Quelle est la meilleure série pour apprendre l’anglais ? Et l’allemand ? Regarder une série étrangère en version originale — sous-titrée ou non — est un excellent moyen d’apprendre une langue en se divertissant. Voici notre top 15 des meilleures séries en langue étrangère pour un été placé sous le signe du multilinguisme !
La meilleure série en anglais : The Crown
Bien entendu, ce classement des meilleures séries en langue étrangère est subjectif et ne pourra pas mettre tout le monde d’accord. Les séries américaines et britanniques étant légion, il est très facile de trouver chaussure à son pied pour qui veut regarder une série pour apprendre l’anglais. En 2020, la série américano-britannique The Crown tient le haut de l’affiche avec ses décors somptueux et son budget colossal. Cette série historique qui relate l’histoire de la reine Elizabeth II d’Angleterre en est déjà à sa 4e saison. Il s’agit de la série la plus chère de Netflix et elle s’inscrit comme un chef d’œuvre du petit écran.
Si l’histoire de la couronne britannique n’est pas votre tasse de thé, les options ne manquent pas : les amateurs de science-fiction peuvent se tourner vers Stranger Things pour voir la suite des aventures d’Eleven et de ses acolytes dans la petite ville d’Hawkins. The Handmaid’s Tale, Game of Thrones, Sex Education, The Outsider, Peaky Blinders, Black Mirror, True Detective, The Witcher, Umbrella Academy… La liste des séries en anglais est très longue et chacun pourra y trouver le style de série qui lui plait.
La meilleure série en allemand : Dark
Dark est une série allemande qui fait beaucoup parler d’elle en 2020.Première création originale en allemand de la plateforme Netflix, Dark est un thriller complexe qui fait voyager ses protagonistes dans le temps. Où se trouve chacun ? Et surtout, en quelle année ? Certaines réponses devraient être apportées lors de cette 3e et dernière saison.
En option, la série NSU German History X fait elle aussi partie des séries allemandes à suivre. Dans un tout autre registre, cette série revient sur la vague de crimes racistes qui a secoué l’Allemagne au début des années 2000.
Enfin, difficile de passer à côté de la série Babylon Berlin. Cette fiction, allemande elle aussi, est inspirée d’un polar ayant pour décor la capitale allemande à la fin des années 1920. En pleine République de Weimar, un trio composé d’un commissaire, d’un lieutenant à l’éthique douteuse et d’une secrétaire ambitieuse se retrouve pris dans un enchevêtrement d’intrigues liés à la politique, à la pègre et au milieu du spectacle. Les références culturelles sont innombrables (Nouvelle Objectivité, peinture, cinéma, musique, psychanalyse…) et la série se fait aussi remarquer par sa débauche de moyens avec pas moins de 5 000 figurants, 300 décors et 180 jours de tournage pour les deux premières saisons de 8 épisodes de 45 minutes. Le budget ? 40 millions d’euros ! La troisième saison compte 12 épisodes.
La meilleure série en espagnol : Vis a vis : El Oasis
Vis a vis : El Oasis est le spin-off de la série espagnole Vis a vis. Connu en France sous le nom Derrière les barreaux, cette fiction carcérale raconte le quotidien de Macarena Ferreiro, derrière les barreaux du pénitencier pour femmes de Cruz del Sur. Vis a vis : El Oasis fait donc suite à l’évasion des deux héroïnes de la série : Macarena et Zulema.
Si l’univers carcéral ne vous sied pas, les séries en espagnol ne manquent pas, à commencer par La Casa de Papel, mais aussi Narcos, ou encore Les demoiselles du téléphone.
La meilleure série en italien : Suburra
Série italienne et mafia vont souvent de pair, et après Gomorra, Suburra ne déroge pas à la règle. Cette série, qui se déroule dans la capitale transalpine, relate la lutte violente entre le Vatican et les gouvernants de Rome pour l’obtention de territoires appartenant à la ville côtière d’Ostie, alors que le maire de la commune s’apprête à démissionner.
