Fondé le 9 janvier 1987, le programme Erasmus + souffle cette année ses trente-cinq bougies. Trente-cinq ans durant lesquels le programme d’échange européen a permis à plus de 3 millions de personnes de parfaire leurs connaissances linguistiques en partant travailler ou étudier à l’étranger. Mais si le programme plaît autant, c’est aussi pour tout ce qu’il permet d’acquérir en parallèle : l’indépendance, le contact avec une nouvelle culture et de nouvelles personnes… Pour les 35 ans du programme Erasmus, retour sur le succès d’un projet européen.
Le programme Erasmus en chiffres
En 35 ans d’existence, le succès du programme Erasmus pour European Region Action Scheme for the Mobility of University Students , littéralement « Programme d’action européen pour la mobilité des étudiants », s’avère l’une des plus belles preuves de l’unité européenne.
Vous ne le saviez peut-être pas, mais depuis 2014 et la mise en place d’un programme étendu et simplifié, le célèbre programme d‘échange s’appelle désormais Erasmus +. Cette version remplace plusieurs programmes existants, dont l’historique Erasmus. Un nom que tout le monde continue d’utiliser.
Depuis ses débuts, l’objectif d’Erasmus est de permettre aux étudiants et aux enseignants des universités et des grandes écoles européennes d’effectuer une partie de leur cursus dans un autre établissement européen, pendant une période allant de trois mois à un an. Une vocation professionnelle et linguistique, mais également humaine, culturelle, sociale voire amoureuse pour certains, avec toutes les découvertes et les rencontres qu’une telle expérience implique.
De 11 pays, le programme d’échange s’est considérablement amplifié au fil des années. Il compte aujourd’hui 33 États membres : les 28 pays de l’Union Européenne, mais aussi 3 pays de l’Espace économique européen (l’Islande, le Liechtenstein et la Norvège) et deux pays partenaires, la Macédoine et la Turquie.
Depuis sa création, ce sont 12 millions d’Européens et d’Européennes qui ont tenté cette aventure à l’étranger. Et chaque année,100 000 Français ont la chance de vivre cette formidable expérience.
Si le programme Erasmus a connu des débuts mitigés, le succès du film L’Auberge espagnole en 2002 s’est chargé de lui offrir une publicité inespérée, en vantant les mérites d’une expérience à la fois enrichissante, débordant d’insouciance, dépaysante et multiculturelle.
Pour financer un tel dispositif, les étudiants bénéficient de subventions communautaires, de bourses attribuées par les conseils régionaux, voire d’aides octroyées par les grandes écoles. Le montant de ces aides varie sensiblement en fonction de la durée du séjour à l’étranger ou de la destination de l’étudiant, par exemple.
Dans quels pays européens partent les étudiants Erasmus ?
Depuis 35 ans, Erasmus + permet aux étudiants de se perfectionner dans une langue étrangère, de rencontrer du monde, de découvrir de nouvelles cultures. Mais quelles sont les destinations les plus prisées par les jeunes voyageurs ?
L’Espagne reste le pays le plus populaire depuis le début des années 2000. Accueil chaleureux, convivialité des habitants, large choix d’universités mais aussi soleil et fêtes : ce joli mélange fait de l’Espagne le symbole parfait de ce que l’on pourrait appeler « l’esprit Erasmus ».
L’Allemagne séduit aussi beaucoup d’étudiants, notamment grâce à ses prestigieuses universités et une qualité de vie abordable. Si des villes comme Munich, Stuttgart ou Hambourg accueillent beaucoup de jeunes, la destination reine reste évidemment Berlin, la capitale, portée par son fort dynamisme culturel.
Si le Brexit a entraîné la fin du programme Erasmus + au Royaume-Uni,, historiquement, ili était l’une des destinations privilégiées du programme d‘échange. Au-delà d’une langue parmi les plus parlées dans le monde, nos voisins d’outre-Manche proposaient de prestigieuses universités au sein de campus gigantesques et modernes, rodés à l’accueil d’étudiants étrangers.
Erasmus : idées reçues et réalité
Depuis 35 ans, Erasmus + permet à des centaines de milliers d’étudiants de perfectionner l’apprentissage d’une langue étrangère. Rien ne vaut une expérience de plusieurs mois en immersion à l’étranger pour devenir bilingue. Mais la langue n’est pas le seul avantage.
Et ce, même si des idées reçues perdurent. Selon Cédric Klapisch, le réalisateur de L’Auberge Espagnole, les inscriptions au programme Erasmus auraient doublé suite à la sortie de son film en 2002. Le réalisateur dresse pourtant un portrait acide du programme Erasmus, entre galères administratives et fêtes aux allures d’orgie. Mais qu’est-ce qui est vrai à propos du dispositif ?
Tous les étudiants en Erasmus ont leur année
La croyance populaire veut que l’on « donne » leur année à tous les candidats partis en Erasmus. C’est faux ! Si les étudiants Erasmus sont près de 98 % à valider leur année, c’est tout simplement parce qu’ils ont été triés sur le volet et choisis sur dossier avant d’accéder au programme, et qu’ils sont à la base des élèves sérieux et motivés. Par ailleurs, des compétences solides en langue et une motivation aiguisée sont exigées lors de l’entretien de sélection.
Erasmus permet de faire des rencontres, et plus si affinités
D’après Alain Lamassoure, député européen défenseur du programme, Erasmus aurait rassemblé des millions de couples et permis la naissance d’un million de bébés. Un beau coup de pub mais un chiffre totalement impossible à prouver. En 2014, une étude de la Commission européenne avançait que 27 % des étudiants Erasmus avaient rencontré leur moitié en faisant leurs études à l’étranger. De là à en déduire le nombre de bébés nés de ces unions…
Étudier en Erasmus, un vrai labyrinthe administratif
Erasmus, ça se prépare. Trouver une université à l’étranger et s’y inscrire, rassembler ses relevés de notes, fournir une lettre de motivation, une lettre de recommandation de ses enseignants, remplir le contrat étudiant Erasmus et le contrat d’études, choisir ses cours dans l’université d’accueil, se soumettre aux tests de langues, multiplier les allers-retours au secrétariat de votre fac ou au bureau des relations internationales… Ouf ! Et tout ça, ce n’est que la partie à gérer avant le départ.
Mais dans les faits, préparer une année en Erasmus n’est pad compliqué : il suffit d’être organisé et de suivre les instructions du bureau des relations internationales de l’université d’origine. Si vous avez prévu de partir en Erasmus, n’attendez pas la dernière minute pour rendre vos justificatifs et votre dossier, anticipez les éventuels allers-retours entre l’université d’origine et l’université d’accueil… Et les possibles retards de l’administration.
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