING · 42 MIN » a remplacé « INCLUS · UN CD MP3 · 42 MIN ».
Ce que tu dis au sujet du bulgare m’a amusé, car je n’ai attaqué cette langue qu’après le russe, le polonais et le tchèque, et comme toi j’ai été gêné par l’absence de déclinaisons. Les premiers temps, j’avais une forte tendance à rajouter des -а, des -и ou encore des -у, et cela même si j’employais correctement la préposition qui s’impose en bulgare, sans compter que j’omettais aussi assez régulièrement les articles, disant par exemple « книга Ивана » ou bien « книга на Ивана » au lieu de « книгата на Иван ». Et dire que les déclinaisons représentent habituellement le cauchemar des apprenants !… 🤣
Par ailleurs, en ce qui concerne l’appréciation que les locuteurs natifs peuvent avoir des difficultés de leur langue (que ce soit le bulgare ou n’importe quelle autre), je m’en méfie un peu car il y entre souvent un élément de fierté un peu mal placée (on passe parfois un peu trop facilement de « notre langue est (plus) difficile » à « notre langue est supérieure »…), et puis l’évaluation de ces difficultés n’est pas toujours des plus pertinentes. Ainsi, mes propres contacts bulgarophones sont souvent d’avis que l’emploi des formes correctes de l’article défini masculin singulier pour les substantifs terminés par une consonne ou par -й doit représenter un obstacle insurmontable à l’apprentissage de la langue pour un étranger, alors qu’il me semble que cette question est bien peu de chose au regard d’autres points de la grammaire.
Bonne fin de soirée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonjour à tous,
Merci Michel et Chris pour ces échanges très intéressants et utiles. Je me garderai donc aussi d’acheter la nouvelle version de la méthode d’islandais (il faudrait surtout que je finisse d’assimiler la 1er!). L’apprentissage de l’islandais (et du féroïen) est un défi bien plus redoutable que pour les langues (standard) continentales.
Je suis curieux de voir cette nouvelle méthode d’hébreu. J’ai toujours été plutôt agréablement surpris par les méthodes de la série Objectif langue, alors je suis confiant. Et ensuite? Maintenant que nous aurons la nouvelle méthode complète de hindi et cet Objectif langues d’hébreu, j’attends avec impatience l’annonce d’une véritable nouveauté…
Je suis assez d’accord avec l’avis de Michel au sujet de l’inévitable « notre langue est bien compliquée » et de son caractère totalement subjectif (il est quasiment impossible pour l’écrasante majorité des locuteurs d’avoir une évaluation objective de la difficulté de leur propre langue maternelle). Pas forcément « notre langue est supérieure », mais souvent aussi « inutile donc de l’apprendre » (souvent dans le cas de langues minoritaires, les langues majoritaires/standard apparaissant en général comme plus simples). Pour des langues comme le chinois ou le japonais, les locuteurs ont souvent une conscience très claire de la difficulté de l’écrit (avec leurs propres souvenirs d’apprentissage des idéogrammes à l’école), mais moins de l’oral (« la grammaire est facile »). C’est également très subjectif, même si l’apprentissage des idéogrammes est en effet plus long, il n’est pas forcément plus compliqué!
Bonne fin de dimanche, Yann