Convertir un texte dans une autre langue ne peut pas se limiter à la seule notion de traduction. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien s’il existe plusieurs termes pour qualifier différentes manières de transposer un contenu en tenant compte de références culturelles ou d’alphabets différents. Fonctionnement, différences, avantages : retrouvez tout ce que vous devez savoir sur la traduction, la localisation, la transcréation et la translittération.
Sommaire :
La traduction
La traduction reste la notion la plus connue du grand public : il s’agit simplement de la transposition d’un texte ou d’un message depuis une langue source vers une langue cible, tout en restant fidèle à l’original.
Si une traduction mot à mot reste possible dans certains cas, cela reste un exercice loin d’être facile. Elle demande une connaissance précise et rigoureuse de la langue cible afin d’éviter des erreurs grossières, voire des contresens.
On distingue fondamentalement deux types de traductions : l’une littéraire et l’autre dite technique.
La traduction littéraire consiste à traduire une œuvre comme un roman, une poésie ou une bande dessinée, par exemple. Elle implique des connaissances stylistiques précises. Bien qu’encadré par les maisons d’édition, le traducteur dispose de toute la liberté nécessaire pour adapter le texte à la langue cible. D’ailleurs, la traduction littéraire est également considérée comme une œuvre à part entière et, en ce sens, le traducteur perçoit des droits d’auteur.
La traduction technique se destine, elle, aux institutions ou aux entreprises. Elle concerne différents types de secteurs :
- touristique ;
- commercial ou marketing ;
- médical ;
- scientifique ;
- juridique ;
- financier ;
- site web, etc.
La traduction technique demande donc des compétences pointues dans le secteur concerné, par exemple pour transposer des documents officiels pour l’industrie, le ferroviaire, l’aéronautique. Elle implique donc une grande maîtrise et une grande rigueur dans la traduction de toutes les informations. Ainsi, en matière de propriété intellectuelle, à la différence de la traduction littéraire, celle technique n’ouvre aucun droit de propriété.
D’une manière plus globale, sur Internet justement, la traduction permet d’ouvrir votre site aux internautes du monde entier. Particulièrement intéressant pour une entreprise afin de toucher une audience plus large, vous pouvez toucher un plus grand nombre de visiteurs en traduisant vos pages et contenus dans la langue de votre choix : anglais, chinois, espagnol ou portugais, par exemple.
La localisation
Si les différences entre traduction et localisation sont minimes, elles restent pourtant importantes dans le message que vous souhaitez faire passer. Pour faire simple, la localisation va un peu plus loin qu’une « simple » traduction littérale, en intégrant des mots et expressions propres à chaque langue cible. Plus clairement, il s’agit tout simplement d’une adaptation.
Par exemple, la localisation concerne l’intégration de :
- références culturelles propres au pays ou à la région ;
- vocabulaire local ;
- devises locales ;
- systèmes de mesure.
Traduction et localisation vont souvent de pair afin d’apporter au lecteur ou à l’internaute la compréhension et l’expérience la plus claire possible. Cela se montre très utile en marketing afin d’avoir un réel impact sur des marchés ciblés et générer l’engagement de clients.
Prenons l’exemple d’une localisation dans une même langue – le français – entre un public basé en France et l’autre au Québec. La traduction du texte n’est a priori pas nécessaire. En revanche, adapter des contenus peut se montrer utile pour toucher une audience québécoise et ses particularités, par exemple :
- indiquer le prix en dollars canadiens plutôt qu’en euros ;
- convertir les surfaces en pieds carrés (pi²) plutôt qu’en mètres carrés (m²) ;
- utiliser un vocabulaire local : par exemple, « laveuse » à la place de « lave-linge » si vous vendez de l’électroménager.
La localisation trouve également tout son intérêt dans les œuvres de fiction étrangères. Par exemple, les adaptations françaises des Simpsons ou de South Park sont souvent saluées car les traducteurs font l’effort de remplacer les éléments culturels américains par des références françaises comprises de tous, sans dénaturer l’épisode.
