Créée en 1929, l’entreprise Assimil est présente dans près de 100 pays et a vendu des millions de méthodes d’apprentissage dans 13 langues sources différentes. En quoi consiste exactement cette méthode ? À qui s’adresse-t-elle ? À quel résultat s’attendre ? Assimil vous dit tout.

La méthode Assimil : l’apprentissage des langues comme un jeu d’enfant
La méthode Assimil permet d’apprendre les langues étrangères de manière intuitive, à la manière des enfants apprenant leur langue maternelle.
Un enfant entend quotidiennement les paroles de son entourage. Il assimile les sons et leur sens, tente de les reproduire de manière répétée, avant d’essayer de former ses propres phrases.
La méthode Assimil reproduit ce processus, en l’adaptant à des apprenants adolescents ou adultes. L’apprentissage est progressif.
À qui est destinée la méthode Assimil ?
La méthode Assimil s’adresse principalement à un public adulte ou jeune adulte à partir de 15 ans. Il n’y a aucune limite d’âge à l’apprentissage d’une langue étrangère.
Qu’il s’agisse de rafraîchir d’anciennes connaissances, stimuler son cerveau, améliorer sa communication lorsque l’on voyage ou booster sa carrière, les facteurs déterminants de la réussite sont la motivation et la persévérance.
Comment ça fonctionne ?
L’apprentissage des langues via la méthode Assimil s’appuie sur deux phases, la phase passive (leçon 1 à 49) et la phase active (à partir de la leçon 50).
- La phase passive
Au cours de cette période, l’apprenant s’imprègne de la langue et de ses sonorités, à travers des leçons quotidiennes de 20 à 30 minutes. Il s’agit pour lui de lire, écouter, répéter des énoncés puis de réaliser quelques exercices afin de valider ses nouvelles connaissances. Toutes les 7 leçons, une leçon de révision permet de revoir les notions apprises au cours des 6 précédentes afin de consolider les acquis.
- La phase active
Durant cette phase, l’apprenant commence à former ses propres phrases. Il devra restituer dans la langue étrangère les énoncés proposés en français en dissimulant les réponses. Les leçons de la phase active permettent également de réviser les leçons de la première phase.
Des notes sont présentes au fil des leçons. Elles explicitent des règles grammaticales et apportent des précisions d’ordre culturel.
Combien de temps faut-il pour maîtriser une langue ?
Les méthodes Assimil permettent d’obtenir un niveau B2 avec la collection Sans Peine et un niveau C1 avec la collection Perfectionnement.
Un niveau en moyenne atteint au terme de 4 à 5 mois de travail, et à raison de 20 à 30 minutes de travail quotidien.
Les méthodes Assimil existent en format classique, c’est-à-dire un manuel + un support audio, ou au format numérique exploitable sous Mac ou Windows.
Assimil vous accompagne…
Allemand, Anglais, Espagnol, Italien, Japonais, Arabe… Profitez de la méthode intuitive proposée par Assimil pour apprendre une langue de manière ludique et efficace.
Ce qui manque à mon avis dans une méthode Assimil, c’est un mini lexique à chaque leçon contenant le nouveau vocabulaire rencontré.
Je suis d’accord. C’est vrai que ça simplifierait l’apprentissage du vocabulaire, surtout dans les leçons où il y a beaucoup de nouveaux mots, qui à mon avis devraient parfois être davantage répartis entre plusieurs leçons. Je pense aussi que les auteurs devraient davantage se baser sur des listes de fréquence pour introduire le vocabulaire, car on tombe parfois sur des mots pas toujours utiles, en tout cas à un niveau débutant-intermédiaire. Je sais par exemple dire corbillard en russe alors que je ferais sans doute mieux d’apprendre du vocabulaire plus pertinent 😛
Très grand fan d’Assimil, j’avoue que le principe ne marche pas du tout pour moi: si je n’associa pas passif et actif dès le début (version+thème) je me retrouve bloqué au tiers de la méthode et suis obligé de revenir en arrière.
A près tout nous ne sommes pas des enfants et nous n’apprenons pas tous de la même manière.
Suggestions :
– je suis d’accord avec les commentaires précédents concernant les listes de vocabulaire à la fin de chaque leçon. C’est particulièrement utile pour les langues à déclinaisons compliquées (ex : langues slaves) puisque les substantifs sont rarement au nominatif dans les texteset les verbes rarement à l’infinitif.
– toujours pour les langues slaves une liste récapitulative de couple de verbes perfectif/imperfectif serait fort utile
– et par pitié intoduisez l’alphabet phonétique international. L’effort pour jongler entre les différents systèmes de transcription (y compris entre les mises à jour d’une même méthode) est fatiguant et mène à des confusions
Je suis tout à fait d’accord avec les suggestions d’Emmanuel C:
Il faut:
– Une liste récapitulative du vocabulaire à la fin de chaque leçon
(avec substantifs au nominatif pour les langues à déclinaisons et
aspect perfectif/imperfectif des verbes pour les langues
slaves).
Par contre, j’ai plus de réserves sur l’utilisation de l’alphabet phonétique international qui a l’inconvénient d’être difficile à maîtriser quand on est pas phonéticien, mais qui a l’avantage d’être très précis sur les sons et la prononciation.
La transcription « à la française » a une précision très aléatoire;
je ne pense pas qu’elle soit accréditée par les linguistes…
Bonsoir,
Je me fais un plaisir de « rajouter mon grain de sel » aux 4 premières réactions à cet article 😀 . Et je m’excuse que ce grain se multiplie pour constituer finalement un petit tas de commentaires !
a) Liste de vocabulaire à la fin de chaque leçon.
Je n’y suis pour ma part pas très favorable. Je vois tout d’abord une difficulté, en particulier pour les langues slaves qui sont invoquées en faveur de cette nouveauté, et pour toutes celles qui ont une morphologie touffue : le principe de la méthode consiste à présenter des phrases en usage réel, sans trop vite introduire la grammaire et donc sans faire référence aux différentes formes qu’un même mot peut revêtir. Par conséquent, il serait peut-être difficile de donner en fin de texte les formes « de base » (celle du nominatif, par exemple, dans le cas d’un nom), si elles n’apparaissent pas dans le texte de la leçon, sans tout de suite mettre plus de grammaire que ne le voudrait un strict respect du principe fondateur d’Assimil. Et cela serait sans doute encore plus compliqué pour les verbes. Qu’on pense aux multiples formes qu’une même unité peut avoir dans les langues romanes notamment !
Mais qu’il s’agisse de noms ou de verbes (ou d’adjectifs, certaines langues connaissant des formes assez nombreuses pour ces mots, en particulier le russe si on prend en compte les formes « courtes », avec leurs accents toniques « baladeurs » souvent imprévisibles, et les formes plus ou moins régulières de comparatif, assez nombreuses), une liste récapitulative du vocabulaire leçon par leçon, et ce dès la première, ne me paraît pas être très utile.
Une solution intermédiaire pourrait être de placer cette liste de vocabulaire dans les leçons de révision tant que suffisamment de grammaire n’a pas été injectée, et de ne la mettre à la fin de chaque leçon qu’à partir du moment où toutes les formes de bases (ou presque) auraient été vues, vers la 4ème ou 5ème semaine d’étude. C’est un peu la solution qui avait été adoptée dans la première méthode de grec moderne, pour l’aoriste : récapitulation, dans un premier temps, des aoristes de tous les verbes appris jusqu’à la leçon où ce temps apparaissait, et ensuite indication des formes d’aoriste de tous les verbes nouveaux des leçons suivantes.
Mais, en définitive, je continue à penser que cette solution est peu commode, car alors elle entrerait en « conflit » avec le lexique en fin de méthode : double emploi, et donc utilisation pour rien de x pages qui alourdiraient la publication, la rendraient sans doute plus chère ou moins rentable (ou les deux à la fois), et augmenteraient le risque lié aux préoccupations de « marché » que l’éditeur oppose souvent à ceux qui expriment le souhait de voir paraître un volume consacré à telle ou telle langue pour l’instant absente du catalogue. Puisque tous les mots figurent dans le lexique final (et dans les deux sens en principe, langue étrangère – français et français – langue étrangère), il me semble qu’on peut faire l’effort de s’y reporter, quelle que soit la leçon que l’on étudie.
En revanche, une vraie nouveauté, et bien plus nécessaire à mon avis, serait d’avoir en fin de volume, dans la partie langue étrangère – français, un vrai lexique grammatical, avec, en plus de la simple forme « du dictionnaire » (nominatif singulier, infinitif ou autre), la mention des formes principales du mot, ou au moins du type de flexion auquel il se rattache (déclinaison, conjugaison…) renvoyant à des tableaux présentant chacun de ces types, et bien entendu l’énumération des formes irrégulières. Cet outil ferait encore monter d’un cran la qualité générale des méthodes.
b) Liste des formes couplées.
De même qu’il est bon d’avoir pour les langues germaniques la liste des verbes forts et irréguliers, il serait en effet souhaitable que, pour les langues slaves (reprenons cet exemple), une liste des couples imperfectif – perfectif de tous les verbes de la méthode soit donnée en fin de volume. J’ai parlé plus haut du grec moderne, avec sa liste des aoristes (malheureusement, seulement à la forme active, alors qu’il serait nécessaire aussi d’avoir ceux du médio-passif, qu’il n’est pas toujours possible de déduire de l’actif) qui est une très bonne chose. Et dans la méthode disparue de serbo-croate, dont nous sommes plusieurs à avoir déjà vanté les mérites, les couples de verbes étaient assez souvent indiqués, dans des exercices supplémentaires pour certaines leçons, même si cela n’était pas systématique. Ces « bonnes habitudes » se sont perdues, ce qui est dommage, car Assimil ne propose pas (pour l’instant ?) de vraies grammaires qui viendraient compléter les méthodes, à l’usage de ceux qui voudraient consolider leurs connaissances sur des bases théoriques un peu plus solides. Ce serait une nouvelle « série » à mettre en chantier, peut-être.
c) Alphabet phonétique international.
C’est pour moi une telle évidence !… Et ce n’est pas non plus la première fois que cette question est abordée, sous plusieurs des entrées de ce bloc-notes.
La chose me semble d’autant plus indispensable que même ceux qui ne sont pas entièrement convaincus de son utilité, comme Chris, ont du mal à défendre l’anarchie de la solution actuelle… Certes, il faudrait faire « l’effort » de l’apprendre (comme s’il n’y avait pas d’effort à faire pour étudier quelque chose, une langue étrangère en particulier, et même avec la méthode Assimil !), mais qu’on pense aussi aux bénéfices qu’on en retirerait ! Je cite donc Chris, qui est en principe « contre » cette utilisation de l’API, « qui a l’avantage d’être très précis sur les sons et la prononciation », alors que « la transcription « à la française » a une précision très aléatoire ». N’est-ce pas déjà un argument fort « pour » ?
J’ajouterai ce qu’Emmanuel a bien souligné, à savoir que si l’on veut étudier deux méthodes successives pour une même langue, au fil des rééditions et refontes, on se trouve souvent confronté à des choix différents des auteurs, ce qui est source, en effet, de confusions et d’erreurs. Et puis des transcriptions basées sur l’orthographe française (bien connue pour ses irrégularités et incohérences) ne peuvent que donner aux francophones de mauvaises habitudes de prononciation en associant à un son (même entendu dans sa prononciation correcte dans les enregistrements) une image graphique fantaisiste qui les renverra inévitablement à la langue française. Enfin, argument auquel Assimil pourrait être plus sensible pour des raisons économiques, l’avantage de l’API serait aussi d’éviter, pour chaque édition étrangère d’une méthode, d’avoir à utiliser un système de transcription phonétique différent, basé sur l’orthographe de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol, etc.
d) Première et deuxième vague, phase passive et active.
On touche là à l’un des fondamentaux de la méthode. Pourtant, je comprends et partage l’opinion d’Emmanuel, même si je suis apparemment moins gêné que lui, sans doute parce que l’étude des langues les plus diverses représente pour moi une activité à laquelle, depuis près d’un demi-siècle maintenant, j’ai consacré une grande partie de mes loisirs, et qui a eu aussi d’importants prolongements dans mes activités professionnelles. Je suis donc probablement suffisamment aguerri et rompu pour affronter à peu près toute langue, ses particularités et ses pièges.
Mais il me semble qu’aujourd’hui le principe de la « deuxième vague » devrait être revu et modifié, car finalement, cette retraduction en langue étrangère du texte français n’apporte pas grand-chose : on reste dans une attitude passive vis-à-vis de la langue, et tout cela est terriblement scolaire. De plus, le mot-à-mot, les parenthèses, les italiques qui, lors de la première vague, sont bien utiles pour comprendre la structure de la langue nouvelle et souligner ses particularités par rapport au français (ou tout autre langue de base), sont de vrais « parasites » quand il s’agit de repasser à la langue étrangère, en grande partie d’ailleurs parce qu’ils facilitent le travail et qu’il est donc possible de venir à bout de la tâche même si on n’a pas réellement acquis les mécanismes de cette langue.
C’est une question difficile, car l’idéal serait de susciter l’expression spontanée des apprenants, seul exercice, au-delà d’un certain niveau d’apprentissage, susceptible d’entretenir et développer les compétences et d’attester le succès des acquisitions. Mais le problème se poserait alors du contrôle et de la correction de tels exercices qui, par définition, seraient particuliers à chaque apprenant.
Une réflexion devrait pourtant être entreprise. Il est peut-être possible d’imaginer des exercices d’expression libre incluant des corrigés « modèles », peut-être disponibles en ligne, et peut-être aussi l’intervention, même légère et de temps en temps, d’un ou plusieurs correcteur/s. Après tout, nous sommes dans un monde où la technologie permet d’envisager beaucoup de choses qui étaient auparavant impensables. Il faut donc profiter de ses avantages pour faire progresser la pédagogie et la diffusion des connaissances.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir, merci à Chris K et à Michel Bellon pour leur attention portée à mon commentaire. Je me permets à mon tour de commenter leurs commentaires.
– La liste de vocabulaire
Je suis d’accord avec Michel Bellon sur un point : une liste de vocabulaire à la fin de chaque chapitre ferait doublon avec le lexique. C’est pourquoi je propose la suppression… du lexique 🙂
Nous avons mentionné les terribles langues slaves, mais j’aimerais évoquer aussi le cas de l’allemand qui est une bête plus simple à apprivoiser. Imaginons qu’un assimiliste rencontre à la leçon 6 (exemple imaginaire) pour la première fois le mot « livre » au singulier (en allemand : « das Buch », pluriel « die Bücher »). Plutôt que de le renvoyer au lexique pour le pluriel- ce qu’il ne fera pas par paresse-, ou d’attendre qu’il tombe sur la forme pluriel à la leçon 79, il serait plus simple et efficace de faire figurer à la fin de la leçon 6 « Das Buch (¨er) : le livre ». Malheureusement la dernière édition de la méthode ne comporte pas le mot « livre » mais uniquement une forme composée « livre d’école » , mais je digresse…
Idem pourles langues scandinaves et leurs pluriels capricieux, une liste de mots avec ler pluriel ferait gagner du temps.
– L’API
D’accord avec toutes les observations de Michel Bellon sur ce point. Pour tenter de convaincre Chris K et les équipes d’Assimil de l’utilité de l’API (dont l’apprentissage demande un tout petit effort – à la portée de celui qui prétend apprendre une nouvelle langue -, mais qui sera payé au centuple) je vais me référer simplement à la dernière version de la célèbre méthode Assimil d’Anglais de la collection Sans Peine Je trouve cette méthode excellente (bravo à Anthony Bulger au passage) sauf sur un point : la transcription phonétique. Elle est non seulement approximative mais encore fautive.
Contrairement à ce qui est indiqué page XVI les voyelles brèves anglaises ne sont pas seulement plus brèves . Non, le « a » de « cat » ne se prononcent pas du tout comme le «a » de «date » en plus bref. Pour faire simple, on peut dire qu’il se situe quelque part entre le «a » et le «è » français. Sa notation API est [æ]. Si l’on fait attention ce détail dès le départ on évite de prononcer le « a » de « cat » comme le a de « tarte », et en a pour le coup moins l’air d’une tarte lorsque l’on parle anglais.
Idem pour le i de «hit », qui n’est pas une version brève du « i » de « pitié », mais est plus ouvert et se note [ɪ] en API. Leçon 2 page 5 « kids » est transcrit «kidz » et leçon 4 page 11 «east » devient «i-ist », ce qui est source d’erreur. Pour différencier bitch et beach, la longueur de la voyelle ne suffit pas toujours…
La voyelle la plus traitresse est le [ʌ] de « tunnel » ou « duck » qui est hélas transcrite par le « eu » de « neuf ».
Etc. , etc
– La phase active/passive
En ce qui me concerne, après plusieurs années de tâtonnement, je me suis rendu compte que la pratique du thème (texte français vers la langue cible) à voix haute est indispensable à ma progression, et ce dès les premières leçons. Comme l’a indiqué Michel Bellon, le mot-à-mot entre parenthèses constitue souvent une gêne lors de la phase de thème, car il fournit trop d’indices (c’est pourquoi mes méthode Assimil sont généralement abondamment raturées au crayon pour masquer les mots-à-mots) . A mon avis, la dernière refonte des collections sans peine et perfectionnement constitue un progrès de ce point de vue, car la police utilisée pour le mot-à-mot est beaucoup plus fine et est donc moins gênante… ce qui ne m’empêche pas de continuer à raturer le texte cela dit.
Je ne fais jamais les exercices à trou. Suis-je le seul ? Assimil a t-il enquêté sur les pratiques des assimilistes?
Bonsoir Emmanuel,
Réponse à ta réponse à ma réponse… 😀
1) Pour les listes de vocabulaire, après nouvelle réflexion, j’en resterai à mon idée. Il me semble préférable que ces lexiques soient en fin de volume, comme ça a toujours été le cas depuis qu’ils ont été ajoutés aux méthodes (pendant longtemps, il n’y en avait tout simplement pas, et il fallait consulter un dictionnaire en cas de nécessité).
Cependant, le lexique langue étrangère – français devrait comporter des indications grammaticales, au moins les plus indispensables, comme, pour reprendre tes exemples, le pluriel des noms en allemand ou en suédois (et pour cette dernière langue, la classe des verbes, en -ar ou -er, et leur impératif avec ou sans -a !). Ces lexiques pourraient aussi éventuellement contenir quelques mots ne figurant pas dans les textes des leçons (distingués, peut-être, par une couleur différente, même si je sais que cela coûterait plus cher…) mais qui présenteraient un intérêt particulier. Il ne s’agirait pas d’annexer un dictionnaire complet au volume, mais simplement de faciliter la tâche de l’apprenant en lui évitant d’avoir à se munir d’un dictionnaire et d’une grammaire en plus de la méthode, ce qui est probablement appréciable en début d’apprentissage.
Il me semble curieux que tu préfères que les mots ne figurent qu’à la fin de la leçon où ils apparaissent pour la première fois. Et par ailleurs, de quel lexique parle-t-on, langue étrangère-français, ou l’inverse, ou les deux ? Et puis, on consulte le lexique quand on a oublié un mot, et surtout parce qu’on en a besoin hors du contexte de telle ou telle leçon. Sinon, il suffit de regarder le texte et sa traduction. Donc, faire figurer ce lexique à la fin de chaque leçon n’apporterait rien.
Je prends à mon tour un exemple purement imaginaire, peu importe la langue ou le mot dont il est question : je rencontre dans la leçon 5 le mot signifiant « xxxxx ». Quelque temps après, j’ai besoin de ce mot, mais je l’ai oublié. Comment vais-je savoir que je le trouverai à la leçon 5 et pas une autre ? Vais-je devoir feuilleter pendant un certain temps les premières leçons, jusqu’à ce que je tombe sur le mot voulu ? N’est-il pas beaucoup plus simple et rapide de se reporter tout de suite au lexique général en fin de volume ?
Et j’ajoute que si on tient à avoir un récapitulatif des mots nouveaux de chaque leçon, rien n’empêche de le compiler soi-même, dans un petit carnet ou dans un fichier d’ordinateur. C’est même un assez bon exercice pour apprendre le vocabulaire, en particulier pour qui a une bonne mémoire visuelle. Et l’on peut, au fil de la progression, revenir sur ses listes personnelles pour les compléter et modifier en fonction de connaissances nouvelles que l’on acquiert (ce ne doit pas être très difficile pour le « ratureur » que tu sembles être ! 😀 ).
2) Pour l’API, je n’ai rien de plus à dire, puisque nous sommes d’accord à 100 %. Tu fais bien de donner les exemples que tu empruntes à la méthode d’anglais. Ils soulignent à quel point l’utilisation de transcriptions laissées à la fantaisie de chaque auteur peut être déroutante, contre-productive et finalement entraver l’acquisition correcte de la langue étudiée !
Au passage, je serais assez tenté de faire une remarque similaire sur la façon dont, à force de vouloir trop « simplifier » la grammaire, on finit parfois par la compliquer inutilement… Vouloir par principe présenter les faits d’une façon « non-grammaticale », « ludique », « allégée » sous prétexte que la grammaire serait par nature inévitablement « ennuyeuse », « difficile », voire « inutile » (!!!) engage trop souvent les auteurs sur des sentiers tortueux dont ils ont bien du mal à sortir lorsque, au bout du compte, ces faits s’imposent. D’où certaines incohérences que j’ai cru relever dans plusieurs méthodes, qui là encore peuvent ralentir et gêner l’étude. Mais cela est un autre débat, qui a d’ailleurs été abordé dans d’autres entrées de ce bloc-notes.
3) En ce qui concerne la phase dite « active », avec retour sur les leçons passées, je ne nie pas l’utilité du thème. Mais celui qui est proposé dans les méthodes, consistant à simplement retraduire le texte des leçons déjà vues, me paraît être une façon assez pauvre « d’activer » les connaissances acquises. Ma suggestion d’exercices de rédaction spontanée n’est pas très réalisable, je le reconnais. Elle nécessiterait des corrections personnalisées, ce qui serait presque impossible à mettre en place, même si cela se faisait sur le site d’Assimil. En revanche, pourquoi ne pas, à partir de la leçon 50, proposer un exercice supplémentaire de 2ème vague, qui consisterait à faire une petite traduction en imitation du texte de la leçon 1, mais avec utilisation d’un vocabulaire et de constructions un peu plus étendus (car quand on en est à la leçon 50, on doit normalement être capable de faire plus que ce que suppose le strict niveau de la leçon 1) ? On peut même s’amuser à se demander où ces exercices de deuxième vague devraient être placés : à la fin de la leçon 50, 51, etc., à la fin de la leçon 1, 2, etc. (avec instruction de ne pas les regarder avant d’avoir atteint la deuxième vague), ou… en fin de volume ?! 😀
4) Enfin, pour les exercices à trous, je trouve en effet que ce n’est pas eux qui présentent le plus d’intérêt. Toutefois, ils peuvent permettre de développer certains automatismes d’expression. C’est la raison pour laquelle je crois qu’il ne faut quand même pas les négliger. Cela dit, plus efficaces me sembleraient être de vrais exercices de grammaire et vocabulaire (exercices de substitution, par exemple), surtout pour les langues qui n’ont pas de cahier d’exercices.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Pour illustrer mon propos concernant ce qui me parait se rapprocher d’une méthode de langue idéale, je vais évoquer la concurrence (pardon Assimil), en l’occurrence , les méthode 90 d’Allemand et de Néerlandais publiées vers 1990-2000. Elle ne sont pas parfaites et démarrent trop raidement pour un vrai débutant (celle d’allemand est en outre bien trop courte puisqu’il n’y a que 50 leçons) mais sont à mon avis globalement très bien conçues. Le cas de la méthode 90 de Russe, fournissant des repères sûrs, mais vieillotte et ennuyeuse est un peu particulier. [ J’achète toujours les méthodes Assimil, Pocket, et livre de Poche quand j’étudie une langue car les défaut des unes sont compensées par les qualités des autres, je ne pense pas être le seul dans ce cas]
On trouve dans les méthodes 90 d’allemand et néerlandais : des dialogues en face à face, comme chez Assimil, des indications de prononciation inspirés par l’API (pas 100% malheureusement), une synthèse grammaticale à chaque leçon dans les pages suivantes et non sous forme de note (il y a parfois plus de notes que de dialogue dans les éditions récentes -je pense par exemple au remarquable perfectionnement Anglais version 2009) et une liste de mots nouveaux.
Au passage je te rejoins sur la façon un peu brouillonne dont est introduite la grammaire chez Assimil. Exemple : la dernière édition de la méthode d’Espagnol est très sympathique et comporte d’intéressantes expressions idiomatiques comme toujours chez Assimil mais quasiment tous les temps et modes de base (subjonctif, impératif, futur, imparfait, passé composé etc..) sont introduits dans les 20 premières leçons sans réelle explication sur leur formation. Le concept d' »assimilation intuitive » est poussé beaucoup trop loin à mon avis. Nous ne sommes pas des enfants et je ne vois pas comment l’on peut obtenir un bon résultat en se limitant à cette méthode (encore pardon Assimil, mais il vaut mieux étudier parler espagnol en 40 leçon de chez Pocket en parallèle pour apprendre rapidement et efficacement les structures de base).
La méthode d’Allemand 90 réserve une page au vocabulaire (avec pluriel et conjugaisons des verbes irréguliers, classé par catégorie grammaticale) dans le sens allemand-> français, mais la différence de typo permet de faire du thème assez facilement.
Je persiste à trouver cela plus utile que le lexique d’Assimil, auquel je ne me réfère quasiment jamais …sauf pour pallier l’absence d’une liste de mots nouveaux à la fin de chaque leçon. A mon avis, les dialogues d’Assimil sont suffisamment mémorables pour que l’on puisse retrouver le dialogue correspondant à l’expression ou au mot que l’on recherche.
