Créée en 1929, l’entreprise Assimil est présente dans près de 100 pays et a vendu des millions de méthodes d’apprentissage dans 13 langues sources différentes. En quoi consiste exactement cette méthode ? À qui s’adresse-t-elle ? À quel résultat s’attendre ? Assimil vous dit tout.

La méthode Assimil : l’apprentissage des langues comme un jeu d’enfant
La méthode Assimil permet d’apprendre les langues étrangères de manière intuitive, à la manière des enfants apprenant leur langue maternelle.
Un enfant entend quotidiennement les paroles de son entourage. Il assimile les sons et leur sens, tente de les reproduire de manière répétée, avant d’essayer de former ses propres phrases.
La méthode Assimil reproduit ce processus, en l’adaptant à des apprenants adolescents ou adultes. L’apprentissage est progressif.
À qui est destinée la méthode Assimil ?
La méthode Assimil s’adresse principalement à un public adulte ou jeune adulte à partir de 15 ans. Il n’y a aucune limite d’âge à l’apprentissage d’une langue étrangère.
Qu’il s’agisse de rafraîchir d’anciennes connaissances, stimuler son cerveau, améliorer sa communication lorsque l’on voyage ou booster sa carrière, les facteurs déterminants de la réussite sont la motivation et la persévérance.
Comment ça fonctionne ?
L’apprentissage des langues via la méthode Assimil s’appuie sur deux phases, la phase passive (leçon 1 à 49) et la phase active (à partir de la leçon 50).
- La phase passive
Au cours de cette période, l’apprenant s’imprègne de la langue et de ses sonorités, à travers des leçons quotidiennes de 20 à 30 minutes. Il s’agit pour lui de lire, écouter, répéter des énoncés puis de réaliser quelques exercices afin de valider ses nouvelles connaissances. Toutes les 7 leçons, une leçon de révision permet de revoir les notions apprises au cours des 6 précédentes afin de consolider les acquis.
- La phase active
Durant cette phase, l’apprenant commence à former ses propres phrases. Il devra restituer dans la langue étrangère les énoncés proposés en français en dissimulant les réponses. Les leçons de la phase active permettent également de réviser les leçons de la première phase.
Des notes sont présentes au fil des leçons. Elles explicitent des règles grammaticales et apportent des précisions d’ordre culturel.
Combien de temps faut-il pour maîtriser une langue ?
Les méthodes Assimil permettent d’obtenir un niveau B2 avec la collection Sans Peine et un niveau C1 avec la collection Perfectionnement.
Un niveau en moyenne atteint au terme de 4 à 5 mois de travail, et à raison de 20 à 30 minutes de travail quotidien.
Les méthodes Assimil existent en format classique, c’est-à-dire un manuel + un support audio, ou au format numérique exploitable sous Mac ou Windows.
Assimil vous accompagne…
Allemand, Anglais, Espagnol, Italien, Japonais, Arabe… Profitez de la méthode intuitive proposée par Assimil pour apprendre une langue de manière ludique et efficace.
Ce qui manque à mon avis dans une méthode Assimil, c’est un mini lexique à chaque leçon contenant le nouveau vocabulaire rencontré.
Ça existe sur le e-method.
En tout cas, sur le Portugais en e-method, j’ai le lexique après chaque leçon.
Je suis d’accord. C’est vrai que ça simplifierait l’apprentissage du vocabulaire, surtout dans les leçons où il y a beaucoup de nouveaux mots, qui à mon avis devraient parfois être davantage répartis entre plusieurs leçons. Je pense aussi que les auteurs devraient davantage se baser sur des listes de fréquence pour introduire le vocabulaire, car on tombe parfois sur des mots pas toujours utiles, en tout cas à un niveau débutant-intermédiaire. Je sais par exemple dire corbillard en russe alors que je ferais sans doute mieux d’apprendre du vocabulaire plus pertinent 😛
Très grand fan d’Assimil, j’avoue que le principe ne marche pas du tout pour moi: si je n’associa pas passif et actif dès le début (version+thème) je me retrouve bloqué au tiers de la méthode et suis obligé de revenir en arrière.
A près tout nous ne sommes pas des enfants et nous n’apprenons pas tous de la même manière.
Suggestions :
– je suis d’accord avec les commentaires précédents concernant les listes de vocabulaire à la fin de chaque leçon. C’est particulièrement utile pour les langues à déclinaisons compliquées (ex : langues slaves) puisque les substantifs sont rarement au nominatif dans les texteset les verbes rarement à l’infinitif.
– toujours pour les langues slaves une liste récapitulative de couple de verbes perfectif/imperfectif serait fort utile
– et par pitié intoduisez l’alphabet phonétique international. L’effort pour jongler entre les différents systèmes de transcription (y compris entre les mises à jour d’une même méthode) est fatiguant et mène à des confusions
Je suis tout à fait d’accord avec les suggestions d’Emmanuel C:
Il faut:
– Une liste récapitulative du vocabulaire à la fin de chaque leçon
(avec substantifs au nominatif pour les langues à déclinaisons et
aspect perfectif/imperfectif des verbes pour les langues
slaves).
Par contre, j’ai plus de réserves sur l’utilisation de l’alphabet phonétique international qui a l’inconvénient d’être difficile à maîtriser quand on est pas phonéticien, mais qui a l’avantage d’être très précis sur les sons et la prononciation.
La transcription « à la française » a une précision très aléatoire;
je ne pense pas qu’elle soit accréditée par les linguistes…
Bonsoir,
Je me fais un plaisir de « rajouter mon grain de sel » aux 4 premières réactions à cet article 😀 . Et je m’excuse que ce grain se multiplie pour constituer finalement un petit tas de commentaires !
a) Liste de vocabulaire à la fin de chaque leçon.
Je n’y suis pour ma part pas très favorable. Je vois tout d’abord une difficulté, en particulier pour les langues slaves qui sont invoquées en faveur de cette nouveauté, et pour toutes celles qui ont une morphologie touffue : le principe de la méthode consiste à présenter des phrases en usage réel, sans trop vite introduire la grammaire et donc sans faire référence aux différentes formes qu’un même mot peut revêtir. Par conséquent, il serait peut-être difficile de donner en fin de texte les formes « de base » (celle du nominatif, par exemple, dans le cas d’un nom), si elles n’apparaissent pas dans le texte de la leçon, sans tout de suite mettre plus de grammaire que ne le voudrait un strict respect du principe fondateur d’Assimil. Et cela serait sans doute encore plus compliqué pour les verbes. Qu’on pense aux multiples formes qu’une même unité peut avoir dans les langues romanes notamment !
Mais qu’il s’agisse de noms ou de verbes (ou d’adjectifs, certaines langues connaissant des formes assez nombreuses pour ces mots, en particulier le russe si on prend en compte les formes « courtes », avec leurs accents toniques « baladeurs » souvent imprévisibles, et les formes plus ou moins régulières de comparatif, assez nombreuses), une liste récapitulative du vocabulaire leçon par leçon, et ce dès la première, ne me paraît pas être très utile.
Une solution intermédiaire pourrait être de placer cette liste de vocabulaire dans les leçons de révision tant que suffisamment de grammaire n’a pas été injectée, et de ne la mettre à la fin de chaque leçon qu’à partir du moment où toutes les formes de bases (ou presque) auraient été vues, vers la 4ème ou 5ème semaine d’étude. C’est un peu la solution qui avait été adoptée dans la première méthode de grec moderne, pour l’aoriste : récapitulation, dans un premier temps, des aoristes de tous les verbes appris jusqu’à la leçon où ce temps apparaissait, et ensuite indication des formes d’aoriste de tous les verbes nouveaux des leçons suivantes.
Mais, en définitive, je continue à penser que cette solution est peu commode, car alors elle entrerait en « conflit » avec le lexique en fin de méthode : double emploi, et donc utilisation pour rien de x pages qui alourdiraient la publication, la rendraient sans doute plus chère ou moins rentable (ou les deux à la fois), et augmenteraient le risque lié aux préoccupations de « marché » que l’éditeur oppose souvent à ceux qui expriment le souhait de voir paraître un volume consacré à telle ou telle langue pour l’instant absente du catalogue. Puisque tous les mots figurent dans le lexique final (et dans les deux sens en principe, langue étrangère – français et français – langue étrangère), il me semble qu’on peut faire l’effort de s’y reporter, quelle que soit la leçon que l’on étudie.
En revanche, une vraie nouveauté, et bien plus nécessaire à mon avis, serait d’avoir en fin de volume, dans la partie langue étrangère – français, un vrai lexique grammatical, avec, en plus de la simple forme « du dictionnaire » (nominatif singulier, infinitif ou autre), la mention des formes principales du mot, ou au moins du type de flexion auquel il se rattache (déclinaison, conjugaison…) renvoyant à des tableaux présentant chacun de ces types, et bien entendu l’énumération des formes irrégulières. Cet outil ferait encore monter d’un cran la qualité générale des méthodes.
b) Liste des formes couplées.
De même qu’il est bon d’avoir pour les langues germaniques la liste des verbes forts et irréguliers, il serait en effet souhaitable que, pour les langues slaves (reprenons cet exemple), une liste des couples imperfectif – perfectif de tous les verbes de la méthode soit donnée en fin de volume. J’ai parlé plus haut du grec moderne, avec sa liste des aoristes (malheureusement, seulement à la forme active, alors qu’il serait nécessaire aussi d’avoir ceux du médio-passif, qu’il n’est pas toujours possible de déduire de l’actif) qui est une très bonne chose. Et dans la méthode disparue de serbo-croate, dont nous sommes plusieurs à avoir déjà vanté les mérites, les couples de verbes étaient assez souvent indiqués, dans des exercices supplémentaires pour certaines leçons, même si cela n’était pas systématique. Ces « bonnes habitudes » se sont perdues, ce qui est dommage, car Assimil ne propose pas (pour l’instant ?) de vraies grammaires qui viendraient compléter les méthodes, à l’usage de ceux qui voudraient consolider leurs connaissances sur des bases théoriques un peu plus solides. Ce serait une nouvelle « série » à mettre en chantier, peut-être.
c) Alphabet phonétique international.
C’est pour moi une telle évidence !… Et ce n’est pas non plus la première fois que cette question est abordée, sous plusieurs des entrées de ce bloc-notes.
La chose me semble d’autant plus indispensable que même ceux qui ne sont pas entièrement convaincus de son utilité, comme Chris, ont du mal à défendre l’anarchie de la solution actuelle… Certes, il faudrait faire « l’effort » de l’apprendre (comme s’il n’y avait pas d’effort à faire pour étudier quelque chose, une langue étrangère en particulier, et même avec la méthode Assimil !), mais qu’on pense aussi aux bénéfices qu’on en retirerait ! Je cite donc Chris, qui est en principe « contre » cette utilisation de l’API, « qui a l’avantage d’être très précis sur les sons et la prononciation », alors que « la transcription « à la française » a une précision très aléatoire ». N’est-ce pas déjà un argument fort « pour » ?
J’ajouterai ce qu’Emmanuel a bien souligné, à savoir que si l’on veut étudier deux méthodes successives pour une même langue, au fil des rééditions et refontes, on se trouve souvent confronté à des choix différents des auteurs, ce qui est source, en effet, de confusions et d’erreurs. Et puis des transcriptions basées sur l’orthographe française (bien connue pour ses irrégularités et incohérences) ne peuvent que donner aux francophones de mauvaises habitudes de prononciation en associant à un son (même entendu dans sa prononciation correcte dans les enregistrements) une image graphique fantaisiste qui les renverra inévitablement à la langue française. Enfin, argument auquel Assimil pourrait être plus sensible pour des raisons économiques, l’avantage de l’API serait aussi d’éviter, pour chaque édition étrangère d’une méthode, d’avoir à utiliser un système de transcription phonétique différent, basé sur l’orthographe de l’anglais, de l’allemand, de l’espagnol, etc.
d) Première et deuxième vague, phase passive et active.
On touche là à l’un des fondamentaux de la méthode. Pourtant, je comprends et partage l’opinion d’Emmanuel, même si je suis apparemment moins gêné que lui, sans doute parce que l’étude des langues les plus diverses représente pour moi une activité à laquelle, depuis près d’un demi-siècle maintenant, j’ai consacré une grande partie de mes loisirs, et qui a eu aussi d’importants prolongements dans mes activités professionnelles. Je suis donc probablement suffisamment aguerri et rompu pour affronter à peu près toute langue, ses particularités et ses pièges.
Mais il me semble qu’aujourd’hui le principe de la « deuxième vague » devrait être revu et modifié, car finalement, cette retraduction en langue étrangère du texte français n’apporte pas grand-chose : on reste dans une attitude passive vis-à-vis de la langue, et tout cela est terriblement scolaire. De plus, le mot-à-mot, les parenthèses, les italiques qui, lors de la première vague, sont bien utiles pour comprendre la structure de la langue nouvelle et souligner ses particularités par rapport au français (ou tout autre langue de base), sont de vrais « parasites » quand il s’agit de repasser à la langue étrangère, en grande partie d’ailleurs parce qu’ils facilitent le travail et qu’il est donc possible de venir à bout de la tâche même si on n’a pas réellement acquis les mécanismes de cette langue.
C’est une question difficile, car l’idéal serait de susciter l’expression spontanée des apprenants, seul exercice, au-delà d’un certain niveau d’apprentissage, susceptible d’entretenir et développer les compétences et d’attester le succès des acquisitions. Mais le problème se poserait alors du contrôle et de la correction de tels exercices qui, par définition, seraient particuliers à chaque apprenant.
Une réflexion devrait pourtant être entreprise. Il est peut-être possible d’imaginer des exercices d’expression libre incluant des corrigés « modèles », peut-être disponibles en ligne, et peut-être aussi l’intervention, même légère et de temps en temps, d’un ou plusieurs correcteur/s. Après tout, nous sommes dans un monde où la technologie permet d’envisager beaucoup de choses qui étaient auparavant impensables. Il faut donc profiter de ses avantages pour faire progresser la pédagogie et la diffusion des connaissances.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour,
Il me semble au contraire qu’une liste de mots au format « de base » (nominatif ou infinitif, et pas dans un mot composé) est indispensable: sans cela, le lecteur (surtout s’il est un vrai débutant, et ne sait pas décomposer ce qu’il voir) apprend des sortes d’amalgames: mots composés, mots fléchis, mots suffixés…, qui sont difficiles à retenir (longs !), sans forcément retenir (ni même identifier) le plus important.
Bonsoir, merci à Chris K et à Michel Bellon pour leur attention portée à mon commentaire. Je me permets à mon tour de commenter leurs commentaires.
– La liste de vocabulaire
Je suis d’accord avec Michel Bellon sur un point : une liste de vocabulaire à la fin de chaque chapitre ferait doublon avec le lexique. C’est pourquoi je propose la suppression… du lexique 🙂
Nous avons mentionné les terribles langues slaves, mais j’aimerais évoquer aussi le cas de l’allemand qui est une bête plus simple à apprivoiser. Imaginons qu’un assimiliste rencontre à la leçon 6 (exemple imaginaire) pour la première fois le mot « livre » au singulier (en allemand : « das Buch », pluriel « die Bücher »). Plutôt que de le renvoyer au lexique pour le pluriel- ce qu’il ne fera pas par paresse-, ou d’attendre qu’il tombe sur la forme pluriel à la leçon 79, il serait plus simple et efficace de faire figurer à la fin de la leçon 6 « Das Buch (¨er) : le livre ». Malheureusement la dernière édition de la méthode ne comporte pas le mot « livre » mais uniquement une forme composée « livre d’école » , mais je digresse…
Idem pourles langues scandinaves et leurs pluriels capricieux, une liste de mots avec ler pluriel ferait gagner du temps.
