Objectif Langues est une nouvelle collection destinée aux grands débutants et dont les ressources audio sont accessibles à la fois sur CD mp3 (fourni avec le livre correspondant) et gratuitement sur la plupart de plateformes de streaming (Spotify, Deezer, Apple Music, Soundcloud, YouTube). La collection est lancée en août avec la parution de 4 grandes langues européennes (anglais, espagnol, allemand et italien), mais elle a vocation à accueillir d’autres idiomes, dont certains ne sont pas encore présents au catalogue en méthode, comme l’islandais, disponible dès octobre.
Objectif langues s’adresse aux débutants et permet de viser un niveau A2, dit niveau de survie. Le concept de ces cours est basé sur les spécifications du CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues) établi par le Conseil de l’Europe en 2001.
Si le principe des leçons par dialogues accompagnés d’enregistrements audio est maintenu, cette série est très différente de la collection sans peine et la pédagogie n’a rien à voir avec la méthode intuitive. Marie Cousin, la directrice éditoriale d’Assimil, souligne que « la progression est très douce mais chaque chapitre aborde la langue en associant des objectifs à atteindre et des notions à maitriser. Pour prendre un exemple concret, au chapitre 16 du volume d’espagnol, les objectifs sont : raconter des événements proches, exprimer l’accord et le désaccord, exprimer des aversions, comparer, et estimer des avantages et des inconvénients… tandis que les notions enseignées sont la formation du subjonctif et ses emplois, l’impératif des verbes en -er et en -ir, ainsi que le comparatif d’égalité ». Les courts dialogues, associant systématiquement une femme et un homme sont construits spécialement pour satisfaire ce cahier des charges très précis. Des exercices sont également proposés en fin de leçon, dont certains sont enregistrés. La phonétique et la prononciation ne sont pas oubliées et font l’objet d’un traitement autonome.
Accès audio en streaming
« Une fois ce cours terminé, l’apprenant pourra entre autres comprendre des expressions et des messages simples, lire des textes courts, communiquer lors de tâches élémentaires et habituelles et décrire son entourage. Cela dit une collection de livres, quelle qu’elle soit, a toujours des limites, qui sont celles de la production d’énoncés et de l’interaction avec des locuteurs C’est vraiment la collection d’initiation par excellence, à un prix accessible. ». La collection présente trois gammes de prix, 24,90 € pour les langues européennes les plus répandues, 29,90 € pour des langues à écriture non latine ou plus éloignées sur le plan linguistique (russe,arabe…) et 34,90 € pour des langues plus rares ou plus confidentielles (pour un Français s’entend, puisque cette notion est évidemment toute relative) comme l’islandais dont nous dévoilons les trois premiers dialogues ci-dessous en avant-première.
L’autre grande nouveauté réside dans l’accès gratuit aux enregistrement des dialogues. Chaque méthode comprend un livre de 296 pages et un CD mp3, mais l’ensemble des enregistrements sont accessibles gratuitement sur Apple Music, Spotify, Deezer ou YouTube. Ces enregistrements ne sont pas vraiment dissociables du livre. « Nous voulions rendre l’accès aux enregistrement plus facile et permettre une utilisation plus mobile et ubiquitaire de ces ressources. A ma connaissance, c’est la première fois qu’une collection de langues associe des livres et des ressources audio en streaming sur les grandes plateformes, tout du moins en France » remarque Nicolas Ragonneau, le directeur du marketing d’Assimil.
L’islandais sera notamment présenté officiellement à la Polyglot Conference de Reykjavik fin octobre, où l’auteur, Kristín Jónsdóttir, interviendra pour évoquer le soft power à l’islandaise, soit la manière dont Björk, Sigur Rós et les auteurs islandais de « nordic noir » permettent à ce petit pays de quelque 300000 habitants de faire rayonner sa culture dans le monde entier.
Sarah Boris (@sarahboris_LDN ), graphiste française basée à Londres, a signé la création graphique de la collection. Le design est simple et direct, aussi épuré que possible et allant à l’essentiel.
Enfin, pour être tout à fait complet, signalons que chaque titre de la collection sera également disponible en livre numérique au format epub3 pour tablettes Android et iOS.
Apprendre l’italien, Apprendre l’espagnol, Apprendre l’allemand & Apprendre l’anglais seront disponibles à la mi-août (24,90 € chaque méthode).
Apprendre l’islandais (34,90 €) disponible en octobre.