Les exercices de la méthode 90 sont bien conçus et permettent de travailler les structures, mais ils nécessitent d’incorporer des voix françaises dans l’audio, ce qui pose plusieurs problèmes (enregistrement trop long et difficulté pour l’export à l’étranger). La solution consiste à mon avis à ajouter des exercices de structures à la place exercices à trou mais à ne pas les faire figurer dans l’audio. Ton concept d’exercice de 2e vague est intéressant mais je ne vois pas trop comment le mettre en pratique.
Au passage, la remarquable méthode de Néerlandais de L Verlee (1981) – qui ne comportait pas de lexique comme tu l’as rappelé 😉 – proposait des exercices de structure, une liste de « het woord » et de verbes irréguliers à la fin de chaque leçon et utilisait très habilement la répétition des mêmes mots et expression tout au long de la méthode. Les nouveaux auteurs pourraient s’en inspirer…
J’aime beaucoup les méthodes Assimil, mais à mon avis, leur qualité principale (des dialogues vivants et riches en expression idiomatiques, intégralement traduits) ne s’oppose pas du tout à l’introduction de la grammaire sous une forme plus systématique. Le concept d’assimilation intuitive ne doit pas être une formule marketing ou magique qui enferme les auteurs des méthodes dans un carcan, car, encore une fois, nous ne sommes pas des enfants et sommes par exemple capable d’apprendre en 1 an les bases de la grammaire espagnole, alors qu’il faudra 10 ans à un enfant pour parvenir au même résultat.
Très heureux de pouvoir discuter avec des Assimilistes distingués en tous cas 🙂
Bonjour Emmanuel,
Je suis moi aussi très heureux d’avoir la possibilité d’échanger appréciations et idées au sujet d’Assimil et des langues en général. Je le fais assez régulièrement sur ce bloc-notes avec plusieurs participants assidus. J’avais demandé par le passé s’il était possible d’indiquer ses coordonnées personnelles afin d’entrer en contact plus direct avec ceux qui souhaiteraient discuter plus en détail certains aspects (car je sais que certains sites n’encouragent pas cette pratique, quand ils ne l’interdisent pas carrément, sous peine de bannissement !). N’ayant pas eu de réponse, j’ai voulu indiquer dans un message du 27/5, sous l’entrée « Les Français ont un « mauvais » niveau en langues : les causes de ces lacunes », mon contact sur le site Interpals.net, dédié au partage de connaissances et à l’entraide entre particuliers dans l’étude des langues. Mais j’ai commis une erreur, bien involontairement (rectifiée le lendemain), en communiquant à la place mon identifiant Skype, ce qui te permettra si tu le veux de m’ajouter à ta liste de correspondants, au cas où tu utiliserais aussi ce moyen de communication.
Les exercices de 2ème vague pourraient être facilement ajoutés aux méthodes. Mais il faudrait plutôt les reporter en fin de volume : les mettre à la fin des leçons 50, 51, etc. n’est pas possible, car dans ce cas où placer les exercices correspondant à ces mêmes leçons une fois qu’on a atteint la dernière de la méthode ? Et les placer à la fin de chaque leçon, dès la première, n’est sans doute pas très judicieux car cela pourrait créer la confusion entre ce qu’il faut faire lors de la première vague ou lors de la seconde. On pourrait ainsi, à la leçon 50, renvoyer à la leçon 1 pour la relecture du texte et des notes, et à la section consacrée aux exercices spécifiques de 2ème vague. Il me semble d’ailleurs que le « va-et-vient » entre différentes parties du livre (leçon du jour > lexique > leçon révisée en 2ème vague > exercice de 2ème vague) n’est pas entièrement négatif, à l’instar de ce qui se passe lorsqu’on se met à feuilleter un dictionnaire. Si certains sont trop paresseux pour l’envisager, je ne vois pas très bien où ils pourraient puiser l’énergie nécessaire à l’étude. 😀
Comme toi, je me sers de nombreuses méthodes en français ou dans d’autres langues pour étudier, et je pense en effet que, chacune ayant ses qualités et ses défauts, on peut tirer profit des différentes approches pédagogiques privilégiées par les éditeurs, en particulier lorsqu’on a l’habitude de l’étude des langues, ce qui est visiblement aussi ton cas.
J’ai une forte propension à m’intéresser à la grammaire dès mes premiers pas dans une nouvelle langue, et d’ailleurs je ne peux véritablement comprendre (ni assimiler !) le fonctionnement d’une langue si je n’en étudie pas les aspects les plus « techniques » de façon détaillée. Par conséquent une approche purement intuitive telle qu’Assimil la prône ne peut entièrement me convenir ou me satisfaire. Mais paradoxalement, j’ai une passion pour les publications d’Assimil : je possède toutes celles qui ont été publiées depuis une bonne quarantaine d’années en français, ainsi que certaines autres langues. Ma fidélité indéfectible est sans doute dû à ma découverte précoce de la méthode, à partir du milieu des années 60, au moment où je rentrais en classe de 6ème, alors que j’avais déjà un intérêt immodéré pour les langues et qu’il n’existait pas encore grand-chose en France pour l’assouvir.
Il me semble bien que les volumes anciens fournissaient, de façon très nette pour certains d’entre eux, une présentation beaucoup plus structurée et solide de la grammaire, tandis que les auteurs de la nouvelle génération ne parviennent pas toujours à être efficaces de ce point de vue. Peut-être le cahier des charges qui leur est soumis est-il responsable de cela, s’il a évolué dans le sens d’une moindre rigueur ? Ce serait alors dommage, car cette rigueur n’est en rien incompatible avec la légèreté et l’humour qui caractérisent les cours d’Assimil, ni surtout avec le souci de faciliter au maximum les choses pour l’apprenant en évitant d’être rébarbatif.
Et comme toi encore, je pense qu’il est illusoire de prétendre qu’on peut étudier une langue étrangère de la même façon qu’on a appris sa langue maternelle. Il me semble d’ailleurs qu’Assimil est moins catégorique aujourd’hui que par le passé à ce sujet, et que cet argument publicitaire, qui ne repose sur aucune réalité, n’est utilisé qu’avec modération. Il y a en effet d’énormes différences entre la situation d’un enfant qui n’a pas encore acquis le langage, et celle de quelqu’un qui possède déjà sa – éventuellement « ses », dans le cas des bilingues de naissance – langue(s) première(s). Tout d’abord, un enfant entend sa langue maternelle autour de lui constamment, plusieurs heures par jour, dans une multitude d’environnements, par une multitude de voix en général, alors qu’un apprenant qui se lance dans une méthode Assimil ne va entendre que quelques phrases chaque jour, toujours les mêmes, sans aucune variation. Mais surtout, la langue première imprime de façon indélébile des constructions, des structures, des façons de penser même qu’il faut désapprendre au profit d’autres quand on entreprend l’étude d’une nouvelle langue. En définitive, le processus d’apprentissage d’une deuxième, troisième ou xième langue est presque l’exact opposé de celui qui est mis en œuvre lorsqu’on apprend sa langue maternelle !
Mais dire tout cela, ce n’est somme toute qu’enfoncer des portes ouvertes. Et fort heureusement, la méthode Assimil conserve les qualités qui la rendent hautement recommandable, même si ce ne sont pas tout à fait celles qui sont mises en avant pour des raisons de communication.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel
Je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde (mis à part la question du lexique 🙂 ). Espérons qu’ Assimil évolue dans le bon sens.
Bonne journée !
En ce qui me concerne, je n’ai rien d’autre à dire qu’adresser mes félicitations ainsi que mes remerciements à Assimil. Pour moi, il n’y a pas de meilleures méthodes pour l’apprentissage des langues avec une offre aussi large. J’ai autant de plaisir à étudier avec les méthodes les plus récentes qu’avec les anciennes méthodes d’Alphonse Chérel. C’est avec le plus grand plaisir que j’étudie chaque jour ma leçon. Le seul regret que j’ai c’est qu’il n’existe plus de méthode d’Espéranto dans la collection sans peine. Toutefois avec le regain d’intérêt dont cette langue bénéficie sur internet, j’espère que les assimilistes seront intéressés par une nouvelle édition de l’espéranto sans peine?
Bonnes fêtes à toute l’équipe d’Assimil ainsi qu’à tous les Assimilistes.
Merci et tous nos meilleurs vœux !
J’ aimerais parler l’ anglais et je vois que la méthode assimil c’ est la meilleure je fais chois de lui
Bonjour Mme COUSIN et à toute la direction éditoriale ASSIMIL,
Merci d’avoir annoncé sur les sites de grandes librairies la parution d’une nouvelle version du bulgare « sans peine » pour octobre 2020 et pour finalement s’entendre dire que cette parution est annulée !
C’est décevant pour les clients d’ASSIMIL, ça impacte votre crédibilité, et c’est surtout irrespectueux vis-à-vis du travail des deux auteures Mmes Marie VRINAT-NIKOLOV et Snejana GADJEVA qui se sont investies dans l’écriture de cet ouvrage depuis 2016 en plus de dispenser leurs cours universitaires à l’INALCO.
Votre ancienne méthode de bulgare de 2001 avait effectivement besoin d’être refondue.
Une fois de plus, on va certainement dire que c’est l’impact économique du à la crise sanitaire qui bloque tout (!)
Pour ma part, je n’achèterai plus aucun nouveau produit ASSIMIL (en supposant qu’il y en ait);
je préfère me tourner vers d’autres éditeurs plus fiables et capables de tenir la route.
Bien à vous tous.
CK
Bonsoir Chris et tout le monde,
Ton message m’apprend la triste nouvelle de la suppression de la nouvelle édition du Bulgare, collection Sans peine. Je suppose, car tu es toujours très au courant de ce qui se passe, que tu en as eu la confirmation certaine. Toutefois, es-tu bien sûr qu’il s’agit d’une annulation, et pas d’un simple report ? Je constate en effet actuellement que, chez un peu tous les éditeurs, il y a de nombreux reports, de plusieurs semaines ou mois, et cela ne concerne pas uniquement le domaine des langues et ne se limite pas à l’édition française. La situation économique, quoi que tu en penses, a quand même des effets néfastes, et il n’est pas possible de les nier, même si on peut les déplorer.
J’ai du mal à comprendre l’animosité que tu manifestes envers Assimil, et je la trouve un peu excessive. Je me permets de te le dire, en toute amitié, car nous avons souvent échangé sur ce bloc-notes depuis ses débuts ou presque, il y a plus de sept ans maintenant. J’ai donc l’impression de te connaître un peu, et je n’imagine pas que tu puisses rester longtemps dans une attitude négative, bien compréhensible, mais qui n’est probablement qu’une réaction impulsive provoquée par la déception.
Pour ma part, je resterai confiant, comme je l’ai toujours été, et j’attendrai avec intérêt les nouvelles parutions. Je suis sûr qu’il y en aura encore de passionnantes. À la fin du confinement, l’éditeur nous avait annoncé qu’il y aurait des surprises. Bien sûr, on aurait préféré que la mise entre parenthèses du Bulgare n’en fasse pas partie. Mais d’un autre côté, il semble que des nouveautés soient en cours ou imminentes pour ce qui est des méthodes destinées aux jeunes, et que les Cahiers d’exercices comme la collection Objectif Langues continuent à se développer.
Ne nous laissons donc pas décourager par les problèmes actuels et maintenons notre soutien à l’éditeur, surtout en ce moment.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
La sortie de ce superpack de bulgare « sans peine » était initialement prévu pour le 15 mai dernier, puis reportée au 15 octobre à cause du Covid.
Lorsque que j’ai appelé le service clients ASSIMIL hier pour pré-commander le superpack, on m’a juste répondu sans rentrer dans les détails que la méthode ne sortirait finalement pas suite à une décision éditoriale.
La dernière fois que j’ai parlé à Mme Vrinat-Nikolov (une des deux auteures de cette nouvelle version et aussi co-auteure de la 1ère version de 2001) au téléphone fin 2019, la rédaction de l’ouvrage était terminée après plusieures années de travail, il ne restait plus qu’à faire les enregistrements audio.
La sortie était alors prévue pour mi 2020.
Alors effectivement, ce n’est pas très sympa pour les particuliers qui attendaient cette nouvelle version, et ça l’est encore moins pour les deux auteures qui ont longtemps travaillé dessus, d’où une certaine animosité sur le coup…
Enfin, on va espérer que les éditions ASSIMIL reviennent sur leur décision et puissent honorer le travail des auteures (Marie Vrinat-Nikolov et Snejana Gadjeva, enseignantes de bulgare à l’INALCO) en publiant leur ouvrage.
Relativisons, il y a des choses bien plus graves (surtout en ce moment), mais entre les méthodes qui sont supprimées du catalogue ASSIMIL au bout de quelques années et celles qui ne sont pas publiées au dernier moment, c’est quand même frustrant !
Bonne nuit.
Bonjour Chris,
Après m’être fait (un peu) l’avocat du « diable Assimil » 😀 , je te précise que je partage quand même en grande partie ta frustration en voyant la disparition de nombreuses publications, dont la durée de vie me semble anormalement courte.
Plusieurs langues ne sont plus disponibles, et l’affirmation figurant sur ce bloc-notes selon laquelle il y en aurait « près d’une centaine » au catalogue est maintenant bien loin de la réalité. Certains Sans peine n’existent plus, de même que, comme tu le faisais remarquer, le Perfectionnement arabe. La série de guides de conversation (renforcés dans leur première version par une partie grammaticale intéressante) est abandonnée, et surtout, il y maintenant des années qu’aucune langue véritablement nouvelle chez Assimil n’est venue compléter l’offre, toutes collections confondues. Par ailleurs, quand on fait une recherche sur le site, le menu déroulant propose plusieurs langues (cantonais, slovaque, slovène…) pour lesquelles on obtient la réponse « Aucun produit ne correspond à votre recherche », ce qui limite encore le nombre réel de langues disponibles, d’autant que le fait de considérer l’anglais d’Amérique, le portugais du Brésil ou le marseillais comme des langues séparées est un choix qui peut être discuté (pourquoi pas alors l’anglais d’Australie, qui a un toujours pour l’instant un guide de conversation, ou l’espagnol sud-américain avec ceux consacrés aux variantes de la langue du Mexique, d’Argentine et de Cuba, ou encore les arabes algérien, marocain, tunisien, égyptien et libanais, voire « littéraire » ?).
Certes, les « principales » langues sont déjà servies, mais dans un monde éditorial idéal, fantasmé, je pourrais, tout comme toi, en citer au moins une bonne quinzaine dont l’entrée chez Assimil me semblerait tout à fait justifiée, par exemple, pour se limiter à l’Europe et à celles qui n’ont jamais été abordées par la marque, le macédonien, le biélorusse, l’azéri, le galicien, le gaélique…
Faut-il donc croire qu’après le « big bang » des deux dernières décennies nous commençons à assister à un « big crunch » ?… Je préfère malgré tout penser que l’univers d’Assimil alterne les phases d’expansion et de contraction et que nous finirons par retrouver une variété de produits à la mesure de nos attentes (ou presque, pour préserver toujours une part de rêve !).
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Oui, le catalogue ASSIMIL rétrécit à vue d’œil !
Comme tu dois t’en douter, la direction éditoriale ASSIMIL a très mal pris ma remarque que je leur avais également transmise par mail via leur site internet.
Déjà le cantonais et le perfectionnement arabe + les livres de danois et de tchèque passés à la trappe;
le bulgare supprimé avant d’être publié était la « goutte » de trop (tout impulsif que je suis !)
Encore une fois, relativisons…
Mais, selon leur mail reçu ce jour, il semblerait que ce soit uniquement la version papier de la nouvelle édition du bulgare qui soit compromise; ce qui laisse un espoir d’avoir quand même une version numérique de cette méthode.
J’en profite pour remercier vivement Mme Marie VRINAT-NIKOLOV suite à nos échanges téléphoniques pour m’avoir suggéré les œuvres (traduites ou non) de plusieurs auteurs bulgares, tout en discutant brièvement de la méthode ASSIMIL de bulgare (ancienne et nouvelle à venir).
Bonne fin de journée.
Rebonjour Chris,
Donc, je crois comprendre qu’on se dirige vers une disparition des versions papier, au moins pour les méthodes Sans peine, avec le Bulgare qui s’ajouterait maintenant au Danois et au Tchèque. Ce n’était pas à l’ordre du jour, en tout cas d’après une réponse d’Assimil à l’un de tes messages début 2018. Mais cela fait déjà presque trois ans, et la situation a certainement changé depuis.
En ce qui me concerne, je suis prêt à prendre le « virage du numérique », surtout si cela permet de préserver l’intégralité des méthodes et des langues au catalogue. Et j’avoue même que je vois de plus en plus d’avantages à la dématérialisation du support, notamment en ce qui concerne le problème du rangement, qui se pose pour moi comme sans doute pour beaucoup d’autres de façon aigüe.
J’ai commencé depuis un certain temps à acquérir les versions numériques de livres, avec enregistrements quand il s’agit de méthodes de langues, et je dois bien reconnaître que j’en apprécie la facilité d’utilisation et de classement. Comme je n’utilise jamais un téléphone pour travailler à cause de sa dimension trop réduite, et que je suis habitué depuis longtemps à un ordinateur de bureau à très grand écran dont le confort visuel est incomparablement meilleur, le seul inconvénient reste pour moi l’impossibilité de déplacer l’appareil comme ce serait parfois souhaitable. Mais c’est mon problème, et de toute façon les avantages de l’électronique (dans les fonctions de recherche, notamment) contrebalancent cette difficulté.
Je souhaiterais aussi qu’Assimil envisage de numériser ses archives, car je suppose que l’éditeur a dû conserver au moins quelques exemplaires des livres et enregistrements pour toutes les méthodes qu’il a publiées depuis 90 ans. Les rendre accessibles comme le font certaines bibliothèques ou éditeurs, même contre un paiement – qui ne devrait pas être excessif pour les plus anciennes – constituerait indéniablement un moyen de mettre en valeur l’importance de la marque et permettrait à des passionnés comme moi de se plonger dans son passé. Il n’est pas besoin d’ajouter l’intérêt historique et sociologique que la consultation des méthodes de la « jeunesse » d’Assimil représenterait en outre.
D’ailleurs, même si je ne m’en suis pas encore servi, j’ai constaté au fil de mes navigations qu’il existe des sites sur lesquels on peut télécharger, gratuitement, les volumes et supports sonores de Sans peine et Pratique des années 50 à 80. Il serait bien qu’Assimil fasse ce qu’il faut pour garder le contrôle sur l’ensemble de sa production, celle du passé comme celle d’aujourd’hui.
Pour changer un peu de sujet en terminant, je regrette encore une fois que si peu de monde participe aux échanges sur ce bloc-notes, alors que je suis certain que beaucoup pourraient y faire des commentaires et remarques intéressantes, ce qui ouvrirait de nouvelles discussions. J’espère donc que Chris et moi n’allons pas continuer à monopoliser l’espace qui est mis ici à disposition…
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel et tout le monde,
Ce qui est déroutant c’est que la nouvelle édition du bulgare « sans peine » (superpack + livre seul) est toujours disponible en pré-commande avec une sortie annoncée pour le 15/10/2020 sur les sites de grandes librairies comme la Fnac, Decitre, etc…
Au même titre que d’autres nouveautés ASSIMIL dont la parution est prévue à la même date:
– « Apprendre le danois – Niveau A2 » (Objectif langues)
– Nouvelle version du français pour anglophones dans la collection « sans peine ».
En attendant d’avoir une éventuelle version numérique ASSIMIL du bulgare (nouvelle édition) à défaut de support papier;
voici une méthode de bulgare pour débutants qui est intéressante et qui mérite vraiment l’attention des personnes qui s’intéressent à cette langue:
« Стъпка по стъпка – Български език и култура за чужденци » A1 + A2
(« Step by step » – Bulgarian language and culture for foreigners)
Cette méthode en 2 tomes éditée en 2015 est disponible sur Amazon.
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour Michel,
C’est vrai qu’aucune nouvelle langue n’a récemment figuré au catalogue ASSIMIL hormis le cantonais (disparu après une courte existence) et le khmer paru peu après le sanskrit.
Numériser les anciennes méthodes ASSIMIL serait une excellente idée, mais je doute que l’éditeur se lance dans une telle entreprise.
Enfin, je trouve que le « grand » ASSIMIL des années 80-90 et du début des années 2000 est loin derrière.
(Aussi souviens-toi de leur étrange levée de boucliers dès que l’on approfondit certains points de langue sur ce blog avec un peu de jargon de phonétique, où dès que l’on mentionne l’utilisation de l’API).
Quand à l’hypothétique version numérique de la nouvelle édition du bulgare à défaut de version papier, j’y croirai que lorsqu’elle sera vraiment commercialisée (la parution de cette dernière étant toujours annoncée pour le 15/10/2020 sur le site internet de grandes librairies avec un visuel de la couverture).
Bonne journée.
CK
Chers tous,
Cela fait plusieurs années que je ne suis pas intervenu sur ce blog, mais cela me semble utile vu la tournure que prennent les événements.
Je déplore la disparition du catalogue de nombreuses langues qui avaient une méthode Sans Peine: alsacien, arménien, cantonais, créole guadeloupéen (visiblement remplacé par la nouvelle méthode A2), danois, tamoul et tchèque. Très regrettable aussi la disparition du Perfectionnement arabe.
Les éditions Assimil avaient fait des choix éditoriaux courageux avec les magnifiques méthodes de sanskrit, d’ukrainien et de yiddish, et surtout la méthode d’occitan de 2014 qui est une véritable anthologie de cette culture. Il semble que cela n’ait pas été payant, à voir le nombre de langues qui ont disparu du catalogue. A mes yeux, le dernier pari de ce type a été la nouvelle méthode de corse, que je me suis empressé d’acheter à sa parution. J’espère que des langues de faible diffusion comme le breton, le catalan, le corse, le croate, le norvégien, l’occitan, l’ukrainien et le yiddish ne disparaîtront pas totalement du catalogue. C’était aussi un plus d’Assimil d’offrir des langues rares que l’on ne trouvait pas chez les autres éditeurs francophones.
En revanche, je dois saluer l’apparition de la méthode A2 qui ne vaut pas les « Sans Peine » mais permet un bon démarrage, et surtout celle des cahiers d’exercices, qui sont très bien faits et en plus ont un aspect attirant.
Venons-en justement à l’aspect attirant. Je comprends que la mode soit à la dématérialisation, mais attention: il reste des amateurs de beaux objets. Or, une méthode « Sans Peine » est aussi un bel objet. J’ai d’ailleurs vu sur YouTube une présentation de la méthode Assimil où l’on soulignait le fait qu’un livre de la méthode « Sans Peine » est aussi un manuel qui est agréable à l’œil. Je voudrais que les éditions Assimil réfléchissent à cet aspect des choses avant de prendre le tournant de la dématérialisation totale.
Bonjour,
personne en commentaires de ce blog ne parle jamais d’économie ni de l’état de la distribution, en l’occurrence du réseau de librairies. En dehors des 5 langues les plus demandées chez les libraires qui ont encore un rayon, ils ne sont pas ou plus intéressés par l’apprentissage des langues. Trop dur à vendre car nécessitant un peu d’argumentation, ils préfèrent ce qui se vend vite et facilement. C’est comme ça. Et la situation sanitaire et économique ne va faire qu’accentuer ce phénomène. Les ventes en ligne seules ne permettent pas d’amortir des ouvrages lourds à produire. Assimil doit donc s’adapter, comme toute entreprise à l’automne 2020. Croyez bien qu’il y a de nombreux chantres du livre papier dans notre société. 90% de la production demeure sous forme de livres physiques, et nous restons, quoi qu’en dise certains, l’éditeur le plus dynamique du marché français. Le « courage » dont vous parlez ne suffit plus aujourd’hui pour des langues comme le yiddish ou l’occitan. Et hélas, quelques collectionneurs d’Assimil ne suffisent pas à amortir des ouvrages extrêmement couteux, qu’on ne peut fabriquer à la demande (ils sont tout simplement hors format, trop gros pour cela).
Bonjour,
A l’attention de la direction littéraire d’ASSIMIL:
Est-ce que malgré l’impact économique actuel lié à la crise sanitaire qui affecte de nombreux commerçants dont les éditeurs (et tout particulièrement les éditions ASSIMIL), on peut espérer pouvoir bientôt se procurer cette nouvelle version du bulgare « sans peine » qui a été écrite et finalisée (au moins en version numérique à défaut de support papier) ou bien est-elle juste en suspens ou définitivement compromise ?
Sinon, de manière générale, on peut parfaitement comprendre la difficulté que peuvent rencontrer certains libraires pour vendre des méthodes de langues rares pour autodidactes.
Néanmoins, habitant à Paris, lorsque je me rends dans les grandes librairies qui disposent de vastes rayons consacrés aux langues étrangères, je constate que ces rayons ont toujours un fort débit de méthodes de langues (tous éditeurs confondus) et que l’intérêt du public pour les langues étrangères, même rares, est toujours aussi fort, ce qui donne une lueur d’espoir pour le futur (en espérant qu’il soit bientôt plus favorable pour tous les commerces et que l’on sorte au plus vite de cette crise sanitaire qui impacte nos vies).
Bien cordialement,
CK
Je suis parfaitement conscient de cette situation, et, de toute façon, les libraires creusent aussi leur tombe.
Je pense toutefois que vous devez réfléchir à certains équilibres:
-certes, il n’y a pas grand-chose de rentable en dehors du triptyque anglais-espagnol-allemand (et bientôt de l’anglais seulement), mais d’un autre côté, la variété de votre catalogue est aussi un atout qui vous démarque;
-l’édition papier pose des problèmes, mais il y a toujours des amateurs; pourquoi ne pas garder au moins la possibilité de commander des PDF des livres épuisés? Je peux vous citer des éditeurs qui vous donnent encore la possibilité d’acheter sous forme de PDF des livres publiés dans les années 1980 (en l’occurrence, Steve Jackson Games, éditeur étasunien de jeux de rôles sur table).
J’ai souvenir que la merveilleuse méthode d’occitan avait bénéficié d’une aide financière de l’Union Latine. Je comprends que dans le contexte actuel, il va de plus en plus falloir amortir une méthode avant même de la publier, et que le recours à des financements externes va devenir de plus en plus nécessaire.