– L’API
D’accord avec toutes les observations de Michel Bellon sur ce point. Pour tenter de convaincre Chris K et les équipes d’Assimil de l’utilité de l’API (dont l’apprentissage demande un tout petit effort – à la portée de celui qui prétend apprendre une nouvelle langue -, mais qui sera payé au centuple) je vais me référer simplement à la dernière version de la célèbre méthode Assimil d’Anglais de la collection Sans Peine Je trouve cette méthode excellente (bravo à Anthony Bulger au passage) sauf sur un point : la transcription phonétique. Elle est non seulement approximative mais encore fautive.
Contrairement à ce qui est indiqué page XVI les voyelles brèves anglaises ne sont pas seulement plus brèves . Non, le « a » de « cat » ne se prononcent pas du tout comme le «a » de «date » en plus bref. Pour faire simple, on peut dire qu’il se situe quelque part entre le «a » et le «è » français. Sa notation API est [æ]. Si l’on fait attention ce détail dès le départ on évite de prononcer le « a » de « cat » comme le a de « tarte », et en a pour le coup moins l’air d’une tarte lorsque l’on parle anglais.
Idem pour le i de «hit », qui n’est pas une version brève du « i » de « pitié », mais est plus ouvert et se note [ɪ] en API. Leçon 2 page 5 « kids » est transcrit «kidz » et leçon 4 page 11 «east » devient «i-ist », ce qui est source d’erreur. Pour différencier bitch et beach, la longueur de la voyelle ne suffit pas toujours…
La voyelle la plus traitresse est le [ʌ] de « tunnel » ou « duck » qui est hélas transcrite par le « eu » de « neuf ».
Etc. , etc
– La phase active/passive
En ce qui me concerne, après plusieurs années de tâtonnement, je me suis rendu compte que la pratique du thème (texte français vers la langue cible) à voix haute est indispensable à ma progression, et ce dès les premières leçons. Comme l’a indiqué Michel Bellon, le mot-à-mot entre parenthèses constitue souvent une gêne lors de la phase de thème, car il fournit trop d’indices (c’est pourquoi mes méthode Assimil sont généralement abondamment raturées au crayon pour masquer les mots-à-mots) . A mon avis, la dernière refonte des collections sans peine et perfectionnement constitue un progrès de ce point de vue, car la police utilisée pour le mot-à-mot est beaucoup plus fine et est donc moins gênante… ce qui ne m’empêche pas de continuer à raturer le texte cela dit.
Je ne fais jamais les exercices à trou. Suis-je le seul ? Assimil a t-il enquêté sur les pratiques des assimilistes?
Bonsoir Emmanuel,
Réponse à ta réponse à ma réponse… 😀
1) Pour les listes de vocabulaire, après nouvelle réflexion, j’en resterai à mon idée. Il me semble préférable que ces lexiques soient en fin de volume, comme ça a toujours été le cas depuis qu’ils ont été ajoutés aux méthodes (pendant longtemps, il n’y en avait tout simplement pas, et il fallait consulter un dictionnaire en cas de nécessité).
Cependant, le lexique langue étrangère – français devrait comporter des indications grammaticales, au moins les plus indispensables, comme, pour reprendre tes exemples, le pluriel des noms en allemand ou en suédois (et pour cette dernière langue, la classe des verbes, en -ar ou -er, et leur impératif avec ou sans -a !). Ces lexiques pourraient aussi éventuellement contenir quelques mots ne figurant pas dans les textes des leçons (distingués, peut-être, par une couleur différente, même si je sais que cela coûterait plus cher…) mais qui présenteraient un intérêt particulier. Il ne s’agirait pas d’annexer un dictionnaire complet au volume, mais simplement de faciliter la tâche de l’apprenant en lui évitant d’avoir à se munir d’un dictionnaire et d’une grammaire en plus de la méthode, ce qui est probablement appréciable en début d’apprentissage.
Il me semble curieux que tu préfères que les mots ne figurent qu’à la fin de la leçon où ils apparaissent pour la première fois. Et par ailleurs, de quel lexique parle-t-on, langue étrangère-français, ou l’inverse, ou les deux ? Et puis, on consulte le lexique quand on a oublié un mot, et surtout parce qu’on en a besoin hors du contexte de telle ou telle leçon. Sinon, il suffit de regarder le texte et sa traduction. Donc, faire figurer ce lexique à la fin de chaque leçon n’apporterait rien.
Je prends à mon tour un exemple purement imaginaire, peu importe la langue ou le mot dont il est question : je rencontre dans la leçon 5 le mot signifiant « xxxxx ». Quelque temps après, j’ai besoin de ce mot, mais je l’ai oublié. Comment vais-je savoir que je le trouverai à la leçon 5 et pas une autre ? Vais-je devoir feuilleter pendant un certain temps les premières leçons, jusqu’à ce que je tombe sur le mot voulu ? N’est-il pas beaucoup plus simple et rapide de se reporter tout de suite au lexique général en fin de volume ?
Et j’ajoute que si on tient à avoir un récapitulatif des mots nouveaux de chaque leçon, rien n’empêche de le compiler soi-même, dans un petit carnet ou dans un fichier d’ordinateur. C’est même un assez bon exercice pour apprendre le vocabulaire, en particulier pour qui a une bonne mémoire visuelle. Et l’on peut, au fil de la progression, revenir sur ses listes personnelles pour les compléter et modifier en fonction de connaissances nouvelles que l’on acquiert (ce ne doit pas être très difficile pour le « ratureur » que tu sembles être ! 😀 ).
2) Pour l’API, je n’ai rien de plus à dire, puisque nous sommes d’accord à 100 %. Tu fais bien de donner les exemples que tu empruntes à la méthode d’anglais. Ils soulignent à quel point l’utilisation de transcriptions laissées à la fantaisie de chaque auteur peut être déroutante, contre-productive et finalement entraver l’acquisition correcte de la langue étudiée !
Au passage, je serais assez tenté de faire une remarque similaire sur la façon dont, à force de vouloir trop « simplifier » la grammaire, on finit parfois par la compliquer inutilement… Vouloir par principe présenter les faits d’une façon « non-grammaticale », « ludique », « allégée » sous prétexte que la grammaire serait par nature inévitablement « ennuyeuse », « difficile », voire « inutile » (!!!) engage trop souvent les auteurs sur des sentiers tortueux dont ils ont bien du mal à sortir lorsque, au bout du compte, ces faits s’imposent. D’où certaines incohérences que j’ai cru relever dans plusieurs méthodes, qui là encore peuvent ralentir et gêner l’étude. Mais cela est un autre débat, qui a d’ailleurs été abordé dans d’autres entrées de ce bloc-notes.
3) En ce qui concerne la phase dite « active », avec retour sur les leçons passées, je ne nie pas l’utilité du thème. Mais celui qui est proposé dans les méthodes, consistant à simplement retraduire le texte des leçons déjà vues, me paraît être une façon assez pauvre « d’activer » les connaissances acquises. Ma suggestion d’exercices de rédaction spontanée n’est pas très réalisable, je le reconnais. Elle nécessiterait des corrections personnalisées, ce qui serait presque impossible à mettre en place, même si cela se faisait sur le site d’Assimil. En revanche, pourquoi ne pas, à partir de la leçon 50, proposer un exercice supplémentaire de 2ème vague, qui consisterait à faire une petite traduction en imitation du texte de la leçon 1, mais avec utilisation d’un vocabulaire et de constructions un peu plus étendus (car quand on en est à la leçon 50, on doit normalement être capable de faire plus que ce que suppose le strict niveau de la leçon 1) ? On peut même s’amuser à se demander où ces exercices de deuxième vague devraient être placés : à la fin de la leçon 50, 51, etc., à la fin de la leçon 1, 2, etc. (avec instruction de ne pas les regarder avant d’avoir atteint la deuxième vague), ou… en fin de volume ?! 😀
4) Enfin, pour les exercices à trous, je trouve en effet que ce n’est pas eux qui présentent le plus d’intérêt. Toutefois, ils peuvent permettre de développer certains automatismes d’expression. C’est la raison pour laquelle je crois qu’il ne faut quand même pas les négliger. Cela dit, plus efficaces me sembleraient être de vrais exercices de grammaire et vocabulaire (exercices de substitution, par exemple), surtout pour les langues qui n’ont pas de cahier d’exercices.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Pour illustrer mon propos concernant ce qui me parait se rapprocher d’une méthode de langue idéale, je vais évoquer la concurrence (pardon Assimil), en l’occurrence , les méthode 90 d’Allemand et de Néerlandais publiées vers 1990-2000. Elle ne sont pas parfaites et démarrent trop raidement pour un vrai débutant (celle d’allemand est en outre bien trop courte puisqu’il n’y a que 50 leçons) mais sont à mon avis globalement très bien conçues. Le cas de la méthode 90 de Russe, fournissant des repères sûrs, mais vieillotte et ennuyeuse est un peu particulier. [ J’achète toujours les méthodes Assimil, Pocket, et livre de Poche quand j’étudie une langue car les défaut des unes sont compensées par les qualités des autres, je ne pense pas être le seul dans ce cas]
On trouve dans les méthodes 90 d’allemand et néerlandais : des dialogues en face à face, comme chez Assimil, des indications de prononciation inspirés par l’API (pas 100% malheureusement), une synthèse grammaticale à chaque leçon dans les pages suivantes et non sous forme de note (il y a parfois plus de notes que de dialogue dans les éditions récentes -je pense par exemple au remarquable perfectionnement Anglais version 2009) et une liste de mots nouveaux.
Au passage je te rejoins sur la façon un peu brouillonne dont est introduite la grammaire chez Assimil. Exemple : la dernière édition de la méthode d’Espagnol est très sympathique et comporte d’intéressantes expressions idiomatiques comme toujours chez Assimil mais quasiment tous les temps et modes de base (subjonctif, impératif, futur, imparfait, passé composé etc..) sont introduits dans les 20 premières leçons sans réelle explication sur leur formation. Le concept d' »assimilation intuitive » est poussé beaucoup trop loin à mon avis. Nous ne sommes pas des enfants et je ne vois pas comment l’on peut obtenir un bon résultat en se limitant à cette méthode (encore pardon Assimil, mais il vaut mieux étudier parler espagnol en 40 leçon de chez Pocket en parallèle pour apprendre rapidement et efficacement les structures de base).
La méthode d’Allemand 90 réserve une page au vocabulaire (avec pluriel et conjugaisons des verbes irréguliers, classé par catégorie grammaticale) dans le sens allemand-> français, mais la différence de typo permet de faire du thème assez facilement.
Je persiste à trouver cela plus utile que le lexique d’Assimil, auquel je ne me réfère quasiment jamais …sauf pour pallier l’absence d’une liste de mots nouveaux à la fin de chaque leçon. A mon avis, les dialogues d’Assimil sont suffisamment mémorables pour que l’on puisse retrouver le dialogue correspondant à l’expression ou au mot que l’on recherche.
Les exercices de la méthode 90 sont bien conçus et permettent de travailler les structures, mais ils nécessitent d’incorporer des voix françaises dans l’audio, ce qui pose plusieurs problèmes (enregistrement trop long et difficulté pour l’export à l’étranger). La solution consiste à mon avis à ajouter des exercices de structures à la place exercices à trou mais à ne pas les faire figurer dans l’audio. Ton concept d’exercice de 2e vague est intéressant mais je ne vois pas trop comment le mettre en pratique.
Au passage, la remarquable méthode de Néerlandais de L Verlee (1981) – qui ne comportait pas de lexique comme tu l’as rappelé 😉 – proposait des exercices de structure, une liste de « het woord » et de verbes irréguliers à la fin de chaque leçon et utilisait très habilement la répétition des mêmes mots et expression tout au long de la méthode. Les nouveaux auteurs pourraient s’en inspirer…
J’aime beaucoup les méthodes Assimil, mais à mon avis, leur qualité principale (des dialogues vivants et riches en expression idiomatiques, intégralement traduits) ne s’oppose pas du tout à l’introduction de la grammaire sous une forme plus systématique. Le concept d’assimilation intuitive ne doit pas être une formule marketing ou magique qui enferme les auteurs des méthodes dans un carcan, car, encore une fois, nous ne sommes pas des enfants et sommes par exemple capable d’apprendre en 1 an les bases de la grammaire espagnole, alors qu’il faudra 10 ans à un enfant pour parvenir au même résultat.
Très heureux de pouvoir discuter avec des Assimilistes distingués en tous cas 🙂
Bonjour Emmanuel,
Je suis moi aussi très heureux d’avoir la possibilité d’échanger appréciations et idées au sujet d’Assimil et des langues en général. Je le fais assez régulièrement sur ce bloc-notes avec plusieurs participants assidus. J’avais demandé par le passé s’il était possible d’indiquer ses coordonnées personnelles afin d’entrer en contact plus direct avec ceux qui souhaiteraient discuter plus en détail certains aspects (car je sais que certains sites n’encouragent pas cette pratique, quand ils ne l’interdisent pas carrément, sous peine de bannissement !). N’ayant pas eu de réponse, j’ai voulu indiquer dans un message du 27/5, sous l’entrée « Les Français ont un « mauvais » niveau en langues : les causes de ces lacunes », mon contact sur le site Interpals.net, dédié au partage de connaissances et à l’entraide entre particuliers dans l’étude des langues. Mais j’ai commis une erreur, bien involontairement (rectifiée le lendemain), en communiquant à la place mon identifiant Skype, ce qui te permettra si tu le veux de m’ajouter à ta liste de correspondants, au cas où tu utiliserais aussi ce moyen de communication.
Les exercices de 2ème vague pourraient être facilement ajoutés aux méthodes. Mais il faudrait plutôt les reporter en fin de volume : les mettre à la fin des leçons 50, 51, etc. n’est pas possible, car dans ce cas où placer les exercices correspondant à ces mêmes leçons une fois qu’on a atteint la dernière de la méthode ? Et les placer à la fin de chaque leçon, dès la première, n’est sans doute pas très judicieux car cela pourrait créer la confusion entre ce qu’il faut faire lors de la première vague ou lors de la seconde. On pourrait ainsi, à la leçon 50, renvoyer à la leçon 1 pour la relecture du texte et des notes, et à la section consacrée aux exercices spécifiques de 2ème vague. Il me semble d’ailleurs que le « va-et-vient » entre différentes parties du livre (leçon du jour > lexique > leçon révisée en 2ème vague > exercice de 2ème vague) n’est pas entièrement négatif, à l’instar de ce qui se passe lorsqu’on se met à feuilleter un dictionnaire. Si certains sont trop paresseux pour l’envisager, je ne vois pas très bien où ils pourraient puiser l’énergie nécessaire à l’étude. 😀
Comme toi, je me sers de nombreuses méthodes en français ou dans d’autres langues pour étudier, et je pense en effet que, chacune ayant ses qualités et ses défauts, on peut tirer profit des différentes approches pédagogiques privilégiées par les éditeurs, en particulier lorsqu’on a l’habitude de l’étude des langues, ce qui est visiblement aussi ton cas.
J’ai une forte propension à m’intéresser à la grammaire dès mes premiers pas dans une nouvelle langue, et d’ailleurs je ne peux véritablement comprendre (ni assimiler !) le fonctionnement d’une langue si je n’en étudie pas les aspects les plus « techniques » de façon détaillée. Par conséquent une approche purement intuitive telle qu’Assimil la prône ne peut entièrement me convenir ou me satisfaire. Mais paradoxalement, j’ai une passion pour les publications d’Assimil : je possède toutes celles qui ont été publiées depuis une bonne quarantaine d’années en français, ainsi que certaines autres langues. Ma fidélité indéfectible est sans doute dû à ma découverte précoce de la méthode, à partir du milieu des années 60, au moment où je rentrais en classe de 6ème, alors que j’avais déjà un intérêt immodéré pour les langues et qu’il n’existait pas encore grand-chose en France pour l’assouvir.