Bonjour,
Merci à Assimil pour cette initiative et pour les réponses aux questions que nous nous posions après la découverte de l’arrivée prochaine d’une nouvelle collection.
Avec l’inclusion de l’islandais dans Objectif Langues, nous voyons se réaliser les vœux que beaucoup d’entre nous ont depuis longtemps exprimés, et qu’ils ont renouvelés notamment après l’annonce de la conférence polyglotte de Reykjavik (voir les commentaires à l’article du 3/11 dernier).
L’exemple du chapitre 16 du volume consacré à l’espagnol est très intéressant par ce qu’il révèle de l’approche pédagogique, qui semble plus « scolaire », mot auquel je n’attribue aucune connotation négative, bien au contraire. Très intéressant aussi le fait que « La phonétique et la prononciation … font l’objet d’un traitement autonome ». Même si on ne sait pas encore précisément ce que cela implique dans la façon dont ces points seront traités dans Objectif Langues, la question me semble particulièrement importante et je comptais l’aborder depuis un moment, ce que je m’efforcerai de faire prochainement.
Il est honnête de souligner les limites de ces méthodes : le niveau A2 nous place au-dessous de celui des Sans peine auquel nous étions habitués depuis toujours, mais le but visé est clairement indiqué.
Même si le CECRL n’a été créé qu’en 2001, il est amusant de noter qu’Assimil aura attendu presque quatre-vingt-dix ans pour compléter sa gamme par une série d’initiation élémentaire. De même que les Cahiers d’exercices, le catalogue des méthodes s’articule maintenant en 3 niveaux. Il est permis d’espérer que les langues proposées auront désormais droit à un volume pour chacun d’entre eux, les nombreux « trous » existant encore dans la grille étant peu à peu comblés.
Pour finir sur l’islandais, qui me tient particulièrement à cœur (et je suis loin d’être le seul dans ce cas), ce sera donc la première langue à faire son entrée par le niveau le plus bas. Il est très souhaitable maintenant que Kristín Jónsdóttir, qui est déjà l’auteure de « L’islandais express » des Éditions du Dauphin, poursuive sa collaboration avec Assimil en travaillant sur un futur niveau B pour la collection Sans peine !
Bonne journée,
Michel.
Bonsoir,
Et donc, voici quelques mots sur l’enseignement de la prononciation dans les publications d’Assimil, qui pourraient figurer dans la discussion suivant l’article « Qu’est-ce que la méthode Assimil ? » du 17/11 dernier. Nous y avions été plusieurs à suggérer des améliorations et à donner notre avis sur les principes d’Assimil.
Je ne reviendrai pas ici sur la question de la transcription, bien que je reste convaincu que l’utilisation de l’Alphabet Phonétique International serait une excellente chose.
Mais il me semble qu’un développement intéressant serait de faire débuter à l’avenir tout volume des séries Objectif Langues et Sans peine par une « Leçon 0 » dans laquelle la prononciation serait exposée de façon beaucoup plus détaillée qu’elle ne l’est en général, et surtout serait illustrée par l’enregistrement de listes de mots ainsi que de courtes phrases. Cela permettrait d’aborder également l’intonation, élément qui revêt une grande importance dans toutes les langues mais est cependant systématiquement ignoré par Assimil. Même pour l’anglais, qui fait un peu figure de « langue reine », rien n’est dit, alors que les spécificités intonatoires de cette langue, qui la démarquent nettement du français, sont souvent mentionnées dans les grammaires ou d’autres méthodes d’apprentissage. Le hongrois ou le tchèque ont eux aussi des caractéristiques très particulières sur lesquelles l’attention de l’apprenant mériterait d’être attirée, pour lui éviter d’avoir à s’en remettre uniquement à l’imitation des enregistrements. Cela aiderait vraisemblablement à l’acquisition plus rapide d’une bonne prononciation, authentique et naturelle.
Évitons d’entonner une fois encore l’air du « c’était mieux avant », mais notons que certaines méthodes du passé comportaient la lecture de listes de mots dans un chapitre introductif consacré à la prononciation. Il est vrai qu’il s’agissait alors plutôt d’enseigner la lecture, pour des langues comme le russe ou le grec n’utilisant pas l’alphabet latin, mais rien n’empêche de combiner les deux choses.