Dans ce contexte, je ne peux qu’insister sur la piste du foulancement (crowdfunding) avec laquelle des petits éditeurs français ont réussi à faire survivre, par exemple, le marché du jeu de rôle sur table, quitte à faire de l’édition presque luxueuse (cf. les nombreuses publications décortiquées sur le site legrog.org ). Si des gens arrivent à lever 50’000 ou 100’000 euros pour faire une réédition d’un obscur jeu de rôles français des années 1980 comme Rêve de Dragon, ne peut-on pas supposer qu’il y ait assez de militants, d’amateurs, de curieux et de collectionneurs pour lever 100’000 ou 200’000 euros pour une méthode de langue? Excusez bien entendu mon ignorance, je ne connais pas les coûts de fabrication d’une méthode Sans Peine, mais je veux dire que ce ne serait pas une mauvaise idée de tester le marché avant de décider qu’il est impossible de lancer une méthode pour telle ou telle langue: tester non pas le marché du nombre de ventes possibles sur le marché francophone, mais voir combien de personnes sont prêtes à mettre la main à la poche pour qu’une telle méthode soit publiée et qu’elle soit finalement rentable avant même d’être en librairie. Tout ce que j’écris paraît peut-être extravagant, mais il y a déjà un écosystème qui vit sur ce principe. Pourquoi ne pas essayer un foulancement avant la publication d’une méthode (A2 ou Sans Peine) pour telle ou telle langue?
Claude, le financement participatif est évidemment une bonne idée, que nous avons étudiée, mais ça ne peut pas fonctionner pour une méthode dans la collection sans peine, sachant qu’il faut trois ans au moins pour mettre au point une méthode. Qui va attendre trois ans après avoir participé ? Personne. Et les sociétés de financement participatif ne veulent pas d’un tel calendrier. Donc cette piste n’est pas tenable.
Bonjour,
A défaut de support papier que beaucoup de personnes apprécient;
est-ce que l’édition et la vente en Pdf des méthodes « sans peine » anciennes (même épuisées) et actuelles pour chaque langue proposée par ASSIMIL (même supprimée du catalogue) pourrait être une option plus rentable ?
Excusez-moi, mais dans les exemples que j’ai évoqués (financement participatif de jeux de rôles sur table sur Ulule), il y a eu quelquefois des délais d’attente supérieurs à 3 ans (pour la nouvelle édition de Pavillon Noir sortie en 2018 par exemple). Avec un public de passionnés, vous pouvez avoir de bonnes surprises.
En tout cas, je persiste à dire que ce n’est pas une idée à exclure d’emblée, en tout cas pas pour toutes les langues. Vous avez des clients plus fidèles que vous ne l’imaginez!
Bonjour Claude et tou•te•s les participant•e•s à ce bloc-notes,
Je suis très heureux d’avoir l’occasion de te lire et j’espère que tu te feras moins rare ici, car le site pourrait sembler presque moribond maintenant, même s’il est vrai que l’activité n’y a jamais été très intense.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, et bien que je me sois fait – un peu par la force des choses – à l’idée de la dématérialisation des supports à laquelle je vois quelques avantages, comme je l’indiquais dans mon dernier message, je continue pour l’instant à faire l’acquisition des publications d’Assimil « en chair et en os » tant qu’elles existent.
En ce qui concerne la remarque de Chris au sujet de l’annonce du nouveau Bulgare sur certains sites, j’ajoute que le volume Apprendre le tchèque de la collection Objectif Langues y est toujours indiqué comme paru le 18/6, mais indisponible ou épuisé (!), alors qu’en fait ce titre n’existe toujours pas.
Plus généralement à propos de cette collection, je me réjouis comme toi de son existence, mais ce n’est pas sans quelques petites réticences… Tout d’abord, en plus de trois ans d’existence, cette série ne propose encore que treize langues, tchèque non compris – ce qui est finalement assez peu si on considère le niveau A1>A2 visé –, et surtout il n’y en a encore que deux, l’islandais et le wolof, parmi celles qui n’ont jamais eu par le passé de Sans peine et qui présenteraient donc a priori le plus d’intérêt. On pourrait d’autre part craindre qu’Assimil privilégie ces manuels de portée réduite au détriment des Sans peine, ce qui constituerait, à mon avis, une régression dans les ambitions de l’éditeur, car il existe déjà sur le marché beaucoup de méthodes de même niveau, certaines d’ailleurs excellentes.
Mais je ne veux pas sombrer dans un pessimisme excessif. Comme tu le dis, la série des Cahiers d’exercices (ou d’écriture) progresse, avec là aussi des titres un peu plus « courageux », comme ceux consacrés au latin et à l’égyptien hiéroglyphique. Et puis on note une diversification avec la publication de certains volumes hors collections : la grammaire de l’arabe, dont j’aimerais beaucoup qu’avec celle du japonais elle préfigure la création d’une série nouvelle, ou les deux titres pour enfants dans ce qui semble être une nouvelle collection, L’Œil du détective.
Même si la situation économique incertaine dans laquelle nous avons été plongés au cours des derniers mois incite sans doute à la prudence, je veux croire qu’Assimil repartira de l’avant et continuera pendant longtemps à nous surprendre.
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour à tous,
J’avais oublié que le yiddish « sans peine » avait lui aussi disparu du catalogue ASSIMIL, bien que la version anglophone soit toujours commercialisée (mais pour combien de temps ?)
Les langues uniquement disponibles sous forme de guides de conversation commes le slovène, le slovaque, le lituanien, le letton, l’estonien, le lao, etc… ont aussi disparu du catalogue.
Je ne sais même pas quel sera l’avenir du khmer, du sanskrit, du malgache, de l’indonésien, et de l’ukrainien, mais j’ai des doutes sur leur durée de vie !
Je suis d’accord, la collection « objectif langues » n’atteint pas du tout la qualité d’apprentissage de la collection « sans peine » qui est quand même le cachet de base d’ASSIMIL depuis plus de 90 ans.
La question que l’on peut se poser, c’est pourquoi le cantonais, le yiddish, et le perfectionnement arabe n’ont pas trouvé leur public au point de mal se vendre et de disparaître totalement du catalogue ASSIMIL ?
Qu’est-ce que l’on repprochait à ces méthodes ?
Les seules quasi certitudes pour les jours à venir sont la parution du français « with ease » 2020 pour anglophones (dont la nouvelle couverture rend hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris),
« Apprendre de danois niveau A2 », et des méthodes d’anglais pour la jeunesse.
Quand au bulgare « sans peine » version 2020, ça reste un mystère (?)
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour à tous,
Comme Claude, je reviens sur le blog Assimil. Je lis régulièrement les messages, mais je n’y participais plus.
Je ne vais pas revenir sur ce qui a été écrit auparavant, je partage vos avis. qq remarques :
Je m’interroge sur le futur Hindi. N’était-il pas prévu pour fin 2020?
J’ai des difficultés avec la série A2 Je me suis procuré l’islandais et le wolof, mais je n’arrive pas à progresser, à prendre possession de la méthode. Avez-vous le même sentiment?
Enfin, je me procure une méthode dès sa parutiion de peur qu’elle ne disparaisse, même si je commence l’étude plus tard.
Bonne journée à tous
Jean-Paul
Bonsoir Jean-Paul,
Bon retour sur ce bloc-notes !
Je ne sais pas si un Hindi était prévu pour une date précise. Je me souviens seulement qu’il a été question d’une refonte du Hindi sans peine, ou de son remplacement par une nouvelle méthode. Mais beaucoup de projets sont restés en souffrance, parfois très longtemps, et nous ne sommes pas dans une période très favorable, comme nous l’avons tous constaté. Il est donc probable qu’il faudra attendre encore… un certain temps pour voir publiées de nouvelles versions des méthodes les plus anciennes et, par conséquent, les plus vieillies.
Moi non plus, je ne trouve pas les « Apprendre le… » aussi satisfaisants que les Sans peine ou les Perfectionnements. Ils manquent d’originalité par rapport à ces derniers et on n’y retrouve pas, ou très peu, le charme d’Assimil. Cependant ils me semblent constituer une bonne prise de contact avec les langues. Ces volumes ne me posent pas de difficultés particulières, mais il faut dire que j’ai déjà étudié, avec du matériel très divers, toutes les langues qui sont pour l’instant proposées, même si je ne suis pas toujours allé bien loin pour chacune. Je ne suis donc pas désorienté. Pour l’islandais et le wolof, il paraît illusoire d’espérer, au moins dans l’immédiat, qu’ils soient complétés par un Sans peine, ce qui serait pourtant bien utile, et logique.
Comme toi et d’autres, je ne laisse passer aucune nouveauté, car certaines publications ces dernières années ont été météoritiques : elles ont brillé d’un bel éclat, mais hélas pour très peu de temps…
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Je viens juste de m’appercevoir que la seule méthode ASSIMIL « sans peine » qui manquait à ma collection, c’est à dire la dernière version de l’Occitan de Nicolas QUINT (2014) n’était plus disponible en superpack, mais seulement en livre seul ou bien en e-méthode; je suis donc obligé de me procurer la version numérique uniquement pour avoir le support audio…
Bref, encore une frustration assimilo-dépendante !
Concernant la refonte du hindi « sans peine », j’ai eu comme information il y a un an que les deux auteurs qui ont publié le cahier d’écriture Devanāgarī travaillaient sur une nouvelle version du hindi « sans peine », mais avec une approche pédagogique différente.
Quand à sa publication, c’est comme le bulgare version 2020, j’y croirai que lorsqu’elle sera commercialisée pour de vrai.
Concernant la collection « Objectif langues », je trouve que leur concept ressemble beaucoup trop aux méthodes de langues qui existent déjà chez d’autres éditeurs, elles n’ont aucune originalité.
Idem pour les livres de grammaire comme le japonais et l’arabe; il y en a déjà beaucoup sur le marché, la concurrence peut être rude…
Pour conclure, rappelons nous que la suppression de nombreux titres ASSIMIL a commencé bien avant l’arrivée de la crise sanitaire qui nous touche tous.
Bonne soirée à tous.
CK
Bonjour à tous,
Je me permets de rebondir sur vos dernières interventions.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce virage vers le tout digital. Pour moi, Assimil aura du mal à garder le même public sur ce type de contenu car la méthode reste assez onéreuse pour du digital par rapport à la concurrence. Il est très difficile pour un débutant à savoir vers quelle méthode se tourner, encore plus au niveau digital et le coût peut être un frein.
A titre personnel, je ne suis pas contre le digital, j’utilise d’ailleurs déjà des applications de répétitions espacées en complément des méthodes mais le livre est pour moi un indispensable, je le sors dans le train en allant travailler, au soir dans mon lit ou au matin avant d’aller prendre le train et je m’imagine assez mal travailler tout le temps sur un écran que ce soit tablette ou ordinateur (je mets à l’écart les smartphones).
Par ailleurs, il y a un élément important pour moi c’est la motivation d’apprendre une langue et je pense qu’avoir un Pack Assimil chez soi, avoir quelque chose de matériel, est un élément qui me permet de repousser la démotivation ou, ne nous mentons pas, les fausses excuses de paresse.
Je vois les versions digitales comme quelque chose de complémentaire. Il y a des personnes qui ne veulent que du digital et qui n’hésiteront pas à se fier à Assimil mais pour les autres, il y aura la tentation de voir ce que propose la concurrence et le prix. Je pense que la force d’Assimil est sa méthode et son catalogue. Malheureusement, le catalogue se réduit au format papier, ce qui est assez triste, je trouve.
C’est même assez paradoxal en soi car au final, les méthodes « physiques » qui survivent sont les langues les plus courantes alors que justement il y a de nombreux ouvrages en français chez la concurrence.
Si le virage numérique se confirme, j’espère qu’Assimil ira au bout de la démarche pour proposer un plus grand choix de langues et pourquoi pas d’anciennes versions à découvrir et à un prix adapté.
Au fond, la vrai question est la suivante : la méthode Assimil telle que nous la connaissons est-elle viable uniquement au format digital ? Je n’en suis pas véritablement convaincu.
Enfin, il est regrettable de ne pas plus communiquer afin que nous puissions mieux comprendre les choix d’édition. Toutefois, je reste un fervent défenseur de votre méthode, j’aimerais juste plus de perspectives sur vos projets en cours.
Belle journée,
Bonjour à tous,
Je ne sais pas ce qui se passe avec la collection « sans peine » mais c’est maintenant le catalan (livre seul + superpack) qui vient d’être supprimé du catalogue !
Il ne reste plus que le guide de conversation.
Il n’y a même pas de version numérique de cet ouvrage.
On se demande quel sera le prochain titre qui va passer à la trappe…
Dans ce contexte, il paraît utopique d’espérer la parution de nouveaux « sans peine », que ce soit des nouvelles langues ou bien des refontes/mises à jour de méthodes déjà commercialisées.
Ces choix éditoriaux sont regrettables pour les particuliers qui utilisent les méthodes ASSIMIL depuis longtemps et démontre une régression certaine de l’éditeur..
Quand à la numérisation des « sans peine », je rejoins l’avis de Michel; les livres de la collection sans peine » des plus anciens jusqu’aux plus récents sont de beaux objets en plus de leur contenu, il est donc dommage de tout vouloir dématérialiser.
Bonne fin de journée.
Chris K.
C’est vrai que c’est dommage, toutes ces belles méthodes qui disparaissent et que l’on ne pourra qu’acheter second-hand. J’ai eu la chance d’avoir pu acheter la plupart des méthodes avant qu’elles n’aient été rétirées du catalogue (et d’en trouver d’autres en second-hand par ci par là), mais ça m’a parfois coûté une petite fortune… Les applications, honnêtement, je ne les aime pas. Le contenu est peut-être le même, leur praticité est peut-être indiscutable si on parle d’espace dans l’étagère, mais les bouquins sont toute une autre chose. Je ne pars jamais en voyage sans une (ou deux, ou trois!) Sans Peine dans ma sacoche – le sentiment de feuilleter ces jolis livres dans un train en mouvement est imbattable. Après, je pense que tout le monde peut comprendre le fait que ces choix éditoriaux (certes regrettables) s’expliquent d’un point de vue économique/logistique. Mais bon, c’est aussi dommage, surtout pour ceux qui attendons la parution de nouveaux Sans Peine « mons rentables » (islandais, irlandais, slovène, japonais perfectionnement pour ma part) ou bien des refontes/mises à jour (hindi). Je crains le jour où seulement l’anglais, l’allemand et l’espagnol seront disponibles en format papier… /Gastón
A titre d’exemple, je viens d’acheter par curiosité le tout nouvel ouvrage ASSIMIL qui vient de paraître:
« Apprendre le danois. Niveau A2 »
de la collection « Objectif langues »
Cet ouvrage n’a pas du tout la qualité et l’originalité, et encore moins le niveau linguistique et pédagogique du danois « sans peine » écrit par Mette Olesen et paru en 2015; ouvrage dont la version papier a été allègrement supprimée par les éditions ASSIMIL.
Je suis vraiment content de m’être procuré le danois « sans peine » en superpack dès sa parution il y a 5 ans, car maintenant il est quasi introuvable sur internet ou alors vendu a des prix exorbitants comme tous les ouvrages épuisés (comme le cantonais ASSIMIL par exemple !…)
Comme le souligne Gastón, je crains qu’à terme les versions papier des méthodes « sans peine » ne soient réduites qu’à l’anglais, l’allemand, et l’espagnol et je ne suis pas convaincu que cette hécatombe éditoriale chez ASSIMIL soit uniquement liée à l’impact économique dû à la crise sanitaire que nous traversons tous actuellement. ☹
C’est vrai que les titres de la collection « Objectif langues » sont plutôt « sympa » mais je trouve qu’il y a pas mal d’éléments qui manquent, ou bien qui sont moins bien développés que chez les « Sans Peine » (la qualité et l’originalité, et le niveau linguistique et pédagogique, comme Chris le souligne). J’ai fait le « Apprendre l’islandais » et je l’ai trouvé plutôt bien, mais ça ne m’a de loin pas permis d’atteindre le niveau que j’ai atteint après avoir fait la moitié de L’Allemand Sans Peine (la grammaire de l’islandais étant relativement plus complexe que celle de l’allemand [mais pas beaucoup!], cela est peut-être compréhensible/logique, mais bon, on sait que l’on ne peut pas comparer des langues juste en fonction de la complexité de leurs grammaires). Je me demande si tout ça n’aurait pas un rapport au besoin généralisé de tout obtenir vite de nos jours, le fast-food des langues en quelque sorte… Une méthode Sans Peine demande –malgré le titre!– beaucoup d’effort et de dévouement, c’est un projet à « long terme », tandis que les autres collections (Guides de conversation, Objectif Langues) donnent à l’étudiant un sentiment d’avoir fait quelque chose, d’avoir appris quelque chose, en très peu de temps (après, on peut se demander *combien* on apprend, si l’on peut mesurer une telle chose?)
Je ne sais pas, c’est difficile à savoir… En tant que prof de suédois (et ayant étudié aussi le danois, le norvégien et l’islandais à l’université de Strasbourg pendant mon Bachelor en Skandinavistik), je croyais que la méthode « Apprendre l’islandais » de la collection « Objectif Langues » allait me permettre de reviser une langue cousine (« allez, ça va être facile » je me suis dit naïvement!) et même peut-être améliorer mon niveau (très bas, malgré 3 ans d’islandais!), mais non. Je me suis retrouvé devant un bouquin où tout est expliqué avec des tableaux de déclinaisons, et où très peu d’effort est fait pour rendre l’apprentissage d’un système de cas assez complexe d’une manière progressive et ludique, pour donner juste un exemple. Finalement, j’ai juste sauté tous les tableaux et je me suis concentré sur les dialogues, voir si j’arrivais tout seul à faire ce que le bouquin était sensé m’aider à faire. Cela dit, j’ai apprécié la méthode « Apprendre l’islandais »: les dialogues sont vivants, les enregistrements sont de bonne qualité, les acteurs-voix rendent le tout agréable à écouter/suivre, ils/elles ne parlent ni trop lentement ni trop vite (« lagom » pour utiliser un beau mot suédois!), et la liste de nouveaux mots à la fin de chaque dialogue aident énormément à retenir un max de vocabulaire (comme la superbe méthode Sans Peine de persan [et je crois aussi quelques autres, l’arabe peut-être?]).
Après, je suis curieux: combien coûte de faire une méthode « Objectif Langues » comparé à une « Sans Peine »? Est-ce que ça vaut vraiment la peine (!) de faire une méthode plus courte, moins poussée, moins complète? Pourquoi pas aller jusqu’au bout et faire une belle méthode « Sans Peine » tant qu’on y est? Après tout, c’est bel et bien les « Sans Peine » qui ont rendu Assimil si célèbre, non? Summan av kardemumman: j’aime beaucoup Assimil, et je trouverais cela dommage si la belle collection de langues proposées un jour se voyait réduite aux quelques langues dites populaires. Ce n’est pas seulement la pédagogie d’Assimil qui est devenue célèbre, mais aussi l’éventail de langues proposées à haut niveau. La collection « Sans Peine » ne devrait, à mon avis, que s’élargir! 🙂
/Gastón
Ce blog est aussi moribond que la page Facebook d’ASSIMIL… 😕
L’élargissement de la collection « sans peine » semble utopique vu le nombre de titres qui ont été supprimés du catalogue depuis les 5-6 dernières années.
La collection « Objectif langues » semble vouloir supplanter la collection « sans peine » alors que la qualité linguistique et didactique n’est pas du tout la même.
En effet, on a l’impression que l’ouvrage « Apprendre le danois. Niveau A2 » qui vient de paraître dans « Objectif langues » est un ersatz de niveau inférieur du danois « sans peine » dont la version papier et superpack a récemment été supprimée.
Non pas que les ouvrages « Objectif langues » soient de mauvaise qualité, mais le concept d’apprentissage est très similaire aux autres méthodes de langues proposées par d’autres éditeurs comme la Méthode 90, les Harrap’s « Méthode intégrale » (qui sont les méthodes « Teach Yourself » traduites en français), et enfin les très nombreuses méthodes anglophones et germanophones dont l’éventail de langues proposées dépasse largement celui d’ASSIMIL.
En outre, les « Objectif langues » n’apportent rien de plus que les méthodes citées ci-dessus.
A priori, les ouvrages « Objectif langues » d’ASSIMIL doivent mieux répondre aux diverses contraintes de coût, de pagination, et de standardisation.
Quand à devoir se contenter du niveau A2, c’est un peu léger !
Enfin, comme je l’ai mentionné dans un autre commentaire, on est loin de l’ASSIMIL des années 80, 90, et du début des années 2000 et l’hécatombe éditoriale des « sans peine » a démarré bien avant l’impact économique lié à la crise sanitaire actuelle.
C’est quand même dommage pour un éditeur comme ASSIMIL qui a l’excusivité du concept d’assimilation intuitive unique et validé par tous les linguistes d’être réduit a devoir supprimer ses publications souvent peu de temps après leur parution comme par exemple le cantonais et le catalan, voire juste avant leur parution comme c’est le cas de la nouvelle version du bulgare « sans peine » qui pour l’instant est une méthode « fantôme » qui a été écrite mais qui malheureusement risque de ne jamais voir le jour.
Quand à la série « perfectionnement », depuis la disparition du perfectionnement arabe, il semble illusoire d’en espérer d’autres (j’espère me tromper…)
Ça fait un moment que je n’ai plus Facebook, mais même le compte Instagram d’Assimil Italia est plus vivant (ils intéragissent avec les gens qui utilisent Assimil, ils font des campaigns, bref ils sont actifs!)… Je pense qu’Assimil (« France ») pourrait en suivre l’exemple. Est-ce qu’il y a, à part ce blog, un lieu de rencontre online pour les Assimilistes (peut-être tu en connais un, Chris?)?
Je viens d’acheter « Apprendre l’arabe » et « Apprendre le chinois » (Objectif Langues), deux langues auxquelles je ne me suis jamais mis, pour « voir ce que ça donne » de commencer avec les Objectif Langues, et après passer aux Sans Peine, voir si j’arrive vraiment à acquérir un niveau A2 (ou proche?) ou pas. Ce sera un petit test.
À part ça, oui, c’est tout à fait dommage. J’ai eu la chance d’acheter la majorité des Sans Peine avant qu’elles ne disparaissent, mais je croise toujours les doigts pour la nouvelle méthode de hindi (espérons en format papier!) et des toutes nouvelles méthodes Sans Peine –et là je n’ai pas trop d’espoir– d’irlandais, islandais et slovène.
Espérons que ce ne soit qu’une phase… et qu’Assimil nous revienne vivante et pleine de bonnes choses à offrir! 🙂
/Gastón
En réponse à Gastón, je ne connais pas de forum interactif qui permet d’échanger et de communiquer entre assimilistes.
Sinon, d’après le site de la Fnac, le portugais et le serbe dans la collection « Objectif langues » seront disponibles début 2021 et un nouveau superpack « sans peine » pour le hindi doit paraître en mai 2021.
Ces informations doivent être prises au conditionnel, car si ça fait comme le nouveau superpack de bulgare qui est officiellement paru depuis le 15/10/2020 et qui en fait est inexistant, même sous forme de e-méthode (!)
Idem pour « Apprendre le tchèque. Niveau A2 » (Objectif langues) théoriquement paru depuis juin 2020, mais tout aussi inexistant.
On va espérer que l’année 2021 soit plus fructueuse en terme de méthodes ASSIMIL et qu’aucun titre ne sera supprimé du catalogue.
À part ça, est-ce qu’Assimil a « expliqué » quelque part pourquoi le nouveau Bulgare Sans Peine n’est toujours pas disponible malgré le fait qu’il ait été annoncé comme paru?
En réponse à Gastón:
J’avais effectivement posé la question au service clients ASSIMIL concernant la non-parution au dernier moment de la nouvelle version du bulgare « sans peine »;
ce dernier m’a pratiquement renvoyé bouler en me disant que c’était une décision éditoriale sans vouloir rentrer dans les détails.
D’où une certaine frustration et animosité de ma part tout de suite après (voir mon commentaire du 23/09/2020 sur cette même discussion).
Il y a un an, j’avais pu échanger par téléphone sur la langue et la littérature bulgare avec une des autrices de cette méthode de bulgare Mme VRINAT-NIKOLOV (également co-autrice de la première édition du bulgare « sans peine » de 2001), cette dernière m’avait dit que l’écriture de cette nouvelle version démarrée en 2016 était quasiment terminée et qu’elle devait normalement paraître courant 2020.
Maintenant, pourquoi les éditions ASSIMIL on annulé cette parution (du moins en version superpack) reste un mystère.
En attendant, elle est toujours annoncée sur les sites des grandes librairies avec un visuel de couverture; donc s’ils nous font le même coup avec le nouveau superpack de hindi prévu pour mars 2021… 😕
On va espérer que ce nouveau bulgare « sans peine » version 2020 finira à terme par être publié (au moins en version numérique faute de support papier).
J’attends le nouveau superpack de hindi depuis que j’ai décidé de laisser tomber la « vieille » méthode (pour des raisons déjà nommées dans ce blog à plusieurs reprises: progression trop vite, dialogues pas mal longs, vocabulaire un peu bizarre, pédagogie quelque part douteuse, police d’écriture Devanāgarī difficile à lire, dialogues lus trop vite dans les enregistrements audio, entre autres). Espérons que le nouveau super pack de hindi soit à la hauteur de bien d’autres méthodes Sans Peine auxquelles on ne peut rien reprocher: à mon avis, celle de persan, par example. /Gastón
Il faut déjà que l’on puisse se procurer ce nouveau superpack de hindi pour de vrai dès sa parution en 2021, qu’il n’y ait pas de raté comme pour le superpack de bulgare (que personnellement j’attendais depuis longtemps) !…
Beaucoup d’assimilistes attendent une nouvelle version du hindi « sans peine » pour remplacer la première édition de 1994 qui n’est pas du tout satisfaisante, ni adaptée.