Il me semble bien que les volumes anciens fournissaient, de façon très nette pour certains d’entre eux, une présentation beaucoup plus structurée et solide de la grammaire, tandis que les auteurs de la nouvelle génération ne parviennent pas toujours à être efficaces de ce point de vue. Peut-être le cahier des charges qui leur est soumis est-il responsable de cela, s’il a évolué dans le sens d’une moindre rigueur ? Ce serait alors dommage, car cette rigueur n’est en rien incompatible avec la légèreté et l’humour qui caractérisent les cours d’Assimil, ni surtout avec le souci de faciliter au maximum les choses pour l’apprenant en évitant d’être rébarbatif.
Et comme toi encore, je pense qu’il est illusoire de prétendre qu’on peut étudier une langue étrangère de la même façon qu’on a appris sa langue maternelle. Il me semble d’ailleurs qu’Assimil est moins catégorique aujourd’hui que par le passé à ce sujet, et que cet argument publicitaire, qui ne repose sur aucune réalité, n’est utilisé qu’avec modération. Il y a en effet d’énormes différences entre la situation d’un enfant qui n’a pas encore acquis le langage, et celle de quelqu’un qui possède déjà sa – éventuellement « ses », dans le cas des bilingues de naissance – langue(s) première(s). Tout d’abord, un enfant entend sa langue maternelle autour de lui constamment, plusieurs heures par jour, dans une multitude d’environnements, par une multitude de voix en général, alors qu’un apprenant qui se lance dans une méthode Assimil ne va entendre que quelques phrases chaque jour, toujours les mêmes, sans aucune variation. Mais surtout, la langue première imprime de façon indélébile des constructions, des structures, des façons de penser même qu’il faut désapprendre au profit d’autres quand on entreprend l’étude d’une nouvelle langue. En définitive, le processus d’apprentissage d’une deuxième, troisième ou xième langue est presque l’exact opposé de celui qui est mis en œuvre lorsqu’on apprend sa langue maternelle !
Mais dire tout cela, ce n’est somme toute qu’enfoncer des portes ouvertes. Et fort heureusement, la méthode Assimil conserve les qualités qui la rendent hautement recommandable, même si ce ne sont pas tout à fait celles qui sont mises en avant pour des raisons de communication.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel
Je crois que nous sommes sur la même longueur d’onde (mis à part la question du lexique 🙂 ). Espérons qu’ Assimil évolue dans le bon sens.
Bonne journée !
En ce qui me concerne, je n’ai rien d’autre à dire qu’adresser mes félicitations ainsi que mes remerciements à Assimil. Pour moi, il n’y a pas de meilleures méthodes pour l’apprentissage des langues avec une offre aussi large. J’ai autant de plaisir à étudier avec les méthodes les plus récentes qu’avec les anciennes méthodes d’Alphonse Chérel. C’est avec le plus grand plaisir que j’étudie chaque jour ma leçon. Le seul regret que j’ai c’est qu’il n’existe plus de méthode d’Espéranto dans la collection sans peine. Toutefois avec le regain d’intérêt dont cette langue bénéficie sur internet, j’espère que les assimilistes seront intéressés par une nouvelle édition de l’espéranto sans peine?
Bonnes fêtes à toute l’équipe d’Assimil ainsi qu’à tous les Assimilistes.
Merci et tous nos meilleurs vœux !
J’ aimerais parler l’ anglais et je vois que la méthode assimil c’ est la meilleure je fais chois de lui
Bonjour Mme COUSIN et à toute la direction éditoriale ASSIMIL,
Merci d’avoir annoncé sur les sites de grandes librairies la parution d’une nouvelle version du bulgare « sans peine » pour octobre 2020 et pour finalement s’entendre dire que cette parution est annulée !
C’est décevant pour les clients d’ASSIMIL, ça impacte votre crédibilité, et c’est surtout irrespectueux vis-à-vis du travail des deux auteures Mmes Marie VRINAT-NIKOLOV et Snejana GADJEVA qui se sont investies dans l’écriture de cet ouvrage depuis 2016 en plus de dispenser leurs cours universitaires à l’INALCO.
Votre ancienne méthode de bulgare de 2001 avait effectivement besoin d’être refondue.
Une fois de plus, on va certainement dire que c’est l’impact économique du à la crise sanitaire qui bloque tout (!)
Pour ma part, je n’achèterai plus aucun nouveau produit ASSIMIL (en supposant qu’il y en ait);
je préfère me tourner vers d’autres éditeurs plus fiables et capables de tenir la route.
Bien à vous tous.
CK
Bonsoir Chris et tout le monde,
Ton message m’apprend la triste nouvelle de la suppression de la nouvelle édition du Bulgare, collection Sans peine. Je suppose, car tu es toujours très au courant de ce qui se passe, que tu en as eu la confirmation certaine. Toutefois, es-tu bien sûr qu’il s’agit d’une annulation, et pas d’un simple report ? Je constate en effet actuellement que, chez un peu tous les éditeurs, il y a de nombreux reports, de plusieurs semaines ou mois, et cela ne concerne pas uniquement le domaine des langues et ne se limite pas à l’édition française. La situation économique, quoi que tu en penses, a quand même des effets néfastes, et il n’est pas possible de les nier, même si on peut les déplorer.
J’ai du mal à comprendre l’animosité que tu manifestes envers Assimil, et je la trouve un peu excessive. Je me permets de te le dire, en toute amitié, car nous avons souvent échangé sur ce bloc-notes depuis ses débuts ou presque, il y a plus de sept ans maintenant. J’ai donc l’impression de te connaître un peu, et je n’imagine pas que tu puisses rester longtemps dans une attitude négative, bien compréhensible, mais qui n’est probablement qu’une réaction impulsive provoquée par la déception.
Pour ma part, je resterai confiant, comme je l’ai toujours été, et j’attendrai avec intérêt les nouvelles parutions. Je suis sûr qu’il y en aura encore de passionnantes. À la fin du confinement, l’éditeur nous avait annoncé qu’il y aurait des surprises. Bien sûr, on aurait préféré que la mise entre parenthèses du Bulgare n’en fasse pas partie. Mais d’un autre côté, il semble que des nouveautés soient en cours ou imminentes pour ce qui est des méthodes destinées aux jeunes, et que les Cahiers d’exercices comme la collection Objectif Langues continuent à se développer.
Ne nous laissons donc pas décourager par les problèmes actuels et maintenons notre soutien à l’éditeur, surtout en ce moment.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
La sortie de ce superpack de bulgare « sans peine » était initialement prévu pour le 15 mai dernier, puis reportée au 15 octobre à cause du Covid.
Lorsque que j’ai appelé le service clients ASSIMIL hier pour pré-commander le superpack, on m’a juste répondu sans rentrer dans les détails que la méthode ne sortirait finalement pas suite à une décision éditoriale.
La dernière fois que j’ai parlé à Mme Vrinat-Nikolov (une des deux auteures de cette nouvelle version et aussi co-auteure de la 1ère version de 2001) au téléphone fin 2019, la rédaction de l’ouvrage était terminée après plusieures années de travail, il ne restait plus qu’à faire les enregistrements audio.
La sortie était alors prévue pour mi 2020.
Alors effectivement, ce n’est pas très sympa pour les particuliers qui attendaient cette nouvelle version, et ça l’est encore moins pour les deux auteures qui ont longtemps travaillé dessus, d’où une certaine animosité sur le coup…
Enfin, on va espérer que les éditions ASSIMIL reviennent sur leur décision et puissent honorer le travail des auteures (Marie Vrinat-Nikolov et Snejana Gadjeva, enseignantes de bulgare à l’INALCO) en publiant leur ouvrage.
Relativisons, il y a des choses bien plus graves (surtout en ce moment), mais entre les méthodes qui sont supprimées du catalogue ASSIMIL au bout de quelques années et celles qui ne sont pas publiées au dernier moment, c’est quand même frustrant !
Bonne nuit.
Bonjour Chris,
Après m’être fait (un peu) l’avocat du « diable Assimil » 😀 , je te précise que je partage quand même en grande partie ta frustration en voyant la disparition de nombreuses publications, dont la durée de vie me semble anormalement courte.
Plusieurs langues ne sont plus disponibles, et l’affirmation figurant sur ce bloc-notes selon laquelle il y en aurait « près d’une centaine » au catalogue est maintenant bien loin de la réalité. Certains Sans peine n’existent plus, de même que, comme tu le faisais remarquer, le Perfectionnement arabe. La série de guides de conversation (renforcés dans leur première version par une partie grammaticale intéressante) est abandonnée, et surtout, il y maintenant des années qu’aucune langue véritablement nouvelle chez Assimil n’est venue compléter l’offre, toutes collections confondues. Par ailleurs, quand on fait une recherche sur le site, le menu déroulant propose plusieurs langues (cantonais, slovaque, slovène…) pour lesquelles on obtient la réponse « Aucun produit ne correspond à votre recherche », ce qui limite encore le nombre réel de langues disponibles, d’autant que le fait de considérer l’anglais d’Amérique, le portugais du Brésil ou le marseillais comme des langues séparées est un choix qui peut être discuté (pourquoi pas alors l’anglais d’Australie, qui a un toujours pour l’instant un guide de conversation, ou l’espagnol sud-américain avec ceux consacrés aux variantes de la langue du Mexique, d’Argentine et de Cuba, ou encore les arabes algérien, marocain, tunisien, égyptien et libanais, voire « littéraire » ?).
Certes, les « principales » langues sont déjà servies, mais dans un monde éditorial idéal, fantasmé, je pourrais, tout comme toi, en citer au moins une bonne quinzaine dont l’entrée chez Assimil me semblerait tout à fait justifiée, par exemple, pour se limiter à l’Europe et à celles qui n’ont jamais été abordées par la marque, le macédonien, le biélorusse, l’azéri, le galicien, le gaélique…
Faut-il donc croire qu’après le « big bang » des deux dernières décennies nous commençons à assister à un « big crunch » ?… Je préfère malgré tout penser que l’univers d’Assimil alterne les phases d’expansion et de contraction et que nous finirons par retrouver une variété de produits à la mesure de nos attentes (ou presque, pour préserver toujours une part de rêve !).
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Oui, le catalogue ASSIMIL rétrécit à vue d’œil !
Comme tu dois t’en douter, la direction éditoriale ASSIMIL a très mal pris ma remarque que je leur avais également transmise par mail via leur site internet.
Déjà le cantonais et le perfectionnement arabe + les livres de danois et de tchèque passés à la trappe;
le bulgare supprimé avant d’être publié était la « goutte » de trop (tout impulsif que je suis !)
Encore une fois, relativisons…
Mais, selon leur mail reçu ce jour, il semblerait que ce soit uniquement la version papier de la nouvelle édition du bulgare qui soit compromise; ce qui laisse un espoir d’avoir quand même une version numérique de cette méthode.
J’en profite pour remercier vivement Mme Marie VRINAT-NIKOLOV suite à nos échanges téléphoniques pour m’avoir suggéré les œuvres (traduites ou non) de plusieurs auteurs bulgares, tout en discutant brièvement de la méthode ASSIMIL de bulgare (ancienne et nouvelle à venir).
Bonne fin de journée.
Rebonjour Chris,
Donc, je crois comprendre qu’on se dirige vers une disparition des versions papier, au moins pour les méthodes Sans peine, avec le Bulgare qui s’ajouterait maintenant au Danois et au Tchèque. Ce n’était pas à l’ordre du jour, en tout cas d’après une réponse d’Assimil à l’un de tes messages début 2018. Mais cela fait déjà presque trois ans, et la situation a certainement changé depuis.
En ce qui me concerne, je suis prêt à prendre le « virage du numérique », surtout si cela permet de préserver l’intégralité des méthodes et des langues au catalogue. Et j’avoue même que je vois de plus en plus d’avantages à la dématérialisation du support, notamment en ce qui concerne le problème du rangement, qui se pose pour moi comme sans doute pour beaucoup d’autres de façon aigüe.
J’ai commencé depuis un certain temps à acquérir les versions numériques de livres, avec enregistrements quand il s’agit de méthodes de langues, et je dois bien reconnaître que j’en apprécie la facilité d’utilisation et de classement. Comme je n’utilise jamais un téléphone pour travailler à cause de sa dimension trop réduite, et que je suis habitué depuis longtemps à un ordinateur de bureau à très grand écran dont le confort visuel est incomparablement meilleur, le seul inconvénient reste pour moi l’impossibilité de déplacer l’appareil comme ce serait parfois souhaitable. Mais c’est mon problème, et de toute façon les avantages de l’électronique (dans les fonctions de recherche, notamment) contrebalancent cette difficulté.
Je souhaiterais aussi qu’Assimil envisage de numériser ses archives, car je suppose que l’éditeur a dû conserver au moins quelques exemplaires des livres et enregistrements pour toutes les méthodes qu’il a publiées depuis 90 ans. Les rendre accessibles comme le font certaines bibliothèques ou éditeurs, même contre un paiement – qui ne devrait pas être excessif pour les plus anciennes – constituerait indéniablement un moyen de mettre en valeur l’importance de la marque et permettrait à des passionnés comme moi de se plonger dans son passé. Il n’est pas besoin d’ajouter l’intérêt historique et sociologique que la consultation des méthodes de la « jeunesse » d’Assimil représenterait en outre.
D’ailleurs, même si je ne m’en suis pas encore servi, j’ai constaté au fil de mes navigations qu’il existe des sites sur lesquels on peut télécharger, gratuitement, les volumes et supports sonores de Sans peine et Pratique des années 50 à 80. Il serait bien qu’Assimil fasse ce qu’il faut pour garder le contrôle sur l’ensemble de sa production, celle du passé comme celle d’aujourd’hui.
Pour changer un peu de sujet en terminant, je regrette encore une fois que si peu de monde participe aux échanges sur ce bloc-notes, alors que je suis certain que beaucoup pourraient y faire des commentaires et remarques intéressantes, ce qui ouvrirait de nouvelles discussions. J’espère donc que Chris et moi n’allons pas continuer à monopoliser l’espace qui est mis ici à disposition…
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel et tout le monde,
Ce qui est déroutant c’est que la nouvelle édition du bulgare « sans peine » (superpack + livre seul) est toujours disponible en pré-commande avec une sortie annoncée pour le 15/10/2020 sur les sites de grandes librairies comme la Fnac, Decitre, etc…
Au même titre que d’autres nouveautés ASSIMIL dont la parution est prévue à la même date:
– « Apprendre le danois – Niveau A2 » (Objectif langues)
– Nouvelle version du français pour anglophones dans la collection « sans peine ».
En attendant d’avoir une éventuelle version numérique ASSIMIL du bulgare (nouvelle édition) à défaut de support papier;
voici une méthode de bulgare pour débutants qui est intéressante et qui mérite vraiment l’attention des personnes qui s’intéressent à cette langue:
« Стъпка по стъпка – Български език и култура за чужденци » A1 + A2
(« Step by step » – Bulgarian language and culture for foreigners)
Cette méthode en 2 tomes éditée en 2015 est disponible sur Amazon.
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour Michel,
C’est vrai qu’aucune nouvelle langue n’a récemment figuré au catalogue ASSIMIL hormis le cantonais (disparu après une courte existence) et le khmer paru peu après le sanskrit.
Numériser les anciennes méthodes ASSIMIL serait une excellente idée, mais je doute que l’éditeur se lance dans une telle entreprise.
Enfin, je trouve que le « grand » ASSIMIL des années 80-90 et du début des années 2000 est loin derrière.
(Aussi souviens-toi de leur étrange levée de boucliers dès que l’on approfondit certains points de langue sur ce blog avec un peu de jargon de phonétique, où dès que l’on mentionne l’utilisation de l’API).