La meilleure série en portugais : 3 %
Cette série brésilienne dystopique nous plonge dans une société futuriste où la division entre riches et pauvres est insupportable. Les plus riches forment une élite vivant sur une île en haute mer fondée par un couple mystérieux, alors que le reste de l’humanité s’entasse et vit dans la pauvreté. Mais un test est mis en place pour permettre à chaque citoyen, l’année de ses 20 ans, d’accéder à l’élite. 3 % seulement des candidats sont retenus.
La meilleure série en japonais : Giri/Haji
Giri/Haji est un thriller qui se déroule entre Tokyo et Londres. Un détective tokyoïte fait le tour de la capitale anglaise pour remettre la main sur son frère membre des Yakuza, et recherché pour meurtre.
La meilleure série en mandarin : The victims’ game
The victims’ game raconte l’histoire de Fang Yi-jen, expert médico-légal qui découvre des preuves dans une affaire de meurtre. Rapidement, Fang Yi-jen fait le lien avec l’histoire de sa propre fille, disparue depuis longtemps. Aidé par un collègue colérique et une journaliste, Fang entend remonter la piste pour retrouver sa fille.
La meilleure série en coréen : My first first love
Les programmes coréens sont nombreux, mais nous vous conseillons My first first love, remake d’une ancienne série coréenne, My first time, qui met en scène Théo et ses amis lorsque ces derniers emménagent dans sa maison. Ensemble, ils devront apprendre à gérer les amitiés mais aussi les relations amoureuses.
La meilleure série en arabe : Dollar
Dollar raconte l’histoire d’un binôme pour le moins incertain formé par Zeina, assistante de direction, et Tarek, un homme sûr de lui et qui ne recule devant rien. Les deux acolytes, associés malgré eux, se lancent à la recherche d’un billet d’un dollar qui, en réalité, en vaudrait 1 million à lui seul.
La meilleure série en hébreu : Hatufim
Hatufim est une série israélienne de référence. Elle a inspiré la série américaine Homeland. Hatufim raconte l’histoire de deux soldats de Tsahal faits prisonniers au Liban et qui reviennent au pays 7 ans plus tard, alors que tout le monde les croyait morts. Les deux anciens prisonniers doivent surmonter les traumatismes, se réintégrer et faire face aux soupçons dont ils vont rapidement faire l’objet.
La meilleure série en suédois : Äkta människor (Real humans)
Äkta människor raconte l’histoire d’une société futuriste qui voit émerger des androïdes très réalistes chargés d’accomplir certaines tâches domestiques. Une partie de la population les voit d’un mauvais œil, d’autant plus que certains programmes dotent les robots d’une conscience.
Dans un autre registre, la série Snö raconte la belle histoire d’amour de Benjamin et Rasmus à Stockholm, et l’apparition du virus du Sida.
La meilleure série en norvégien : Occupied
Ce thriller politique norvégien met en scène les conséquences de l’occupation de la Russie sur le territoire norvégien alors que l’État ne peut plus exploiter ses propres énergies fossiles, qui pourtant font sa richesse. L’emprise russe met les Norvégiens face à un dilemme : résister ou collaborer ?
La meilleure série en islandais : Brot : The Valhalla Murders
Rien de tel qu’une série islandaise avec ses décors glacés pour se rafraîchir cet été en pleine canicule ! Brot : The Valhalla Murders raconte l’histoire d’un policier d’Oslo qui retourne sur son île natale, l’Islande, pour venir en aide à un inspectrice lancée sur les traces d’un tueur en série.
La meilleure série en russe : Russian affairs
Soderzhanki ou Russian affairs nous fait découvrir un Moscou glamour et paradisiaque, plein de richesses et de passion. Mais la capitale russe est aussi belle qu’imprévisible. Dissimulé sous ce voile, on découvre petit à petit violence et trahison. Dans cette série russe, la mort d’une jeune femme va déclencher des événements qui mettront les protagonistes au bord du gouffre.