Enfin, quitte à me répéter, j’espère que la collection « Objectif langues » ne va pas supplanter la collection « sans peine ».
J’espère aussi qu’aucun autre superpack commercialisé ne sera supprimé, et enfin que le support papier des « sans peine » ne soit pas définitivement abandonné au profit des versions numériques.
Bonjour,
Parfois j’en suis à me demander si ce sont toujours les descendants de la famille Chérel qui dirigent les éditions ASSIMIL tellement l’orientation marketing est différente et s’éloigne de son concept d’origine.
Si ASSIMIL trouve son public pour leurs « dictées coquines » et pour leurs méthodes express A2 « Objectif langues » (qui sont presque la copie conforme des méthodes Harrap’s méthode intégrale/Teach Yourself dans leur concept), ma foi tant mieux.
PS: Quitte à me répéter une énième fois; je n’ai toujours pas digéré le coup du bulgare « sans peine » version 2020 planté à la dernière minute !
Mais bon, relativisons, avec tout ce qui se passe en ce moment.
Profitons de ce nouveau confinement pour se replonger dans les anciennes méthodes ASSIMIL qui sont devenues des collectors !
Prenez bien soin de vous tous en cette période interminable de pandémie.
Bonne fin de journée.
CK
Effectivement… j’ai du mal à comprendre comment les « Dictées Coquines » (ou même les divers QCM, et certains cahiers d’écriture / d’exercises) se vendent si bien, tandis qu’un éventuel Islandais ou Irlandais Sans Peine ou un Japonais Perfectionnement, par exemple, auraient tellement de mal à trouver un public significatif pour en valoir la peine. Bref… Évidement, les publics se diversifient, et on a des intérêts différents. Après, on n’est pas bêtes, si ces bouquins sont là c’est parce-qu’ils se vendent et contribuent à la subsistance d’Assimil en quelque sorte (et viceversa malheureusement pour les méthodes/langues dites « rares » que peu de gens achèteraient, ou du moins c’est ce que l’on pourrait croire). /Gastón
D’accord que la collection Objectif Langues niveau A2 ne peut remplacer la méthode Sans Peine – bien que ce soit l’objectif affiché – et ceci d’autant plus qu’elle ne compte que deux langues (islandais et wolof) qui n’ont jamais eu de méthode Sans Peine. (Je note la réapparition du créole guadeloupéen disparu depuis longtemps en Sans Peine.)
Je déplore la disparition des guides de conversation sous licence de Peter Rump Verlag qui étaient très sympathiques.
Je pleure les méthodes Sans Peine tombées au champ d’honneur (alsacien, perfectionnement arabe, arménien, basque, créole guadeloupéen, cantonais, catalan, danois, espéranto, tamoul, tchèque, yiddish – en ai-je oublié?). Merci quand même d’avoir fait ces choix très audacieux (et qui ne furent malheureusement pas payants) que furent le basque, l’égyptien hiéroglyphique, le khmer, le yiddish et l’ukrainien, parmi tant d’autres. Et merci pour les nouvelles éditions du chinois, du coréen, du thaï et du vietnamien. Et surtout merci pour la dernière méthode d’occitan. Quand je pense par exemple à la leçon 83 enregistrée dans un patois du Croissant (celui de Bussière-Poitevine) ou à la leçon 90 enregistrée en gardiol (de Guardia Piemontese, enclave occitane en Calabre), je me dis que ce sont les seuls enregistrements que j’entendrai jamais de ces dialectes et que cette méthode est un chef d’oeuvre pratique et philologique.
En revanche, je salue l’effort que représentent les cahiers d’exercices. J’ai trouvé le premier cahier du russe extrêmement bien fait. Je note que ces cahiers d’exercices représentent aussi des choix audacieux (chtimi, grec moderne, latin…).
Mais surtout j’ai pu acheter hier la grammaire d’arabe et là, c’est vraiment ce que j’aime chez Assimil: l’outil est plus maniable que toute autre grammaire arabe que je connaisse et en même temps, c’est un bel objet, ce qui facilite la lecture et rend le travail plus agréable. Contenu pertinent et beau contenant. Bravo! Si un jour vous arrivez à publier une grammaire du grec moderne et une du russe dans le même style…
Bonjour Claude,
Parmi les « sans peine » tombés au champs d’honneur, le danois et le tchèque ont pour l’instant réussi à survivre sous forme numérique, ce qui est une maigre consolation.
Quand à la dernière version de l’occitan, elle semble être en danger vu que le superpack n’est déjà plus commercialisé…
Je ne peux que me réjouir de posséder toutes les méthodes ASSIMIL « sans peine » (des plus anciennes aux plus récentes) en support papier avec CD et clé USB dont le contenu audio est enregistré dans mon PC ainsi que dans tous mes périphériques.
Ma dernière plus belle acquisition ASSIMIL est le superpack de vietnamien paru en 2019 qui est une très belle méthode qui je l’espère se maintiendra longtemps dans le catalogue ASSIMIL (idem pour le khmer et le thaï qui sont le fruit d’un travail linguistique remarquable).
J’attendais cette même qualité linguistique et pédagogique pour le bulgare « sans peine » version 2020, mais en vain…
Surtout que les éditions ASSIMIL ne communiquent absolument rien sur ce titre:
annulation ferme et définitive ? Date de parution repportée à 2021 ? Version numérique bientôt commercialisée ?
Désolé de me répéter lourdement, mais la « pilule » bulgare ne passe toujours pas !…
Sinon, juste par curiosité,
pour les assimilistes qui ont étudié le japonais avec la méthode « sans peine » de Catherine GARNIER puis écouté la nouvelle méthode « Apprendre le japonais. Niveau A2 » (Objectif langues);
ne trouvez-vous pas que les locuteurs de cette dernière ont un débit plus rapide et plus naturel que dans la méthode « sans peine » réactualisée ?
En effet, même dans les toutes dernières leçons du japonais « sans peine », les locuteurs semblent avoir un débit beaucoup plus lent qui manque d’authenticité et de naturel (?)
Je ne connais pas suffisament la langue japonaise pour me prononcer formellement.
Bonne soirée.
CK
En effet, Chris, moi aussi je trouve que les locuteurs de « Apprendre le japonais, Niveau A2 » ont un débit plus rapide et naturel, comparé à la méthode Sans Peine. Même les sonorités et la mélodie de la langue sont beaucoup plus naturelles, moins « dialogue fait exprès pour des étudiants » (ce qui a, à mon avis, a et des avantages et des désavantages). Ayant étudié le japonais bien longtemps à l’université de Stockholm (et ayant aussi vécu au Japon), je peux dire que les audios de « Apprendre le japonais, Niveau A2 » me rappellent beaucoup plus les « autochtones ». C’est beau à écouter! <3
Bonjour Gastón,
Effectivement, c’est bien ce qu’il me semblait, les locuteurs du dernier japonais « sans peine » de Mme GARNIER ont un débit lent qui manque de naturel (même pour la dernière leçon) contrairement à la nouvelle méthode A2.
Je pense qu’ils ont repris les enregistrements audio de la 1ère version de cette méthode qui date de 1985.
C’est un peu comme les supports audio de français pour étrangers où les comédiens locuteurs natifs articulent de manière exagérée les mots (même pour les dialogues de niveau avancé), ce qui est dommage quand on arrive à un certain niveau d’apprentissage.
En ce qui concerne la dernière version du grec moderne « sans peine » (langue que je maîtrise), je peux dire que le débit des locuteurs est tout à fait authentique et naturel, et sans aucune exagération dans l’intonation.
Qu’en pensent Michel et les autres participants de ce blog ?
Bonne soirée.
CK
Bonjour Chris, bonjour tout le monde,
Je n’avais pas spécialement prêté attention au débit des enregistrements du Japonais, que j’ai étudié il y a déjà longtemps, mais suite aux derniers messages échangés ici, je les ai réécoutés et comparés à ceux d’Apprendre le japonais, et j’arrive à la même conclusion que Gastón et toi.
Cela dit, ce n’est pas une critique majeure que j’adresserais à la méthode. Un débit plus fluide conviendrait sans doute mieux, et d’ailleurs on perçoit très nettement dans les anciens Sans peine la différence de rapidité à laquelle les textes sont lus au cours des deux ou trois premières semaines et dans la suite du cours. Il est vrai que confronté à des locuteurs natifs, surtout quand on est dans leur pays, on a toujours l’impression qu’ils parlent vite, même si tout dépend bien entendu des personnes à qui on a affaire et des circonstances. Qui n’a eu l’occasion d’entendre ou de prononcer une phrase comme « Les Français (Anglais, Allemands, Russes, etc., etc.) parlent très vite, on n’arrive pas à les comprendre » ? L’accélération progressive du débit de lecture serait donc une bonne chose, mais il ne me semble pas constituer un élément indispensable et la qualité de la méthode ne s’en ressent pas à mon avis. Mettons la relative lenteur des Japonais•e•s mobilisés par Assimil sur le compte d’un souci pédagogique particulier. Je ne dirais pas en tout cas que les enregistrements dont il est question manquent d’authenticité, mais peut-être seulement d’un peu de naturel.
Pour changer de sujet, comme nous avons noté l’endormissement de ce bloc-notes, auxquels nous sommes toujours aussi peu nombreux à participer, je constate qu’il y a maintenant plus de deux mois que le dernier article y a été mis en ligne par les administrateurs, ce qui est probablement le délai le plus long jamais atteint entre deux publications. J’espère que cela n’augure pas d’un abandon de ce site (encore un, pourrait-on alors dire !). Par ailleurs, il incombe aussi aux lecteurs de le faire vivre. Le reconfinement permettra-t-il à d’autres de contribuer aux discussions et échanges ?…
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
J’ai effectivement remarqué l’inertie de ce blog.
Les éditions ASSIMIL semblent avoir changé de stratégie marketing; l’âme d’Alphonse CHEREL ne semble malheureusement plus être présente. ☹
Sans compter que la direction éditoriale est d’une opacité totale dans sa communication, entre autres avec des méthodes « fantômes » qui sont officiellement parues mais qui en fait ne sont pas (encore ?) commercialisées comme le 🇧🇬 et le 🇨🇿
J’ai la quasi certitude que les méthodes express A2 « Objectif langues » sont en train de remplacer peu à peu les « sans peine » par souci de coût et de standardisation (j’espère me tromper !…)
Sinon pour en revenir à la rapidité d’élocution dans les supports audio de japonais « sans peine » vs « Objectif langues », ce n’était pas une critique; c’est juste qu’arrivé à la fin d’un « sans peine » (donc au niveau B2), on pourrait s’attendre à un débit normal et naturel des locuteurs; un débit comme on l’entend tous les jours par les natifs du pays où la langue enseignée est parlée.
Le japonais est la seule méthode ASSIMIL où j’ai remarqué ce manque de naturel dans l’élocution du début jusqu’à la fin de l’ouvrage.
Bonne fin de journée
CK
Mes enregistrements sonores préférés: ceux de L’alsacien Sans Peine… les quatre comédiens de théâtre alsaciens qui y ont mis leur âme (Huguette et Albert Durr, Évelyne Schmitt-Fogliato et André Niessle) ont fait un travail vraiment EXTRAORDINAIRE. De même pour Jean-Jacques Brunner, l’auteur de la méthode qui, en plus, a enregistré la toute dernière phrase de la dernière leçon (« Un éch, wu das Büech gschréwe han, wénsch Éhne én alle jètze noch gschnàll alles Güete. Salüt binander! Mache-n-e-so witerst! ») – vraiment très chou. De plus, ils parlent tous la variété haut-rhinoise d’alsacien, tout comme mes beaux-parents qui habitent près de Bâle… C’est vraiment comme à la maison! Malheureusement, L’alsacien Sans Peine est encore une de ces méthodes tombées au champ de bataille. On ne la retrouve que sur Amazon (à des prix exorbitants!). Je suis heureux d’avoir pu me procurer un si bel ouvrage. 🙂 /Gastón
PS: On peut écouter la charmante Huguette Durr parler l’alsacien ici: https://youtu.be/EdxKBu8ovSE (« Huguette – Le Théatre Alsacien de Mulhouse »)
Et oui l’alsacien « sans peine » (que je possède aussi) était une belle méthode tout comme beaucoup d’autres qui ont disparu après une courte existence ou bien des très anciennes qui ont vécu plus longtemps mais qui maintenant sont épuisées comme le serbo-croate « sans peine » (1972) qui était d’une remarquable qualité et que je conserve précieusement.
Mais bon, tout ça c’était l’ASSIMIL d’avant, l’ASSIMIL très productif et très dynamique durant toute une époque qui est loin derrière nous… 😕
C’est effectivement comme beaucoup de gens dans ce blog l’ont déjà fait remarquer : il faut se procurer les ouvrages avant qu’ils ne disparaîssent. Là, je cherche à me procurer les Guides de conversation (de poche) que je n’ai jamais achetés et dont certains ne sont malheureusement plus édités (à savoir l’espéranto, le tamoul, le letton, le maori, le québecquois, l’espagnol d’Argentine [ma langue maternelle!], parmi tant d’autres). Par contre, je n’aime pas vraiment les toutes nouvelles éditions au design bleu/blanc avec des images un peu clichées (il faut le dire!) ; je cherche plutôt les éditions antérieures à celles-là, celles avec les bonhommes / bonnes femmes sur fond blanc et avec une bulle de dialogue avec le nom de la langue étudiée. Je les trouve beaucoup plus charmantes et beaucoup moins clichées (même si je sais que Assimil a décidé d’enlever tout type de visage des couvertures pour des raisons évidentes, à savoir qu’on ne veut pas lier une langue à une ethnicité). Heureusement, j’ai trouvé un monsieur en Suède qui a une petite librairie « française » à Lund et qui a tout plein de vieux bouquins qui ne se vendent plus en France… J’ai déjà passé pas mal de commandes chez lui. 🙂 /Gastón
Bonjour,
Toutes ces anciennes éditions peuvent se trouver sur internet, mais à des prix très variables.
Pour ma part, je n’attends plus grand chose d’ASSIMIL, surtout depuis qu’ils ont renoncé au dernier moment à publier le superpack de 🇧🇬 qui était prêt à paraître; ça a un peu plombé leur fiabilité et leur crédibilité (d’ailleurs certains grands libraires parisiens partagent le même avis que moi).
Donc, j’en reste aux anciennes méthodes ASSIMIL ainsi qu’à celles parues récemment et aux autres éditeurs français et internationaux qui continuent à produire des méthodes de langues complètes j(usqu’à un niveau > A2) pour autodidactes comme l’Asiathèque, Ophrys, Studyrama, Routledge, Complete Teach Yourself, Buske, Hueber, Klett, etc…
Ainsi que les ouvrages de la collection « Parlons » édités chez l’Harmattan qui sont de bons compléments aux méthodes de langues traditionnelles.
Quand aux « sans peine » de khmer, d’indonésien, de malgache, et d’ukrainien qui n’ont pas eu leur superpack clé-USB avec la nouvelle ligne graphique; j’ai comme le présentiment qu’ils ne vont pas perdurer longtemps sur le catalogue ASSIMIL (j’espère avoir tort…).
Bon WE à tous.
CK
Eh ouais… c’est dommage, mais ce blog est pas mal mort, on dirait… Il ne se passe plus grand chose ici. Je n’ai pas Facebook mais si quelqu’un a envie de me suivre sur Instagram et garder un peu le contact par là, ce sera avec plaisir: @language.slut
https://www.instagram.com/language.slut/
/Gastón
Bonjour,
C’est vrai qu’ASSIMIL fait des choix étranges avec toutes ces méthodes « sans peine » qui ont disparu du catalogue ou bien celles qui sont annulées la veille de leur date de parution.
Mais de manière générale, c’est l’industrie du livre qui est gravement impactée.
Cela vient de se confirmer avec la librairie/institution mythique parisienne Gibert-Jeune (maintenant unie avec Joseph-Gibert) dont la cessation d’activité est prévue pour mars 2021 😥
Pour info: les branches parisiennes de Gibert-Jeune et Joseph-Gibert avaient un rayon exceptionnel de méthodes de langues où les méthodes ASSIMIL étaient toujours bien mises en évidence.
C’est une véritable mine d’or de livres neufs et d’occasion qui va disparaitre… 😥
Bonjour tout le monde! Ou bien ce quelque peu de gens qui lisent encore ce blog… Je voulais juste ventiler un peu après avoir fini Le Persan Sans Peine, une méthode que j’ai beaucoup beaucoup aimé (sa progression, ses dialogues, les enregistrements, les listes de vocabulaire à la fin de chaque leçon, entre autres) mais qui m’a quand même laissé un petit arrière-goût un peu amer après l’avoir finie… C’est juste que j’ai trouvé TELLEMENT de petites coquilles ici et là que je me demande s’il n’y en aurait pas d’autres (même dans d’autres méthodes) que j’aie pu rater…
D’abord, de petites coquilles dans l’écriture. Parfois, le texte persan s’inversait (au lieu de پستخانه on voyait ه ن ا خ ت س پ ), c’est à dire, lettre par lettre, sans liaison, écrit de gauche à droite. Ces coquilles (assez nombreuses) se trouvaient surtout dans les listes de vocabulaire, et parfois dans les notes de grammaire ou même les exercices (pas dans les textes des leçons que je me souvienne). Pas trop gênant, mais un peu maladroit quand même, et surtout dommage dans un si bel ouvrage.
Après, plein de mots dont la transcription en caractères latins était différente des enregistrements (et différent du mot écrit en Persan, bien sûr) : je parle surtout de quelques ā (longs) transcrits comme a (court).
Après, souvent des problèmes d’écriture lorsque le hamzé ( ء ) venait se poser sur ه ou sur ی… Ça donnait toujours des écritures étranges et difficiles à lire. Par exemple: نامهٔ حسن /nāmé-yé hasan/. Très très rarement j’ai vu ce hamzé bien placé, ce qui était un peu perturbant pour la lecture.
Alors, je répète: j’ai adoré cette méthode. Son contenu est juste magnifique! C’est une des meilleures Sans Peine que j’aie utilisée. Ces coquilles sont probablement presque uniquement dues à une incompatibilité d’utilisation de l’alphabet latin et persan dans une même phrase, mais qu’en sais-je? Je trouve juste que c’est dommage que ces petits détails passent inaperçus ou restent non-corrigés dans d’éventuelles nouvelles éditions. (J’ai comparé le Persan Sans Peine avec le Persisch ohne Mühe et j’ai trouvé que l’édition allemande n’a pas ces coquilles.)
Je me demande si les assimilistes de ce blog en ont trouvé d’autres?
/Gastón
Bonjour,
Je ne connais pas suffisament la langue persane pour déceler ces coquilles, en revanche si elles ont été corrigée sur l’édition en base allemande, il me semble que la direction éditoriale ASSIMIL devrait envisager une réimpression de l’ouvrage en français après relecture et corrections.
Il y a eu le même cas de figure avec le perfectionnement russe en janvier 2014;
l’autrice à repris et corrigé certains points, et l’ouvrage a été réimprimé en juillet 2014.
Concernant la méthode de persan, outre ces coquilles à corriger, je pense que les auteurs auraient du développer l’apprentissage de l’écriture nastaʿlīq / نستعلیق qui est très utilisée en Iran en plus de l’alphabet perso-arabe standard.
Seule la dernière leçon de la méthode présente brièvement ce style d’écriture.
Mais bon, après avoir gentilment avorté la nouvelle version du bulgare juste avant sa parution (désolé de me répéter, mais la pilule ne passe toujours pas), je n’attends pas de miracles de la part des éditions ASSIMIL, loin de là !…
Bonjour Gastón,
Comme toi et Chris, je regrette que ce bloc-notes soit en sommeil. Il n’a jamais été très fréquenté, mais tout de même il me semble que dans un passé pas si lointain que ça les visiteurs étaient plus nombreux à laisser des commentaires, ce qui donnait régulièrement lieu à d’intéressantes discussions.
La crise sanitaire y est-elle pour quelque chose ? Espérons-le, car cela signifierait que les échanges reprendront à un rythme un peu plus soutenu dès que les choses seront rentrées dans l’ordre. Il faut dire aussi qu’Assimil publie en ce moment moins sur ce site, sans doute en raison de cette crise, et que donc nous avons moins d’occasions de commenter de nouveaux articles.
Alors ne perdons pas espoir et tenons bon en attendant que d’autres se (re)manifestent !
En ce qui concerne tes remarques sur le Persan, je ne peux rien y ajouter faute d’avoir pratiqué la méthode, car je n’ai pour l’instant pas beaucoup étudié cette belle langue, et quand je l’ai fait c’était avec des publications étrangères. Mais je vais examiner le livre afin de me faire une idée à partir de ce que tu écris. Je précise toutefois que la première édition en 2003 comportait une grosse erreur dans l’alphabet, c’est-à-dire dès le tout début de la présentation de la langue. Je crois d’ailleurs l’avoir signalée à l’époque, mais comme c’était bien avant l’existence de ce bloc-notes, j’aurais du mal à retrouver la trace de mon intervention, si elle a bien eu lieu, et ce n’est de toute façon plus très utile.
À te lire, je trouve quand même que « ça fait beaucoup » et que tu es presque trop généreux dans tes louanges : la conception et l’organisation du cours peuvent être excellents, mais il n’empêche qu’une telle accumulation d’erreurs et inexactitudes nuit au résultat final. Faut-il y voir le reflet d’un laisser-aller chez notre éditeur préféré, voire d’une baisse de qualité ?… J’avoue que, parfois, je ne suis pas loin de le penser, et je le déplore amèrement, car Assimil a en quelque sorte accompagné ma vie, et je lui suis redevable de beaucoup de satisfactions intellectuelles. Le tournant « commercialiste » pris ces dernières années, qui aboutit à la décimation du catalogue, est aussi un signe inquiétant. Ce que tu dis à propos de l’édition allemande du cours est très révélateur et rejoint un peu ce que nous constations récemment sur l’apathie de ce bloc-notes si on le compare à son homologue italien. Il me semble d’une manière générale que les relectures (s’il y en a !) sont trop paresseuses chez Assimil France et laissent passer beaucoup trop de choses qu’un travail moins superficiel ne manquerait pas d’éliminer. Reconnaissons toutefois que ce manque de rigueur concerne le monde de l’édition en général.
Quant à la raison technique que tu évoques, je la rejette totalement : la technologie actuelle permettant de surmonter toute les difficultés, il me semblerait inacceptable qu’Assimil, qui occupe l’une des toutes premières places mondiales dans son domaine, ne se donne pas les moyens de disposer des outils nécessaires à la restitution parfaite de tout système d’écriture et à sa combinaison avec le nôtre. Étant donné que certaines difficultés se présentent aussi sur ce bloc-notes (voir par exemple la discussion qui suit l’article « Ljubljana : les bons plans du site Slovénie Secrète », du 17/8/2018), je crains cependant que les problèmes auxquels tu penses ne soient hélas avérés.
Mais, comme on le sait, le hasard fait bien les choses et me permet d’atténuer un peu ce qui précède : il se trouve que depuis quelques semaines je me suis replongé dans des Sans peine anciens de la plume d’Alphonse Chérel, notamment ceux consacrés au russe, datant de 1956, ainsi qu’à l’allemand et à l’italien, tous deux de 1957. Je me suis aperçu qu’ils comportaient eux aussi un certain nombre de coquilles, même si elles paraissent peu nombreuses par rapport à celles que tu as trouvées dans le Persan. On pourra donc se consoler un peu en se disant que le problème n’est pas nouveau !
Bonne fin de journée,
Michel.
Bonjour Michel, Gastón, et tous les rares internautes qui font vivre se blog (!)
Pour la première fois de ma vie, je débute l’apprentissage du portugais (du Portugal 🇵🇹);
langue dont la forte accentuation me paraît phonétiquement difficile.
Hormis le tout 1er portugais « sans peine » de J-L. et A. CHEREL (avec les sublimes dessins de Pierre SOYMIER et de Robert GRING) paru dans les années 50-60, il y a eu « Le nouveau portugais sans peine » paru en 1992 d’ I. FREIRE NUNES et J-L. de LUNA, puis « Le portugais » paru en 2012 par les mêmes auteurs et récemment republié en superpack-clé USB + nouvelle ligne graphique.
Ces deux dernières versions semblent strictement identiques tant dans le contenu de l’ouvrage que dans les enregistrements audio.
Quelqu’un d’entre vous a-t-il remarqué une différence entre ces deux versions parues à 20 ans d’écart ?
En attendant la sortie du livre ASSIMIL « Apprendre le portugais » (Objectif langues) qui paraitra normalement en janvier 2021, quelle autres méthodes complémentaires à la méthode ASSIMIL me conseilleriez vous ?
Bonne soirée.
CK
Bonjour Chris,
Le portugais est en quelque sorte devenu l’une de mes principales « langues de travail » au cours des dernières années et j’ai toujours plaisir à savoir que quelqu’un s’y intéresse. En ce qui te concerne, les connaissances et compétences que tu as déjà vont très certainement te faciliter la tâche dans cette nouvelle étude et je suis convaincu que tu acquerras vite les bases qui te permettront d’aller plus loin si tu le souhaites.
Je préfère nettement le portugais européen au brésilien, avant tout en raison de sa prononciation. En effet, j’ai découvert la langue lors de mes dernières années de lycée en me faisant offrir ‘Le portugais sans peine’ de Jean-Loup et Alphonse Chérel, que tu mentionnes. J’ai donc débuté mon apprentissage bercé par l’accent du Portugal. La prononciation brésilienne, que je n’ai découverte que quelques années plus tard, me paraît en comparaison « sèche » et un peu dépourvue de relief. Je suis bien conscient que dire ce genre de choses, ce n’est pas faire preuve de beaucoup de rigueur linguistique, mais mon expérience est ce qu’elle est, avec ses conséquences affectives. Je comprends aussi qu’on puisse préférer un accent brésilien et d’ailleurs, si j’en juge par mes contacts, c’est plutôt la norme d’outre-Atlantique qui semble avoir un peu partout la faveur des non-lusophones. Il est vrai qu’elle est sans doute plus facile à maîtriser, notamment parce qu’elle est plus proche de l’orthographe, respectant dans l’ensemble mieux la structure syllabique des mots écrits. Cependant, je ne trouve pas que la prononciation du Portugal soit extrêmement difficile. Elle nécessite certes un peu d’entraînement, mais pas plus qu’il n’en faut par exemple pour l’anglais, à mon avis.
