Lorsqu’il s’agit d’évoquer les raisons qui nous empêchent d’apprendre une langue étrangère, force est de constater que les excuses bancales ne sont jamais très loin ! Palmarès des fausses excuses les plus courantes, avec Assimil.

« Je suis trop âgé(e) pour apprendre une langue étrangère »

Il s’agit sans conteste de l’une des excuses les plus communément évoquées lorsque l’on évoque les freins à l’apprentissage des langues. Pourtant, cette affirmation est tout simplement absurde ! Il n’y a pas d’âge pour découvrir une nouvelle langue, et chacun peut s’y mettre à tout moment et progresser rapidement en s’exerçant régulièrement.

Ce type d’activité a d’ailleurs une influence très positive sur le cerveau puisqu’elle peut contribuer à ralentir le déclin cognitif, qui débute généralement vers 45 ans. En effet, l’apprentissage d’une langue étrangère constitue un véritable exercice cérébral qui va mobiliser la mémoire et la faire travailler régulièrement. Sur le long terme, cela ne peut qu’être bénéfique.

On notera également que contrairement à un sujet plus jeune, les personnes plus âgées ont une meilleure vision de ce qui leur convient en termes de méthodes d’apprentissage ; un avantage qui permet potentiellement d’apprendre plus vite.

« Les langues, ce n’est pas pour moi ! »

Les personnes croyant à ce postulat ont souvent tendance à penser qu’il existe une méthode miracle pour apprendre une langue étrangère et qu’elles sont, pour une raison inconnue, les seules à ne pas l’avoir trouvée. Même si certaines personnes ont plus de facilités que d’autres, chaque individu est capable d’apprendre une langue étrangère s’il s’investit suffisamment. Le tout est de trouver une méthode adaptée à soi ; certains modes d’apprentissage seront en effet plus efficaces que d’autres sur certaines personnes. Méthode autonome, cours au sein d’un institut spécialisé, échanges linguistiques avec des natifs, lecture, visionnage de séries ou de films après avoir appris les bases, lecture : à chacun sa méthode pour développer ses connaissances et progresser. La clé est d’apprendre selon les modalités qui vous plaisent pour maximiser vos chances de progresser.

« Je n’ai pas le temps »

Apprendre une langue étrangère constitue une activité à part entière. Elle n’exige cependant pas que vous lui consacriez 3 heures complètes chaque soir (à moins que vous ne le vouliez vraiment). La clé de la progression réside avant tout dans la régularité et dans la pratique : mieux vaut donc travailler 30 ou 45 minutes tous les soirs ou deux soirs plutôt que de faire une session de 4 heures une fois par semaine.

Profitez des périodes durant lesquelles votre emploi du temps est moins chargé pour commencer votre apprentissage, l’été par exemple. Pour maximiser vos efforts, n’hésitez pas à bousculer vos habitudes en commençant à regarder des films en langues étrangères ou en lisant chaque soir quelques pages d’un livre simple (littérature pour enfants ou adolescents afin d’apprendre du vocabulaire de base, magazines, etc.). Cela vous permettra d’apprendre de manière plus ludique.

« On ne peut apprendre une langue qu’en vivant à l’étranger »

Cette affirmation est à la fois vraie et fausse ! Il est vrai que résider à l’étranger est souvent la meilleure manière de maîtriser une langue. Immergé au sein de la population, la compréhension à l’oral comme à l’écrit progressent plus rapidement, tout comme la prononciation, sans compter l’avantage de mieux comprendre la culture du pays. On notera cependant que sans avoir les bases, que vous pouvez acquérir chez vous, il sera difficile de faire de véritables progrès et devenir bilingue demandera davantage de temps ! Une installation à l’étranger nécessite donc toujours un minimum de préparation.

Par ailleurs, la mondialisation et surtout l’essor d’Internet, qui ont permis d’effacer les frontières, permettent à chacun d’accéder à une multitude d’outils pour apprendre une langue étrangère. Tout est à portée de main, il suffit de se laisser guider par sa curiosité et de chercher les méthodes les plus efficaces pour élargir ses connaissances.

« Je n’ai pas une bonne mémoire »

La mémoire, ça se travaille ! Être sujet(te) aux étourderies ou constamment oublier l’anniversaire de ses amis ne fera pas nécessairement de vous un mauvais élève en langue. La mémoire est importante, mais il existe de nombreux moyens mnémotechniques pour apprendre du vocabulaire ou retenir certaines règles. La progression dans l’apprentissage d’une langue étrangère repose également sur la répétition : plus on s’entraîne régulièrement, plus on a de chances de progresser et de retenir de nouvelles connaissances. Les cours devront être complétés par des sessions d’immersion en langue étrangère, par exemple, en regardant des films ou des séries ou en lisant.

Lorsque l’on a déserté les bancs de l’école depuis longtemps, l’idée de se lancer dans l’apprentissage d’une langue étrangère peut paraître rébarbative. Cependant, il n’existe pas de réel frein à l’apprentissage ; seuls comptent la curiosité  et l’envie d’apprendre !