Deuxième langue slave et sixième langue la plus parlée d’Europe, le polonais est entouré de beaucoup de croyances, notamment sur son utilité et la difficulté de son apprentissage. Et si l’on vous disait que cette langue n’est pas si compliquée et qu’elle peut même se montrer utile ? Dynamisme économique, culture, tourisme, nombre de locuteurs : découvrez 5 bonnes raisons d’apprendre le polonais.

Sommaire :

  1. La deuxième langue slave parlée par 60 millions de personnes
  2. Une destination touristique à découvrir
  3. La Pologne, un positionnement unique au cœur de l’Europe
  4. Un pays de culture
  5. Apprendre le polonais : pas si difficile que ça !

1. La deuxième langue slave parlée par 60 millions de personnes

Apprendre le polonais, ce n’est pas se tourner vers une langue peu parlée comme beaucoup pourraient le croire. Au contraire. Le polonais fait partie de la grande famille des langues slaves, qui compte plus de 400 millions de locuteurs à travers le monde.

Plus précisément, le polonais est la deuxième langue slave. Devant lui, le russe – avec plus de 150 millions de locuteurs dans le monde – reste l’indéboulonnable langue slave la plus sollicitée et apprise par les Occidentaux.

Pourtant, le polonais n’est pas en reste. Loin de là. Plus de 60 millions de personnes parlent cette langue slave occidentale, en opposition au russe, langue slave orientale. Outre les 40 millions de Polonais, les autres locuteurs se répartissent principalement en France, en Angleterre, en Allemagne, mais aussi aux États-Unis et au Brésil.

De plus, la langue reste assez proche du tchèque et du slovaque. Apprendre le polonais peut vous permettre de comprendre – au moins un peu – ces autres langues si vous veniez à voyager en Europe centrale.

2. Une destination touristique à découvrir

En parlant de voyage, apprendre le polonais peut vous aider à vous faire comprendre si vous décidez de découvrir la Pologne. Car ce pays d’Europe centrale reste une destination souvent sollicitée par les voyageurs. Bien sûr, la plupart des touristes prennent généralement la direction de la belle Cracovie pour admirer ses châteaux, son architecture bien particulière et flâner dans ses rues pavées.

Néanmoins, il serait bien réducteur de limiter la Pologne à cette ville tant le pays regorge de lieux touristiques à visiter. Bien sûr, il y a la capitale, Varsovie, avec sa vieille ville, son impressionnant palais de la culture et de la science et ses multiples parcs et jardins. Mais il existe d’autres destinations, moins fréquentées, qui méritent tout autant le coup d’œil.

C’est, par exemple, le cas de Gdansk, une ville portuaire au bord de la mer Baltique. Mais aussi de Zakopane, une station de ski, aux pieds des Tatras, dans les Carpates. Vous pouvez également partir découvrir les forêts de la région de Podlachie, les lacs de Mazurie ou encore les églises de Wrocław.

Et pour ne rien gâcher, pour un Français, le coût de la vie est moins cher en Pologne. De quoi assurer un voyage à moindre frais tout en découvrant des endroits magnifiques.

3. La Pologne, un positionnement unique au cœur de l’Europe

Apprendre le polonais, c’est aussi se plonger dans la culture et l’histoire d’un pays au positionnement singulier en Europe. La Pologne est un pays d’Europe centrale et non d’Europe de l’Est : la nuance est importante. En effet, on peut avoir l’impression que la Pologne fait figure de pays éloigné. Et, par conséquent, que l’apprentissage n’a que peu d’intérêt.

Paris et Varsovie ne sont pourtant éloignées que de 1 500 km. C’est seulement 100 km de plus qu’un Paris-Rome ou 200 km de plus qu’un Paris-Madrid, des destinations qui paraissent pourtant nettement plus proches.

Du fait de son positionnement, la Pologne fait également figure de pays à la croisée des cultures d’Europe occidentale et orientale : un point central entre l’Allemagne à l’Ouest, l’Ukraine et la Biélorussie à l’Est et la Lituanie au Nord.

Enfin, même si le pays peut traîner l’image d’un pays en retard lié à son lourd passé, la Pologne est en réalité très moderne, dynamique et peut montrer de réelles opportunités économiques. De nombreux investisseurs n’hésitent plus à miser sur Varsovie et les grandes villes du pays.

4. Un pays de culture

Apprendre le polonais est un bon moyen de se familiariser avec une langue qui a accouché d’œuvres culturelles majeures, dans tous les domaines. La Pologne possède même d’étroits liens avec la France puisqu’il s’agit du pays de naissance du célèbre compositeur Frédéric Chopin, ou encore de la physicienne Marie Curie.

Du côté de la littérature, la qualité des auteurs polonais n’est plus à prouver. Depuis la création du Prix Nobel de Littérature en 1901, six écrivains et écrivaines ont décroché la prestigieuse récompense, dont la dernière en date, en 2018, remise à l’auteure Olga Tokarczuk.

Les cinéphiles ne sont pas non plus en reste puisqu’ils pourront regarder, en version originale sous-titrée, des œuvres majeures d’Andrzej Wajda comme L’Homme de marbre (Człowiek z marmuru) mais également celles de Krzysztof Kieslowski, réalisateur de la trilogie Trois Couleurs (Trzy kolory). Plus récent, vous pouvez également découvrir les très remarqués Ida (Oscar 2015 du meilleur film en langue étrangère) et Cold War de Pawel Pawlikowski. Les amateurs de séries ne seront pas déçus par 1983, produite par Netflix.

5. Apprendre le polonais : pas si difficile que ça !

Apprendre le polonais apparaît comme quelque chose de très dur à maîtriser. C’est une croyance qui entoure généralement les langues dites « rares ». Si elles sont peu parlées, c’est que leur apprentissage doit être compliqué.

Pourtant, si cela demande évidemment du travail et de la pratique, apprendre le polonais s’avère plus facile que ce que l’on peut croire. Encore plus comparé aux autres langues slaves. Tout d’abord, du fait de l’influence du catholicisme, le polonais utilise principalement l’alphabet latin au lieu du cyrillique. Seules quelques lettres qui lui sont propres viennent compléter l’alphabet :

  • Le Ć (à prononcer « tch » mouillé) ;
  • Le Ś (« ch » mouillé) ;
  • Le Ł (« w » comme dans « week-end ») ;
  • Le « Ń » (« gn » comme dans « gnôle ») ;
  • Le Ó (« ou ») ;
  • Le Ż (« j » comme dans « jour »).

Autre preuve que l’apprentissage du polonais n’est pas si compliqué : il n’existe aucun article et sa conjugaison ne compte que 3 temps, contre 17 pour le français, à titre de comparaison.

Enfin, le polonais compte – comme toutes les langues – de jolies ou amusantes expressions idiomatiques qui lui sont propres. Ainsi, si quelqu’un vous rend un mauvais service, vous apporte plus de soucis que de solutions, vous pourrez dire « Wyświadczył mi niedźwiedzią przysługę ». C’est-à-dire, « Il m’a rendu un service d’ours ».

Si une personne vous répond quelque chose qui n’a strictement rien à voir avec votre question, vous pouvez lui rétorquer « Co ma piernik do wiatraka ? », pour « Qu’est-ce que le pain d’épice a à voir avec un moulin à vent ? ».

Enfin, si vous êtes perdu dans vos pensées, en train de rêvasser, on utilisera l’expression « Myśleć o niebieskich migdałach », qui signifie littéralement « Penser aux amandes bleues ».

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