La meilleure série multilingue : Le bureau des légendes
Cette série multilingue est notre cerise sur le gâteau. Cocorico, Le bureau des légendes est une série française. Excellent divertissement reposant sur une intrigue très solide, cette série consacrée à l’espionnage nous fait voyager et écouter des langues aussi variées que le persan, l’anglais, le russe, l’italien ou encore l’arabe.
Assimil vous accompagne …
Depuis plus de 90 ans, Assimil propose des programmes pour apprendre une langue étrangère avec souplesse et humour. Hébreu, arabe, grec, japonais, bulgare, roumain, turc, parmi la centaine de langues proposées, choisissez la vôtre et optez pour la méthode Assimil qui vous convient.
Bonjour,
Je rajouterai à la longue et intéressante liste de l’article une petite sélection personnelle pour quatre langues qui y ont été oubliées.
En DANOIS,
la palpitante série policière « Forbrydelsen » (‘Le crime’, ou ‘The Killing’ sous son titre international), déjà un peu ancienne, mais actuellement disponible sur Arte. Dans cette même langue, parmi les meilleures réussites, je citerai aussi « Herrens veje » (Littéralement ‘Les voies du Seigneur’, mais diffusé en France sous le titre de ‘Au nom du père’ et à l’international de ‘Ride Upon the Storm’), drame familial à portée sociologique.
En FINNOIS,
une série policière centrée sur un personnage attachant, « Karppi » (c’est le nom de l’héroïne, mais la série a été diffusée sous le titre de ‘Deadwind’), enquêtrice dont les problèmes personnels ajoutent aux difficultés du crime qu’elle est chargée de résoudre.
En POLONAIS,
« 1983 », une histoire de politique-fiction se déroulant dans un univers dans lequel le communisme s’est maintenu jusqu’à nos jours en Pologne et dans toute l’Europe de l’Est, ainsi que « Rojst » (‘Le bourbier’), autre histoire politique et criminelle, située dans les années 80, ayant pour héros un journaliste qui refuse de se laisser intimider par les autorités et va au bout d’une enquête qui implique des membres du parti d’une petite ville de province.
En NÉERLANDAIS,
« Keizersvrouwen » (‘Les astres de la nuit’ en français, et ‘Women of the Night’ à l’international ; le titre original fait référence au nom de l’héroïne, Xandra Keizer), qui nous plonge dans les coulisses peu reluisantes de la vie politique d’Amsterdam où règne la corruption. Venue de Flandre belge, « Beau Séjour » (nom d’un hôtel où a eu lieu un crime) est une série fantastique dans laquelle l’héroïne enquête sur sa propre mort.
Enfin, pour ce qui est des langues prises en compte dans l’article, il me semble intéressant de mentionner deux séries policières captivantes, « Hierro » (nom d’une des Îles Canaries où se déroule l’action) pour l’espagnol et « Non uccidere » (‘Tu ne tueras point’, mais diffusé en chez nous sous le titre de… ‘Squadra criminale’ !) pour l’italien, ainsi que « Лучше, чем люди » (‘Mieux que les humains’, à l’international ‘Better than Us’), fiction russe dont l’univers n’est pas sans rappeler celui d’« Äkta människor ».
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir,
Tout récemment, nous avons parlé du géorgien, langue délaissée par l’édition française. Elle n’est hélas pas la seule, même parmi celles de notre continent, à être négligée ou mal servie chez nous. Le féroïen appartient également à cette catégorie.
Proche de l’islandais, il s’en distingue par certains traits, en particulier dans la prononciation. Mais son orthographe n’ayant que peu évolué et restant basée sur des principes étymologiques, il n’est pas très difficile pour des islandophones de saisir la signification d’un texte écrit en féroïen, et donc pour des férophones de lire de l’islandais, alors que l’intercompréhension orale pose plus de problèmes.