Quand à l’hypothétique version numérique de la nouvelle édition du bulgare à défaut de version papier, j’y croirai que lorsqu’elle sera vraiment commercialisée (la parution de cette dernière étant toujours annoncée pour le 15/10/2020 sur le site internet de grandes librairies avec un visuel de la couverture).
Bonne journée.
CK
Chers tous,
Cela fait plusieurs années que je ne suis pas intervenu sur ce blog, mais cela me semble utile vu la tournure que prennent les événements.
Je déplore la disparition du catalogue de nombreuses langues qui avaient une méthode Sans Peine: alsacien, arménien, cantonais, créole guadeloupéen (visiblement remplacé par la nouvelle méthode A2), danois, tamoul et tchèque. Très regrettable aussi la disparition du Perfectionnement arabe.
Les éditions Assimil avaient fait des choix éditoriaux courageux avec les magnifiques méthodes de sanskrit, d’ukrainien et de yiddish, et surtout la méthode d’occitan de 2014 qui est une véritable anthologie de cette culture. Il semble que cela n’ait pas été payant, à voir le nombre de langues qui ont disparu du catalogue. A mes yeux, le dernier pari de ce type a été la nouvelle méthode de corse, que je me suis empressé d’acheter à sa parution. J’espère que des langues de faible diffusion comme le breton, le catalan, le corse, le croate, le norvégien, l’occitan, l’ukrainien et le yiddish ne disparaîtront pas totalement du catalogue. C’était aussi un plus d’Assimil d’offrir des langues rares que l’on ne trouvait pas chez les autres éditeurs francophones.
En revanche, je dois saluer l’apparition de la méthode A2 qui ne vaut pas les « Sans Peine » mais permet un bon démarrage, et surtout celle des cahiers d’exercices, qui sont très bien faits et en plus ont un aspect attirant.
Venons-en justement à l’aspect attirant. Je comprends que la mode soit à la dématérialisation, mais attention: il reste des amateurs de beaux objets. Or, une méthode « Sans Peine » est aussi un bel objet. J’ai d’ailleurs vu sur YouTube une présentation de la méthode Assimil où l’on soulignait le fait qu’un livre de la méthode « Sans Peine » est aussi un manuel qui est agréable à l’œil. Je voudrais que les éditions Assimil réfléchissent à cet aspect des choses avant de prendre le tournant de la dématérialisation totale.
Bonjour,
personne en commentaires de ce blog ne parle jamais d’économie ni de l’état de la distribution, en l’occurrence du réseau de librairies. En dehors des 5 langues les plus demandées chez les libraires qui ont encore un rayon, ils ne sont pas ou plus intéressés par l’apprentissage des langues. Trop dur à vendre car nécessitant un peu d’argumentation, ils préfèrent ce qui se vend vite et facilement. C’est comme ça. Et la situation sanitaire et économique ne va faire qu’accentuer ce phénomène. Les ventes en ligne seules ne permettent pas d’amortir des ouvrages lourds à produire. Assimil doit donc s’adapter, comme toute entreprise à l’automne 2020. Croyez bien qu’il y a de nombreux chantres du livre papier dans notre société. 90% de la production demeure sous forme de livres physiques, et nous restons, quoi qu’en dise certains, l’éditeur le plus dynamique du marché français. Le « courage » dont vous parlez ne suffit plus aujourd’hui pour des langues comme le yiddish ou l’occitan. Et hélas, quelques collectionneurs d’Assimil ne suffisent pas à amortir des ouvrages extrêmement couteux, qu’on ne peut fabriquer à la demande (ils sont tout simplement hors format, trop gros pour cela).
Bonjour,
A l’attention de la direction littéraire d’ASSIMIL:
Est-ce que malgré l’impact économique actuel lié à la crise sanitaire qui affecte de nombreux commerçants dont les éditeurs (et tout particulièrement les éditions ASSIMIL), on peut espérer pouvoir bientôt se procurer cette nouvelle version du bulgare « sans peine » qui a été écrite et finalisée (au moins en version numérique à défaut de support papier) ou bien est-elle juste en suspens ou définitivement compromise ?
Sinon, de manière générale, on peut parfaitement comprendre la difficulté que peuvent rencontrer certains libraires pour vendre des méthodes de langues rares pour autodidactes.
Néanmoins, habitant à Paris, lorsque je me rends dans les grandes librairies qui disposent de vastes rayons consacrés aux langues étrangères, je constate que ces rayons ont toujours un fort débit de méthodes de langues (tous éditeurs confondus) et que l’intérêt du public pour les langues étrangères, même rares, est toujours aussi fort, ce qui donne une lueur d’espoir pour le futur (en espérant qu’il soit bientôt plus favorable pour tous les commerces et que l’on sorte au plus vite de cette crise sanitaire qui impacte nos vies).
Bien cordialement,
CK
Je suis parfaitement conscient de cette situation, et, de toute façon, les libraires creusent aussi leur tombe.
Je pense toutefois que vous devez réfléchir à certains équilibres:
-certes, il n’y a pas grand-chose de rentable en dehors du triptyque anglais-espagnol-allemand (et bientôt de l’anglais seulement), mais d’un autre côté, la variété de votre catalogue est aussi un atout qui vous démarque;
-l’édition papier pose des problèmes, mais il y a toujours des amateurs; pourquoi ne pas garder au moins la possibilité de commander des PDF des livres épuisés? Je peux vous citer des éditeurs qui vous donnent encore la possibilité d’acheter sous forme de PDF des livres publiés dans les années 1980 (en l’occurrence, Steve Jackson Games, éditeur étasunien de jeux de rôles sur table).
J’ai souvenir que la merveilleuse méthode d’occitan avait bénéficié d’une aide financière de l’Union Latine. Je comprends que dans le contexte actuel, il va de plus en plus falloir amortir une méthode avant même de la publier, et que le recours à des financements externes va devenir de plus en plus nécessaire.
Dans ce contexte, je ne peux qu’insister sur la piste du foulancement (crowdfunding) avec laquelle des petits éditeurs français ont réussi à faire survivre, par exemple, le marché du jeu de rôle sur table, quitte à faire de l’édition presque luxueuse (cf. les nombreuses publications décortiquées sur le site legrog.org ). Si des gens arrivent à lever 50’000 ou 100’000 euros pour faire une réédition d’un obscur jeu de rôles français des années 1980 comme Rêve de Dragon, ne peut-on pas supposer qu’il y ait assez de militants, d’amateurs, de curieux et de collectionneurs pour lever 100’000 ou 200’000 euros pour une méthode de langue? Excusez bien entendu mon ignorance, je ne connais pas les coûts de fabrication d’une méthode Sans Peine, mais je veux dire que ce ne serait pas une mauvaise idée de tester le marché avant de décider qu’il est impossible de lancer une méthode pour telle ou telle langue: tester non pas le marché du nombre de ventes possibles sur le marché francophone, mais voir combien de personnes sont prêtes à mettre la main à la poche pour qu’une telle méthode soit publiée et qu’elle soit finalement rentable avant même d’être en librairie. Tout ce que j’écris paraît peut-être extravagant, mais il y a déjà un écosystème qui vit sur ce principe. Pourquoi ne pas essayer un foulancement avant la publication d’une méthode (A2 ou Sans Peine) pour telle ou telle langue?
Claude, le financement participatif est évidemment une bonne idée, que nous avons étudiée, mais ça ne peut pas fonctionner pour une méthode dans la collection sans peine, sachant qu’il faut trois ans au moins pour mettre au point une méthode. Qui va attendre trois ans après avoir participé ? Personne. Et les sociétés de financement participatif ne veulent pas d’un tel calendrier. Donc cette piste n’est pas tenable.
Bonjour,
A défaut de support papier que beaucoup de personnes apprécient;
est-ce que l’édition et la vente en Pdf des méthodes « sans peine » anciennes (même épuisées) et actuelles pour chaque langue proposée par ASSIMIL (même supprimée du catalogue) pourrait être une option plus rentable ?
Excusez-moi, mais dans les exemples que j’ai évoqués (financement participatif de jeux de rôles sur table sur Ulule), il y a eu quelquefois des délais d’attente supérieurs à 3 ans (pour la nouvelle édition de Pavillon Noir sortie en 2018 par exemple). Avec un public de passionnés, vous pouvez avoir de bonnes surprises.
En tout cas, je persiste à dire que ce n’est pas une idée à exclure d’emblée, en tout cas pas pour toutes les langues. Vous avez des clients plus fidèles que vous ne l’imaginez!
Bonjour Claude et tou•te•s les participant•e•s à ce bloc-notes,
Je suis très heureux d’avoir l’occasion de te lire et j’espère que tu te feras moins rare ici, car le site pourrait sembler presque moribond maintenant, même s’il est vrai que l’activité n’y a jamais été très intense.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, et bien que je me sois fait – un peu par la force des choses – à l’idée de la dématérialisation des supports à laquelle je vois quelques avantages, comme je l’indiquais dans mon dernier message, je continue pour l’instant à faire l’acquisition des publications d’Assimil « en chair et en os » tant qu’elles existent.
En ce qui concerne la remarque de Chris au sujet de l’annonce du nouveau Bulgare sur certains sites, j’ajoute que le volume Apprendre le tchèque de la collection Objectif Langues y est toujours indiqué comme paru le 18/6, mais indisponible ou épuisé (!), alors qu’en fait ce titre n’existe toujours pas.
Plus généralement à propos de cette collection, je me réjouis comme toi de son existence, mais ce n’est pas sans quelques petites réticences… Tout d’abord, en plus de trois ans d’existence, cette série ne propose encore que treize langues, tchèque non compris – ce qui est finalement assez peu si on considère le niveau A1>A2 visé –, et surtout il n’y en a encore que deux, l’islandais et le wolof, parmi celles qui n’ont jamais eu par le passé de Sans peine et qui présenteraient donc a priori le plus d’intérêt. On pourrait d’autre part craindre qu’Assimil privilégie ces manuels de portée réduite au détriment des Sans peine, ce qui constituerait, à mon avis, une régression dans les ambitions de l’éditeur, car il existe déjà sur le marché beaucoup de méthodes de même niveau, certaines d’ailleurs excellentes.
Mais je ne veux pas sombrer dans un pessimisme excessif. Comme tu le dis, la série des Cahiers d’exercices (ou d’écriture) progresse, avec là aussi des titres un peu plus « courageux », comme ceux consacrés au latin et à l’égyptien hiéroglyphique. Et puis on note une diversification avec la publication de certains volumes hors collections : la grammaire de l’arabe, dont j’aimerais beaucoup qu’avec celle du japonais elle préfigure la création d’une série nouvelle, ou les deux titres pour enfants dans ce qui semble être une nouvelle collection, L’Œil du détective.
Même si la situation économique incertaine dans laquelle nous avons été plongés au cours des derniers mois incite sans doute à la prudence, je veux croire qu’Assimil repartira de l’avant et continuera pendant longtemps à nous surprendre.
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour à tous,
J’avais oublié que le yiddish « sans peine » avait lui aussi disparu du catalogue ASSIMIL, bien que la version anglophone soit toujours commercialisée (mais pour combien de temps ?)
Les langues uniquement disponibles sous forme de guides de conversation commes le slovène, le slovaque, le lituanien, le letton, l’estonien, le lao, etc… ont aussi disparu du catalogue.
Je ne sais même pas quel sera l’avenir du khmer, du sanskrit, du malgache, de l’indonésien, et de l’ukrainien, mais j’ai des doutes sur leur durée de vie !
Je suis d’accord, la collection « objectif langues » n’atteint pas du tout la qualité d’apprentissage de la collection « sans peine » qui est quand même le cachet de base d’ASSIMIL depuis plus de 90 ans.
La question que l’on peut se poser, c’est pourquoi le cantonais, le yiddish, et le perfectionnement arabe n’ont pas trouvé leur public au point de mal se vendre et de disparaître totalement du catalogue ASSIMIL ?
Qu’est-ce que l’on repprochait à ces méthodes ?
Les seules quasi certitudes pour les jours à venir sont la parution du français « with ease » 2020 pour anglophones (dont la nouvelle couverture rend hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris),
« Apprendre de danois niveau A2 », et des méthodes d’anglais pour la jeunesse.
Quand au bulgare « sans peine » version 2020, ça reste un mystère (?)
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour à tous,
Comme Claude, je reviens sur le blog Assimil. Je lis régulièrement les messages, mais je n’y participais plus.
Je ne vais pas revenir sur ce qui a été écrit auparavant, je partage vos avis. qq remarques :
Je m’interroge sur le futur Hindi. N’était-il pas prévu pour fin 2020?
J’ai des difficultés avec la série A2 Je me suis procuré l’islandais et le wolof, mais je n’arrive pas à progresser, à prendre possession de la méthode. Avez-vous le même sentiment?
Enfin, je me procure une méthode dès sa parutiion de peur qu’elle ne disparaisse, même si je commence l’étude plus tard.
Bonne journée à tous
Jean-Paul
Bonsoir Jean-Paul,
Bon retour sur ce bloc-notes !
Je ne sais pas si un Hindi était prévu pour une date précise. Je me souviens seulement qu’il a été question d’une refonte du Hindi sans peine, ou de son remplacement par une nouvelle méthode. Mais beaucoup de projets sont restés en souffrance, parfois très longtemps, et nous ne sommes pas dans une période très favorable, comme nous l’avons tous constaté. Il est donc probable qu’il faudra attendre encore… un certain temps pour voir publiées de nouvelles versions des méthodes les plus anciennes et, par conséquent, les plus vieillies.
Moi non plus, je ne trouve pas les « Apprendre le… » aussi satisfaisants que les Sans peine ou les Perfectionnements. Ils manquent d’originalité par rapport à ces derniers et on n’y retrouve pas, ou très peu, le charme d’Assimil. Cependant ils me semblent constituer une bonne prise de contact avec les langues. Ces volumes ne me posent pas de difficultés particulières, mais il faut dire que j’ai déjà étudié, avec du matériel très divers, toutes les langues qui sont pour l’instant proposées, même si je ne suis pas toujours allé bien loin pour chacune. Je ne suis donc pas désorienté. Pour l’islandais et le wolof, il paraît illusoire d’espérer, au moins dans l’immédiat, qu’ils soient complétés par un Sans peine, ce qui serait pourtant bien utile, et logique.
Comme toi et d’autres, je ne laisse passer aucune nouveauté, car certaines publications ces dernières années ont été météoritiques : elles ont brillé d’un bel éclat, mais hélas pour très peu de temps…
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Je viens juste de m’appercevoir que la seule méthode ASSIMIL « sans peine » qui manquait à ma collection, c’est à dire la dernière version de l’Occitan de Nicolas QUINT (2014) n’était plus disponible en superpack, mais seulement en livre seul ou bien en e-méthode; je suis donc obligé de me procurer la version numérique uniquement pour avoir le support audio…
Bref, encore une frustration assimilo-dépendante !
Concernant la refonte du hindi « sans peine », j’ai eu comme information il y a un an que les deux auteurs qui ont publié le cahier d’écriture Devanāgarī travaillaient sur une nouvelle version du hindi « sans peine », mais avec une approche pédagogique différente.
Quand à sa publication, c’est comme le bulgare version 2020, j’y croirai que lorsqu’elle sera commercialisée pour de vrai.
Concernant la collection « Objectif langues », je trouve que leur concept ressemble beaucoup trop aux méthodes de langues qui existent déjà chez d’autres éditeurs, elles n’ont aucune originalité.
Idem pour les livres de grammaire comme le japonais et l’arabe; il y en a déjà beaucoup sur le marché, la concurrence peut être rude…
Pour conclure, rappelons nous que la suppression de nombreux titres ASSIMIL a commencé bien avant l’arrivée de la crise sanitaire qui nous touche tous.
