Que cela soit pour travailler, étudier ou tout simplement pour faire du tourisme, le Royaume-Uni et tout particulièrement la capitale anglaise Londres, bénéficient d’un fort engouement parmi les destinations européennes existantes. On dénombrait, en 2014, 126 804 Français inscrits au Registre des Français établis hors de France (à Édimbourg et Londres), mais ils seraient en réalité plus de 300 000 à avoir fait le choix de s’installer outre-Manche.

Quel impact le Brexit est-il susceptible d’avoir pour les ressortissants français ? Le point sur la situation actuelle.

Un statut administratif en passe d’évoluer

À l’heure actuelle, les titulaires de la nationalité française souhaitant voyager au Royaume-Uni, en vue de faire du tourisme ou pour y résider, n’ont besoin que d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport valide pour s’y rendre. Aucun visa n’est nécessaire, ce qui constitue un avantage relativement intéressant lorsque l’on sait que ce type de document n’est généralement pas gratuit et peut alourdir sensiblement le coût d’un voyage.

On notera en outre qu’un expatrié français n’a à l’heure actuelle pas besoin d’un permis de résidence pour travailler au Royaume-Uni. Il n’est nécessaire d’effectuer des démarches pour son obtention qu’au-delà de 6 mois de présence sur le territoire.

Pour les travailleurs français établis depuis 5 ans minimum au Royaume-Uni et souhaitant rester sur le territoire, la solution le plus adaptée pour ne pas être poussés vers la sortie de manière inopinée dans quelques années, consistera peut-être en la demande de résidence permanente.

L’évolution de l’économie et du marché de l’emploi en suspend

Le Brexit aura très certainement des conséquences sur le dynamisme économique du Royaume-Uni et donc sur les travailleurs français.

Pour l’heure, l’avenir des investissements outre-Manche demeure relativement flou. Cela est principalement dû à la période de transition entamée par le Royaume-Uni qui doit poursuivre le dialogue avec l’Europe et fixer précisément les conditions de sa sortie de l’Union Européenne.

Il est toutefois possible de dire que certains secteurs d’activité pourraient moins souffrir que d’autres comme l’industrie, le numérique, la high-tech mais aussi l’hôtellerie. De grandes entreprises comme Google, Amazon, Facebook ou encore Veolia ont en effet affiché leur volonté de continuer à investir. Côté industrie, ce sont les déclarations positives d’entreprises comme EDF, Rolls Roys Motor ou encore Toyota qui sont sources d’optimisme. Pour ce qui est de l’hôtellerie, cette dernière bénéficie d’un regain de dynamisme dû à une livre plus faible, surtout face au dollar. Un signe positif donc pour les Français évoluant dans le secteur.

L’avenir des travailleurs français évoluant dans le secteur de la finance et de l’assurance s’avère globalement plus incertain. De nombreux acteurs entendaient en mars 2017 réduire le nombre de postes disponibles et en créer ailleurs, à l’image de Goldman Sachs, UBS ou encore Lloyd’s of London.

La retraite des ressortissants français expatriés

En dehors de leur statut administratif et de l’évolution des investissements et du marché de l’emploi, certains travailleurs français installés au Royaume-Uni doivent aussi prendre en considération leur retraite et notamment la manière dont seront comptabilités les périodes d’activités au Royaume-Uni. À cela s’ajoute pour certains la nécessité de revoir la gestion des sommes placées sur des fonds de pensions britanniques, dont le transfert vers la France est à présent bloqué (sauf si acceptation d’une taxation de 55 %)

Quid des conséquences du Brexit sur les aides pour les étudiants ?

Les aides financières accordées aux étudiants européens et les frais de scolarités seront maintenus dans les mêmes conditions jusqu’à l’année universitaire 2018-2019.

Les aides seront également toujours accessibles pour l’ensemble des cycles d’études déjà entamés, qu’il s’agisse d’une licence, d’un master ou encore d’un doctorat.

S’il est difficile de savoir comment va évoluer l’accueil des étudiants français, il est possible d’espérer qu’ils continuent à bénéficier de conditions favorables. C’est en tout cas ce que laisse penser la fédération des universités britanniques, Universities UK (UUK) et le ministre des universités et des sciences à travers leurs différents communiqués.

Les négociations relatives au Brexit devraient durer jusqu’en 2019 a minima. Le travail à effectuer est colossal, l’avenir des ressortissants français et plus largement européens n’étant qu’une modeste partie des thématiques à traiter.

Verdict dans deux ans.

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