‘Le portugais sans peine’ est un livre qui a beaucoup de qualités, comme tous les ‘Sans peine’ d’origine. Je soulignerai en particulier la reprise dans chaque leçon des principales expressions et tournures propres à la langue (dans un paragraphe portant diverses appellations, comme ‘Répétons’, ‘Revoyons’, ‘Notas do dia’, ‘Para ler e reler’…) et le fait qu’à partir du tiers du cours, l’exercice qui suit la leçon est complété par un autre (‘Exercício suplementar’) plus spécifiquement consacré à la conjugaison.
‘Le nouveau Portugais sans peine’ et ‘Le portugais (português)’, bien qu’ils soient très proches, se distinguent pourtant l’un de l’autre sur plusieurs points. Tout d’abord, le premier (1992) est signé par Irène FREIRE-NUNES et José-Luis DE LUNA, mais le second (2012) par José Luis de LUNA (et même Jose Luis dans une réédition) et Irene FREIRE NUNES, avec comme on le voit, outre l’inversion des noms des auteurs, des différences entre les accents, traits d’union et majuscule pour la particule « de ». C’est curieux, mais ça n’a guère d’importance. Ensuite, les illustrations du premier sont dues à Jean-Louis Goussé, tandis que celles du second sont de Nico. Dans l’ouvrage le plus récent, des notes ont été supprimées, ajoutées ou modifiées dans certaines leçons. Ce qui est surtout regrettable, c’est le raccourcissement de nombreux exercices qui perdent parfois 3 ou 4 phrases dans la version de 2012 (c’est une tendance que j’ai malheureusement constatée dans les dernières mises à jour d’autres langues). En revanche, elle propose à la fin des leçons 7, 14, etc., des dialogues de révision absents de la version de 1992. Enfin, ‘Le portugais (português)’ a un appendice grammatical un (tout petit) peu plus complet, ainsi qu’un lexique dans les deux sens.
Pour répondre maintenant à ta question, si l’on reste dans l’édition francophone, je ne vois finalement pas grand-chose à même de concurrencer Assimil. Cela dit, les principaux cours disponibles me semblent également recommandables, chacun dans son genre : chez Pocket, ‘40 leçons pour parler portugais’, complété (avantage sur Assimil !) par ‘Pratiquez le portugais’, ouvrage qui n’a pas été réédité récemment mais qu’on peut se procurer facilement ; au Livre de poche, ‘Le portugais d’aujourd’hui en 90 leçons et 90 jours’ (réédité sous le titre ‘Portugais. Pratique de base’), déjà un peu ancien mais toujours utile, qui hélas n’est a priori plus disponible que d’occasion et à prix élevé ; chez Harrap’s, ‘Portugais. Méthode intégrale’, auquel on peut préférer l’original britannique ‘Teach Yourself Portuguese’.
Restons à présent outre-Manche avec, tout aussi « inévitable » que le Teach Yourself, le ‘Colloquial Portuguese’ de Routledge, fidèle à la qualité d’ensemble de la collection.
En Allemagne existent plusieurs méthodes, pas toutes excellentes, parmi lesquelles émerge comme il fallait s’y attendre le ‘Lehrbuch der portugiesischen Sprache’ publié chez Buske.
Je te signale aussi à tout hasard une méthode russe très bien structurée, ‘Португальский язык для начинающих’ de Галина ПЕТРОВА et João Carlos MENDONÇA JOÃO, qu’il est possible de se procurer sur plusieurs sites de librairies russes en ligne.
Last but not least, ou plutôt… por último, mas não menos importante 🙂 , citons les méthodes pour étrangers publiées au Portugal, en particulier les séries ‘Português XXI’ et ‘Aprender português’.
Bonne fin de journée,
Michel.
Petite précision, peut-être inutile : ‘Português XXI’ et ‘Aprender português’ sont des méthodes rédigées entièrement en portugais. Pour un francophone, cette particularité ne présente en principe pas une grande difficulté. Ces cours sont donc d’autant plus profitables.
Michel.
Bonsoir Michel,
Je te remercie pour toutes ces précisions.
Je possède en effet les 3 versions du portugais ASSIMIL + les 2 versions du portugais brésilien (1985 et 2015).
Je possède également les 2 livres Pocket « 40 leçons pour parler portugais » et « Pratiquez le portugais en 40 leçons » et aussi la célèbre méthode 90 « Le portugais d’aujourd’hui en 90 leçons et en 90 jours » (éd. Livre de poche).
J’ai aussi les incontournables « Teach Yourself Portuguese » et « Colloquial Portuguese » dont les enregistrements audio ponctués d’instructions en anglais m’agacent un peu (au moins ASSIMIL a le mérite de faire des enregistrements audio qui sont unilingues…).
J’ai également tout un bouquet de chaînes de télévision lusophones (portugaises et brésiliennes) ce qui entraîne bien l’oreille.
Je viens aussi de commander l’ouvrage « Manuel de langue portugaise. Portugal-Brésil » de P. TEYSSIER (éd. Klincksieck 2002) et « Précis de grammaire portugaise » de R. Cantel (éd. Vuibert 1999).
Peut-être as tu un avis sur ces 2 ouvrages francophones ?
Je dois reconnaître que la phonétique très accentuée et très chuintée du portugais européen (avec la lettre R qui est tantôt roulée, tantôt grasseyée) est quelque peu déroutante comparée à la phonétique espagnole, italienne, et roumaine…
Bonne soirée.
CK
Bonsoir Chris,
Je me réjouis de voir que tu es déjà bien équipé et que finalement tu n’avais pas trop besoin de conseils au sujet du matériel d’apprentissage du portugais.
Tu as raison de regarder la télévision, qui est comme tu le dis un très bon moyen pour s’entraîner à la compréhension orale de la langue. Je suis pour ma part plutôt adepte de RTPI, car je m’efforce de regarder de nombreuses chaînes étrangères, ce qui réduit d’autant le temps que je peux consacrer à chacune, et je dois donc en sélectionner une par langue. Dès que tu pourras te passer du support éventuel que peut fournir l’image, je te conseille aussi d’écouter des radios. À ce sujet, je te signale – si tu ne le connais pas déjà – un site qui est un vrai trésor pour des gens comme nous, http://radio.garden, sur lequel, en te positionnant sur la carte du monde, tu pourras écouter plusieurs centaines (au minimum) de stations de radio dans les langues les plus diverses. Ces jours-ci, je mets souvent en fond sonore Retro FM 89.5 de Reykjavik, qui diffuse habituellement des variétés « internationales » (donc… en anglais) des années 70-90, mais à l’approche de Noël a une programmation spéciale consacrée à la fête, JólaRetro, où alternent succès « internationaux » et chansons islandaises totalement inconnues chez nous.
Je possède également les deux ouvrages que tu cites. Je n’ai pas parlé du ‘Manuel de langue portugaise’ de Paul Teyssier car, malgré une présentation des faits grammaticaux très rigoureuse, il me semble un peu vieilli, et surtout il aborde en parallèle les normes portugaise et brésilienne. Par conséquent, je te conseillerais de ne travailler ce livre que dans un second temps. Quant au ‘Précis de grammaire portugaise’ de Raymond Cantel, comme son nom l’indique, il ne s’agit pas d’un manuel d’apprentissage de la langue, mais d’une grammaire, utile bien qu’assez succincte. Dans ce domaine, je te recommanderais par ailleurs ‘Portuguese. An Essential Grammar’ de Amélia Hutchinson et Janet Lloyd publiée par Routledge.
Le portugais européen est en effet souvent décrit comme ayant une prononciation « chuintante » compte tenu du fait que le ‘s’ en fin de syllabe s’y prononce souvent [ʃ] (comme dans ‘chou’), et qu’en plus ce même son, avec une étymologie différente, apparaît dans de nombreux autres mots sous l’orthographe ‘ch’, identique à celle que nous utilisons en français. Cela pour la version « sourde » de la chuintante, qui a aussi une forme « sonore », [ʒ] (comme dans ‘joue’), orthographiée soit ‘s’ en fin de syllabe devant une autre consonne sonore (par exemple dans le nom de la capitale du Portugal, Lisboa), soit ‘j’, le français et le portugais s’accordant encore sur ce point (alors que l’orthographe espagnole attribue des valeurs tout à fait différentes aux graphies ‘ch’ et ‘j’). C’est probablement parce que les sons [ʃ] et [ʒ] ont une fréquence moins grande en français et dans beaucoup d’autres langues que ce trait du portugais frappe tellement les oreilles étrangères, car on ne dirait pas à l’inverse que le français ou surtout l’espagnol, dont les -s finaux se prononcent, ont une prononciation « sifflante ».
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
Merci de m’avoir indiqué le lien http://radio.garden que je ne connaissais pas.
On y trouve surtout beaucoup de stations de radio qui émettent de la musique H24, mais parfois entrecoupé de prises de parole dans toutes les langues du monde (j’ai pu d’ailleurs écouter plein de radios bulgares pour compenser le récent « pétard mouillé » des éditions ASSIMIL…Благодаря Асимил!)
Curieusement, on y trouve aucune radio accessible au Viêt Nam et très peu en Chine (?)
Pour en revenir au portugais, je constate que la plupart des méthodes d’apprentissage proposées pour les étrangers sont surtout basées sur la norme brésilienne, ce qui délaisse un peu la norme européenne.
C’est dommage.
On verra si le prochain ouvrage ASSIMIL « Apprendre le portugais. Niveau A2 » se limite qu’au portugais standard du Portugal.
Vu qu’ASSIMIL a visiblement des contraintes de pagination ce qui se ressent sur la qualité des méthodes récentes, on verra ce que donne cet ouvrage (idem pour « Apprendre le serbe. Niveau A2 » prévu pour mai 2021 et que j’attends avec impatience).
Sinon, question purement phonétique:
au Portugal doit-on rouler ou grasseyer la lettre R ??
En écoutant les chaînes de TV portugaises (RTP, RTPI, SIC, etc…), il semble que le R guttural l’emporte.
La bonne prononciation de cette lettre n’est pas clairement expliquée dans la méthode ASSIMIL de portugais « sans peine » (toutes éditions confondues).
Bonne soirée.
CK
Bonjour Michel,
J’ai reçu l’ouvrage de Paul TEYSSIER « Manuel de langue portugaise » (éditions Klincksieck).
Il est effectivement ancien, mais il m’a l’air très complet.
Je l’étudierai une fois que j’aurais terminé la méthode ASSIMIL de portugais en parallèle avec la toute première édition du portugais « sans peine ».
Par ailleurs, je me suis procuré en complément deux livres scolaires de portugais qui sont très bien faits:
– « Olá! Tudo bem? – Manuel de portugais niveau A1-A2 » (éditions CNDP-CRDP)
– « Espaços – Initiation au portugais LV2 – LV3 » (éditions CNDP-CRDP)
Peut-être as tu eu l’occasion de feuilleter ces ouvrages ?
Bonne journée.
CK
Bonsoir Chris,
La question de la « bonne » prononciation du ‘r’ divise jusqu’aux lusophones eux-mêmes à ce que j’ai pu constater.
Disons, pour simplifier les choses, qu’on peut se laisser guider par l’orthographe et distinguer deux cas :
1) ‘r’ à l’intérieur d’un mot noté par la consonne simple -r-, ou à la fin d’un mot noté de la même façon -r ;
2) ‘r’ à l’intérieur d’un mot noté par la consonne double -rr-, ou au début d’un mot noté par la consonne simple r-.
Comme on le voit donc, seul le ‘r’ intérieur est susceptible d’avoir deux prononciations, que l’orthographe distingue par l’utilisation de la graphie simple ou double.
Dans le cas (1), il est généralement admis que la prononciation correcte est (dans la notation de l’API) [ɾ], c’est-à-dire ce qu’on appelle communément « r roulé », mais qui est en réalité plutôt « battu », car la langue ne vibre qu’une fois en heurtant les alvéoles.
C’est dans le cas (2) que les divergences et désaccords sont les plus nombreux. Tout d’abord, la prononciation peut varier d’une région à l’autre, et je ne parle bien entendu que du Portugal, car la question est encore un peu plus complexe au Brésil. Si on se limite à Lisbonne en considérant que l’accent de la capitale et de sa région fait référence, on doit prononcer [ʁ], c’est-à-dire le « r grasseyé » du français, comme on le fait généralement sur RTPI par exemple. Mais dans d’autres régions du Portugal, et selon un certain nombre de grammairiens portugais, la prononciation correcte est [r], symbole de l’API qui représente le (véritable) « r roulé », appelé aussi « r fort », ou « r roulé multiple » en raison du fait que la langue vibre en heurtant les alvéoles et en quelque sorte en rebondissant sur elles à plusieurs reprises. Si l’on suit cette prononciation, le système portugais serait donc parallèle à celui de l’espagnol. J’ajoute qu’on distingue parfois une tendance à prononcer r- (donc en début de mot) comme un son hybride qui commence par un « r grasseyé » pour se terminer par un « r battu ».
Personnellement, je privilégie la prononciation [ɾ] ~ [ʁ] qui me paraît être celle qui domine au Portugal de nos jours.
Il me semble pour ma part que les méthodes européennes enseignent en général la norme du Portugal et que ce sont les méthodes américaines qui sont très majoritairement orientées vers la norme du Brésil. En Europe, on fait maintenant souvent la distinction entre « portugais » et « brésilien » (comme chez Assimil !), ce qui supprime toute ambigüité quant à la norme enseignée.
Je possède les manuels ‘Olá! Tudo bem?’ de « palier 1 » et de niveau A2-B1, qui constituent une très bonne méthode pour une étude de la langue en environnement scolaire, mais je ne connais ‘Espaços’ que de nom.
Pour finir sur radio.garden, il est vrai que toutes les régions du monde ne sont pas bien représentées, mais il y a au moins une station vietnamienne, Tổ sư thiền, située à Long Xuyên. Je viens de le vérifier, mais elle ne diffusait que de la musique, peut-être en raison d’une programmation de nuit. De toute façon, beaucoup de stations présentes sont comme tu l’as entendu consacrées essentiellement à la musique. Malgré tout, on peut « picorer » beaucoup de choses intéressantes sur ce portail.
Bonne fin de soirée et bon début de semaine,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci pour toutes ces informations intéressantes qui font aussi vivre ce blog de plus en plus moribond.
Si la question de la bonne prononciation du R portugais va jusqu’à diviser les lusophones, ça renforce l’idée que la prononciation de cette consonne n’est pas claire; d’où l’intérêt à ce que les éditions ASSIMIL adoptent enfin l’API comme le font la plupart des autres méthodes de langues.
Pour un néophyte, le portugais standard européen a vraiment une sonorité particulière.
Finalement, étudier avec la dernière version du portugais « sans peine » en parallèle avec la toute première version est l’idéal car les deux se complètent.
Les autres méthodes ne font que renforcer l’apprentissage.
Une fois que j’aurais acquis un niveau honnête de portugais, j’essaierai de lire dans le texte l’œuvre de Luís de CAMÕES « Os Lusíadas »…
Bonne fin de journée.
CK
Bonsoir Chris,
Oui, espérons que d’autres parmi les intervenants réguliers s’exprimeront ici (Gastón, Claude, Halokkin ?…). Nous pourrions d’ailleurs peut-être nous intéresser à d’autres articles que celui-ci, qui va sinon devenir l’un des plus commentés du bloc-notes.
Tu me trouveras peut-être un peu inculte sur ce point, mais je t’avoue que je ne suis pas enthousiasmé par ‘Os Lusíadas’, en dépit de la réputation et des qualités purement littéraires de ce livre. Pour qui ne s’est pas spécialisé dans l’histoire du Portugal et de sa littérature, le poème épique de Camões peut être perçu comme un texte long et par endroits passablement ennuyeux. C’est en tout cas l’effet qu’il a plus ou moins produit sur moi. Et puis surtout, il est écrit dans une langue qui ne reflète pas le portugais d’aujourd’hui. C’est donc une œuvre qui à mon humble avis, bien que très honorable, ne doit être abordée que tardivement, chant par chant et presque strophe par strophe, faute de quoi on risque de se décourager et finalement de passer à côté de son intérêt véritable.
D’autres écrivains plus récents sont plus agréables et plus faciles à lire. Personnellement, une fois mis à part Fernando Pessoa (le « monument incontournable » dont il est bon de connaître au moins une partie de la poésie et ‘Livro do Desassossego’), j’aime beaucoup et donc je te conseillerais, pour le XIXe siècle, Camilo Castelo Branco (dont j’ai lu ‘Mistérios de Lisboa’ et ‘Novelas do Minho’) et José Maria de Eça de Queirós (‘Singularidades de uma rapariga loura’, un de ses ‘Contos’ qui existe en édition bilingue, un bon moyen d’aborder la littérature dans l’original) et pour les XXe – XXIe siècles Lídia Jorge (‘O dia dos prodígios’ et ‘O jardim sem limites’), Dulce Maria Cardoso (‘Os meus sentimentos’, un roman à la forme singulière, puisqu’il se compose d’une seule phrase !) et Afonso Cruz (‘Os livros que devoraram o meu pai’). Mais il est facile de se procurer les auteurs et les livres les plus divers (je crois qu’il y a plusieurs librairies portugaises à Paris) et tu n’auras aucun mal à faire toi-même ton choix.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour tout le monde! Bonjour Chris et Michel!
Je ne me suis toujours pas prononcé sur le sujet du Portugais puisque je ne m’y connais pas assez bien. Parlant l’espagnol comme langue maternelle, les « règles » (je pense qu’on peut les appeller comme ça) de la prononciation du R (dans toutes ses combinaisons possibles, à savoir en début de mot, en fin de mot, à l’intérieur du mot, précédant une voyelle ou une consonne, ou en combinaison avec des groupes consonantiques), BREF, ces règles sont à mon avis assez semblables à celles de l’espagnol, donc pour moi « ça fait juste du sens » quand je lis un mot, même un mot inconnu.
Après, il y a certes des différences entre le portugais du Portugal et celui du Brésil, des différences régionales aussi bien entendu, et tout autre type de différence lié à d’autres facteurs (dialectes, sociolectes, ethnolectes, etc), mais je pense que malgré toutes ces variétés, le portugais à tendance à garder ses deux formes de R, le R dit « forte » et le R dit « fraco ».
J’ai pour ma part étudié le portugais du Brésil quelques années à l’école en Argentine (c’est obligatoire, Mercosur oblige), et je l’ai aussi étudié avec l’ancienne méthode Assimil Sans Peine (celui du Brésil aussi) et avec les magnifiques bossa novas de Lisa Ono (faut l’écouter!), et j’avoue que moi aussi j’ai eu des moments où je me suis posé la question « Mais pourquoi bordel on prononce ça comme ça?! Ça n’a pas de sens! », mais là c’était bien sûr mon espagnol qui me disait que quelque chose était différent (par rapport à l’espagnol, bien entendu), du coup mon cerveau (!) s’est occupé tout seul de faire en sorte que ces cas différents restent catalogués comme exceptions, ce qui rend la tâche plus facile. Je pense surtout au R grasseyé [ʁ] (« o R forte », qui devient presque un « H » très fortement aspiré en portugais du Brésil) qu’on retrouve en quelques variantes du portugais à la fin d’un infinitif (viajaR)… mais qu’en espagnol on prononcerait avec un R battu [ɾ] (« o R fraco »).
Sur internet on trouve assez facilement des vidéos sur comment penser à l’heure de lire un mot contenant R, des règles générales. Ce que je trouve encore plus dur que le R en portugais, est le maudit X! Haha, là, même pas l’espagnol ne peut pas me sauver… Hehe.
Bonne journée!
/Gastón
Bonjour Gastón,
Oui, les règles de prononciation du /r/ en portugais sont dans l’ensemble les mêmes qu’en espagnol pour ce qui est de l’orthographe (‘r’ ou ‘rr’) et de la position dans le mot (au début, à l’intérieur seul ou dans un groupe de consonnes, à la fin), mais la différence réside dans la valeur phonétique que les deux langues donnent à ce son. Si elle est assez stable en espagnol standard ([ɾ] ~ [r]), on a vu qu’elle peut varier en portugais, la norme de Lisbonne étant [ɾ] ~ [ʁ].
Il est intéressant de noter au passage qu’on ne peut attribuer au « r fort », dans les deux langues (la r fuerte, o r forte), le statut de phonème qu’à l’intérieur d’un mot entre voyelles. C’est en effet la seule position dans laquelle il arrive que deux mots à la signification entièrement différente ne soient distingués l’un de l’autre qu’au moyen de ce son (des exemples classiques sont pero / perro en espagnol et caro / carro en portugais). Autrement, la valeur phonétique du /r/ est conditionnée par sa position. Pour cette raison, ce n’est également qu’à l’intérieur d’un mot entre voyelles qu’on utilise deux orthographes, ‘r’ / ‘rr’.
Pour rester sur les questions de phonétique, soulignons qu’il peut aussi y avoir des améliorations d’une édition à l’autre des méthodes Assimil, alors que nous avons malheureusement parfois constaté un certain manque de rigueur dans les plus récentes. Ainsi, la dernière version (2017) de ‘L’espagnol’, par Juan (et la collaboration de María) Córdoba aborde, dans le dernier paragraphe (‘Quelques subtilités’) de la section consacrée à la prononciation, un sujet qui est assez généralement passé sous silence, à savoir les variantes phonétiques des phonèmes /b/, /d/ et /g/, particulièrement entre deux voyelles. Dans cette position en effet, ils ne se prononcent pas [b], [d] et [g], mais comme les consonnes « fricatives » correspondantes [β], [ð] et [ɣ], car les organes permettant de les produire (les lèvres, la pointe de la langue avec les dents, le dos de la langue avec le voile du palais) n’entrent alors pas entièrement en contact. Le son [β] ne se rencontre pas dans beaucoup de langues, mais [ð] et [ɣ] sont bien plus fréquents : par exemple, le premier est celui qu’on trouve en anglais orthographié ‘th’ dans « the », et le second celui du ‘ɣ’ en grec moderne devant une voyelle comme α. Notons que la prononciation fricative se rencontre aussi en portugais, surtout dans le cas de /d/ > [ð].
L’édition de 2004, par Francisco Javier Antón Martínez, se contentait de faire allusion à la question en écrivant à propos du ‘b/v’ qu’« il s’agit d’un son qui est très proche du [b] français, mais les lèvres sont légèrement moins fermées ». Si on regarde maintenant la méthode d’origine, ‘L’espagnol sans peine’, c’est l’un des rares cas dans lesquels Alphonse Chérel pourrait être pris en défaut, surtout en raison de la réticence qu’il a à reconnaître que les lettres ‘b’ et ‘v’ notent un son identique (il les distingue dans sa « prononciation figurée »). Malgré la précision un peu confuse qu’il apporte à la leçon 21 (« le v, bien que devant théoriquement se prononcer v, est dans la pratique un b articulé mollement, en rapprochant les lèvres sans les joindre. À l’oreille, l’Espagnol ne distingue pas le v du b. »), il ne dit rien du d ou du g.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir,
Merci pour ton message, Michel, toujours clair et précis. Ça fait plaisir à lire. Concernant mon commentaire d’avant: oui, bien sûr, la valeur phonétique que l’espagnol et le portugais accordent aux sons du /r/ n’est pas la même ; ce que je voulais dire est que là où l’espagnol utilise un R forte, le portugais fait souvent de même (de loin pas toujours, mais disons « souvent »), et pareil avec le R fraco, et c’est pour cela que les différents sons du R n’ont jamais vraiment posé de problème pour moi – ça fait juste du sens, pour le dire ainsi – ce qui fait que je ne me suis jamais intéressé à aller plus loin dans la recherche d’une explication à ce sujet.
J’ai par contre googlé pas mal sur les sons qu’on écrit avec X, qui sont, eux, à mon avis, beaucoup moins réglés, ou plus capricieux, si l’on veut… Mais disons les sons [ʃ]: baixo, deixar, peixe, oxalá, mexer, xadrez – [z]: exercício, exame, execução, exército, exílio – [s]: expressar, experiência, texto – [ss]: exceção, excelente – [ks]: ortodoxo, paradoxo, tórax, fixo, anexar, taxi, sexo…
Après, même si je m’intéresse à la phonétique, je m’y connais assez mal en API (voire pas du tout), donc tout ça est à prendre avec des pincettes (après tout, c’est un blog, et je suis prof de suédois, pas de portugais, hehe !)…
Question bonus: J’envisage d’acheter quelques livres de la collection Teach Yourself (coréen, thaï, finnois, persan, espéranto) –j’ai le hindi et je l’ai trouvé super– mais quelques copains m’ont aussi recommandé Colloquial. Il y a sûrement des aspects plus ou moins positifs avec les deux collections (et ça varie sûrement d’ouvrage à ouvrage, même d’auteur à auteur, ou même entes des éditions différentes), mais quel est votre avi, si vous les avez utilisées? Peut-être que cette discussion à déjà eu lieu avant, sous un autre article mais, soyons honnêtes, le blog d’Assimil manque d’un peu de structure pour s’y retrouver… Merci! 🙂
Bonne soirée,
Gastón
Mon dieu, j’écris de pire en pire le français… entre* avis* a* (voire d’autres fautes par-ci, par-là ; après tout, j’écris tout ça à 23:26 après avoir corrigé une cinquantaine de textes en suédois de mes élèves… pitié!) /Gastón
Bonsoir Gastón,
Excuse-moi tout d’abord si je me suis mal exprimé. J’avais compris le sens de ton message concernant les deux ‘r’ en portugais et espagnol, et je suis entièrement d’accord avec toi.