Bonne soirée à tous.
CK
Bonjour à tous,
Je me permets de rebondir sur vos dernières interventions.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce virage vers le tout digital. Pour moi, Assimil aura du mal à garder le même public sur ce type de contenu car la méthode reste assez onéreuse pour du digital par rapport à la concurrence. Il est très difficile pour un débutant à savoir vers quelle méthode se tourner, encore plus au niveau digital et le coût peut être un frein.
A titre personnel, je ne suis pas contre le digital, j’utilise d’ailleurs déjà des applications de répétitions espacées en complément des méthodes mais le livre est pour moi un indispensable, je le sors dans le train en allant travailler, au soir dans mon lit ou au matin avant d’aller prendre le train et je m’imagine assez mal travailler tout le temps sur un écran que ce soit tablette ou ordinateur (je mets à l’écart les smartphones).
Par ailleurs, il y a un élément important pour moi c’est la motivation d’apprendre une langue et je pense qu’avoir un Pack Assimil chez soi, avoir quelque chose de matériel, est un élément qui me permet de repousser la démotivation ou, ne nous mentons pas, les fausses excuses de paresse.
Je vois les versions digitales comme quelque chose de complémentaire. Il y a des personnes qui ne veulent que du digital et qui n’hésiteront pas à se fier à Assimil mais pour les autres, il y aura la tentation de voir ce que propose la concurrence et le prix. Je pense que la force d’Assimil est sa méthode et son catalogue. Malheureusement, le catalogue se réduit au format papier, ce qui est assez triste, je trouve.
C’est même assez paradoxal en soi car au final, les méthodes « physiques » qui survivent sont les langues les plus courantes alors que justement il y a de nombreux ouvrages en français chez la concurrence.
Si le virage numérique se confirme, j’espère qu’Assimil ira au bout de la démarche pour proposer un plus grand choix de langues et pourquoi pas d’anciennes versions à découvrir et à un prix adapté.
Au fond, la vrai question est la suivante : la méthode Assimil telle que nous la connaissons est-elle viable uniquement au format digital ? Je n’en suis pas véritablement convaincu.
Enfin, il est regrettable de ne pas plus communiquer afin que nous puissions mieux comprendre les choix d’édition. Toutefois, je reste un fervent défenseur de votre méthode, j’aimerais juste plus de perspectives sur vos projets en cours.
Belle journée,
Bonjour à tous,
Je ne sais pas ce qui se passe avec la collection « sans peine » mais c’est maintenant le catalan (livre seul + superpack) qui vient d’être supprimé du catalogue !
Il ne reste plus que le guide de conversation.
Il n’y a même pas de version numérique de cet ouvrage.
On se demande quel sera le prochain titre qui va passer à la trappe…
Dans ce contexte, il paraît utopique d’espérer la parution de nouveaux « sans peine », que ce soit des nouvelles langues ou bien des refontes/mises à jour de méthodes déjà commercialisées.
Ces choix éditoriaux sont regrettables pour les particuliers qui utilisent les méthodes ASSIMIL depuis longtemps et démontre une régression certaine de l’éditeur..
Quand à la numérisation des « sans peine », je rejoins l’avis de Michel; les livres de la collection sans peine » des plus anciens jusqu’aux plus récents sont de beaux objets en plus de leur contenu, il est donc dommage de tout vouloir dématérialiser.
Bonne fin de journée.
Chris K.
C’est vrai que c’est dommage, toutes ces belles méthodes qui disparaissent et que l’on ne pourra qu’acheter second-hand. J’ai eu la chance d’avoir pu acheter la plupart des méthodes avant qu’elles n’aient été rétirées du catalogue (et d’en trouver d’autres en second-hand par ci par là), mais ça m’a parfois coûté une petite fortune… Les applications, honnêtement, je ne les aime pas. Le contenu est peut-être le même, leur praticité est peut-être indiscutable si on parle d’espace dans l’étagère, mais les bouquins sont toute une autre chose. Je ne pars jamais en voyage sans une (ou deux, ou trois!) Sans Peine dans ma sacoche – le sentiment de feuilleter ces jolis livres dans un train en mouvement est imbattable. Après, je pense que tout le monde peut comprendre le fait que ces choix éditoriaux (certes regrettables) s’expliquent d’un point de vue économique/logistique. Mais bon, c’est aussi dommage, surtout pour ceux qui attendons la parution de nouveaux Sans Peine « mons rentables » (islandais, irlandais, slovène, japonais perfectionnement pour ma part) ou bien des refontes/mises à jour (hindi). Je crains le jour où seulement l’anglais, l’allemand et l’espagnol seront disponibles en format papier… /Gastón
A titre d’exemple, je viens d’acheter par curiosité le tout nouvel ouvrage ASSIMIL qui vient de paraître:
« Apprendre le danois. Niveau A2 »
de la collection « Objectif langues »
Cet ouvrage n’a pas du tout la qualité et l’originalité, et encore moins le niveau linguistique et pédagogique du danois « sans peine » écrit par Mette Olesen et paru en 2015; ouvrage dont la version papier a été allègrement supprimée par les éditions ASSIMIL.
Je suis vraiment content de m’être procuré le danois « sans peine » en superpack dès sa parution il y a 5 ans, car maintenant il est quasi introuvable sur internet ou alors vendu a des prix exorbitants comme tous les ouvrages épuisés (comme le cantonais ASSIMIL par exemple !…)
Comme le souligne Gastón, je crains qu’à terme les versions papier des méthodes « sans peine » ne soient réduites qu’à l’anglais, l’allemand, et l’espagnol et je ne suis pas convaincu que cette hécatombe éditoriale chez ASSIMIL soit uniquement liée à l’impact économique dû à la crise sanitaire que nous traversons tous actuellement. ☹
C’est vrai que les titres de la collection « Objectif langues » sont plutôt « sympa » mais je trouve qu’il y a pas mal d’éléments qui manquent, ou bien qui sont moins bien développés que chez les « Sans Peine » (la qualité et l’originalité, et le niveau linguistique et pédagogique, comme Chris le souligne). J’ai fait le « Apprendre l’islandais » et je l’ai trouvé plutôt bien, mais ça ne m’a de loin pas permis d’atteindre le niveau que j’ai atteint après avoir fait la moitié de L’Allemand Sans Peine (la grammaire de l’islandais étant relativement plus complexe que celle de l’allemand [mais pas beaucoup!], cela est peut-être compréhensible/logique, mais bon, on sait que l’on ne peut pas comparer des langues juste en fonction de la complexité de leurs grammaires). Je me demande si tout ça n’aurait pas un rapport au besoin généralisé de tout obtenir vite de nos jours, le fast-food des langues en quelque sorte… Une méthode Sans Peine demande –malgré le titre!– beaucoup d’effort et de dévouement, c’est un projet à « long terme », tandis que les autres collections (Guides de conversation, Objectif Langues) donnent à l’étudiant un sentiment d’avoir fait quelque chose, d’avoir appris quelque chose, en très peu de temps (après, on peut se demander *combien* on apprend, si l’on peut mesurer une telle chose?)
Je ne sais pas, c’est difficile à savoir… En tant que prof de suédois (et ayant étudié aussi le danois, le norvégien et l’islandais à l’université de Strasbourg pendant mon Bachelor en Skandinavistik), je croyais que la méthode « Apprendre l’islandais » de la collection « Objectif Langues » allait me permettre de reviser une langue cousine (« allez, ça va être facile » je me suis dit naïvement!) et même peut-être améliorer mon niveau (très bas, malgré 3 ans d’islandais!), mais non. Je me suis retrouvé devant un bouquin où tout est expliqué avec des tableaux de déclinaisons, et où très peu d’effort est fait pour rendre l’apprentissage d’un système de cas assez complexe d’une manière progressive et ludique, pour donner juste un exemple. Finalement, j’ai juste sauté tous les tableaux et je me suis concentré sur les dialogues, voir si j’arrivais tout seul à faire ce que le bouquin était sensé m’aider à faire. Cela dit, j’ai apprécié la méthode « Apprendre l’islandais »: les dialogues sont vivants, les enregistrements sont de bonne qualité, les acteurs-voix rendent le tout agréable à écouter/suivre, ils/elles ne parlent ni trop lentement ni trop vite (« lagom » pour utiliser un beau mot suédois!), et la liste de nouveaux mots à la fin de chaque dialogue aident énormément à retenir un max de vocabulaire (comme la superbe méthode Sans Peine de persan [et je crois aussi quelques autres, l’arabe peut-être?]).
Après, je suis curieux: combien coûte de faire une méthode « Objectif Langues » comparé à une « Sans Peine »? Est-ce que ça vaut vraiment la peine (!) de faire une méthode plus courte, moins poussée, moins complète? Pourquoi pas aller jusqu’au bout et faire une belle méthode « Sans Peine » tant qu’on y est? Après tout, c’est bel et bien les « Sans Peine » qui ont rendu Assimil si célèbre, non? Summan av kardemumman: j’aime beaucoup Assimil, et je trouverais cela dommage si la belle collection de langues proposées un jour se voyait réduite aux quelques langues dites populaires. Ce n’est pas seulement la pédagogie d’Assimil qui est devenue célèbre, mais aussi l’éventail de langues proposées à haut niveau. La collection « Sans Peine » ne devrait, à mon avis, que s’élargir! 🙂
/Gastón
Ce blog est aussi moribond que la page Facebook d’ASSIMIL… 😕
L’élargissement de la collection « sans peine » semble utopique vu le nombre de titres qui ont été supprimés du catalogue depuis les 5-6 dernières années.
La collection « Objectif langues » semble vouloir supplanter la collection « sans peine » alors que la qualité linguistique et didactique n’est pas du tout la même.
En effet, on a l’impression que l’ouvrage « Apprendre le danois. Niveau A2 » qui vient de paraître dans « Objectif langues » est un ersatz de niveau inférieur du danois « sans peine » dont la version papier et superpack a récemment été supprimée.
Non pas que les ouvrages « Objectif langues » soient de mauvaise qualité, mais le concept d’apprentissage est très similaire aux autres méthodes de langues proposées par d’autres éditeurs comme la Méthode 90, les Harrap’s « Méthode intégrale » (qui sont les méthodes « Teach Yourself » traduites en français), et enfin les très nombreuses méthodes anglophones et germanophones dont l’éventail de langues proposées dépasse largement celui d’ASSIMIL.
En outre, les « Objectif langues » n’apportent rien de plus que les méthodes citées ci-dessus.
A priori, les ouvrages « Objectif langues » d’ASSIMIL doivent mieux répondre aux diverses contraintes de coût, de pagination, et de standardisation.
Quand à devoir se contenter du niveau A2, c’est un peu léger !
Enfin, comme je l’ai mentionné dans un autre commentaire, on est loin de l’ASSIMIL des années 80, 90, et du début des années 2000 et l’hécatombe éditoriale des « sans peine » a démarré bien avant l’impact économique lié à la crise sanitaire actuelle.
C’est quand même dommage pour un éditeur comme ASSIMIL qui a l’excusivité du concept d’assimilation intuitive unique et validé par tous les linguistes d’être réduit a devoir supprimer ses publications souvent peu de temps après leur parution comme par exemple le cantonais et le catalan, voire juste avant leur parution comme c’est le cas de la nouvelle version du bulgare « sans peine » qui pour l’instant est une méthode « fantôme » qui a été écrite mais qui malheureusement risque de ne jamais voir le jour.
Quand à la série « perfectionnement », depuis la disparition du perfectionnement arabe, il semble illusoire d’en espérer d’autres (j’espère me tromper…)
Ça fait un moment que je n’ai plus Facebook, mais même le compte Instagram d’Assimil Italia est plus vivant (ils intéragissent avec les gens qui utilisent Assimil, ils font des campaigns, bref ils sont actifs!)… Je pense qu’Assimil (« France ») pourrait en suivre l’exemple. Est-ce qu’il y a, à part ce blog, un lieu de rencontre online pour les Assimilistes (peut-être tu en connais un, Chris?)?
Je viens d’acheter « Apprendre l’arabe » et « Apprendre le chinois » (Objectif Langues), deux langues auxquelles je ne me suis jamais mis, pour « voir ce que ça donne » de commencer avec les Objectif Langues, et après passer aux Sans Peine, voir si j’arrive vraiment à acquérir un niveau A2 (ou proche?) ou pas. Ce sera un petit test.
À part ça, oui, c’est tout à fait dommage. J’ai eu la chance d’acheter la majorité des Sans Peine avant qu’elles ne disparaissent, mais je croise toujours les doigts pour la nouvelle méthode de hindi (espérons en format papier!) et des toutes nouvelles méthodes Sans Peine –et là je n’ai pas trop d’espoir– d’irlandais, islandais et slovène.
Espérons que ce ne soit qu’une phase… et qu’Assimil nous revienne vivante et pleine de bonnes choses à offrir! 🙂
/Gastón
En réponse à Gastón, je ne connais pas de forum interactif qui permet d’échanger et de communiquer entre assimilistes.
Sinon, d’après le site de la Fnac, le portugais et le serbe dans la collection « Objectif langues » seront disponibles début 2021 et un nouveau superpack « sans peine » pour le hindi doit paraître en mai 2021.
Ces informations doivent être prises au conditionnel, car si ça fait comme le nouveau superpack de bulgare qui est officiellement paru depuis le 15/10/2020 et qui en fait est inexistant, même sous forme de e-méthode (!)
Idem pour « Apprendre le tchèque. Niveau A2 » (Objectif langues) théoriquement paru depuis juin 2020, mais tout aussi inexistant.
On va espérer que l’année 2021 soit plus fructueuse en terme de méthodes ASSIMIL et qu’aucun titre ne sera supprimé du catalogue.
À part ça, est-ce qu’Assimil a « expliqué » quelque part pourquoi le nouveau Bulgare Sans Peine n’est toujours pas disponible malgré le fait qu’il ait été annoncé comme paru?
En réponse à Gastón:
J’avais effectivement posé la question au service clients ASSIMIL concernant la non-parution au dernier moment de la nouvelle version du bulgare « sans peine »;
ce dernier m’a pratiquement renvoyé bouler en me disant que c’était une décision éditoriale sans vouloir rentrer dans les détails.
D’où une certaine frustration et animosité de ma part tout de suite après (voir mon commentaire du 23/09/2020 sur cette même discussion).
Il y a un an, j’avais pu échanger par téléphone sur la langue et la littérature bulgare avec une des autrices de cette méthode de bulgare Mme VRINAT-NIKOLOV (également co-autrice de la première édition du bulgare « sans peine » de 2001), cette dernière m’avait dit que l’écriture de cette nouvelle version démarrée en 2016 était quasiment terminée et qu’elle devait normalement paraître courant 2020.
Maintenant, pourquoi les éditions ASSIMIL on annulé cette parution (du moins en version superpack) reste un mystère.
En attendant, elle est toujours annoncée sur les sites des grandes librairies avec un visuel de couverture; donc s’ils nous font le même coup avec le nouveau superpack de hindi prévu pour mars 2021… 😕
On va espérer que ce nouveau bulgare « sans peine » version 2020 finira à terme par être publié (au moins en version numérique faute de support papier).
J’attends le nouveau superpack de hindi depuis que j’ai décidé de laisser tomber la « vieille » méthode (pour des raisons déjà nommées dans ce blog à plusieurs reprises: progression trop vite, dialogues pas mal longs, vocabulaire un peu bizarre, pédagogie quelque part douteuse, police d’écriture Devanāgarī difficile à lire, dialogues lus trop vite dans les enregistrements audio, entre autres). Espérons que le nouveau super pack de hindi soit à la hauteur de bien d’autres méthodes Sans Peine auxquelles on ne peut rien reprocher: à mon avis, celle de persan, par example. /Gastón
Il faut déjà que l’on puisse se procurer ce nouveau superpack de hindi pour de vrai dès sa parution en 2021, qu’il n’y ait pas de raté comme pour le superpack de bulgare (que personnellement j’attendais depuis longtemps) !…
Beaucoup d’assimilistes attendent une nouvelle version du hindi « sans peine » pour remplacer la première édition de 1994 qui n’est pas du tout satisfaisante, ni adaptée.
