Se rendre à l’international afin de découvrir de nouvelles cultures et venir en aide à des communautés dans le besoin, c’est l’enjeu du voyage humanitaire. Ce type de missions se décline de mille et une façons, allant de la construction d’écoles à l’intervention dans des contrées inondées ou à la tenue de classes pour alphabétiser une population minoritaire. Quelles solutions existe-t-il pour partir en mission humanitaire ?

Voyage humanitaire, tourisme humanitaire : bien choisir sa mission

Vouloir redécouvrir les valeurs humaines, donner du sens à ses voyages, se sentir utile dans son quotidien, voilà tant de raisons qui peuvent motiver un voyage humanitaire. Cette expérience sera unique, tant d’un point de vue humain que formateur. Des organismes et associations réunissent des jeunes et moins jeunes, ayant un objectif commun : une motivation profonde pour aider l’autre. 

Ces volontaires se retrouvent ensemble, venus de pays différents, possiblement des quatre coins du monde. C’est, déjà, une première chance de côtoyer des individus d’univers différents et d’enrichir sa connaissance du monde et des autres. Les valeurs humaines, telles que la solidarité et l’entraide, prendront d’autant plus d’importance aux yeux des volontaires, plongés dedans. Ce voyage, tourné vers l’autre, remet au centre la notion d’échange et l’envie de grandir ensemble. C’est pousser plus loin le principe de vacances solidaires, en dédiant véritablement son temps et ses besoins à l’amélioration d’une zone en besoin.

Puisque cette motivation première est au cœur des préoccupations du volontaire, ce dernier doit être attentif à son choix de mission. S’engager auprès d’une ONG doit être réfléchi, notamment pour ne pas être victime d’une arnaque humanitaire. Certaines entreprises, conscientes de cet attrait pour le bénévolat, n’hésitent pas à proposer des circuits humanitaires, sans formation nécessaire, à des tarifs très élevés. Le danger de ces programmes est qu’ils s’assurent, de leur côté, de créer de la misère dans des pays comme le Cambodge, par exemple. Voici quelques manières de s’assurer un voyage humanitaire décent :

  • s’engager auprès d’un organisme agréé ;
  • être attentif au montant demandé et au reste à charge ;
  • vérifier le degré de planification des associations, par exemple s’il n’y a aucune réunion de préparation d’organisée. 

Quelles solutions pour partir en mission humanitaire ?

Il existe de nombreuses façons de s’envoler avec son sac à dos pour participer à un projet humanitaire. Les missions de solidarité peuvent se proposer à l’international comme en Europe. Certaines sont limitées aux plus jeunes, d’autres sont ouvertes à tous. Les délais varient de plusieurs semaines à quelques mois. Les types de missions se diversifient en multiples secteurs, dans le culturel comme dans le bâtiment, par exemple. Connaître les différentes solutions, ainsi que les critères pour chacune d’elles, est une première étape dans son parcours humanitaire.

Le Service Civique à l’étranger, la mission humanitaire pour les moins de 26 ans

Cette forme de volontariat permet d’être affecté en France comme à l’international, en postulant à des missions d’intérêt général. Les affectations sont nombreuses, allant d’un soutien scolaire dans des orphelinats en Amérique latine à l’animation d’activités pour des publics migrants et réfugiés en France.

En se rendant sur la plateforme dédiée au service civique, le jeune volontaire trouve la liste des missions et des organismes partenaires. Il cherche ainsi à s’engager auprès d’un établissement public ou associatif. Ces missions durent de 6 à 12 mois, sans renouvellement. Une indemnité de 467 €, versée par l’État, est complétée par une prestation minimale de 106 € et une couverture santé internationale de la structure d’accueil.

Les seuls critères pour effectuer une mission de Service Civique sont l’âge et la nationalité ou la résidence :

  • il faut avoir entre 16 et 25 ans, sachant que certains organismes demandent 18 ans minimum ;
  • il faut avoir la nationalité française ou être ressortissant d’un pays de l’EEE ou vivre en France depuis plus d’un an.

