C’est l’une des grandes nouveautés Assimil pour 2017, et un projet mûri longuement par Catherine Garnier, notre spécialiste du japonais : Grammaire du japonais est un ouvrage de fond quelque peu iconoclaste qui défend ce que l’auteur a toujours soutenu : si on écarte l’écriture est ses difficultés réelles, le japonais est une langue simple. Le livre est préfacé par Claude Hagège, linguiste, polyglotte et professeur au Collège de France.
Contrairement au cas du français, il n’existe pas de grammaire standard du japonais, ce qui peut dérouter ceux qui se lancent dans l’étude de cette langue. Le présent ouvrage est avant tout un ouvrage pratique, qui se fixe pour but d’apporter un soutien éclairé à toute personne curieuse de mieux comprendre le fonctionnement de la langue japonaise. Et ceci, en proposant une description cohérente, simple, exhaustive de ses mécanismes. Pour ce faire, il s’écarte quelque peu de l’usage actuel , tant en France qu’au Japon. Utilisable en lecture continue, il peut aussi, grâce à un index fourni, être utilisé comme dictionnaire de grammaire.

La grammaire la plus habituellement en usage tant au Japon qu’à l’étranger est un assemblage de données venant de deux traditions différentes, une tradition japonaise pour certains faits,  la tradition occidentale pour d’autres, auxquelles il faut ajouter celles fournies par l’analyse linguistique contemporaine. La Grammaire du japonais de Catherine Garnier tente de prendre ses distances  par rapport  à cet héritage  et de s’en tenir directement à l’observation des faits de la langue. Selon l’auteur, la langue japonaise est en effet très remarquable par la simplicité des rouages qu’elle utilise et leur répétition, presque monotone, à divers niveaux de l’organisation de la phrase. L’ouvrage part de la description des types de phrases, pour petit à petit, « zoomer » sur les faits de détail. Il propose en particulier une approche originale de la morphologie des verbes et met en valeur l’existence d’une série d’outils qui se sont ajoutés au cours du temps à l’outillage primitif, pour créer toutes sortes de compléments. Cette approche permet de simplifier grandement la saisie de la structure syntaxique des énoncés. Faire percevoir la simplicité de l’organisation  de la langue japonaise, en utilisant délibérément le rōmaji (la notation du japonais en alphabet romain), telle est une des ambitions de cet ouvrage, dans la ligne de la méthode de japonais du même auteur.

Catherine Garnier viendra présenter et dédicacer son ouvrage au salon du Livre de Paris les samedi 25 et dimanche 26 mars 2017.