Enfin, quitte à me répéter, j’espère que la collection « Objectif langues » ne va pas supplanter la collection « sans peine ».
J’espère aussi qu’aucun autre superpack commercialisé ne sera supprimé, et enfin que le support papier des « sans peine » ne soit pas définitivement abandonné au profit des versions numériques.
Bonjour,
Parfois j’en suis à me demander si ce sont toujours les descendants de la famille Chérel qui dirigent les éditions ASSIMIL tellement l’orientation marketing est différente et s’éloigne de son concept d’origine.
Si ASSIMIL trouve son public pour leurs « dictées coquines » et pour leurs méthodes express A2 « Objectif langues » (qui sont presque la copie conforme des méthodes Harrap’s méthode intégrale/Teach Yourself dans leur concept), ma foi tant mieux.
PS: Quitte à me répéter une énième fois; je n’ai toujours pas digéré le coup du bulgare « sans peine » version 2020 planté à la dernière minute !
Mais bon, relativisons, avec tout ce qui se passe en ce moment.
Profitons de ce nouveau confinement pour se replonger dans les anciennes méthodes ASSIMIL qui sont devenues des collectors !
Prenez bien soin de vous tous en cette période interminable de pandémie.
Bonne fin de journée.
CK
Effectivement… j’ai du mal à comprendre comment les « Dictées Coquines » (ou même les divers QCM, et certains cahiers d’écriture / d’exercises) se vendent si bien, tandis qu’un éventuel Islandais ou Irlandais Sans Peine ou un Japonais Perfectionnement, par exemple, auraient tellement de mal à trouver un public significatif pour en valoir la peine. Bref… Évidement, les publics se diversifient, et on a des intérêts différents. Après, on n’est pas bêtes, si ces bouquins sont là c’est parce-qu’ils se vendent et contribuent à la subsistance d’Assimil en quelque sorte (et viceversa malheureusement pour les méthodes/langues dites « rares » que peu de gens achèteraient, ou du moins c’est ce que l’on pourrait croire). /Gastón
D’accord que la collection Objectif Langues niveau A2 ne peut remplacer la méthode Sans Peine – bien que ce soit l’objectif affiché – et ceci d’autant plus qu’elle ne compte que deux langues (islandais et wolof) qui n’ont jamais eu de méthode Sans Peine. (Je note la réapparition du créole guadeloupéen disparu depuis longtemps en Sans Peine.)
Je déplore la disparition des guides de conversation sous licence de Peter Rump Verlag qui étaient très sympathiques.
Je pleure les méthodes Sans Peine tombées au champ d’honneur (alsacien, perfectionnement arabe, arménien, basque, créole guadeloupéen, cantonais, catalan, danois, espéranto, tamoul, tchèque, yiddish – en ai-je oublié?). Merci quand même d’avoir fait ces choix très audacieux (et qui ne furent malheureusement pas payants) que furent le basque, l’égyptien hiéroglyphique, le khmer, le yiddish et l’ukrainien, parmi tant d’autres. Et merci pour les nouvelles éditions du chinois, du coréen, du thaï et du vietnamien. Et surtout merci pour la dernière méthode d’occitan. Quand je pense par exemple à la leçon 83 enregistrée dans un patois du Croissant (celui de Bussière-Poitevine) ou à la leçon 90 enregistrée en gardiol (de Guardia Piemontese, enclave occitane en Calabre), je me dis que ce sont les seuls enregistrements que j’entendrai jamais de ces dialectes et que cette méthode est un chef d’oeuvre pratique et philologique.
En revanche, je salue l’effort que représentent les cahiers d’exercices. J’ai trouvé le premier cahier du russe extrêmement bien fait. Je note que ces cahiers d’exercices représentent aussi des choix audacieux (chtimi, grec moderne, latin…).
Mais surtout j’ai pu acheter hier la grammaire d’arabe et là, c’est vraiment ce que j’aime chez Assimil: l’outil est plus maniable que toute autre grammaire arabe que je connaisse et en même temps, c’est un bel objet, ce qui facilite la lecture et rend le travail plus agréable. Contenu pertinent et beau contenant. Bravo! Si un jour vous arrivez à publier une grammaire du grec moderne et une du russe dans le même style…
Bonjour Claude,
Parmi les « sans peine » tombés au champs d’honneur, le danois et le tchèque ont pour l’instant réussi à survivre sous forme numérique, ce qui est une maigre consolation.
Quand à la dernière version de l’occitan, elle semble être en danger vu que le superpack n’est déjà plus commercialisé…
Je ne peux que me réjouir de posséder toutes les méthodes ASSIMIL « sans peine » (des plus anciennes aux plus récentes) en support papier avec CD et clé USB dont le contenu audio est enregistré dans mon PC ainsi que dans tous mes périphériques.
Ma dernière plus belle acquisition ASSIMIL est le superpack de vietnamien paru en 2019 qui est une très belle méthode qui je l’espère se maintiendra longtemps dans le catalogue ASSIMIL (idem pour le khmer et le thaï qui sont le fruit d’un travail linguistique remarquable).
J’attendais cette même qualité linguistique et pédagogique pour le bulgare « sans peine » version 2020, mais en vain…
Surtout que les éditions ASSIMIL ne communiquent absolument rien sur ce titre:
annulation ferme et définitive ? Date de parution repportée à 2021 ? Version numérique bientôt commercialisée ?
Désolé de me répéter lourdement, mais la « pilule » bulgare ne passe toujours pas !…
Sinon, juste par curiosité,
pour les assimilistes qui ont étudié le japonais avec la méthode « sans peine » de Catherine GARNIER puis écouté la nouvelle méthode « Apprendre le japonais. Niveau A2 » (Objectif langues);
ne trouvez-vous pas que les locuteurs de cette dernière ont un débit plus rapide et plus naturel que dans la méthode « sans peine » réactualisée ?
En effet, même dans les toutes dernières leçons du japonais « sans peine », les locuteurs semblent avoir un débit beaucoup plus lent qui manque d’authenticité et de naturel (?)
Je ne connais pas suffisament la langue japonaise pour me prononcer formellement.
Bonne soirée.
CK
En effet, Chris, moi aussi je trouve que les locuteurs de « Apprendre le japonais, Niveau A2 » ont un débit plus rapide et naturel, comparé à la méthode Sans Peine. Même les sonorités et la mélodie de la langue sont beaucoup plus naturelles, moins « dialogue fait exprès pour des étudiants » (ce qui a, à mon avis, a et des avantages et des désavantages). Ayant étudié le japonais bien longtemps à l’université de Stockholm (et ayant aussi vécu au Japon), je peux dire que les audios de « Apprendre le japonais, Niveau A2 » me rappellent beaucoup plus les « autochtones ». C’est beau à écouter! <3
Bonjour Gastón,
Effectivement, c’est bien ce qu’il me semblait, les locuteurs du dernier japonais « sans peine » de Mme GARNIER ont un débit lent qui manque de naturel (même pour la dernière leçon) contrairement à la nouvelle méthode A2.
Je pense qu’ils ont repris les enregistrements audio de la 1ère version de cette méthode qui date de 1985.
C’est un peu comme les supports audio de français pour étrangers où les comédiens locuteurs natifs articulent de manière exagérée les mots (même pour les dialogues de niveau avancé), ce qui est dommage quand on arrive à un certain niveau d’apprentissage.
En ce qui concerne la dernière version du grec moderne « sans peine » (langue que je maîtrise), je peux dire que le débit des locuteurs est tout à fait authentique et naturel, et sans aucune exagération dans l’intonation.
Qu’en pensent Michel et les autres participants de ce blog ?
Bonne soirée.
CK
Bonjour Chris, bonjour tout le monde,
Je n’avais pas spécialement prêté attention au débit des enregistrements du Japonais, que j’ai étudié il y a déjà longtemps, mais suite aux derniers messages échangés ici, je les ai réécoutés et comparés à ceux d’Apprendre le japonais, et j’arrive à la même conclusion que Gastón et toi.
Cela dit, ce n’est pas une critique majeure que j’adresserais à la méthode. Un débit plus fluide conviendrait sans doute mieux, et d’ailleurs on perçoit très nettement dans les anciens Sans peine la différence de rapidité à laquelle les textes sont lus au cours des deux ou trois premières semaines et dans la suite du cours. Il est vrai que confronté à des locuteurs natifs, surtout quand on est dans leur pays, on a toujours l’impression qu’ils parlent vite, même si tout dépend bien entendu des personnes à qui on a affaire et des circonstances. Qui n’a eu l’occasion d’entendre ou de prononcer une phrase comme « Les Français (Anglais, Allemands, Russes, etc., etc.) parlent très vite, on n’arrive pas à les comprendre » ? L’accélération progressive du débit de lecture serait donc une bonne chose, mais il ne me semble pas constituer un élément indispensable et la qualité de la méthode ne s’en ressent pas à mon avis. Mettons la relative lenteur des Japonais•e•s mobilisés par Assimil sur le compte d’un souci pédagogique particulier. Je ne dirais pas en tout cas que les enregistrements dont il est question manquent d’authenticité, mais peut-être seulement d’un peu de naturel.
Pour changer de sujet, comme nous avons noté l’endormissement de ce bloc-notes, auxquels nous sommes toujours aussi peu nombreux à participer, je constate qu’il y a maintenant plus de deux mois que le dernier article y a été mis en ligne par les administrateurs, ce qui est probablement le délai le plus long jamais atteint entre deux publications. J’espère que cela n’augure pas d’un abandon de ce site (encore un, pourrait-on alors dire !). Par ailleurs, il incombe aussi aux lecteurs de le faire vivre. Le reconfinement permettra-t-il à d’autres de contribuer aux discussions et échanges ?…
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
J’ai effectivement remarqué l’inertie de ce blog.
Les éditions ASSIMIL semblent avoir changé de stratégie marketing; l’âme d’Alphonse CHEREL ne semble malheureusement plus être présente. ☹
Sans compter que la direction éditoriale est d’une opacité totale dans sa communication, entre autres avec des méthodes « fantômes » qui sont officiellement parues mais qui en fait ne sont pas (encore ?) commercialisées comme le 🇧🇬 et le 🇨🇿
J’ai la quasi certitude que les méthodes express A2 « Objectif langues » sont en train de remplacer peu à peu les « sans peine » par souci de coût et de standardisation (j’espère me tromper !…)
Sinon pour en revenir à la rapidité d’élocution dans les supports audio de japonais « sans peine » vs « Objectif langues », ce n’était pas une critique; c’est juste qu’arrivé à la fin d’un « sans peine » (donc au niveau B2), on pourrait s’attendre à un débit normal et naturel des locuteurs; un débit comme on l’entend tous les jours par les natifs du pays où la langue enseignée est parlée.
Le japonais est la seule méthode ASSIMIL où j’ai remarqué ce manque de naturel dans l’élocution du début jusqu’à la fin de l’ouvrage.
Bonne fin de journée
CK
Mes enregistrements sonores préférés: ceux de L’alsacien Sans Peine… les quatre comédiens de théâtre alsaciens qui y ont mis leur âme (Huguette et Albert Durr, Évelyne Schmitt-Fogliato et André Niessle) ont fait un travail vraiment EXTRAORDINAIRE. De même pour Jean-Jacques Brunner, l’auteur de la méthode qui, en plus, a enregistré la toute dernière phrase de la dernière leçon (« Un éch, wu das Büech gschréwe han, wénsch Éhne én alle jètze noch gschnàll alles Güete. Salüt binander! Mache-n-e-so witerst! ») – vraiment très chou. De plus, ils parlent tous la variété haut-rhinoise d’alsacien, tout comme mes beaux-parents qui habitent près de Bâle… C’est vraiment comme à la maison! Malheureusement, L’alsacien Sans Peine est encore une de ces méthodes tombées au champ de bataille. On ne la retrouve que sur Amazon (à des prix exorbitants!). Je suis heureux d’avoir pu me procurer un si bel ouvrage. 🙂 /Gastón
PS: On peut écouter la charmante Huguette Durr parler l’alsacien ici: https://youtu.be/EdxKBu8ovSE (« Huguette – Le Théatre Alsacien de Mulhouse »)
Et oui l’alsacien « sans peine » (que je possède aussi) était une belle méthode tout comme beaucoup d’autres qui ont disparu après une courte existence ou bien des très anciennes qui ont vécu plus longtemps mais qui maintenant sont épuisées comme le serbo-croate « sans peine » (1972) qui était d’une remarquable qualité et que je conserve précieusement.
Mais bon, tout ça c’était l’ASSIMIL d’avant, l’ASSIMIL très productif et très dynamique durant toute une époque qui est loin derrière nous… 😕
C’est effectivement comme beaucoup de gens dans ce blog l’ont déjà fait remarquer : il faut se procurer les ouvrages avant qu’ils ne disparaîssent. Là, je cherche à me procurer les Guides de conversation (de poche) que je n’ai jamais achetés et dont certains ne sont malheureusement plus édités (à savoir l’espéranto, le tamoul, le letton, le maori, le québecquois, l’espagnol d’Argentine [ma langue maternelle!], parmi tant d’autres). Par contre, je n’aime pas vraiment les toutes nouvelles éditions au design bleu/blanc avec des images un peu clichées (il faut le dire!) ; je cherche plutôt les éditions antérieures à celles-là, celles avec les bonhommes / bonnes femmes sur fond blanc et avec une bulle de dialogue avec le nom de la langue étudiée. Je les trouve beaucoup plus charmantes et beaucoup moins clichées (même si je sais que Assimil a décidé d’enlever tout type de visage des couvertures pour des raisons évidentes, à savoir qu’on ne veut pas lier une langue à une ethnicité). Heureusement, j’ai trouvé un monsieur en Suède qui a une petite librairie « française » à Lund et qui a tout plein de vieux bouquins qui ne se vendent plus en France… J’ai déjà passé pas mal de commandes chez lui. 🙂 /Gastón
Bonjour,
Toutes ces anciennes éditions peuvent se trouver sur internet, mais à des prix très variables.
Pour ma part, je n’attends plus grand chose d’ASSIMIL, surtout depuis qu’ils ont renoncé au dernier moment à publier le superpack de 🇧🇬 qui était prêt à paraître; ça a un peu plombé leur fiabilité et leur crédibilité (d’ailleurs certains grands libraires parisiens partagent le même avis que moi).
Donc, j’en reste aux anciennes méthodes ASSIMIL ainsi qu’à celles parues récemment et aux autres éditeurs français et internationaux qui continuent à produire des méthodes de langues complètes j(usqu’à un niveau > A2) pour autodidactes comme l’Asiathèque, Ophrys, Studyrama, Routledge, Complete Teach Yourself, Buske, Hueber, Klett, etc…
Ainsi que les ouvrages de la collection « Parlons » édités chez l’Harmattan qui sont de bons compléments aux méthodes de langues traditionnelles.
Quand aux « sans peine » de khmer, d’indonésien, de malgache, et d’ukrainien qui n’ont pas eu leur superpack clé-USB avec la nouvelle ligne graphique; j’ai comme le présentiment qu’ils ne vont pas perdurer longtemps sur le catalogue ASSIMIL (j’espère avoir tort…).
Bon WE à tous.