J’apprends que tu es prof de suédois. C’est formidable ! Où enseignes-tu cette langue ? Dans un établissement, ou bien pour une autre structure ?
Jag intresserar mig också för svenska språket och de skandinaviska språken i allmänhet, men mina kunskaper inom det området är ganska begränsade…
(et n’hésite pas à corriger mes fautes ! 😉 )
L’orthographe du portugais est loin d’être aussi régulière que celle de l’espagnol. La lettre ‘x’ est particulièrement difficile, car elle peut avoir plusieurs valeurs phonétiques. Il n’est pas toujours possible à première vue de savoir laquelle, mais elle dépend en grande partie de la position du ‘x’ dans le mot. Il existe à ce sujet quelques règles – avec leurs exceptions, comme il se doit – dont il est utile de se souvenir. Elles pourront sembler un peu touffues, mais je vais essayer de les résumer :
1) au début d’un mot
[ʃ] comme dans ‘char’ : xarope = sirop.
2) à la fin d’un mot, position assez rare
[ks] comme dans ‘axe’ : tórax = thorax.
Toutefois, certains locuteurs préfèrent dans cette position la prononciation [kʃ].
3) au milieu d’un mot, position où les prononciations sont les plus variées
(a) entre deux voyelles, la prononciation la plus fréquente est [ʃ] comme dans ‘char’, surtout si la première de ces voyelles est ‘i’, et notamment si elle fait partie des diphtongues ‘ai’ et ‘ei’ : taxa = taxe, rixa = rixe, baixo = bas, peixe = poisson.
Dans un certain nombre de mots qu’il convient de mémoriser, ‘x’ a dans cette position la prononciation [s] comme dans ‘tasse’ : próximo = prochain, auxílio = assistance.
Et dans d’autres, également à mémoriser, il se prononce [ks] comme dans ‘axe’ : taxi = taxi, sexo = sexe, fixo = fixe.
(b) entre une consonne et une voyelle
[ʃ] comme dans ‘char’ : enxame = essaim, enxofre = soufre, atxim = atchoum (le plus souvent écrit atchim).
(c) entre une voyelle et une consonne sourde
[ʃ] comme dans ‘char’ : sexto = sixième, excarcerar = libérer un prisonnier, expressar° = exprimer, experiência° = expérience, texto° = texte, exceção°° = exception, excelente°° = excellent.
° la prononciation [s] que tu indiques se rencontre au Brésil.
°° la prononciation standard du groupe de consonnes ‘xc’ + ‘e’ ou ‘i’ est [ʃs] mais pas [ʃʃ].
4) cas particulier des mots commençant par ‘ex’
(a) si ce préfixe fait partie du radical du mot
[z] comme dans ‘azur’ : exame = examen, exercício = exercice, existir = exister.
(b) s’il a le sens d’« anciennement, précédemment » et est séparé du mot par un trait d’union
[z] comme dans ‘azur’ s’il est suivi par une voyelle : ex-aluno = ex-élève,
[ʃ] comme dans ‘char’ s’il est suivi par une consonne sourde : ex-professor = ex-professeur),
[ʒ] comme dans ‘jarre’ s’il est suivi par une consonne sonore : ex-médico = ex-médecin.
En ce qui concerne la série des ‘Teach Yourself’ et des ‘Colloquial’, je pense que Chris te dira comme moi qu’elles sont toutes les deux excellentes. Je n’ai que rarement été déçu par ces méthodes, avec un seul vrai mauvais souvenir : un ‘Colloquial Bulgarian’, édition d’il y a une quinzaine d’années, qui bien qu’écrit par un auteur visiblement bulgarophone, était rempli d’imprécisions et même d’erreurs dans la présentation du mode narratif (mais ce point de la grammaire bulgare est assez généralement mal traité, y compris par ‘Le bulgare sans peine’ d’Assimil). Le seul inconvénient de ces publications britanniques, ce sont les enregistrements qui comportent des plages d’explications en anglais à mon avis tout à fait inutiles, et je rejoins là encore l’opinion de Chris. Sinon, la progression grammaticale est bonne, et le vocabulaire est dans l’ensemble plus axé sur la vie quotidienne, ce qui fait qu’elles s’adressent peut-être plutôt aux voyageurs désireux d’apprendre la langue d’un pays avant de s’y rendre, ce qui ne ressort pas toujours dans les cours d’Assimil. Donc, s’ils existent et que cela t’est possible, je te conseillerais de te procurer à la fois le ‘Teach Yourself’ et le ‘Colloquial’ des langues qui t’intéressent, car ce sont de très bons compléments aux ‘Sans peine’.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Hej Michel,
Tack för ditt svar! Väldigt upplysande, som vanligt.
Och vad roligt att du intresserar dig för svenskan (och de andra skandinaviska språken)! Jag undervisar i svenska som främmande språk (mest för vuxna som har flyttat till Sverige för jobb och/eller kärlek) vid Folkuniversitetet, ett studieförbund som bedriver folkbildning och vuxenutbildning i hela Sverige. SJälv jobbar jag i Stockholm, även om undervisningen just nu sker via Zoom, på grund av pandemin, såklart. Jag undervisar mest A1, A2, B1 och B2 nivåerna så länge, både intensiva och semi-intensiva kurser. Det är faktiskt ganska roligt att plugga online, tycker jag… Hur har du lärt dig svenska, om jag får fråga? 🙂
/Gastón
Bonjour à tous,
Concernant la langue bulgare qui m’est si chère:
ASSIMIL a enfin sorti la nouvelle version du bulgare « sans peine » en version numérique disponible sur leur site avec la mention:
« Avertissement : cette application correspond à la nouvelle édition du Bulgare, qui sera seulement disponible dans ce format numérique ».
J’aurais bien souhaité à terme avoir le livre en plus de la version dématérialisée, mais bon c’est déjà ça…
Au moins cette nouvelle méthode est enfin disponible pour le public.
Bonjour Chris,
Oui, j’avais vu ça tout à l’heure. Au moins ça, même si c’est toujours dommage que l’on ne puisse pas se procurer le livre aussi… Peut-être que dans un futur (espérons pas si) lointain, le bulgare sera aussi disponible en format papier
.
J’espère en tout cas qu’ils ne prendront pas la même (regrettable) décision avec la nouvelle méthode d’hindi, que j’attends –avec tout plein d’autres assimilistes– avec impatience!
/Gastón
Hej Gastón,
Så, om jag förstår rätt är ditt modersmål spanska, men du har förmodligen bott i Sverige sedan länge eftersom du talar svenska flytande och du kan lära ut språket till utlänningar. Utmärkt!
Som du vet är jag ”eldig” för språken sedan jag var barn. Jag studerade svenska flera gånger, sedan min tonåring, med olika metoder. Jag försöker att läsa på svenska, jag tittar på TV-program och serier (jag gillar till exempel ‘Morden i Sandhamn’, ‘Tjockare än vatten’, ‘Den fjärde mannen’, ‘Jordskott’, ‘Fallet’, ‘Enkelstöten’, ‘Bröllop, begravning och dop’… 🙂 ), jag lyssnar också litt på radio (Radio Sweden på lätt svenska är toppen!).
Det kan vara bättre att skriva på franska här nästa gång, för jag tror inte att många kommer att förstå oss annars!
Gott slut på dagen!
Michel.
Hej Michel,
C’est bien ça. Né et grandi en Argentine (donc langue maternelle espagnol) mais j’habite en Suède depuis un bon moment. J’ai aussi fait, avant de déménager en Suède, une Licence de 3 ans en études scandinaves de l’Université de Strasbourg, et, déjà installé à Stockholm, un programme de 5 ans à l’Université de Stockholm en enseignement du suédois et du japonais en tant que langues étrangères.
C’est magnifique que tu t’intéresses au suédois ! C’est une belle langue, parmi les plus « faciles » dans la branche germanique (bien que tout soit rélatif)… En tout cas, on dirait que tu la maîtrises déjà assez bien ! Imponerande…
Bon courage pour la suite (si tu continues de l’apprendre)… 🙂
/Gastón
Bonjour Chris, rebonjour Gastón,
Hier soir en écrivant ma réponse à Gastón au sujet de la prononciation du ‘x’ en portugais, quand j’ai repensé au ‘Colloquial Bulgarian’ que j’évoquais, j’ai regardé sur le site assimil.com ce qui était toujours disponible pour le bulgare, et j’ai vu moi aussi la nouvelle méthode en format numérique, dans la « Collection Nouveautés ».
Soyons donc satisfaits que le travail des auteures n’ait pas été en vain, comme tu le craignais, Chris. As-tu déjà téléchargé ‘Le bulgare – български’ et te semble-t-il assez différent du ‘Bulgare sans peine’ ? Je suis intéressé par ton opinion, mais de toute façon j’ai moi aussi l’intention d’acquérir le cours sans tarder !
Bonne fin de journée,
Michel.
Bonsoir Michel et tout le monde,
Oui, je viens d’acheter et de télécharger la nouvelle méthode de bulgare en format numérique.
Je l’ai passée en revue avant d’aller dans le détail;
elle m’a l’air très bien faite et très intéressante avec un appendice grammatical et une liste de verbes qui sont très complets.
Les enregistrements audio sont aussi d’excellente qualité.
Néanmoins, étant novice en terme de e-méthode ASSIMIL, j’ai eu un peu de mal à dénicher les notes explicatives, les notes culturelles, ainsi que les dessins humoristiques.
Enfin, avec un peu de manipulation, de pagination, de retours en arrière, et aussi d’énervement (!) j’y suis enfin parvenu.
En conclusion, je suis quand même bien plus à l’aise avec un vrai livre et j’espère qu’à terme cette méthode sera commercialisée en support papier sous forme de superpack.
Je pensais (à tort) que la publication de cette méthode était définitivement compromise.
J’attends les retours de chacun sur cette nouvelle méthode de bulgare que je vais étudier attentivement.
Arrivé à un bon niveau de bulgare, je recommande la lecture du roman d’Ivan Vazov (Иван Вазов) « Sous le joug » / « Под игото » traduit en français par Marie VRINAT-NIKOLOV une des autrices du bulgare ASSIMIL (1ère et 2ème édition).
La langue bulgare de cette œuvre littéraire est néanmoins difficile à aborder et pleine de turcismes.
Ce roman d’Ivan Vazov est cité dans la 44ème leçon de la nouvelle version du bulgare « sans peine » sous le titre « Български романи и раскази »
PS: Michel, tu dis avoir décelé des erreurs dans le « Colloquial Bulgarian » ;
s’agit-il de la 1ère édition de George D. PAPANCHEV ou bien de la 2ème édition de Kjetil Ra HAUGE et de Yovka TISHEVA (je possède les deux éditions) ?
Bonne soirée.
CK
Bonsoir Chris,
Merci pour les informations concernant ‘Le bulgare – български’ que je vais également télécharger en espérant ne pas rencontrer trop de problèmes, car je travaille sur un petit réseau particulier de deux ordinateurs et celui que j’utilise habituellement n’est pas le « maître ». Il faudra donc que l’application soit installée sur les deux appareils.
En ce qui concerne ‘Colloquial Bulgarian’, la version que j’avais travaillée est la première, celle de George Papanchev. Je n’ai pas ressorti le livre, qui est quelque part dans une des piles qui parsèment les pièces me servant de bibliothèque 😀 . Si je me souviens bien, il y a des erreurs dans l’exposé du mode narratif (преизказно наклонение, dit aussi « médiatif »), dues je crois notamment au fait que certains exemples ne correspondent pas aux emplois qu’ils sont censés illustrer. Les explications étant en outre assez imprécises, il ressort du tout une impression de confusion.
Si tu te replonges dans cette méthode, je pense que tu retrouveras toi aussi les passages en question.
Ce point particulier de la grammaire du bulgare, dont il faut reconnaître qu’il est assez complexe, semble concentrer tous les problèmes. Peu de grammaires le traitent en détail, y compris parmi les ouvrages rédigés en bulgare pour les locuteurs natifs.
Bonne fin de journée,
Michel.
Re-bonjour Michel,
J’ai finalement réussi à télécharger sans difficultés la e-méthode de bulgare sur deux périphériques (smartphones Samsung Android).
Les dialogues de cette nouvelle méthode de bulgare sont complètement différents de la 1ère édition et parfaitement en phase avec notre époque (ça va des traditions bulgares, de la cuisine bulgare, de la littérature, proverbes, et poésie bulgares, jusqu’aux réseaux sociaux et autres nouvelles technologies…)
Je n’ai pas regardé tout en détail, mais dans l’appendice grammatical il y a toute une section consacrée au mode narratif.
De toutes façons, connaissant le travail des deux autrices, cette méthode ne pouvait être que d’une excellente qualité pédagogique et linguistique.
La seule petite « remarque » que je pourrais faire sur la forme, c’est que les dessins humoristiques auraient du être légendés en cyrillique cursif (comme pour les méthodes de russe et d’ukrainien) plutôt qu’en caractères d’imprimerie afin de bien se familiariser avec l’écriture cursive.
Cette méthode aurait été encore plus belle matérialisée sous forme de livre, mais je crains que l’impression ne soit, elle, vraiment compromise…
À part ça, ça ne vous dérange pas qu’Assimil et Mantano n’aient toujours pas réussi à faire en sorte que les textes dans les applications des Sans Peine s’affichent correctement? Je veux dire, si tu fais une appli pour le vietnamien et tu utilises une police d’écriture qui ne supporte pas la moitié des carachtères avec des diacritiques, il y a quelque chose qui ne va pas, non? Ça ne donne pas trop envie d’acheter l’appli, comme ça…
Je trouve que c’est souvent de petits trucs comme ça qui font qu’un ouvrage perde en valeur, en quelque sorte. Là, je suis en train de finir le russe Sans Peine, mais avec beaucoup de peine (!) à lire les textes des notes (avec une police toute fine, quasi-invisible parfois) ; pareil avec le (vieux) hindi Sans Peine avec une police « sale », petite, difficile à déchiffrer parfois ; pareil avec le nouveau coréen Sans Peine avec la transcription phonétique en carachtères trop grands et le texte de transcription trop collé au texte en hangeul, ce qui rend la tâche d’essayer de lire le texte en hangeul sans l’aide de la transcription presque impossible…
Je trouve qu’Assimil ferait bien de regarder chez ses voisins allemands, voir comment eux ils utilisent le texte fin/gras, noir/couleur, les tailles, les séparations, l’alignement, bref le design (!) en sorte que le contenu (qui est ce qui importe le plus, mais pas le seul élément qui fait à la valeur d’un ouvrage) soit plus agréable et facile à digérer… Je sais que certains ont déjà fait la remarque par rapport aux couleurs (rose/rouge/orange fade) et à l’épaisseur du texte dans certaines nouvelles méthodes (eg le russe)… mais que pensez-vous du nouveau coréen Sans Peine, par example? Et est-ce que vous avez eu l’occasion de travailler, par example, le persan ou le hindi « ohne Mühe »? C’est un vrai régal pour les yeux! Chaque petit détail a été pris en compte…
/Gastón
J’ai effectivement remarqué que les livres ASSIMIL « sans peine » en base allemande « ohne Mühe » étaient de meilleure qualité dans la forme (couverture rigide matelassée, typographie, mise en page, détails, etc..)
Quand aux e-méthodes, je n’ai testé que la dernière version du bulgare faute de support papier (méthode qui au passage est d’excellente qualité).
Il y a des avantages en terme de stockage, et d’auto-enregistrements, mais ça n’a pas les atouts d’un livre et cette forme dématérialisée est plus austère et moins agréable.
J’espère que les éditions ASSIMIL reviendront sur leur décision et finiront à terme par imprimer cette nouvelle version du bulgare (au moins le livre seul).
Quitte à faire dans un premier temps des impressions à l’unité et à la demande (certes plus chère à l’achat) pour ceux qui le souhaitent.
Bonjour Gastón et Chris,
Je suis d’accord : Le diable se cache dans les détails (Djävulen gömmer sig i detaljerna, Дяволът се крие в подробностите ?… :d ).
Beaucoup de petites choses, accumulées, peuvent gâcher l’impression d’ensemble. Je n’ai pas encore commencé à travailler mon premier livre électronique Assimil, ‘Le bulgare – български’, acquisition toute récente, mais je pense que l’affichage du cyrillique est correct sur mon appareil.
S’il y avait des difficultés avec d’autres systèmes d’écriture ou signes diacritiques, ce serait en revanche très grave et il faudrait alors qu’Assimil résolve le problème au plus vite, voire, si le problème venait bien des applications, « rappelle » ensuite les méthodes défectueuses (comme des constructeurs automobiles ont pu rappeler des véhicules), pour les remplacer sans frais par les versions corrigées.
En ce qui concerne le support, étant d’une génération plus ancienne, je reste moi aussi attaché au livre papier. Mais j’ai évolué en ce qui concerne les supports sonores (mes premières méthodes Assimil, lorsque j’étais lycéen, étaient sur disques, puis je n’ai plus juré que par les cassettes, avant de devenir adepte des disques compacts, etc.), et je suis tout disposé à le faire aussi pour le reste dans la mesure où l’utilisation reste simple et où les fonctionnalités sont multipliées (recherche dans le texte, possibilité de s’enregistrer). Et surtout j’apprécie le gain de place que la dématérialisation permet !
Bon après-midi et fin de week-end,
Michel.
Pour en « rajouter une petite couche » sur les détails, avez-vous remarqué que ce bloc-notes n’est pas à jour ? Il est resté sur l’horaire d’été, et les messages sont horodatés avec une heure de plus que celle à laquelle ils sont effectivement postés. Je crois d’ailleurs qu’il en allait de même l’an dernier ! 😀
Bonjour Michel et tout le monde,
L’horaire des (rares) commentaires de ce blog a toujours été décalé…
Concernant la nouvelle e-méthode de bulgare, j’ai déjà repéré une coquille flagrante (pas grave, mais plutôt drôle):
24ème leçon « На почивка в Родопите », dans la note culturelle sur les Rhodopes, il est écrit « … sur son python* rocheux, est à couper le souffle » 😅
Ce genre d’erreur d’inattention et de relecture arrive avec ces mots différents qui ont la même prononciation comme piton/python (en espérant qu’il n’y ait pas de pythons dans le massif des Rhodopes que ce soit du côté grec ou du côté bulgare…)
Bonsoir Chris,
Quand j’ai commencé à lire ton message, je me suis inquiété, pensant que la coquille dont tu parlais se trouvait dans le texte bulgare.
Bon, puisque ça ne concerne « que » le français, il n’y a en effet rien de bien grave, et c’est en l’occurrence assez amusant, oui ! Mais ça confirme la remarque de Gastón sur le peu d’attention accordé à la finition. Toutefois, reconnaissons qu’il n’existe pratiquement pas de publications, en général, qui soient exemptes d’erreurs plus ou moins graves. Je dois bien admettre d’ailleurs que la confusion entre les deux homophones dans la nouvelle méthode est tout à fait le genre de bévue que j’aurais pu commettre par inattention en écrivant un peu vite. Ça m’est arrivé plus d’une fois ici même et je me suis mordu les doigts de ne pas m’être relu !
J’ai constaté le décalage de l’horodatage des messages uniquement pendant la période d’heure d’hiver, et c’était le cas déjà l’an dernier et sans doute les années précédentes. L’horloge est probablement réglée invariablement sur l’heure d’été et n’est pas reculée ou avancée quand il le faudrait. Problème de maintenance… Puisqu’il est question qu’on revienne bientôt à une heure fixe, espérons donc qu’on restera sur celle de l’été !
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Hormis cette coquille d’inattention sur le texte français, tu nous diras tes impressions sur cette nouvelle édition du bulgare.
Personnellement, je la trouve très bien (la 1ère édition était très bien aussi).
Tu verras que dans cette nouvelle version, l’emploi et la formation du mode narratif/médiatif sont bien abordés, que se soit au fil des leçons ou bien dans l’appendice grammatical.
Néanmoins, les autrices auraient peut-être du développer un peu plus l’apprentissage de l’écriture cyrillique cursive comme ça avait été fait dans la 1ère version de 2001.
Dans cette nouvelle version, il y a une remarque phonétique intéressante où il est dit que la nouvelle tendence en bulgare est de prononcer la lettre л comme le ł polonais (ce qui s’entend nettement avec le jeune locuteur des enregistrements à la différence des 3 autres locuteurs), alors que ce n’est pas la prononciation standard du л « dur » en bulgare.
Reconnaissons que la grammaire analytique du bulgare est complexe avec tous ces temps et tous ces modes…
Je me répète, mais j’insiste pour qu’ASSIMIL puisse à terme imprimer cette nouvelle édition du bulgare ne serait-ce que le livre seul avec la maquette initialement prévue.
J’ai demandé à l’éditeur s’il était techniquement possible de procéder à des impressions ponctuelles du livre à l’unité et à la demande pour ceux qui le souhaitent, quitte à payer plus cher l’achat du livre.
On verra bien…
Bonne journée.
CK
Bonjour tout le monde,
J’ai finalement décidé d’acheter les quelques ouvrages qui manquent dans ma collection Sans Peine, notamment l’ukrainien, le bulgare, le malgache et l’égyptien hiéroglyphique… mais ce dernier est absolument introuvable (ou bien coûte une petite fortune). J’en ai trouvé un à 176 € sur Amazon, mais je me demande si ça vaut la peine de l’acheter (en me disant que cette méthode ne sera plus rééditée) ou bien attendre et voir si Assimil un jour décide de la réimprimer… Est-ce que quelqu’un connaît une boutique où elle est encore en stock? Ou bien quelqu’un qui serait intéressé à la vendre? Je n’ai vraiment pas envie de payer 176 € !
Merci pour info! 🙂
/Gastón
Bonsoir Gastón,
Je suis désolé, j’ai regardé sur tous les sites français que je connaissais, y compris ceux de librairies, ainsi que quelques sites internationaux que tu as sans doute déjà consultés, et il est indiqué partout que ‘L’égyptien hiéroglyphique’ est indisponible chez l’éditeur. A priori, on ne pourrait trouver que les enregistrements, mais sans le livre ! Je ne sais pas si cela signifie que l’ouvrage a été retiré parce qu’il se prépare une nouvelle édition, ou bien s’il est réellement épuisé parce que le tirage était très faible… Il ne reste plus qu’à espérer que tu pourras le trouver d’occasion quelque part.
Si tu es un « collectionneur » comme moi, je te conseille fortement d’acheter toutes les publications d’Assimil dès leur parution, car leur durée de vie semble de plus en plus courte, et tu risquerais encore de laisser passer la possibilité d’acquérir certaines méthodes.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci d’avoir regardé. Oui, ça ne fait pas si longtemps que je me suis décidé d’acheter toutes les méthodes de la collection Sans Pein, du coup j’en ai raté quelques unes que j’ai dû acheter online, parfois deuxième-main (notamment : alsacien, tamoul, arménien, danois, espéranto, catalan, basque, introduction au thaï, sebo-croate, créole guadeloupéen, yiddish, entre autres [dis donc! ça en fait de méthodes qui ne sont plus commercialisées sur le site d’Assimil!])… mais j’ai toujours du mal à trouver l’égyptien hiéroglyphique et le cantonais. Là, j’ai écrit à Assimil Welt en Allemagne, et il paraît qu’ils ont quelques copies qui traînent dans un coin que je pourrais éventuellement me faire livrer à Stockholm… Håller tummarna! 🙂
À part l’égyptien hiéroglyphique et le cantonais, je n’ai pas non plus les méthodes de perfectionnement anglais, russe et arabe (je n’ai que celles de l’italien et de l’allemand) ; la méthode Sans Peine pour l’espagnol je l’ai seulement grâce à mon mari qui l’a utilisée lors de son stage à Barcelone, et le perfectionnement il l’a fait avec moi ( ! ), mais du coup je ne compte pas vraiment acheter le perfectionnement espagnol non plus.
Bref, je pense que dans le futur je vais acheter les nouvelles méthodes dès leur parution… moins de risques !
Bonne soirée,
Gastón
Bonsoir Gastón,
J’espère que tu vas arriver à trouver les méthodes qui te manquent et que tu veux acquérir. Moi je suis un collectionneur d’Assimil depuis l’âge de 14-15 ans, quand j’ai découvert l’existence de cette maison d’édition, étant déjà passionné par les langues (pour je ne sais quelle raison, puisqu’il n’existe aucune « tradition » linguistique dans ma famille). C’est pourquoi je possède absolument toutes les publications sorties depuis la toute fin des années 60 et le début des années 70.
Mon seul regret est de m’être débarrassé des premières méthodes que j’ai possédées, celles qui avaient une couverture toilée rigide de couleur brune (pas très esthétique, il faut bien dire), avec en bas à droite un cercle portant la marque ASSIMIL, au centre duquel se trouvait un point d’une couleur différente selon la langue. J’ai commencé à me défaire de ces livres quand la couverture en question a été remplacée par une autre – illustrée par une photo caractéristique du pays dont le livre enseignait la langue –, et aussi quand peu après les cassettes se sont substituées aux disques, ce qui représentait déjà un gain de place, si ce n’est de qualité du son. À l’époque, je n’ai pas prêté attention au fait qu’avec la nouvelle maquette, le contenu des livres pouvait être légèrement modifié… La nostalgie aidant, maintenant que j’ai bien entamé la soixantaine, j’ai cherché à me reprocurer toutes ces méthodes des années 50-60, et j’y suis presque arrivé, puisqu’il ne me manque encore que celles de latin et de portugais, que je possède de toute façon dans leur maquette ultérieure (sachant qu’en plus la méthode de latin d’origine, par Clément Desessard, constitue la base de celle republiée il y a 5 ans).
