Trouver un travail à l’étranger représente une opportunité pour les personnes débutant leur carrière comme pour les professionnels souhaitant découvrir d’autres horizons. Connaissance du marché de l’emploi local, méthodes de recherche, rédaction du CV et de la lettre de motivation : quels sont les aspects à prendre en compte pour trouver du travail à l’étranger ?

Sommaire :

  1. Analyser le marché de l’emploi, l’étape indispensable pour trouver du travail à l’étranger
  2. Se constituer un réseau
  3. S’adapter au pays
  4. Adapter son CV au pays
  5. Préparer son entretien d’embauche
  6. S’aider des sites de recherches d’emploi

Analyser le marché de l’emploi : l’étape indispensable pour trouver du travail à l’étranger

S’installer à l’étranger est une expérience qui tente de nombreux actifs désireux de perfectionner leurs connaissances dans une autre langue, ou tout simplement de découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et un mode de fonctionnement différent. Pour autant, il est souvent indispensable de trouver un job sur place pour pouvoir y vivre. C’est pourquoi une analyse du marché de l’emploi local est indispensable avant de se rendre dans un pays.

La croissance du pays, un excellent indicateur

Pour trouver du travail à l’étranger, il est fortement conseillé d’analyser le marché de l’emploi du pays qui vous attire. Le marché local est-il dynamique ? Est-il ouvert aux étrangers ? Renseignez-vous sur la croissance du pays, qui peut être un indicateur précieux. Une croissance faible indique généralement peu de créations d’emploi et un dynamisme en berne, tandis qu’une croissance forte témoigne d’un marché du travail plus généreux.

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L’ouverture des pays aux travailleurs immigrés

Pour autant, ne vous fiez pas seulement à la croissance pour déterminer les opportunités qu’offre un pays.

Par exemple, la Chine est un pays qui connaît une forte croissance depuis plusieurs années. Pour autant, le marché chinois est assez fermé aux jeunes diplômés issus de l’étranger, l’obtention d’un visa étant possible à condition de justifier des aptitudes nécessaires à l’exercice de leur activité professionnelle et une expérience professionnelle correspondante.

En revanche, la population étrangère des Émirats arabes unis avoisine par exemple les 90 % : un indicatif très encourageant pour les salariés qui souhaiteraient s’expatrier là-bas.

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Se constituer un réseau

Pour optimiser vos chances de trouver un emploi à l’étranger, n’hésitez pas à vous constituer un réseau dans votre pays de destination. Grâce à Internet, vous pouvez commencer votre opération de réseautage à distance. C’est-à-dire qu’avant même de boucler vos valises et de poser un pied dans votre nouveau pays de résidence, vous pouvez commencer à faire du réseautage derrière votre écran d’ordinateur. Si vous avez déjà des connaissances sur place, ou des gens qui connaissent des gens, c’est le moment ou jamais d’activer ces pistes !

Mais le réseautage peut aussi se faire directement sur place, à l’occasion d’une visite préalable à votre expatriation, ou
après votre installation dans ce nouveau pays.

S’adapter au pays

Si une expérience professionnelle à l’étranger vous tente, il faut aussi être conscient des exigences de l’expatriation. Apprentissage de la langue, intégration, rémunération, adaptation aux us et coutumes : trouver un emploi à l’étranger nécessite de bonnes capacités d’adaptation.

S’adapter à la culture d’entreprise locale

Chaque pays a ses subtilités en ce qui concerne le travail. Horaires, niveaux hiérarchiques, méthodes de travail, relations professionnelles, équivalences de diplôme, rémunération : chaque pays a ses particularités.

Il faut également avoir conscience que dans de nombreux pays, le Code du travail est moins « avantageux » pour le salarié qu’en France (pour l’instant en tout cas !). En effet, peu de pays font la distinction entre le CDD et le CDI. Cela signifie que la rupture du contrat de travail est plus simple, en particulier dans les pays connaissant une forte croissance.

Salaire et coût de la vie sur place

Selon le niveau de vie du pays, l’existence ou non d’un salaire minimum, votre niveau de compétence, ou le poste visé, vos prétentions salariales ne seront pas forcément les mêmes qu’en France. C’est pourquoi il est indispensable d’étudier le marché de l’emploi et de connaître le salaire moyen attribué pour votre poste avant de partir vivre dans un pays.

Vous devez aussi bien vous renseigner avant de vous rendre à un entretien professionnel. En effet, il serait dommage de rater une opportunité en vous montrant trop gourmand ou à l’inverse de ne pas être assez ambitieux et d’accepter un job avec un salaire en dessous du marché.

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Adapter son CV au pays

Une fois que vous aurez ciblé un ou plusieurs pays offrant des opportunités d’emploi et ouverts aux étrangers, vos recherches pourront commencer. Mais pour trouver un travail à l’étranger, il est nécessaire de préparer un CV selon les normes du pays.

L’idéal est de rédiger deux CV, un dans la langue du pays choisi et l’autre en anglais. Si vous postulez dans une entreprise française, prévoyez aussi deux CV : un en français et l’autre en anglais. Attention, car ce document ne prend pas la même forme dans tous les pays.

En Angleterre

Le CV britannique, appelé resume outre-Manche, n’a pourtant pas grand-chose à voir avec un résumé ! C’est d’autant plus un faux-ami que les Britanniques apprécient que les expériences soient détaillées. Vous pouvez donc vous permettre de faire un CV de 2 voire 3 pages si vous avez des expériences ; mais si vous débutez, une seule page suffit.