Les méthodes d’étude du féroïen pour les étrangers ne sont pas très nombreuses en général. Il en existe principalement en danois et en anglais. La plus accessible pour qui veut acquérir des bases solides est ‘‘Faroese. A Language Course for Beginners’’ de Jonathan Adams et Hjalmar P. Petersen, en deux volumes (un manuel et une grammaire), avec enregistrements, publié par les éditions Stiðin à Tórshavn.
C’est pourquoi je signale une bonne occasion d’entendre cette langue « rare », grâce à ARTE qui diffuse en ce moment une toute récente série policière danoise qui se passe aux îles Féroé, ‘‘Trom’’ (littéralement, ‘‘Limite’’, mais traduit en français par ‘‘Les falaises, le vent et la mort’’…). L’essentiel des dialogues est en effet en féroïen, mais le danois est aussi présent, notamment dans la bouche de l’un des personnages principaux, l’inspectrice Karla Mohr, rôle interprété par une remarquable actrice danoise, Maria Rich.
Il est toujours un peu surprenant de voir, comme cela arrive assez régulièrement dans les séries ou films scandinaves, des personnes parlant des langues différentes, bien que proches, se comprendre parfaitement sans avoir besoin de traduction. C’est comme si nous avions des films dont les protagonistes s’adresseraient directement les un·e·s aux autres en français, italien, espagnol. Pour ce qui est du féroïen et du danois, les choses sont bien sûr facilitées par le fait que les îles Féroé sont un territoire danois et que bien que le féroïen soit parlé au quotidien par la majorité de la population de l’archipel, le danois y est langue co-officielle. Par ailleurs, le féroïen est reconnu comme langue minoritaire au Danemark.
Bonne fin de soirée,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Bonjour,
Pour rester dans le sujet de nos échanges les plus récents, qui portaient sur la langue géorgienne et les séries télévisées, je signale aujourd’hui un court-métrage visible en ce moment sur Arte (chaîne qui nous offre toujours une variété de contenu inégalée dans le morose « paysage audiovisuel » de notre pays…) qui s’intitule ‘‘Chiatura – ჭიათურა’’. Il s’agit d’une production franco-géorgienne due à Toby Andris, réalisateur québécois vivant actuellement en Géorgie. Ce bref instantané à la tonalité sociale très marquée nous donne une occasion rare d’entendre parler géorgien et d’écouter quelques mesures d’un chant traditionnel interprété par des amateurs.
Par ailleurs, quelques programmes géorgiens (documentaires, court-métrages, film) sont disponibles aussi sur Netflix.
Bon après-midi,
🇺🇦 Michel 🇺🇦
Michel,
Un grand merci pour cette liste de séries, bien utile, en particulier Trom. Je voulais également signaler la dernière saison de Borgen qui se passe en partie au Groenland, ce qui permet d’entendre un peu de kalaallisut!
Je signale au passage un petit ouvrage aisé à se procurer sur le féroïen, chez Kauderwelsch, Färöisch wort fûr wort (avec CD).
Bonne nuit, Yann
Rebonjour Yann,
La quatrième saison de ‘‘Borgen’’ est bien incluse dans ma liste de programmes à regarder 😄. L’intrigue de l’ensemble de la série est prenante, et elle est servie par de très bon·ne·s interprètes, au premier rang desquel·le·s figure Sidse Babett Knudsen. On peut d’ailleurs voir cette actrice dans le film de Régis Roinsard ‘‘Les Traducteurs’’, datant de 2019, qui peut présenter un intérêt particulier pour nous autres amateurs de langues, bien que son sujet ne soit pas à proprement parler linguistique.
La collection ‘Kauderwelsch’ de Reise Know-How Verlag propose aussi un volume consacré au kalaallisut, avec CD ou téléchargement mp3, publié sous le titre ‘‘Grönländisch Wort für Wort’’.
Bonne soirée,
Qujanarsuaq, aamma takussaagut (Qujan’ takuss’)!
🇺🇦 Michel 🇺🇦