J’ai moi aussi un mari, mais c’est un scientifique et il est bien moins intéressé que moi par les langues, hormis l’indispensable et omniprésent anglais, et l’allemand, plus un soupçon d’italien et d’espagnol. Mais il a attiré mon attention sur le site ebookfinder, que je n’avais pas pensé à consulter hier, où il est possible de trouver une version de ‘L’égyptien hiéroglyphique’ :
[https://www.ebookfinder.cc/?p=L%27Egyptien+HiC3%A9roglyphique+%28livre+%2B+4+CD+audio%29&ln=fr]
Cela dit, quand on cherche le cours sur le site d’Assimil, on voit qu’il est « temporairement indisponible », ce qui laisse espérer qu’il va être réimprimé ou réédité, ou alors converti en livre électronique ! Si c’est bien le cas, la situation n’est alors pas aussi mauvaise qu’on le croirait parfois, et on pourrait même penser que certaines des méthodes disparues prématurément vont réintégrer le catalogue sous une forme ou une autre.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel et Gastón,
Moi aussi, je collectionne depuis 20 ans les livres ASSIMIL, depuis les éditions des années 70-80 (couvertures rigides avec photo recto-verso) jusqu’aux dernières éditions avec la dernière ligne graphique (quitte à en avoir certains en double !)
J’ai eu a chance d’avoir acheté les packs (livre + CD) de tamoul, d’alsacien, de serbo-croate, d’espéranto, de basque, et d’arménien à l’époque où ils étaient encore commercialisés.
Idem pour les livres de cantonais, de tchèque, de danois et de catalan qui ont disparus.
J’ai effectivement acquis le réflexe de me procurer les nouveaux « sans peine » dès leur parution.
Je dois dire que je les possède tous, y compris ceux qui ont eu plusieurs éditions pour débutants + perfectionnement comme l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le russe, et l’arabe.
Le seul que je n’ai pas est effectivement l’égyptien hiéroglyphique, ce qui personnellement ne me gêne pas trop car je n’ai jamais eu d’intérêt particulier pour cette langue morte.
J’ai demandé à ASSIMIL s’il était possible de faire des impressions à l’unité et à la demande pour la dernière édition du bulgare; malheureusement ils m’ont répondu que ce n’est pas prévu à l’heure actuelle… ☹
Ce format dématérialisé me gêne, même s’il présente des avantages en terme de stockage et d’audio + visuel en même temps; j’ai vraiment besoin d’avoir un support papier entre les mains, aussi bien pour étudier que pour l’esthétique du livre.
Bonne journée.
CK
Bonsoir Chris,
Pour répondre à tes deux derniers messages, je te dirai pour commencer que je n’aurai malheureusement pas la possibilité de me pencher très attentivement sur ‘Le bulgare – български’ dans l’immédiat, et donc de te faire part de mes impressions complètes sur cette nouvelle méthode. La base de mes études et connaissances linguistiques, ce sont les langues slaves dans leur ensemble, et je les mets par conséquent un peu de côté (bien que j’aie toujours beaucoup à apprendre, en bulgare notamment), consacrant plus de temps à d’autres que je connais moins bien et dont je suis amené à avoir besoin au gré de mes activités. Je fais de toute façon confiance à ton jugement, d’autant que je trouve moi aussi que la première édition, ‘Le bulgare sans peine’, était une belle réussite à laquelle je n’apporterais que le petit bémol du traitement un peu trop rapide du mode narratif.
Cela dit, j’ai quand même fait un premier survol de la méthode, et j’ai eu sans doute les mêmes réactions que toi. Il faudra que je relise les instructions pour arriver à naviguer dans ce qui, pour l’instant, ne me paraît pas très convivial. J’ai par exemple comme toi du mal à accéder aux petits dessins. L’icône « appareil photos » n’est pas toujours visible, et quand on peut enfin la cliquer, l’illustration ne s’affiche que quelques secondes avant de disparaître… Bon, la « prise en main » des nouveautés techniques pose toujours des problèmes, et je ne veux donc pas d’entrée de jeu porter un jugement qui ne serait pas suffisamment fondé.
Pour l’instant, quelques petites choses ont attiré mon attention en ce qui concerne la prononciation. Ainsi, il est indiqué au début des explications « Une règle d’or tout d’abord : en bulgare, toutes les lettres se prononcent», alors qu’à la fin du paragraphe sont donnés quelques exemples de lettres muettes (sans parler de l’article masculin, dont la prononciation est probablement précisée quand il est étudié, ce que je ne suis pas allé vérifier) ! 😀
L’évolution du л « dur » vers [w] est qualifiée par les auteures à juste titre de « tendance », mais il ne me semble pas qu’elle soit si récente que ça car elle ne s’entend pas que dans la bouche des jeunes générations.
Enfin, le point peut-être le plus discutable est celui de la réduction (потъмняване, littéralement « assombrissement ») des voyelles inaccentuées. Dire que ‘о’ se réduit en « o fermé » – [o] en API, face au « o ouvert » de la position accentuée qui est noté [ɔ] – est surtout une question d’interprétation, car il semble souvent plus proche du son [u] (le ‘у’ de l’alphabet cyrillique), et je me suis d’ailleurs rendu compte que c’est comme ça que le ressentent de nombreux bulgarophones. En témoignent des fautes d’orthographe telles que дубре pour добре. C’est la même chose pour ‘е’, prononcé « è ouvert » [ε] sous l’accent, qui est souvent perçu hors accent comme un ‘и’ [i] plus que comme un « é fermé » [e]. Mais bien entendu cela peut varier selon la région d’origine du locuteur.
Collectionnes-tu toutes les publications d’Assimil ou bien uniquement les « méthodes » (Sans peine, Perfectionnement, Objectif langues) et guides de conversation ? Acquières-tu aussi les cahiers d’écriture et d’exercices, les grammaires et autres séries peu développées comme les langues des affaires ou les récents bilingues pour enfants ? Pour ma part, il y a fort longtemps que je suis preneur de tout ce qui porte le logo Assimil, et c’est pour ça que j’ai à peu près la totalité ce qui est sorti depuis plus de 40 ans, y compris les neuf guides touristiques d’il y a une trentaine d’années, les « éveils sonores » pour les enfants et la série « J’apprends… en chantant », ou encore les quelques coéditions de « calendriers » publiées il y a quelques années. Si je nuance cependant en disant « à peu près », c’est parce que je n’ai pas dans un premier temps prêté attention au fait que les livres de mêmes auteurs paraissant sous une nouvelle maquette pouvaient ne pas reprendre à l’identique complet la précédente version, mais étaient susceptibles de présenter quelques modifications, comme dans le cas du portugais dont je te parlais récemment. Il est ainsi possible qu’il me manque deux ou trois « versions intermédiaires » avec de menus changements, mais cela n’a pu se produire que rarement plus puisque j’ai vite pris l’habitude de me procurer comme tu le fais toute nouvelle édition, et j’ai donc à l’inverse également un certain nombre de doublons.
Je suis pour finir un peu surpris de ton manque d’intérêt pour l’égyptien, non seulement pour la langue elle-même, qui est tout aussi passionnante dans ses singularités que l’akkadien (en tout cas, pour nous Occidentaux, plus insolite que le latin, le grec ancien, voire le sanskrit), mais encore parce que la méthode de Jean-Pierre Guglielmi, vrai tour de force, est, grâce en particulier à la police hiéroglyphique utilisée, une petite merveille d’esthétique qu’à coup sûr tu prendrais grand plaisir à avoir en main !
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel et Chris,
Au début, je m’étais dit que j’allais collectionner (et lire !) toutes les « Sans Peine », ainsi qu’acheter les guides de conversation de poche de ces quelques langues auxquelles je m’intéressais mais qui n’avaient pas de « Sans Peine », à savoir l’irlandais, l’islandais et le slovène (je RÊVE d’un Slovène Sans Peine, une de mes langues européennes préférées !). Finalement, je les trouve tellement mignons ces guides de poche que je me suis lancé en quête de tous les acheter ! Par contre, je n’aime pas les couvertures des toutes premières éditions, celles avec les bonhommes [et quelques bonnes femmes !] sur fond blanc, très caricaturaux, et assez moches à mon avis… J’aime bien celles qui sont venues juste après, aussi avec des petits personnages (toujours caricaturaux mais un peu plus mignons) et avec une bulle de dialogue en couleur (voir [https://www.assimil.com/fr/recherche?target_lang=74] ). Qu’en dire? Je vois les livres, aussi, comme des beaux objets, donc un livre moche ça me donne un peu moins envie quand même… Je les ai trouvés presque tous, ces petits guides, aussi parfois à des prix assez élevés, mais il me manquent toujours le suisse alémanique (complètement introuvable), le letton et le lituanien.
Sinon, j’ai aussi presque tous les Objectifs Langues, les grammaires de l’arabe et du japonais, et seulement trois cahiers d’écriture (hindi, hébreu et thaï)… Mais je suis loin d’avoir tous les ouvrages d’Assimil ! Peut-être un jour… 🙂
Bonnes fêtes tout le monde !
/Gastón
Bonsoir,
Pour répondre à la question de Michel, je collectionne les « sans peine » toutes éditions confondues, des plus anciennes aux plus récentes avec les « perfectionnement » correspondants.
Il me manque juste l’égyptien hyéroglyphique que j’achèterai s’il est réimprimé, essentiellement pour l’esthétique du graphisme plus que par intérêt linguistique pour cette langue morte.
Et bien sûr le nouveau bulgare si ASSIMIL arrive un jour à le faire imprimer au moins en livre seul, car la version numérique seule ne me suffit pas comme support (mais ça, je suppose que tout le monde l’a compris à force de le répéter !…)
Sinon, je possède tous les guides de conversation de l’époque où ils étaient adaptés de la série allemande « Wort für Wort » (Kauderwelsch), certains sont sur une base italienne pour le gênois, le piémontais, et le frioulan, et aussi sur une base polonaise dont « l’ukrainien de poche »/ »Ukraiński kieszonkowy » qui n’a jamais été publié en français.
Je collectionne également tous les cahiers d’écriture.
Il manque juste un cahier d’écriture pour le khmer afin que toutes les écritures éxotiques des « sans peine » commercialisés soient couvertes.
En espérant qu’ASSIMIL éditent à terme un cahier d’écriture khmer et que bien sûr le superpack khmer soit maintenu dans le catalogue ASSIMIL.
J’aurais également souhaité un cahier d’écriture chinoise pour apprendre les caractères traditionnels, mais étant donné que la méthode de cantonais a disparu, à quoi bon…
Bonne soirée.
CK
* Joyeux Noël ! 🇫🇷🇧🇪🇨🇦
* ¡Feliz Navidad! 🇪🇸
* Feliz Natal! 🇵🇹🇧🇷
* Buon Natale! 🇮🇹
* Merry Christmas! 🇬🇧🇺🇸🇨🇦🇦🇺
* Nollaig Shona Daoibh! 🇨🇮
* Vrolijk Kerstfeest! 🇳🇱🇧🇪
* Frohe Weihnachten! 🇩🇪🇦🇹🇨🇭
* Glædelig jul! 🇩🇰🇬🇱
* God Jul! 🇳🇴
* God Jul! 🇸🇪🇫🇮🇦🇽
* Gleðileg jól! 🇮🇸
* Veselé Vánoce! 🇨🇿
* Veselé Vianoce! 🇸🇰
* Wesołych Świąt Bożego Narodzenia! 🇵🇱
* Linksmų Kalėdų! 🇱🇹
* Priecīgus Ziemassvētkus! 🇱🇻
* Häid jõule! 🇪🇪
* Hyvää Joulua! 🇫🇮
* Boldog Karácsonyt! 🇭🇺
* Crăciun fericit! 🇷🇴🇲🇩
* Καλά Χριστούγεννα! 🇬🇷🇨🇾
* Gëzuar Krishtlindjet! 🇦🇱
* Весела Коледа! 🇧🇬
* Vesel Božič! 🇸🇮
* Sretan Božić! 🇭🇷
Bonsoir Chris, bonsoir tout le monde,
Merci pour tes bons vœux polyglottes et colorés !
Permets-moi, pour étendre cette polyphonie, de compléter certains groupes linguistiques, sans vaine recherche d’exhaustivité et en nous limitant à l’Europe :
* langues romanes
catalan : Bon Nadal!
corse : Bon Natale!
frioulan : Bon Nadâl!
galicien : Bo Nadal!
occitan : Bon Nadal!
sarde (logoudorais) : Bona Pasca ‘e Nadale
sicilien : Bon Natali!
wallon : Djoyeûs Noyé!
* langues germaniques
alsacien : Scheeni Wihnàchte!
bavarois : Fröhliche Weihnachtn!
féroïen : Gleðilig Jól!
frison : Noflike Krystdagen!
luxembourgeois : Schéine Chrëschtdag!
norvégien (nynorsk) : God Jol!
suisse allemand : Schöni Wiehnachte!
* langues slaves
biélorusse : Вясёлых Калядаў!
macédonien : Среќен Божиќ!
russe : С Рождеством!
serbe : Срећан Божић!
ukrainien : З Різдвом Христовим!
* langues celtiques
breton : Nedeleg laouen!
cornique : Nadelik lowen
gallois : Nadolig llawen!
mannois : Nollick ghennal!
* autres langues d’Europe
arménien : Շնորհավոր Սուրբ Ծնունդ! [ʃnɔɾhɑvɔɾ suɾb tsnund]
azéri : Milad bayramınız mübarək!
basque : Eguberri on!
géorgien : გილოცავ ქრისტეშობას! [gilotsav krist‘eʃobas]
groenlandais : Juullimi pilluarit!
latin : Felix sit dies Nativitatis!
maltais : Il-Milied it-tajjeb
romani : Baxtalo Krečuno!
same (septentrional) : Buorit Juovllat!
turc : Mutlu Noeller!
* langues construites
espéranto : Ĝojan Kristnaskon!
volapük : Kritidazäl fredik!
Bonne fin de soirée et bon dimanche,
Michel.
Merci Michel pour avoir complété cette liste.
Néanmoins, je me suis volontairement limité à l’Europe et aux pays dont les drapeaux faisaient partie des mes émojis disponibles dans mon PC et dans mon smartphone.
J’ai volontairement pas mis le russe, le biélorusse, l’ukrainien, et le serbe car ces pays orthodoxes ne fêtent pas Noël le 25 décembre, mais le 7 janvier (contrairement à la Roumanie, la Bulgarie, la Macédoine du Nord, et la Grèce qui restent au 25 décembre).
PS: Pour le coup, j’avais oubié le macédonien et le féroïen (!)
* Среќен Божиќ! 🇲🇰
* Gleðilig Jól! 🇫🇴
Bonjour Chris,
Oui, je me suis douté que tu avais voulu faire coïncider les vœux en différentes langues avec la date de la fête.
Le décalage pour les orthodoxes est surtout effectif en Russie et en Serbie, mais un peu moins en Ukraine (où les catholiques de différentes obédiences et les protestants représentent 11 à 12 % des croyants) et en Biélorussie (où ils sont plus de 7 %, avec une forte proportion dans l’ouest du pays limitrophe de la Pologne et de la Lituanie). D’ailleurs, le 25 décembre est un jour férié en Biélorussie. En revanche, je ne crois pas que la Macédoine (« du Nord ») célèbre Noël en même temps que nous, mais plutôt le 7 janvier.
De toute façon, c’est surtout les langues qui m’intéressaient, raison pour laquelle j’ai inclus dans ma liste l’arménien, le géorgien (Arménie et Géorgie ne fêtent pas non plus Noël le 25 décembre), l’azéri ou le turc. Et si d’autres lecteurs du bloc-notes veulent en rajouter ou préciser certaines formes dialectales (parfois nombreuses pour des langues non officielles ou moins standardisées), qu’ils n’hésitent pas à le faire !
Je profite de ce message pour te poser une question en tant qu’utilisateur du livre électronique ‘Le bulgare’ sur lequel j’ai encore jeté un coup d’œil cet après-midi.
En tête de la partie ‘Outils linguistiques, Intro. aux index’, on lit : « Cet index propose deux sections : un index grammatical et lexical, qui regroupe les principales explications données dans les notes et les leçons de révision, et un index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes ». Or, ne s’affichent que des renvois aux leçons de révision 7, 14, 28, 35 et 70, et un à la leçon 22, et surtout je ne trouve pas trace de cet « index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes ». Désolé si je ne vois pas ce qui est peut-être évident… Peux-tu m’éclairer ?
Merci et bonne soirée,
Michel.
Après avoir recherché dans la section « Outils linguistiques » de cette méthode numérique, hormis l’appendice grammatical, l’intro aux index, l’index grammatical, le lexique, le lexique des expressions, et la liste des verbes, je n’ai moi non plus trouvé aucun index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes, comme cela a été annoncé dans l’intro aux index.
Il semble qu’il s’agit d’un oubli, soit de la part des autrices, soit des concepteurs ASSIMIL de cette méthode numérique.
Il conviendrait de poser la question directement aux éditions ASSIMIL.
2021…
* Bonne Année ! 🇫🇷🇧🇪🇨🇦
* ¡Próspero Año Nuevo! 🇪🇸
* Feliz Ano Novo! 🇵🇹🇧🇷
* Felice Anno Nuovo! 🇮🇹
* Un An Nou Fericit! 🇷🇴🇲🇩
* Happy New Year! 🇬🇧🇺🇸🇨🇦🇭🇲
* Frohes neues Jahr! 🇩🇪🇦🇹🇨🇭
* Gelukkig Nieuwjaar! 🇳🇱🇧🇪
* Gott nytt år! 🇸🇪🇫🇮🇦🇽
* Godt nytt år! 🇳🇴
* Godt nytår! 🇩🇰 🇬🇱
* Gleðilegt nýtt ár! 🇮🇸
* gleðiligt nýggjár 🇫🇴
* Hyvää uutta vuotta! 🇫🇮
* Head uut aastat! 🇪🇪
* Laimīgu Jauno Gadu! 🇱🇻
* Laimingų Naujųjų Metų! 🇱🇹
* С Новым Годом! 🇷🇺
* З Новим Роком! 🇺🇦
* З Новым Годам! 🇧🇾
* Szczęśliwego Nowego Roku! 🇵🇱
* Šťastný Nový Rok! 🇨🇿🇸🇰
* Boldog Új Évet! 🇭🇺
* Srečno Novo Leto! 🇸🇮
* Sretna Nova Godina! 🇭🇷
* Срећна Нова Година! 🇷🇸🇲🇪🇧🇦
* Среќна Нова Година! 🇲🇰
* Честита Нова Година! 🇧🇬
* Gëzuar Vitin e Ri! 🇦🇱
* Καλή Χρονιά! 🇬🇷🇨🇾
* Mutlu Yıllar! 🇹🇷
* Yeni İliniz mübarək 🇦🇿
Bonsoir,
Bonne année à celles et ceux qui participent à ce bloc-notes aujourd’hui, y sont intervenus hier ou, encore plus nombreu•x/ses – souhaitons-le – y collaboreront demain !
Bonne année à ASSIMIL, avec des remerciements anticipés pour les bonnes surprises qui, soyons-en sûrs, nous attendent en 2021 !
Michel.
Bonjour Chris et merci pour cette nouvelle salve de vœux,
bonjour tout le monde,
Me voici de retour après un bref intermède dans le respect le plus strict des précautions sanitaires.
Comme pour Noël, je rajouterai pour le plaisir des sons quelques langues de notre vieux continent à ta liste de nouvelle année :
* Langues romanes
catalan : Bon any nou!
corse : Bon annu!
frioulan : Bon an gnûf!
galicien : Próspero ano novo!
occitan : Bona annada!
romanche (sursilvan) : Bun onn nov!
°°° désolé de l’avoir oublié la semaine dernière 😕, et je rajoute donc « Joyeux Noël ! » qui se dit “Bun Nadal!”
sarde (logoudorais) : Bonos annos!
sicilien : Filici annu novu!
wallon : Boune anêye!
* Langues germaniques
alsacien : A glìcklig nèi Johr!
bavarois : A guads neis Jahr!
frison : Lokkich nijjier!
luxembourgeois : Vill Gléck am neie Joer!
norvégien (nynorsk) : Godt nyår!
suisse allemand : E guets Nöis!
* Langues celtiques
breton : Bloavez mat!
cornique : Bledhen nowedh da!
gaélique : Bliadhna mhath ùr!
°°° même regrettable oubli 😳, et donc « Joyeux Noël ! » sera “Nollaig chridheil!”
gallois : Blwyddyn newydd dda!
irlandais : Athbhliain faoi mhaise!
°°° pour le coup, c’est toi qui l’a laissé de côté ! 😄
mannois : Blein vie noa!
* Autres langues d’Europe
arménien : Շնորհավոր նոր տարի! [ʃnɔɾhɑvɔɾ nɔɾ tɑɾi]
basque : Urte berri on!
géorgien : გილოცავთ ახალ წელს! [gilotsavt axal c‘els]
groenlandais : Ukiortaami pilluarit!
latin : Felix sit annus novus!
maltais : Is-sena t-tajba!
romani : Baxtalo nevo bersh!
same (septentrional) : Lihkolaš ođđa jagi!
yiddish : אַ גוט–יאָר! [ɑ gut jɔʀ]
°°° c’est mon troisième oubli 😭, et pour « Joyeux Noël ! » on peut dire “לעבעדיק ניטל!” [lebedik nitl]
* Langues construites
espéranto : Feliĉan novan jaron!
volapük : Nulayeli fredik!
Bonne soirée et bonne fin de vacances,
Michel.
Bonsoir Michel,
Oui, je reconnais avoir oublié l’irlandais… 😶
Par contre, pour le suédois et à l’aide des émojis drapeaux, j’ai aussi pensé aux suédophones de Finlande et de l’archipel d’Åland… 🇫🇮🇦🇽
Le saut de ligne a perturbé le sens de lecture du yiddish pour les vœux de Noël ! 😡
« Joyeux Noël ! » = “לעבעדיק ניטל!” [lebedik nitl]
Décidément, la ponctuation aussi se balade elle aussi là où il ne faut pas, et un trait d’union parasite a surgi d’on ne sait où !
Joyeux Noël ! = !לעבעדיק ניטל [lebedik nitl]
Bonne année ! = !אַ גוט יאָר [ɑ gut jɔʀ]
Patience et longueur de temps…
Bonjour tout le monde ! J’espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d’année, et que 2021 soit une année pleine de surprises de la part d’Assimil. 🙂
Juste une petite question : vous qui avez travaillé la méthode d’espéranto. Qu’est-ce que vous en pensez? Je l’ai commencée il y a quelques jours, mais je la trouve lourde, difficile à digérer… Pas la langue, mais la méthode en soi. Je trouve les dialogues lourds, complètement improbables, innécessairement compliqués, même un peu ennuyants parfois. Je n’en suis qu’à la leçon 16 ou quelque chose comme ça, et je me demande si ça devient mieux aorès… En tout cas, je trouve la langue très intéressante, c’est juste la méhode qui me fait douter…
Quelqu’un qui l’ai lue?
Gastón
Bonjour Gastón,
En tant que collectionneur, je possède l’ancienne méthode ASSIMIL « L’espéranto sans peine » (1973) qui est épuisée depuis longtemps, mais je ne l’ai jamais étudiée car je ne m’intéresse pas du tout aux langues artificiellement construites comme l’espéranto.
Pour moi, une langue se construit naturellement au fil de l’histoire et au fil des siècles (avis personnel qui n’engage que moi).
Néanmoins, il est parfois courant de voir des dialogues improbables, voire lourds dans les anciennes méthodes ASSIMIL « sans peine » éditées dans les années 50, 60, et 70.
Mais cela n’empêche pas d’apprendre la construction et la structure de la langue, même si le vocabulaire enseigné n’est pas toujours utile au premier abord.
Question à Michel:
J’ai déjà du te demander ton avis sur l’ancienne méthode de bulgare « Manuel de langue bulgare à l’usage des étrangers » (1965) sous le titre original » Учебник по български език за чужденци » (Ст. Гинина, Цв. Николова, Л. Сакъзова); ouvrage en base française également édité en base anglaise, allemande, espagnole, et russe.
Etant donné que je ne retrouve plus et ne me souviens plus de ce commantaire et de ta réponse sur ce blog, peut-tu me redonner ton avis sur cet ancien ouvrage que tu dois très certainement posséder et avoir étudié ?
Et bien sûr, ton avis sur la nouvelle e-méthode ASSIMIL de bulgare si tu a eu le temps de parcourir les 100 leçons et l’appendice grammatical.
Pour moi, cette méthode est une véritable réussite que j’aimerais bien posséder sous forme de livre…
Bonne fin de journée.
CK
Bonsoir Gastón, bonsoir Chris,
bonne année à vous et à vos proches !
Parmi les surprises qu’Assimil pourrait nous faire en 2021, rêvons un peu et imaginons que, sous une forme ou une autre, l’espéranto retrouve une place dans le catalogue. Il figure toujours sur le site assimil.com parmi les « langue[s] que je souhaite apprendre », mais il a bel et bien disparu, méthode Sans peine comme guide de conversation de poche, et toute demande le concernant donne invariablement pour résultat « Aucun produit ne correspond à votre recherche ». Et il y a hélas d’autres langues fantômes, présentes dans le menu déroulant mais ne correspondant en réalité plus à aucune publication.
Plusieurs fois interrogé, l’éditeur a notamment justifié l’abandon de l’espéranto par le fait qu’il existerait suffisamment de matériel d’étude disponible par ailleurs… comme s’il n’y avait que très peu de choses pour l’anglais ou l’espagnol ! Je suis optimiste par nature, mais je crains en fin de compte que le rêve en reste un et qu’il faille nous contenter de ‘L’espéranto sans peine’ publié en 1973 pour s’initier à cette langue en compagnie d’Assimil. 😭
Gastón, intrigué par ce que tu dis, j’ai repris le livre et j’avoue ne pas très bien comprendre ce que tu veux dire par « lourd », « difficile à digérer » ou « improbable » à propos de la méthode et des dialogues qu’elle contient. Certes, je l’ai étudiée il y a longtemps, mais j’en garde un souvenir agréable. Il est possible que ton impression soit due au fait que la progression est plus rapide que pour la plupart des autres langues, ce qui à mon avis est la conséquence de la très grande simplicité de la grammaire, si l’on met de côté peut-être la question de l’accusatif, qui fait depuis longtemps débat parmi les espérantistes eux-mêmes. Je ne trouve pas non plus très « compliqués » les textes, bien qu’ils soient d’entrée de jeu un peu plus substantiels que pour le russe ou l’allemand, par exemple. Mais c’est plutôt à mettre au crédit de la méthode, et cela vient encore une fois de la structure très logique de la langue, grâce à laquelle on peut se consacrer plus vite à l’extension du vocabulaire, la grammaire ne posant dans l’ensemble qu’extrêmement peu de problèmes.
