Parmi les 1,7 million de Français s’étant lancé dans l’aventure de l’expatriation, 4 sur 5 ont fait le choix de partir avec leur moitié. La position de conjoint dit « suiveur » n’est pas toujours aisée à vivre dans la mesure où dans bien des cas, elle rime avec le sacrifice de la carrière professionnelle et parfois la perte d’indépendance au niveau financier. Quelques conseils utiles pour bien préparer son expatriation et gérer cet important changement.
Amorcer une recherche de poste avant le déménagement
L’anticipation et la préparation sont les maîtres mots d’une expatriation réussie. Dès que le départ à l’étranger est confirmé, il est impératif pour le conjoint suiveur de se mettre en quête d’un nouveau travail s’il souhaite continuer à travailler. Il s’agit de se renseigner sur l’économie locale et le dynamisme du secteur professionnel visé, mais aussi d’effectuer un premier repérage des entreprises susceptibles de pourvoir des postes. Attention, si les grands groupes présentent un intérêt certain, il ne faut pas négliger les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les personnes âgées de 28 ans maximum peuvent également se mettre en quête d’offres de Volontariat international en entreprise (VIE). Ce type d’expérience peut constituer une passerelle intéressante pour débuter sa carrière à l’international.
La recherche d’emploi à l’étranger est souvent éprouvante et elle l’est d’autant plus que 73 % des conjoints suiveurs ne sont pas accompagnés, si l’on en croit l’étude sur les couples expatriés menée par Humanis en partenariat avec Expat communication et la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) en 2017. Seule une partie d’entre eux bénéficie d’un accompagnement d’entreprise spécialisé, d’organisme indépendant ou encore public.
Si l’entreprise du conjoint initiateur de l’expatriation offre un accompagnement au conjoint suiveur (c’est parfois le cas dans les grands groupes), il est important de ne pas laisser passer cette opportunité et d’en profiter. Il ne faut également pas oublier de solliciter son réseau personnel et de s’inscrire sur les forums, dans les associations ou dans des groupes d’expatriés afin de glaner le plus d’informations possibles et multiplier ses chances. Le réseau est à l’origine de 66 % des emplois trouvés par les conjoints d’expatriés.
Bon à savoir
Dès que le départ à l’étranger est confirmé, la demande d’un permis de travail du conjoint suiveur doit être effectuée. Cela permettra d’éviter toute perte de temps une fois sur place.
Pourquoi ne pas se réinventer ?
Suivre son conjoint à l’étranger est généralement plus aisé pour les travailleurs indépendants ou pour les personnes souhaitant réorienter leur carrière professionnelle. L’expatriation constitue une opportunité intéressante pour qui veut se réinventer. Si telle est la voie choisie, il s’agit, comme pour la recherche d’emploi classique, de ne pas être oisif/oisive : recherches approfondies et demandes d’informations doivent guider le conjoint suiveur en phase de réorientation professionnelle.
Trouver des hobbies
Que l’on ait trouvé un emploi ou non, il faut essayer dès que l’on arrive dans le pays étranger de trouver des activités que l’on aime. Sport, activité manuelle et créative, groupe de lecture, bénévolat, etc. : les possibilités sont nombreuses, surtout dans les grandes villes et il ne faut pas s’en priver.
En plus d’être bénéfique pour le moral, pratiquer une activité permet de multiplier les rencontres et d’élargir son réseau.
Prendre soin de son couple
L’excitation liée à la découverte d’un nouveau cadre de vie peut vite laisser place à une forme de déprime surtout pour le conjoint suiveur qui bien souvent est en charge de l’installation, des différentes démarches administratives et de la gestion du quotidien en attendant de trouver du travail. Cette situation peut créer des frustrations et il est essentiel que le conjoint en activité les prenne en considération.
Il faut veiller en outre à bien communiquer, prendre du temps à deux (et/ou en famille) et se créer de nouvelles habitudes ensemble pour préserver l’harmonie du ménage.
Reconstruire son entourage amical
Qui dit expatriation dit coupure avec le cercle amical. La situation peut être très difficile à vivre pour le conjoint suiveur qui n’a souvent pas la « chance » de pouvoir effectuer des rencontres via son travail.
Pour faire des connaissances, le mot d’ordre est de s’ouvrir et de sortir. Les associations d’expatriés et la pratique d’une ou plusieurs activités sont toutes indiquées pour rencontrer de nouvelles personnes et construire une vie « à soi ».
Embrasser pleinement la culture du pays d’expatriation
Pour faciliter son intégration, il est important de s’intéresser au nouveau pays dans lequel on s’installe. Cela passe par plusieurs choses :
- Apprendre la langue du pays afin de faciliter/favoriser les échanges avec les locaux, et faciliter ses démarches administratives ;
- Se renseigner sur la culture et l’histoire du pays en lisant, en voyageant, en visitant les musées, etc.
À noter que faire l’effort d’apprendre à connaître le pays d’installation est un excellent moyen de prévenir le choc des cultures. Cela est d’autant plus vrai lorsque l’on est amené à s’installer dans un pays très différent du sien.
Se faire suivre
Si la transition s’avère plus difficile à supporter que prévu, un suivi psychologique peut être envisageable. Le fait de parler, d’échanger et de mettre des mots sur ses maux pourra peut-être aider le conjoint suiveur à passer ce cap difficile plus en douceur.
Une aide psychologique peut aussi être trouvée au sein de groupes d’expatriés ou associations créées par des compatriotes sur place.
Et vous, avez-vous été amené à suivre votre conjoint à l’étranger ? Comment avez-vous vécu cette expatriation ?
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