Le Volontariat de Solidarité Internationale, la solution humanitaire de longue durée

Les actions de coopération et d’humanitaire longue durée sont accessibles notamment via le Volontariat de Solidarité Internationale. Ces missions VSI sont, généralement, ouvertes sur l’international. Le volontaire s’envole ainsi pour l’Afrique, l’Asie ou encore l’Amérique latine afin de participer, sur une plus longue durée, à un effort humanitaire. 

Les missions sont variées, allant de l’enseignement de l’anglais au Chili à de l’animation sociale en Tanzanie. 25 associations sont agréées par le Ministère des affaires étrangères pour ces missions. Le volontaire réalise des missions durant entre 6 mois et 2 ans, qu’il peut cumuler sur un maximum de 6 ans. Une indemnité, allant de 100 à 813 €, est attribuée en complément d’une prise en charge de sa couverture sociale. 

Les conditions pour partir en mission humanitaire VSI sont :

  • d’avoir plus de 18 ans ;
  • de ne pas avoir d’activité professionnelle.

Le Service Volontaire Européen, l’alternative humanitaire pour s’engager en Europe

S’engager dans une mission d’intérêt général peut également se faire sur le territoire européen. De multiples secteurs sont à la recherche de volontaires pour participer à leurs projets. Des domaines comme la santé, la protection du patrimoine, l’information des jeunes ou l’économie solidaire proposent des missions humanitaires. 

Ces dernières se déroulent principalement en Europe, mais elles peuvent prendre place dans des pays partenaires. Grâce au programme Jeunesse en Action, des missions peuvent, par exemple, être proposées au Maroc, au Liban ou encore en Algérie. Les missions du SVE peuvent aller de 2 à 12 mois pour les majeurs, et de 2 semaines à 2 mois pour les mineurs. La prise en charge est totale dans le pays d’accueil et une indemnité mensuelle de 120 à 140 € est affectée. 

Les conditions pour effectuer une mission de Service Volontaire Européen sont les suivantes :

  • être âgé de 18 à 30 ans, bien que certaines missions soient accessibles aux 16-17 ans.
  • être résident d’un pays membre de l’Union européenne ou d’un pays partenaire, souvent acteur de la francophonie.

Les chantiers internationaux, une solution de bénévolat pour des missions en équipe

Si le volontaire veut mettre l’accent sur une mission réalisée en équipe, au sein d’un groupe d’autres bénévoles, les chantiers internationaux peuvent être une solution adaptée. Les missions sont là encore très diverses. Il peut être question de participer aux soins d’animaux dans des réserves ou d’optimiser les secteurs publics pour les personnes à mobilité réduite. La sélection du chantier est personnelle, en se référant à l’une des nombreuses associations proposant ce type de projets. 

Pour réaliser une mission sur un chantier international, il faut :

  • généralement avoir plus de 16 ans, la limite d’âge étant fixée par chaque chantier ;
  • pouvoir s’engager solidairement sur 2 à 3 semaines en moyenne ;
  • être capable de subvenir à ses besoins sur la durée du chantier, car il n’y aura pas d’indemnités ni de prise en charge des transports, du visa ou de l’assurance voyage.

Les Volontaires de Nations Unies, pour des missions humanitaires à profils expérimentés

Le programme VNU invite les volontaires à intervenir dans des actions de développement, de maintien de la paix et des opérations humanitaires dans près de 130 pays. Les missions touchent tant à l’intervention après une catastrophe naturelle qu’aux aides locales pour déployer de nouvelles infrastructures écologiques. D’une durée de 6 à 12 mois renouvelables, cette mission fait bénéficier d’une allocation d’installation, de réinstallation, de subsistance ainsi que la prise en charge d’une assurance santé, vie et invalidité permanente. 

Pour participer à une mission en tant que VNU, il faut :

  • avoir un diplôme universitaire ou un diplôme d’enseignement technique supérieur ;
  • justifier de 2 ans d’expérience professionnelle et de compétences propres au programme visé ;
  • avoir plus de 25 ans ;
  • maîtriser l’anglais, le français ou l’espagnol ;
  • être en accord avec les valeurs du VNU.
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