J’ai relu la leçon 16, qui présente quelques proverbes suggérés par le créateur de la langue lui-même, Ludwik Łazarz Zamenhof, et, dans l’exercice, des locutions dont certaines de la plume d’auteurs de langues maternelles diverses qui ont écrit en espéranto. Un tel niveau au bout de deux semaines seulement est sans doute assez inhabituel, mais ne faut-il pas s’en réjouir ?
Peux-tu donc préciser à quoi sont dues tes réticences ? L’essentiel est cependant que tu te sois mis à étudier la « lingvo internacia » et que tu l’apprécies, ce qui est bien sûr mon cas !
Car contrairement à toi, Chris, j’ai un grand intérêt pour l’espéranto et les langues construites en général (le volapük, créé par Johann Martin Schleyer, me paraît aussi un projet remarquable, en particulier dans sa version réformée par Arie de Jong). La façon dont elles sont pour la plupart organisées leur donne une grande souplesse et une subtilité d’expression pas toujours atteintes par les langues naturelles. C’est pour moi le point fort des langues construites, qui en fait des « jeux » pour l’esprit particulièrement plaisants et efficaces. On les qualifie également de langues « artificielles », parfois avec des arrière-pensées négatives, mais ce caractère leur ouvre de grandes possibilités. Je n’en veux pour preuve que l’échec d’autres projets se voulant plus « naturalistes », comme l’interlingua qui n’est parvenu à rien de bien convaincant.
Au passage, je mentionnerai les langues « imaginaires », qui ont pour but premier de renforcer l’authenticité d’univers fictionnels souvent fantastiques, comme les langues elfiques ou, plus près de nous, le klingon et le dothraki. Œuvres à l’origine limitées à un cadre bien précis, elles en sont parfois sorties grâce à des communautés d’enthousiastes qui participent à leur diffusion et à leur développement. Le klingon est à ce titre un modèle bien séduisant par ses aspects purement linguistiques. Récemment, l’éditeur allemand Reise Know-How Verlag a publié parmi ses guides de conversation Kauderwelsch (repris par Assimil pour sa défunte série Évasion) un « Klingonisch Wort für Wort » qui témoigne bien de la vitalité de cette langue passionnante.
J’ajoute pour terminer sur ce sujet que, contrairement à ce que tu sembles penser, les langues construites peuvent connaître un certain développement naturel une fois qu’elles sont suffisamment répandues. Le volapük, dans sa version initiale, a souffert de l’intransigeance de Schleyer, qui s’était institué en dieu tout-puissant ne tolérant rien en dehors de ce qu’il avait lui-même conçu (il était prêtre… ceci expliquant peut-être cela), contribuant ainsi involontairement à bloquer toute évolution de la langue et favorisant son déclin. À l’inverse, Zamenhof s’est toujours montré ouvert aux critiques et aux propositions de modifications, et on peut constater aujourd’hui que l’espéranto, après presque un siècle et demi d’existence, a connu des changements, souvent grâce à l’utilisation spontanée qu’en font ses partisans dans le monde entier.
Passons maintenant aux méthodes de bulgare. Nous avons parlé du manuel de Stefana Tsvetanova Guinina, Tsvetana Nikiforova Nikolova et Liouba Anastasova Sakăzova à plusieurs reprises, en particulier sous l’article « Langue roumaine : histoire et racines » publié le 5/2/2019. J’ai une excellente opinion de ce cours. Comme toi, j’apprécie aussi beaucoup ‘Le bulgare sans peine’ dans sa première édition, et ce que j’ai vu pour l’instant du livre électronique ‘Le bulgare – български’ me laisse préjuger qu’il s’agit d’un excellent manuel, bien que je ne sache pas encore quand je pourrai véritablement m’y plonger.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Je commence par dire que, moi aussi, je trouve les langues construites intrigantes. J’ai écrit un petit projet au sujet des « konstgjorda språk » (les langues artificielles) à l’Université de Stockholm, et c’était fascinant ! Et cela fait déjà un moment que j’ai envie d’étudier l’espéranto, mais au bout de quelques 6, 7, 10 leçons de l’espéranto Sans Peine, je commençais déjà à avoir pas mal de peine (!), avec plusieurs choses, notamment:
– Le vocabulaire utilisé dans les leçons pourrait être, je trouve, au moins au début, plus élémentaire, plus quotidien. Cela est peut-être le cas dans les premières 7 ou 8 leçons, mais déjà à la 11ème leçon le vocabulaire et les phrases commencent à devenir un peu trop pompeux à mon avis. Je comprends: l’espéranto a une structure relativement moins complexe que beaucoup d’autres langues (voire très simple, mais je ne veux pas abuser), et du coup on pourrait s’attaquer tout de suite à un vocabulaire plus complexe sans trop de problème. Mais, malgré cela, je trouve que même à la 11ème leçon (à peine une semaine et demi d’études !), on est toujours en train d’assimiler des structures très très basiques. Avant d’élargir le vocabulaire, il est, encore à mon avis, plus important de se former une idée plus globale sur comment la langue fonctionne. Du moins, c’est ce que je fais avec mes élèves qui apprennent le suédois.
– Et cela va de même pour l’introduction des nouveaux points de grammaire. Un exemple: si je veux introduire, disons, les pronoms personnels à l’accusatif de l’allemand à un groupe de débutants qui ne connaissent rien aux langues à cas, je vais plutôt le faire avec une phrase du genre: « Ich liebe dich. » (sujet au nominatif, verbe simple [sans particule séparable ni verbe de modalité] au présent, pronom personnel à l’accusatif, et basta) et non pas avec « Dich un deine Schwester hätte mein dummer Cousin, der schon lange nicht mehr in Basel ist, in dieser schrecklichen Situation niemals anrufen können. » (phrase avec inversion verbe-sujet, prédicat complexe [avec verbe à particule, verbe de modalité et le tout rejeté en fin de phrase], sujet complexe [avec compléments, dont un en forme de subordonné], yatta yatta yatta). Je trouve que certains auteurs chez Assimil « abusent » un peu de son principe d’assimilation progressive parfois, ou en tout cas c’est ce que moi je ressens avec certains ouvrages. Moi je dis: mieux vaut, au moins au tout début de la méthode, introduire les nouveaux concepts (comme l’accusatif, par exemple, surtout à un public francophone !) tout en douceur, avec des phrases simples et pas infestées d’exceptions et subordonnées et inversions sujet-verb, etc, et seulement après on pourra « jouer » avec les phrases et laisser le processus progressif d’assimilation par la répétition et le temps jouer son rôle.
– Last but not least: c’était peut-être l’époque où Assimil ne faisait pas encore, dans la traduction française, une ligne pour la traduction « naturelle » et une ligne « mot-par-mot » (en tout cas pour les langues qui diffèrent remarquablement du français quant à l’ordre des mots dans la proposition), ce qui pouvait donner des trucs comme, dans l’espéranto Sans Peine, leçon 15, page 52: « Faites-attention (de) [que vous] ne pas trébucher ou glisser [ne trébuchiez ou glissiez] : dans [à-travers] (une) foule un-peu trop dense (il) est dangereu[sement] (de) tomber ! ». Je veux dire, c’est faisable, on peut comprendre, mais on a un touuuut petit peu de mal, à mon avis, surtout si TOUS les dialogues sont écrits comme ça, ou bien est-ce que moi qui trouve ce bordel de (-) et [-] un peu fatigant à lire? J’ai presque envie de casser la traduction en deux lignes. Je comprends que ce n’est pas toujours évident de rendre une traduction exacte mot-par-mot ; j’ai souvent ce problème en tant que prof, quand mes élèves veulent une traduction exacte d’un mot ou une structure qui n’a pas forcément d’équivalent en anglais (la langue que j’utilise parfois avec les élèves quand le suédois n’est pas suffisant). Ça ne doit pas être facile, de faire une méthode Sans Peine…
Après, je comprends que c’était une autre époque, et que les traditions et les pratiques sont différentes de pays à pays. Venant d’Argentine (mais ayant aussi étudié en Suisse, France, et Suède, dans les années 90-00-10), mon bagage est différent d’un Français qui a étudié l’espéranto dans les années 70, quand la méthode Sans Peine est sortie. La façon dont j’enseigne le suédois aujourd’hui sera peut-être obsolète d’ici quelques dizaines d’années ! Vem vet ?
Faudra que je tienne le bout encore un peu… peut-être que la partie « Sans Peine » viendra après… 😉
Gastón
Bonsoir Gastón,
Je te remercie d’avoir pris le temps de me répondre de façon aussi détaillée, ce qui me permet de beaucoup mieux comprendre les objections que tu as au sujet de ‘L’espéranto sans peine’ de Jean Thierry.
Comme nous l’avons constaté, le vocabulaire est introduit à plus forte dose que dans les méthodes consacrées à d’autres langues, grâce à la simplicité de la grammaire, que l’auteur prend la peine de bien exposer. Je reconnais que M. Thierry a été un peu ambitieux. Si tu disposes d’assez de temps, tu pourrais te constituer un petit lexique des racines (éléments essentiels dans cette langue) et essayer de les utiliser dans diverses phrases, par exemple sous forme d’exercices de substitution. C’est un très bon moyen pour garder les mots en mémoire, ce que je n’ai d’ailleurs nul besoin de te dire compte tenu de ton intérêt pour les langues, de tes compétences et de ton expérience d’enseignant. L’espéranto se prête particulièrement bien à ce « jeu » puisqu’il est a priori possible de combiner toutes les racines entre elles et avec tous les affixes, et aussi d’utiliser tous les affixes comme bases lexicales : par exemple, à partir du suffixe -et-, servant à former des diminutifs, on obtient l’adjectif « eta » signifiant « petit » (qui fait donc doublet avec « malgranda », avec de possibles effets de sens subtils), ou bien sur le préfixe mal-, qui comme on le voit attribue à une racine un sens opposé, on forme l’adverbe « male » qui veut dire « au contraire ».
En ce qui concerne la grammaire, je n’ai pas la même impression que toi. Beaucoup des points les plus importants sont présentés dans les dix premières leçons (désinences des substantifs, adjectifs et adverbes, accusatif, infinitif, présent, passé, futur et impératif des verbes, une partie des corrélatifs [iu, kiu, kio…]), et je n’ai pas le sentiment qu’ils le soient dans des phrases très compliquées, surtout que celles qui les illustrent dans les exercices sont pour la plupart assez concises.
Dans l’ensemble, cette méthode se distingue des autres par le fait qu’au long de ses 98 leçons elle raconte, au fil de deux histoires parallèles, différents épisodes de la vie de quatre personnages récurrents. Presque tous les textes sont des dialogues, et il me semble qu’ils donnent un côté plus vivant au cours. Ils contiennent aussi un bon nombre d’expressions familières qui attestent du dynamisme de la langue.
Mais tu as vu juste dans ta critique de la traduction ! Ça m’avait échappé (peut-être parce que je suis habitué depuis longtemps à Assimil), mais maintenant que tu le dis, je vois bien que ce mélange du mot-à-mot avec la traduction « en bon français » rend trop souvent la page de droite illisible. Avec les explications données dans les notes, le lecteur peut dans la grande majorité des cas facilement comprendre les mots composés et la structures des phrases en se passant de ce charabia qui est pour le coup inutile.
Quoi qu’il en soit, même s’il est vrai que la méthode aurait mérité une refonte complète par les soins d’un nouvel auteur, à l’instar de ce qui s’est fait pour d’autres, je trouve que ‘L’espéranto sans peine’ est un très bon cours, et j’espère que tu t’accrocheras suffisamment pour en tirer tout le bénéfice.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci pour ton commentaire, comme toujours. Maintenant que je relis le mien, je me dis que j’ai peut-être été un peu sévère, surtout en ce qui concerne la présentation de la grammaire dans l’espéranto Sans Peine. Il se peut que mon commentaire ait été affecté par mon expérience avec d’autres méthodes Assimil où, à mon avis, certains aspects [complexes] de la grammaire de la langue présentée, aussi, ont été présentés en vitesse et avec des phrases qui, d’après moi, auraient pu être moins complexes.
Peut-être aussi que je suis un peu trop « gentil » avec mes élèves et que j’utilise des phrases bien simples quand il s’agit d’introduire un sujet complexe, puisque je trouve que c’est ce qui marche le mieux. Cependant, je suis toujours du même avis qu’il vaut mieux présenter un sujet complexe avec des phrases simples, des phrases qui n’introduisent pas forcément beaucoup de nouveau vocabulaire, histoire de permettre à l’étudiant de se focaliser sur la structure de la proposition au lieu de le forcer à, aussi, chercher les nouveaux mots et réfléchir aux éventuelles exceptions présentes de la phrase étudiée. Ex: si je présente le sujet « bisatser » (propositions subordonnées, assez complexes en suédois, bourrées d’exceptions et « trucs bizarres ») dans mon cours de suédois (c’est mon cours d’aujourd’hui, d’ailleurs !), je vais utiliser une phrase comme « Je suis végétarien parce que je n’aime pas la viande. » [« Jag är vegetarian eftersom jag inte gillar kött. »]. Dans une telle phrase, je peux compter sur le fait que les élèves comprennent les mots des deux propositions (je, manger, pas, viande, être, végétarien, rien de neuf ou bien assez transparent), je peux facilement séparer la principale de la subordonnée chacune de son côté sans problème (au lieu d’étudier une subordonnée qui fait partie d’un complément de sujet, ce qui la mettrait au milieu de la phrase), et je peux du coup me focaliser sur le fait que la subordonnée suédoise commence par une conjonction de subordination (eftersom), et que l’adverbe modalisateur [satsadverbial] (inte) se place, toujours dans une subordonnée, devant le verbe conjugué et non après le noyau S+V (ou V+S quand il y a inversion) comme c’est le cas dans les propositions principales, et ça me suffit. Je ne vais pas m’amuser à inclure de petits détails ou des éléments « décoratifs » qui rendraient la phrase plus complexe et, de ce fait, forcerait l’apprenant à se concentrer sur des éléments autres que la structure grammaticale que j’essaie de les aider à comprendre, juste pour en faire une phrase plus « intéressante » ou pour faire d’une pierre deux coups et introduire du nouveau vocabulaire ou une note culturelle ou qu’en sais-je.
J’ai déjà vu des leçons (dans des ouvrages différents) où l’on introduit une nouvelle structure grammaticale en se basant sur une phrase qui en constitue une exception à la règle ! (what ? oui !) Une phrase, en fin de compte, où l’apprenant ne peut pas VOIR la règle, mais une phrase où l’étudiant est obligé de lire la note grammaticale où l’exception est expliquée, et seulement après « imaginer » comment cette règle expliquée par le biais d’une exception pourrait s’appliquer dans une phrase qui suit, en fait, la règle comme il se faut. C’est un truc de dingue, ça ! Bref…
Effectivement, l’accusatif est présenté en douceur dans l’espéranto Sans Peine… C’est peut-être aussi ma faute, puisque je n’ai pas suivi « le principe Assimil » d’une leçon par jour. Je me suis juste mis à lire leçon après leçon sans vraiment faire une liste de vocabulaire (ce que je fais, d’habitude) ou retranscrire le texte de la leçon en sa totalité (ce que je fais, d’habitude, aussi). Je me suis peut-être laissé croire que l’espéranto serait un jeu d’enfant (ou « lätt som en plätt », facile comme une crêpe !) puisque je connais déjà assez bien l’ensemble de langues latines et germaniques (et un tout petit peu les langues slaves), mais il se trouve que non, hehe. Je me suis aussi laissé faire peur par la série de pronoms indéfinis, interrogatifs/relatifs, démonstratifs, collectifs, etc: io(n), ia(j,n), iu(j,n), ies, kio(n), kia(j,n), kiu(j,n), kies, tio(n), tia(j,n), tiu(j,n), ties, ĉio(n), ĉia(j,n), ĉiu(j,n), ĉies…
Je vais peut-être commencer par Teach Yourself Esperanto, et après reprendre le Sans Peine, et on verra. 🙂
Gastón
Bonjour,
Question à Gastón:
ASSIMIL a publié deux méthodes de suédois, une en 1985 en 2 tomes écrite par J.F. BATTAIL et une nouvelle édition parue en 2011 écrite par W. FOVET.
En tant que professeur de suédois, si tu as eu l’occasion de parcourir ces deux éditions tout en maîtrisant la langue suédoise; laquelle selon toi est la mieux adaptée aux complets débutants en terme de dialogues, de progression, et de vocabulaire enseigné ?
Bonsoir Chris,
La première méthode de suédois Sans Peine, celle de 1985, est la toute première méthode Assimil que j’aie jamais achetée. La mienne était, par contre, déjà en un seul tome (donc peut-être une autre année d’édition), mais si je ne me trompe pas le contenu est le même. J’ai prêté cette méthode à mon mari lorsque j’ai déménagé à Stockholm (et qu’il était resté à Lausanne, en Suisse) et je ne l’ai plus vue depui ; va savoir où elle est maintenant… Du coup j’ai trouvé le Schwedisch ohne Mühe d’occasion (aussi en un tome) et je l’ai acheté, juste pour compléter la collection « Scandinave » dans mon étagère. J’ai trouvé la méthode assez bien faite (bien que je puisse relire les leçons pour me rappeler du contenu, j’ai un peu de mal à me souvenir du ressenti de l’apprentissage, c’est-à-dire, ce que j’ai pensé à l’époque). Les dialogues étaient bien, les audios aussi, et la progression correcte. Après, le suédois, à part la prononciation d’enfer (avec ses consonnes qui disparaissent un peu « à la française », ses sons qui se fondent et prennent une nouvelle articulation, ses voyelles longues et courtes qu’on ne peut jamais deviner, etc), a une grammaire relativement simple comparé aux autres langues germaniques et indo-européennes en général, donc l’approche est accessible, surtout à quelqu’un qui a étudié l’allemand (ou le néerlandais, qui, elle, est encore plus proche des langues scandinaves, because Ligue Hanséatique).
Cependant, maintenant que je relis quelques textes/dialogues dans la vieille édition (je n’ai pas la toute nouvelle de 2011, je ne peux que lire les trois leçons de l’extrait), je me rends compte du fait que le suédois est une langue qui a quand même évolué depuis les années ’50/’60/’70 (ça s’entend surtout quand on écoute de la musique de l’époque, notamment la prononciation du [ɧ] que beaucoup de gens tendaient à prononcer [ʃ]).
La vieille édition: les locuteurs ont quatre accents bien distincts (Centre-est, sud, centre-ouest et le 4ème je n’arrive pas à le placer), ce qui fait qu’on s’habitue à entendre quatre façons assez différentes de prononcer les sons de la langue, ce qui peut être bien (c’est bien cette réalité que l’on va rencontrer en allant en Suède, donc autant s’habituer depuis le début), mais qui peut aussi rendre la tâche de comprendre la connection entre langue écrite et langue parlée plus difficile en tant que débutant. Si j’avais pu choisir, j’aurais aimé avoir du « riksvenska » (une langue qui n’existe pas vraiment, mais qui se rapproche du « Stockholmska ») et seulement à partir de la leçon 50, ou même plus tard, introduire les particularités régionales, comme cela a été fait dans la méthode de Portugais du Brésil. Les enregistrements sont, par contre, moins bien que ceux de la nouvelle édition, à mon avis. Les locuteurs ont l’air de, pardon my French, se faire chier.
La nouvelle édition: d’après ce que je vois dans l’extrait, les leçons sont bien plus courtes (ce qui est souvent le cas pour bien d’autres méthodes qui ont eu droit à de nouvelles versions). Au debut cela peut-être bien, mais ça a aussi ses désavantages, notamment moins de vocabulaire introduit, et moins d’input pour l’apprenant. Les enregistrements de la nouvelle édition sont plus vivants, plus naturels, comme ceux du japonais Objectif Langues A2 ; c’est vraiment comme ça que la langue sonne en réalité, même si le débit est plus rapide. Je n’ai pas, comme dit, le livre de cette méthode, mais j’ai les fichiers audio, donc même j’ai une bonne idée de ce qui est abordé dans les dialogues, je ne sais pas quelle est la qualité des notes de grammaire, exercices, notes culturelles, etc.
Pour un complet débutant, je conseillerais la nouvelle édition: le vocabulaire enseigné est plus actuel et utile, la prononciation est plus actuelle et plus claire (les fichiers audio sont tout simplement de meilleure qualité, et ça joue un rôle très important !), la progression – d’après ce que je peux deviner en ayant écouté les dialogues – est un peu plus douce (mais il n’y a pas de mal, là, au contraire !), et les dialogues, bien que plus courts, sont bien plus vivants et agréables à suivre. Tu as déjà fait le norvégien et le danois, sinon?
Gastón
Mon dieu, j’écris, comme d’hab, comme une vache espagnole (ou argentine !). Je devrais vraiment relire mes commentaires avant de les poster et non pas après!
Errāta:
– depuis
– rikssvenska
– même SI j’ai une bonne idée de ce qui est abordé dans les dialogues
Bonsoir Gastón,
Je suis heureux de voir que nos conversations se poursuivent, mais un peu désespéré que personne n’y prenne part en dehors de Chris et de nous deux…
Dans l’ensemble nous sommes bien d’accord. Ton approche pédagogique est tout à fait raisonnable. Il faut en effet partir du plus simple pour aller vers ce qui l’est moins, ou encore poser les fondations avant d’élever les murs ! 😀
Enseigner une règle à partir de ses exceptions, c’est vraiment marcher sur la tête, tu as raison !
L’exemple que tu donnes sur la place de « inte » dans les subordonnées en suédois est tout à fait identique à ce qui se passe en norvégien avec « ikke » (bookmål) / « ikkje » (nynorsk) :
Han spiser kjøtt > Han spiser ikke kjøtt > Jeg tror at han ikke spiser kjøtt.
Han et kjøtt > Han et ikkje kjøtt > Eg trur at han ikkje et kjøtt.
Quelle version du Teach Yourself Esperanto as-tu ? Pour ma part, je possède celle de John Creswell, qui est déjà ancienne, et que je trouve très bien faite. Je n’ai pas acheté celle qui l’a récemment remplacée, par Tim Owen et Judith Meyer, publiée sous le titre de ‘Complete Esperanto’ comme le fait maintenant l’éditeur. Malheureusement, Routledge n’a pas de titre consacré à l’espéranto dans sa série Colloquial, car sinon il serait sans doute lui aussi excellent.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir,
C’est bien ça; les trois « grandes » (!) langues scandinaves ont ce qu’on appelle la BIFF-regel (i Bisatser kommer « Inte » Före de Finita verbet – »dans les subordonnées le mot « inte » de négation se place devant le verbe »). On dit à part ça que cette règle s’applique à « inte » puisque c’est l’adverbe modalisateur par excellence, mais il y en a, bien sûr, des tas d’autres « petits mots » (ben, d’autres satsadverb) qui viennent prendre cette position spéciale dans une subordonnée (ofta, aldrig, alltid, kanske, även, väl, ju, dock, tyvärr, sällan, emellertid, etc). Cela n’est pas, par contre, le cas de l’islandais, et j’en étais étonné quand je l’ai appris à l’Université de Strasbourg dans mon cours de traduction de Vieux Norrois.
SV – Jag är vegetarian eftersom jag (S) inte (A) gillar (V) kött. > Sujet Adverbe Verbe
ÍS – Ég er grænmetisæta vegna þess að mér (S) líkar (V) ekki (A) kjöt. > Sujet Verbe Adverbe
(Je ne sais pas si le féroïen ou les autres langues [dialectes] nées du vieux norrois qui sont parlés aujourd’hui en Scandinavie le font. Ce n’est pas évident de trouver des informations très précises sur ces langues moins repandues. À part ça, je vous invite à découvrir le dialecte parlé en Dalécarlie: le malfammé « Älvdalska »ou Övkallmą̊let…)
La nouvelle version de l’esperanto de TY (Complete) n’est pas encore arrivée. Je l’ai commandé en ligne il n’y a que quelques jours. On verra bien ce que ça donne.
Bonne soirée !
Gastón
Bonjour Gastón,
En effet, l’islandais se distingue des langues scandinaves continentales par le fait qu’il n’applique pas la règle de l’inversion des adverbes modaux dans les propositions subordonnées.
Mais le féroïen occupe une position intermédiaire entre les deux, car les deux possibilités existent. La construction sans inversion semblerait plus répandue dans la langue parlée actuelle, et à l’inverse celle avec inversion serait plus littéraire :
Honum dámar ikki kjøt. [le verbe « dáma » (aimer) se construit impersonnellement, avec un sujet au datif]
> (a) Eg trýr, at honum dámar ikki kjøt.
ou bien (b) Eg trýr, at honum ikki dámar kjøt.
Et c’est bien sûr la même chose avec d’autres adverbes modaux comme « ongantíð » (jamais) :
Hann etur ongantíð kjøt.
> (a) Hann sigur, at hann etur ongantíð kjøt.
ou bien (b) Hann sigur, at hann ongantíð etur kjøt.
En ce qui concerne le dalécarlien, et plus particulièrement l’« älvdalien », considéré par certains comme une langue à part entière et non pas un dialecte du suédois, ma principale source d’information est le site ulumdalska.se, que tu dois sans doute connaître. Ces langues présentent un intérêt tout particulier en raison de leur archaïsme et de leur phonétique, caractérisée notamment par la présence de nombreuses voyelles nasales et de trois degrés syllabiques (bref, long et surlong). Il y a longtemps qu’il est question d’attribuer à l’älvdalien le statut de langue minoritaire, mais je ne suis pas sûr que cela ait déjà été voté par le parlement suédois.
Bonne fin de journée,
Michel.