La transcréation
Le travail d’un traducteur englobe également un travail de transcréation. Cette catégorie se présente comme un mot-valise, mélange de translation (« traduction ») et création. La transcréation ne vaut d’ailleurs que dans l’univers du marketing. Cette technique demande de la créativité – comme son nom l’indique – et de l’ingéniosité.
Il ne s’agit pas d’une traduction mot à mot mais d’une adaptation du message dans une autre langue, tout en conservant le sens, le ton et surtout le contexte. En publicité, la transcréation implique donc de conserver l’objectif et le ton de l’annonce, tout en retravaillant un jeu de mot qui ait du sens dans la langue ciblée.
Un exemple permettra d’y voir plus clair. Une marque de parapluie anglaise décide d’utiliser un slogan humoristique : « Tested with cats and dogs ». Cette phrase fait sens en anglais puisqu’elle reprend l’expression idiomatique « It’s raining cats and dogs » qui signifie qu’il pleut énormément.
Si cette marque souhaite s’ouvrir au marché français, elle ne peut pas se permettre une simple traduction. Imaginez une pub pour les parapluies qui annonce « Testé avec des chats et des chiens ». Le public français ne comprendrait pas, trouverait ça pour le moins étrange. Et la campagne publicitaire serait un échec cuisant.
La transcréation permettrait alors d’obtenir un slogan adapté aux références et à la culture française, tout en conservant le ton humoristique initial. Cela pourrait par exemple donner : « Conçu pour résister aux cordes », en rapport à l’expression « Il pleut des cordes ». Sans doute pas le meilleur des slogans, on en convient, mais il a le mérite d’être compris.
La translittération
Quelles différences entre la traduction et la translittération ? La première propose la conversion d’un contenu entre deux langues, et la seconde, la conversion d’un contenu entre deux systèmes d’écriture. Ces deux notions restent très ancrées dans le domaine du marketing.
Plus clairement, la translittération ne propose pas la traduction du sens d’un mot mais utilise les éléments phonétiques du mot dans la langue d’origine pour recréer le son dans une autre langue, sans pour autant que le mot ait le même sens.
Cela peut paraître compliqué mais avec un peu d’inventivité, un choix de sons judicieux peut évoquer plusieurs significations à un autre public. Là encore, la translittération se veut très utile en marketing, pour s’ouvrir sur des marchés étrangers aux systèmes d’écriture différents comme la Russie, la Chine, le Japon ou encore le Moyen-Orient.
Prenons encore un exemple concret, celui du célèbre fabricant automobile allemand, BMW. Au moment de s’ouvrir sur le marché chinois, la marque a justement misé sur la translittération pour son propre nom. BMW est ainsi devenu 宝马 ou bǎomǎ. Un choix pertinent puisque ce mot peut se traduire par precious horse en anglais ou « cheval précieux » en français. Un terme qui renvoie à l’image de puissance et de luxe qui fait la renommée de la marque.
En résumé
Ces notions sont-elles complémentaires ?
Si leurs fonctionnements et leurs intérêts sont différents, la traduction, la localisation, la transcréation et la translittération restent des concepts qui peuvent se montrer complémentaires. L’objectif principal reste d’être compris clairement par un maximum de monde : rien ne vous empêche d’utiliser à la fois la traduction et la localisation, par exemple. Votre contenu n’en sera que plus riche et précis.
Quelle technique favoriser ?
Il n’existe pas de technique meilleure qu’une autre entre ces quatre notions. Le choix de l’une ou de l’autre (ou de plusieurs d’entre elles) doit être dicté par vos objectifs et leurs pertinences. Selon si vous souhaitez traduire un simple texte sur un site Internet, adapter une œuvre dans une autre langue ou vous ouvrir sur des marchés internationaux, la stratégie ne sera pas la même. À vous d’utiliser le moyen le plus efficace de vous faire comprendre.
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