Un encadré profile en haut du document doit préciser ce que vous savez et voulez faire. Dans Professional experiences, vous décrirez vos compétences et les missions réalisées. Le volet Education détaille votre parcours de formation. La partie Miscellaneous vous permet de mettre en valeur vos aptitudes et votre esprit d’initiatives dans le cadre de vos activités extra-professionnelles. Enfin, en Angleterre, une rubrique References doit apparaître et répertorier les contacts de personnes susceptibles de soutenir votre candidature si le recruteur les contacte.

Aux États-Unis

Il est important de préciser votre nationalité dans votre CV État-Unien. Une partie Career objective doit vous permettre de fixer votre objectif professionnel. La partie Professional experiences vous permet ensuite de détailler vos expériences, et à ce titre il est conseillé d’utiliser des verbes d’action pour que votre CV soit remarqué. Même si la partie Education est assez secondaire, sachez que les États-Uniens accordent de l’importance aux prix et aux bourses reçues. Au même titre que pour la Grande-Bretagne, il est nécessaire de prévoir aussi une partie References.

En Allemange

Le CV allemande s’organise de manière chronologique, contrairement au CV français qui débute par l’expérience la plus récente. Là encore, détaillez vos expériences : un CV en 2 ou 3 pages n’étonne pas les recruteurs, qui sont très attachés aux expériences des candidats. Autre particularité de l’Allemagne : le CV doit être daté et signé.

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En Suisse

Le CV suisse est similaire à celui rédigé en Allemagne. Il détaille toutes vos missions, les résultats obtenus, les responsabilités occupées pour chaque poste et les chiffres liés à vos réalisations et performances.

En Espagne

La rubrique « expérience professionnelle » devra tenir une place prépondérante dans votre CV espagnol. Là encore, détaillez vos fonctions, vos résultats, vos missions : ces éléments jouent un rôle bien plus important que vos diplômes pour les recruteurs locaux.

En Italie

Contrairement aux Anglo-Saxons, les Italiens n’y abordent pas leur objectif professionnel. La formation est en revanche très importante chez les Transalpins, et doit donc être très détaillées : diplômes, établissements, voire notes obtenues. L’expérience professionnelle est succincte et ne nécessite pas de détailler les missions ni les résultats obtenus. Les centres d’intérêt et activités extra-professionnelles sont évoqués lors de l’entretien.

Au Japon

Comme en Italie, les recruteurs japonais accordent davantage d’attention aux études qu’aux expériences professionnelles. À ce titre, les lettres de recommandations rédigées par d’anciens professeurs sont très prisées. Dans la culture japonaise, il est assez mal vu de se mettre en avant. Aussi, mieux vaut privilégier le « nous » au « je ». De la même façon, il est préférable d’évoquer la réussite de l’entreprise dans laquelle vous travailliez plutôt que votre réussite
personnelle. Si vous avez eu une longue expérience dans une même entreprise, mettez-la en avant. En effet, la fidélité à l’entreprise est un point auquel les recruteurs nippons sont très sensibles.

Préparer son entretien d’embauche

Les recherches peuvent s’avérer plus longues ou plus compliquées qu’espéré, suivant le pays dans lequel vous postulez. Si votre CV est retenu et que vous êtes convoqué pour un entretien, soyez donc sûr d’être correctement préparé pour mettre toutes les chances de votre côté.

Renseignez-vous sur les codes et les usages à adopter ou à éviter lors d’une entrevue professionnelle dans le pays où vous vous trouvez. En effet, d’un pays à l’autre les attentes peuvent varier et votre comportement peut beaucoup jouer. Passez aussi en revue les questions qui peuvent vous être posées et montrez que vous maîtrisez parfaitement la langue.

S’aider des sites de recherche d’emploi

Pour préparer au mieux votre expatriation, vous pouvez vous aider de certains sites. Ces outils vous permettront de trouver un job à l’étranger avant de quitter la France. Une solution rassurante. On peut citer :

  • Pôle emploi international : le site vous permet de chercher les offres d’emploi à l’étranger en fonction de votre qualification et de votre métier ;
  • l’APEC : association pour l’emploi des cadres en France et à l’étranger ;
  • Eures ou Eurodisk : ce réseau centralise les offres d’emploi au sein de l’Union européenne ;
  • Business France : spécialiste du développement international des entreprises françaises, c’est le site idéal pour trouver un VIE ;
  • Workwide : le site propose des offres d’emplois dans le monde entier mais aussi un comparatif des coûts de la vie.

En résumé

Quelles sont les précautions à prendre avant de chercher du travail dans un autre pays ?

Pour éviter les déconvenues, il est préférable de tâter un peu le terrain avant de tout plaquer en France. Renseignez-vous sur le marché de l’emploi des différents pays, mais aussi sur les exigences, la rémunération ou encore le coût de la vie sur place.

Les CV ont-ils tous le même format d’un pays à l’autre ?

Non, il convient d’adapter votre CV à votre interlocuteur. D’un pays à l’autre, le format (1, 2, 3 pages, en couleurs ou noir et blanc, etc.) change, mais aussi les informations attendues. Il est donc préférable de se renseigner à l’avance pour réaliser un CV qui respecte les normes du pays.

Comment trouver un travail à l’étranger avant de quitter la France ?

Il est en effet plus confortable et rassurant d’avoir déjà un job avant de poser ses valises dans un nouveau pays. Pour ce faire, vous pouvez utiliser des sites tels que l’APEC, Pôle emploi international, Business France ou encore Eurodisk.

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