CK
Eh ouais… c’est dommage, mais ce blog est pas mal mort, on dirait… Il ne se passe plus grand chose ici. Je n’ai pas Facebook mais si quelqu’un a envie de me suivre sur Instagram et garder un peu le contact par là, ce sera avec plaisir: @language.slut
https://www.instagram.com/language.slut/
/Gastón
Bonjour,
C’est vrai qu’ASSIMIL fait des choix étranges avec toutes ces méthodes « sans peine » qui ont disparu du catalogue ou bien celles qui sont annulées la veille de leur date de parution.
Mais de manière générale, c’est l’industrie du livre qui est gravement impactée.
Cela vient de se confirmer avec la librairie/institution mythique parisienne Gibert-Jeune (maintenant unie avec Joseph-Gibert) dont la cessation d’activité est prévue pour mars 2021 😥
Pour info: les branches parisiennes de Gibert-Jeune et Joseph-Gibert avaient un rayon exceptionnel de méthodes de langues où les méthodes ASSIMIL étaient toujours bien mises en évidence.
C’est une véritable mine d’or de livres neufs et d’occasion qui va disparaitre… 😥
Bonjour tout le monde! Ou bien ce quelque peu de gens qui lisent encore ce blog… Je voulais juste ventiler un peu après avoir fini Le Persan Sans Peine, une méthode que j’ai beaucoup beaucoup aimé (sa progression, ses dialogues, les enregistrements, les listes de vocabulaire à la fin de chaque leçon, entre autres) mais qui m’a quand même laissé un petit arrière-goût un peu amer après l’avoir finie… C’est juste que j’ai trouvé TELLEMENT de petites coquilles ici et là que je me demande s’il n’y en aurait pas d’autres (même dans d’autres méthodes) que j’aie pu rater…
D’abord, de petites coquilles dans l’écriture. Parfois, le texte persan s’inversait (au lieu de پستخانه on voyait ه ن ا خ ت س پ ), c’est à dire, lettre par lettre, sans liaison, écrit de gauche à droite. Ces coquilles (assez nombreuses) se trouvaient surtout dans les listes de vocabulaire, et parfois dans les notes de grammaire ou même les exercices (pas dans les textes des leçons que je me souvienne). Pas trop gênant, mais un peu maladroit quand même, et surtout dommage dans un si bel ouvrage.
Après, plein de mots dont la transcription en caractères latins était différente des enregistrements (et différent du mot écrit en Persan, bien sûr) : je parle surtout de quelques ā (longs) transcrits comme a (court).
Après, souvent des problèmes d’écriture lorsque le hamzé ( ء ) venait se poser sur ه ou sur ی… Ça donnait toujours des écritures étranges et difficiles à lire. Par exemple: نامهٔ حسن /nāmé-yé hasan/. Très très rarement j’ai vu ce hamzé bien placé, ce qui était un peu perturbant pour la lecture.
Alors, je répète: j’ai adoré cette méthode. Son contenu est juste magnifique! C’est une des meilleures Sans Peine que j’aie utilisée. Ces coquilles sont probablement presque uniquement dues à une incompatibilité d’utilisation de l’alphabet latin et persan dans une même phrase, mais qu’en sais-je? Je trouve juste que c’est dommage que ces petits détails passent inaperçus ou restent non-corrigés dans d’éventuelles nouvelles éditions. (J’ai comparé le Persan Sans Peine avec le Persisch ohne Mühe et j’ai trouvé que l’édition allemande n’a pas ces coquilles.)
Je me demande si les assimilistes de ce blog en ont trouvé d’autres?
/Gastón
Bonjour,
Je ne connais pas suffisament la langue persane pour déceler ces coquilles, en revanche si elles ont été corrigée sur l’édition en base allemande, il me semble que la direction éditoriale ASSIMIL devrait envisager une réimpression de l’ouvrage en français après relecture et corrections.
Il y a eu le même cas de figure avec le perfectionnement russe en janvier 2014;
l’autrice à repris et corrigé certains points, et l’ouvrage a été réimprimé en juillet 2014.
Concernant la méthode de persan, outre ces coquilles à corriger, je pense que les auteurs auraient du développer l’apprentissage de l’écriture nastaʿlīq / نستعلیق qui est très utilisée en Iran en plus de l’alphabet perso-arabe standard.
Seule la dernière leçon de la méthode présente brièvement ce style d’écriture.
Mais bon, après avoir gentilment avorté la nouvelle version du bulgare juste avant sa parution (désolé de me répéter, mais la pilule ne passe toujours pas), je n’attends pas de miracles de la part des éditions ASSIMIL, loin de là !…
Bonjour Gastón,
Comme toi et Chris, je regrette que ce bloc-notes soit en sommeil. Il n’a jamais été très fréquenté, mais tout de même il me semble que dans un passé pas si lointain que ça les visiteurs étaient plus nombreux à laisser des commentaires, ce qui donnait régulièrement lieu à d’intéressantes discussions.
La crise sanitaire y est-elle pour quelque chose ? Espérons-le, car cela signifierait que les échanges reprendront à un rythme un peu plus soutenu dès que les choses seront rentrées dans l’ordre. Il faut dire aussi qu’Assimil publie en ce moment moins sur ce site, sans doute en raison de cette crise, et que donc nous avons moins d’occasions de commenter de nouveaux articles.
Alors ne perdons pas espoir et tenons bon en attendant que d’autres se (re)manifestent !
En ce qui concerne tes remarques sur le Persan, je ne peux rien y ajouter faute d’avoir pratiqué la méthode, car je n’ai pour l’instant pas beaucoup étudié cette belle langue, et quand je l’ai fait c’était avec des publications étrangères. Mais je vais examiner le livre afin de me faire une idée à partir de ce que tu écris. Je précise toutefois que la première édition en 2003 comportait une grosse erreur dans l’alphabet, c’est-à-dire dès le tout début de la présentation de la langue. Je crois d’ailleurs l’avoir signalée à l’époque, mais comme c’était bien avant l’existence de ce bloc-notes, j’aurais du mal à retrouver la trace de mon intervention, si elle a bien eu lieu, et ce n’est de toute façon plus très utile.
À te lire, je trouve quand même que « ça fait beaucoup » et que tu es presque trop généreux dans tes louanges : la conception et l’organisation du cours peuvent être excellents, mais il n’empêche qu’une telle accumulation d’erreurs et inexactitudes nuit au résultat final. Faut-il y voir le reflet d’un laisser-aller chez notre éditeur préféré, voire d’une baisse de qualité ?… J’avoue que, parfois, je ne suis pas loin de le penser, et je le déplore amèrement, car Assimil a en quelque sorte accompagné ma vie, et je lui suis redevable de beaucoup de satisfactions intellectuelles. Le tournant « commercialiste » pris ces dernières années, qui aboutit à la décimation du catalogue, est aussi un signe inquiétant. Ce que tu dis à propos de l’édition allemande du cours est très révélateur et rejoint un peu ce que nous constations récemment sur l’apathie de ce bloc-notes si on le compare à son homologue italien. Il me semble d’une manière générale que les relectures (s’il y en a !) sont trop paresseuses chez Assimil France et laissent passer beaucoup trop de choses qu’un travail moins superficiel ne manquerait pas d’éliminer. Reconnaissons toutefois que ce manque de rigueur concerne le monde de l’édition en général.
Quant à la raison technique que tu évoques, je la rejette totalement : la technologie actuelle permettant de surmonter toute les difficultés, il me semblerait inacceptable qu’Assimil, qui occupe l’une des toutes premières places mondiales dans son domaine, ne se donne pas les moyens de disposer des outils nécessaires à la restitution parfaite de tout système d’écriture et à sa combinaison avec le nôtre. Étant donné que certaines difficultés se présentent aussi sur ce bloc-notes (voir par exemple la discussion qui suit l’article « Ljubljana : les bons plans du site Slovénie Secrète », du 17/8/2018), je crains cependant que les problèmes auxquels tu penses ne soient hélas avérés.
Mais, comme on le sait, le hasard fait bien les choses et me permet d’atténuer un peu ce qui précède : il se trouve que depuis quelques semaines je me suis replongé dans des Sans peine anciens de la plume d’Alphonse Chérel, notamment ceux consacrés au russe, datant de 1956, ainsi qu’à l’allemand et à l’italien, tous deux de 1957. Je me suis aperçu qu’ils comportaient eux aussi un certain nombre de coquilles, même si elles paraissent peu nombreuses par rapport à celles que tu as trouvées dans le Persan. On pourra donc se consoler un peu en se disant que le problème n’est pas nouveau !
Bonne fin de journée,
Michel.
Bonjour Michel, Gastón, et tous les rares internautes qui font vivre se blog (!)
Pour la première fois de ma vie, je débute l’apprentissage du portugais (du Portugal 🇵🇹);
langue dont la forte accentuation me paraît phonétiquement difficile.
Hormis le tout 1er portugais « sans peine » de J-L. et A. CHEREL (avec les sublimes dessins de Pierre SOYMIER et de Robert GRING) paru dans les années 50-60, il y a eu « Le nouveau portugais sans peine » paru en 1992 d’ I. FREIRE NUNES et J-L. de LUNA, puis « Le portugais » paru en 2012 par les mêmes auteurs et récemment republié en superpack-clé USB + nouvelle ligne graphique.
Ces deux dernières versions semblent strictement identiques tant dans le contenu de l’ouvrage que dans les enregistrements audio.
Quelqu’un d’entre vous a-t-il remarqué une différence entre ces deux versions parues à 20 ans d’écart ?
En attendant la sortie du livre ASSIMIL « Apprendre le portugais » (Objectif langues) qui paraitra normalement en janvier 2021, quelle autres méthodes complémentaires à la méthode ASSIMIL me conseilleriez vous ?
Bonne soirée.
CK
Bonjour Chris,
Le portugais est en quelque sorte devenu l’une de mes principales « langues de travail » au cours des dernières années et j’ai toujours plaisir à savoir que quelqu’un s’y intéresse. En ce qui te concerne, les connaissances et compétences que tu as déjà vont très certainement te faciliter la tâche dans cette nouvelle étude et je suis convaincu que tu acquerras vite les bases qui te permettront d’aller plus loin si tu le souhaites.
Je préfère nettement le portugais européen au brésilien, avant tout en raison de sa prononciation. En effet, j’ai découvert la langue lors de mes dernières années de lycée en me faisant offrir ‘Le portugais sans peine’ de Jean-Loup et Alphonse Chérel, que tu mentionnes. J’ai donc débuté mon apprentissage bercé par l’accent du Portugal. La prononciation brésilienne, que je n’ai découverte que quelques années plus tard, me paraît en comparaison « sèche » et un peu dépourvue de relief. Je suis bien conscient que dire ce genre de choses, ce n’est pas faire preuve de beaucoup de rigueur linguistique, mais mon expérience est ce qu’elle est, avec ses conséquences affectives. Je comprends aussi qu’on puisse préférer un accent brésilien et d’ailleurs, si j’en juge par mes contacts, c’est plutôt la norme d’outre-Atlantique qui semble avoir un peu partout la faveur des non-lusophones. Il est vrai qu’elle est sans doute plus facile à maîtriser, notamment parce qu’elle est plus proche de l’orthographe, respectant dans l’ensemble mieux la structure syllabique des mots écrits. Cependant, je ne trouve pas que la prononciation du Portugal soit extrêmement difficile. Elle nécessite certes un peu d’entraînement, mais pas plus qu’il n’en faut par exemple pour l’anglais, à mon avis.
‘Le portugais sans peine’ est un livre qui a beaucoup de qualités, comme tous les ‘Sans peine’ d’origine. Je soulignerai en particulier la reprise dans chaque leçon des principales expressions et tournures propres à la langue (dans un paragraphe portant diverses appellations, comme ‘Répétons’, ‘Revoyons’, ‘Notas do dia’, ‘Para ler e reler’…) et le fait qu’à partir du tiers du cours, l’exercice qui suit la leçon est complété par un autre (‘Exercício suplementar’) plus spécifiquement consacré à la conjugaison.
‘Le nouveau Portugais sans peine’ et ‘Le portugais (português)’, bien qu’ils soient très proches, se distinguent pourtant l’un de l’autre sur plusieurs points. Tout d’abord, le premier (1992) est signé par Irène FREIRE-NUNES et José-Luis DE LUNA, mais le second (2012) par José Luis de LUNA (et même Jose Luis dans une réédition) et Irene FREIRE NUNES, avec comme on le voit, outre l’inversion des noms des auteurs, des différences entre les accents, traits d’union et majuscule pour la particule « de ». C’est curieux, mais ça n’a guère d’importance. Ensuite, les illustrations du premier sont dues à Jean-Louis Goussé, tandis que celles du second sont de Nico. Dans l’ouvrage le plus récent, des notes ont été supprimées, ajoutées ou modifiées dans certaines leçons. Ce qui est surtout regrettable, c’est le raccourcissement de nombreux exercices qui perdent parfois 3 ou 4 phrases dans la version de 2012 (c’est une tendance que j’ai malheureusement constatée dans les dernières mises à jour d’autres langues). En revanche, elle propose à la fin des leçons 7, 14, etc., des dialogues de révision absents de la version de 1992. Enfin, ‘Le portugais (português)’ a un appendice grammatical un (tout petit) peu plus complet, ainsi qu’un lexique dans les deux sens.
Pour répondre maintenant à ta question, si l’on reste dans l’édition francophone, je ne vois finalement pas grand-chose à même de concurrencer Assimil. Cela dit, les principaux cours disponibles me semblent également recommandables, chacun dans son genre : chez Pocket, ‘40 leçons pour parler portugais’, complété (avantage sur Assimil !) par ‘Pratiquez le portugais’, ouvrage qui n’a pas été réédité récemment mais qu’on peut se procurer facilement ; au Livre de poche, ‘Le portugais d’aujourd’hui en 90 leçons et 90 jours’ (réédité sous le titre ‘Portugais. Pratique de base’), déjà un peu ancien mais toujours utile, qui hélas n’est a priori plus disponible que d’occasion et à prix élevé ; chez Harrap’s, ‘Portugais. Méthode intégrale’, auquel on peut préférer l’original britannique ‘Teach Yourself Portuguese’.
Restons à présent outre-Manche avec, tout aussi « inévitable » que le Teach Yourself, le ‘Colloquial Portuguese’ de Routledge, fidèle à la qualité d’ensemble de la collection.
En Allemagne existent plusieurs méthodes, pas toutes excellentes, parmi lesquelles émerge comme il fallait s’y attendre le ‘Lehrbuch der portugiesischen Sprache’ publié chez Buske.
Je te signale aussi à tout hasard une méthode russe très bien structurée, ‘Португальский язык для начинающих’ de Галина ПЕТРОВА et João Carlos MENDONÇA JOÃO, qu’il est possible de se procurer sur plusieurs sites de librairies russes en ligne.
Last but not least, ou plutôt… por último, mas não menos importante 🙂 , citons les méthodes pour étrangers publiées au Portugal, en particulier les séries ‘Português XXI’ et ‘Aprender português’.
Bonne fin de journée,
Michel.
Petite précision, peut-être inutile : ‘Português XXI’ et ‘Aprender português’ sont des méthodes rédigées entièrement en portugais. Pour un francophone, cette particularité ne présente en principe pas une grande difficulté. Ces cours sont donc d’autant plus profitables.
Michel.
Bonsoir Michel,
Je te remercie pour toutes ces précisions.
Je possède en effet les 3 versions du portugais ASSIMIL + les 2 versions du portugais brésilien (1985 et 2015).
Je possède également les 2 livres Pocket « 40 leçons pour parler portugais » et « Pratiquez le portugais en 40 leçons » et aussi la célèbre méthode 90 « Le portugais d’aujourd’hui en 90 leçons et en 90 jours » (éd. Livre de poche).