Je suis conscient du fait que cette « Leçon 0 » serait probablement dans tous les cas bien plus longue que les autres. Mais au moins, elle mettrait en valeur l’importance de la phonétique d’une langue, placée sur le même plan que ses autres aspects. À l’heure actuelle en effet, les indications de prononciation de l’introduction de chaque méthode sont souvent disparates, et même à mon avis parfois mal faites (exemple du Polonais, déjà discuté). Le fait de les présenter « hors leçon » peut aussi laisser l’impression que la prononciation est un phénomène un peu accessoire. Quant aux notes données dans les leçons des premières semaines du cours, elles présentent l’inconvénient d’être dispersées, alors que la phonétique est la matière d’une langue à laquelle on est le plus immédiatement confronté, dans sa totalité, bien plus rapidement qu’à l’ensemble de la grammaire ou à l’étude du vocabulaire, qui n’a pas de fin. De plus, ces notes ne renvoient pas toujours clairement à des principes de bases exposés (ou qui devraient l’être) dans l’introduction.
Merci et bonne soirée,
Michel.
Je me réjouis de voir que nos voeux ont été pris en compte s’agissant de l’islandais.
Je crois donc comprendre qu’il s’agit d’un compromis permettant aussi de faire des méthodes à moindre coût qu’un Assimil classique pour des langues moins demandées par le public français.
Nous aurons l’islandais en octobre; peut-être aurons-nous un jour le serbe et l’albanais?
Bonjour Claude,
Objectif Langues n’est à mon avis pas un « compromis permettant … de faire des méthodes à moindre coût … pour des langues moins demandées… », mais bien une nouvelle collection à part entière venant occuper le « créneau » du niveau A du CECRL de la même façon que les collections Sans peine et Perfectionnement occupent respectivement celui des niveaux B et C.
Sinon, les quatre premiers volumes ne seraient pas consacrés à l’italien, l’espagnol, l’allemand et l’anglais ! 🙂
Bon après-midi,
Michel.
L’ Albanais et le Slovaque!
Je vis maintenant aux USA, je vais continuer l`apprentissage de l`anglais, d`abord L`ANGLAIS AMERICAIN, comment l`avoir? Merci.
Bonjour, où êtes-vous aux USA ? dites-nous et on vous conseillera un point de vente !
Bonjour, Tout d’abord, je suis entièrement d’accord avec le 2e message (celui de Michel Bellon) apparaissant ci-dessus et insistant sur l’introduction (enfin !) de l’alphabet phonétique international dans les méthodes de langue (l’anglais en particulier) et d’une leçon 0 plis longue qui permettrait d’introduire tous les phonèmes à l’aide de l’alphabet phonétique international (et non plus la cuisine maison). L’effort d’acquisition est minime et les leçons suivantes seraient l’occasion de le mettre en pratique et donc de l’acquérir rapidement. Le résultats obtenus seraient une meilleure maîtrise de la prononciation et, surtout, une autonomie en matière de prononciation lorsque l’on consulte un dictionnaire pour une simple vérification ou un apprentissage. Je trouve paradoxal que Les éditions Assimil revendiquent depuis quelque temps des méthodes suivant scrupuleusement le cadre européenne des langues (niveaux A1, A2… etc) mais, en même temps, négligent l’utilisation de l’alphabet phonétique international (pourtant longtemps bien établi et enseigné !) et apparaissant dans la majorité des dictionnaires. Les difficultés quant à son apprentissage ne sont que de piètres excuses car il est bien plus difficile d’apprendre l’alphabet arabe ou russe (par exemple) que des signes transcrivant les sons d’une langue et souvent semblables aux alphabets latin et grec (pour la phonétique de l’anglais par exemple). Il faut arrêter de considérer les personnes motivées par l’apprentissage des langues comme des enfants devant répéter sans (encore) comprendre et attendre que l’assimilation se fasse naturellement. La répétition quotidienne est certes efficace, fondamentale même en langue et Les CD d’un grand secours pour entendre la langue (sons, intonation, rythme) dans sa réalité la plus complexe. Toutefois, la phonétique bien expliquée permet de faire des progrès considérable à l’oral, de comprendre les règles de base en matière d’expression orale et de progresser rapidement …. et ainsi de mieux tirer profit des CD illustratifs ! Enfin, question à Assimil (langues anciennes) : Quand un Assimil HÉBREU BIBLIQUE qui ferait pendant au Grec ancien, au Latin, au Sanskrit ou aux Hiéroglyphes ? Merci