J’ai aussi les incontournables « Teach Yourself Portuguese » et « Colloquial Portuguese » dont les enregistrements audio ponctués d’instructions en anglais m’agacent un peu (au moins ASSIMIL a le mérite de faire des enregistrements audio qui sont unilingues…).
J’ai également tout un bouquet de chaînes de télévision lusophones (portugaises et brésiliennes) ce qui entraîne bien l’oreille.
Je viens aussi de commander l’ouvrage « Manuel de langue portugaise. Portugal-Brésil » de P. TEYSSIER (éd. Klincksieck 2002) et « Précis de grammaire portugaise » de R. Cantel (éd. Vuibert 1999).
Peut-être as tu un avis sur ces 2 ouvrages francophones ?
Je dois reconnaître que la phonétique très accentuée et très chuintée du portugais européen (avec la lettre R qui est tantôt roulée, tantôt grasseyée) est quelque peu déroutante comparée à la phonétique espagnole, italienne, et roumaine…
Bonne soirée.
CK
Bonsoir Chris,
Je me réjouis de voir que tu es déjà bien équipé et que finalement tu n’avais pas trop besoin de conseils au sujet du matériel d’apprentissage du portugais.
Tu as raison de regarder la télévision, qui est comme tu le dis un très bon moyen pour s’entraîner à la compréhension orale de la langue. Je suis pour ma part plutôt adepte de RTPI, car je m’efforce de regarder de nombreuses chaînes étrangères, ce qui réduit d’autant le temps que je peux consacrer à chacune, et je dois donc en sélectionner une par langue. Dès que tu pourras te passer du support éventuel que peut fournir l’image, je te conseille aussi d’écouter des radios. À ce sujet, je te signale – si tu ne le connais pas déjà – un site qui est un vrai trésor pour des gens comme nous, http://radio.garden, sur lequel, en te positionnant sur la carte du monde, tu pourras écouter plusieurs centaines (au minimum) de stations de radio dans les langues les plus diverses. Ces jours-ci, je mets souvent en fond sonore Retro FM 89.5 de Reykjavik, qui diffuse habituellement des variétés « internationales » (donc… en anglais) des années 70-90, mais à l’approche de Noël a une programmation spéciale consacrée à la fête, JólaRetro, où alternent succès « internationaux » et chansons islandaises totalement inconnues chez nous.
Je possède également les deux ouvrages que tu cites. Je n’ai pas parlé du ‘Manuel de langue portugaise’ de Paul Teyssier car, malgré une présentation des faits grammaticaux très rigoureuse, il me semble un peu vieilli, et surtout il aborde en parallèle les normes portugaise et brésilienne. Par conséquent, je te conseillerais de ne travailler ce livre que dans un second temps. Quant au ‘Précis de grammaire portugaise’ de Raymond Cantel, comme son nom l’indique, il ne s’agit pas d’un manuel d’apprentissage de la langue, mais d’une grammaire, utile bien qu’assez succincte. Dans ce domaine, je te recommanderais par ailleurs ‘Portuguese. An Essential Grammar’ de Amélia Hutchinson et Janet Lloyd publiée par Routledge.
Le portugais européen est en effet souvent décrit comme ayant une prononciation « chuintante » compte tenu du fait que le ‘s’ en fin de syllabe s’y prononce souvent [ʃ] (comme dans ‘chou’), et qu’en plus ce même son, avec une étymologie différente, apparaît dans de nombreux autres mots sous l’orthographe ‘ch’, identique à celle que nous utilisons en français. Cela pour la version « sourde » de la chuintante, qui a aussi une forme « sonore », [ʒ] (comme dans ‘joue’), orthographiée soit ‘s’ en fin de syllabe devant une autre consonne sonore (par exemple dans le nom de la capitale du Portugal, Lisboa), soit ‘j’, le français et le portugais s’accordant encore sur ce point (alors que l’orthographe espagnole attribue des valeurs tout à fait différentes aux graphies ‘ch’ et ‘j’). C’est probablement parce que les sons [ʃ] et [ʒ] ont une fréquence moins grande en français et dans beaucoup d’autres langues que ce trait du portugais frappe tellement les oreilles étrangères, car on ne dirait pas à l’inverse que le français ou surtout l’espagnol, dont les -s finaux se prononcent, ont une prononciation « sifflante ».
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
Merci de m’avoir indiqué le lien http://radio.garden que je ne connaissais pas.
On y trouve surtout beaucoup de stations de radio qui émettent de la musique H24, mais parfois entrecoupé de prises de parole dans toutes les langues du monde (j’ai pu d’ailleurs écouter plein de radios bulgares pour compenser le récent « pétard mouillé » des éditions ASSIMIL…Благодаря Асимил!)
Curieusement, on y trouve aucune radio accessible au Viêt Nam et très peu en Chine (?)
Pour en revenir au portugais, je constate que la plupart des méthodes d’apprentissage proposées pour les étrangers sont surtout basées sur la norme brésilienne, ce qui délaisse un peu la norme européenne.
C’est dommage.
On verra si le prochain ouvrage ASSIMIL « Apprendre le portugais. Niveau A2 » se limite qu’au portugais standard du Portugal.
Vu qu’ASSIMIL a visiblement des contraintes de pagination ce qui se ressent sur la qualité des méthodes récentes, on verra ce que donne cet ouvrage (idem pour « Apprendre le serbe. Niveau A2 » prévu pour mai 2021 et que j’attends avec impatience).
Sinon, question purement phonétique:
au Portugal doit-on rouler ou grasseyer la lettre R ??
En écoutant les chaînes de TV portugaises (RTP, RTPI, SIC, etc…), il semble que le R guttural l’emporte.
La bonne prononciation de cette lettre n’est pas clairement expliquée dans la méthode ASSIMIL de portugais « sans peine » (toutes éditions confondues).
Bonne soirée.
CK
Bonjour Michel,
J’ai reçu l’ouvrage de Paul TEYSSIER « Manuel de langue portugaise » (éditions Klincksieck).
Il est effectivement ancien, mais il m’a l’air très complet.
Je l’étudierai une fois que j’aurais terminé la méthode ASSIMIL de portugais en parallèle avec la toute première édition du portugais « sans peine ».
Par ailleurs, je me suis procuré en complément deux livres scolaires de portugais qui sont très bien faits:
– « Olá! Tudo bem? – Manuel de portugais niveau A1-A2 » (éditions CNDP-CRDP)
– « Espaços – Initiation au portugais LV2 – LV3 » (éditions CNDP-CRDP)
Peut-être as tu eu l’occasion de feuilleter ces ouvrages ?
Bonne journée.
CK
Bonsoir Chris,
La question de la « bonne » prononciation du ‘r’ divise jusqu’aux lusophones eux-mêmes à ce que j’ai pu constater.
Disons, pour simplifier les choses, qu’on peut se laisser guider par l’orthographe et distinguer deux cas :
1) ‘r’ à l’intérieur d’un mot noté par la consonne simple -r-, ou à la fin d’un mot noté de la même façon -r ;
2) ‘r’ à l’intérieur d’un mot noté par la consonne double -rr-, ou au début d’un mot noté par la consonne simple r-.
Comme on le voit donc, seul le ‘r’ intérieur est susceptible d’avoir deux prononciations, que l’orthographe distingue par l’utilisation de la graphie simple ou double.
Dans le cas (1), il est généralement admis que la prononciation correcte est (dans la notation de l’API) [ɾ], c’est-à-dire ce qu’on appelle communément « r roulé », mais qui est en réalité plutôt « battu », car la langue ne vibre qu’une fois en heurtant les alvéoles.
C’est dans le cas (2) que les divergences et désaccords sont les plus nombreux. Tout d’abord, la prononciation peut varier d’une région à l’autre, et je ne parle bien entendu que du Portugal, car la question est encore un peu plus complexe au Brésil. Si on se limite à Lisbonne en considérant que l’accent de la capitale et de sa région fait référence, on doit prononcer [ʁ], c’est-à-dire le « r grasseyé » du français, comme on le fait généralement sur RTPI par exemple. Mais dans d’autres régions du Portugal, et selon un certain nombre de grammairiens portugais, la prononciation correcte est [r], symbole de l’API qui représente le (véritable) « r roulé », appelé aussi « r fort », ou « r roulé multiple » en raison du fait que la langue vibre en heurtant les alvéoles et en quelque sorte en rebondissant sur elles à plusieurs reprises. Si l’on suit cette prononciation, le système portugais serait donc parallèle à celui de l’espagnol. J’ajoute qu’on distingue parfois une tendance à prononcer r- (donc en début de mot) comme un son hybride qui commence par un « r grasseyé » pour se terminer par un « r battu ».
Personnellement, je privilégie la prononciation [ɾ] ~ [ʁ] qui me paraît être celle qui domine au Portugal de nos jours.
Il me semble pour ma part que les méthodes européennes enseignent en général la norme du Portugal et que ce sont les méthodes américaines qui sont très majoritairement orientées vers la norme du Brésil. En Europe, on fait maintenant souvent la distinction entre « portugais » et « brésilien » (comme chez Assimil !), ce qui supprime toute ambigüité quant à la norme enseignée.
Je possède les manuels ‘Olá! Tudo bem?’ de « palier 1 » et de niveau A2-B1, qui constituent une très bonne méthode pour une étude de la langue en environnement scolaire, mais je ne connais ‘Espaços’ que de nom.
Pour finir sur radio.garden, il est vrai que toutes les régions du monde ne sont pas bien représentées, mais il y a au moins une station vietnamienne, Tổ sư thiền, située à Long Xuyên. Je viens de le vérifier, mais elle ne diffusait que de la musique, peut-être en raison d’une programmation de nuit. De toute façon, beaucoup de stations présentes sont comme tu l’as entendu consacrées essentiellement à la musique. Malgré tout, on peut « picorer » beaucoup de choses intéressantes sur ce portail.
Bonne fin de soirée et bon début de semaine,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci pour toutes ces informations intéressantes qui font aussi vivre ce blog de plus en plus moribond.
Si la question de la bonne prononciation du R portugais va jusqu’à diviser les lusophones, ça renforce l’idée que la prononciation de cette consonne n’est pas claire; d’où l’intérêt à ce que les éditions ASSIMIL adoptent enfin l’API comme le font la plupart des autres méthodes de langues.
Pour un néophyte, le portugais standard européen a vraiment une sonorité particulière.
Finalement, étudier avec la dernière version du portugais « sans peine » en parallèle avec la toute première version est l’idéal car les deux se complètent.
Les autres méthodes ne font que renforcer l’apprentissage.
Une fois que j’aurais acquis un niveau honnête de portugais, j’essaierai de lire dans le texte l’œuvre de Luís de CAMÕES « Os Lusíadas »…
Bonne fin de journée.
CK
Bonsoir Chris,
Oui, espérons que d’autres parmi les intervenants réguliers s’exprimeront ici (Gastón, Claude, Halokkin ?…). Nous pourrions d’ailleurs peut-être nous intéresser à d’autres articles que celui-ci, qui va sinon devenir l’un des plus commentés du bloc-notes.
Tu me trouveras peut-être un peu inculte sur ce point, mais je t’avoue que je ne suis pas enthousiasmé par ‘Os Lusíadas’, en dépit de la réputation et des qualités purement littéraires de ce livre. Pour qui ne s’est pas spécialisé dans l’histoire du Portugal et de sa littérature, le poème épique de Camões peut être perçu comme un texte long et par endroits passablement ennuyeux. C’est en tout cas l’effet qu’il a plus ou moins produit sur moi. Et puis surtout, il est écrit dans une langue qui ne reflète pas le portugais d’aujourd’hui. C’est donc une œuvre qui à mon humble avis, bien que très honorable, ne doit être abordée que tardivement, chant par chant et presque strophe par strophe, faute de quoi on risque de se décourager et finalement de passer à côté de son intérêt véritable.
D’autres écrivains plus récents sont plus agréables et plus faciles à lire. Personnellement, une fois mis à part Fernando Pessoa (le « monument incontournable » dont il est bon de connaître au moins une partie de la poésie et ‘Livro do Desassossego’), j’aime beaucoup et donc je te conseillerais, pour le XIXe siècle, Camilo Castelo Branco (dont j’ai lu ‘Mistérios de Lisboa’ et ‘Novelas do Minho’) et José Maria de Eça de Queirós (‘Singularidades de uma rapariga loura’, un de ses ‘Contos’ qui existe en édition bilingue, un bon moyen d’aborder la littérature dans l’original) et pour les XXe – XXIe siècles Lídia Jorge (‘O dia dos prodígios’ et ‘O jardim sem limites’), Dulce Maria Cardoso (‘Os meus sentimentos’, un roman à la forme singulière, puisqu’il se compose d’une seule phrase !) et Afonso Cruz (‘Os livros que devoraram o meu pai’). Mais il est facile de se procurer les auteurs et les livres les plus divers (je crois qu’il y a plusieurs librairies portugaises à Paris) et tu n’auras aucun mal à faire toi-même ton choix.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour tout le monde! Bonjour Chris et Michel!
Je ne me suis toujours pas prononcé sur le sujet du Portugais puisque je ne m’y connais pas assez bien. Parlant l’espagnol comme langue maternelle, les « règles » (je pense qu’on peut les appeller comme ça) de la prononciation du R (dans toutes ses combinaisons possibles, à savoir en début de mot, en fin de mot, à l’intérieur du mot, précédant une voyelle ou une consonne, ou en combinaison avec des groupes consonantiques), BREF, ces règles sont à mon avis assez semblables à celles de l’espagnol, donc pour moi « ça fait juste du sens » quand je lis un mot, même un mot inconnu.
Après, il y a certes des différences entre le portugais du Portugal et celui du Brésil, des différences régionales aussi bien entendu, et tout autre type de différence lié à d’autres facteurs (dialectes, sociolectes, ethnolectes, etc), mais je pense que malgré toutes ces variétés, le portugais à tendance à garder ses deux formes de R, le R dit « forte » et le R dit « fraco ».
J’ai pour ma part étudié le portugais du Brésil quelques années à l’école en Argentine (c’est obligatoire, Mercosur oblige), et je l’ai aussi étudié avec l’ancienne méthode Assimil Sans Peine (celui du Brésil aussi) et avec les magnifiques bossa novas de Lisa Ono (faut l’écouter!), et j’avoue que moi aussi j’ai eu des moments où je me suis posé la question « Mais pourquoi bordel on prononce ça comme ça?! Ça n’a pas de sens! », mais là c’était bien sûr mon espagnol qui me disait que quelque chose était différent (par rapport à l’espagnol, bien entendu), du coup mon cerveau (!) s’est occupé tout seul de faire en sorte que ces cas différents restent catalogués comme exceptions, ce qui rend la tâche plus facile. Je pense surtout au R grasseyé [ʁ] (« o R forte », qui devient presque un « H » très fortement aspiré en portugais du Brésil) qu’on retrouve en quelques variantes du portugais à la fin d’un infinitif (viajaR)… mais qu’en espagnol on prononcerait avec un R battu [ɾ] (« o R fraco »).
Sur internet on trouve assez facilement des vidéos sur comment penser à l’heure de lire un mot contenant R, des règles générales. Ce que je trouve encore plus dur que le R en portugais, est le maudit X! Haha, là, même pas l’espagnol ne peut pas me sauver… Hehe.
Bonne journée!
/Gastón
Bonjour Gastón,
Oui, les règles de prononciation du /r/ en portugais sont dans l’ensemble les mêmes qu’en espagnol pour ce qui est de l’orthographe (‘r’ ou ‘rr’) et de la position dans le mot (au début, à l’intérieur seul ou dans un groupe de consonnes, à la fin), mais la différence réside dans la valeur phonétique que les deux langues donnent à ce son. Si elle est assez stable en espagnol standard ([ɾ] ~ [r]), on a vu qu’elle peut varier en portugais, la norme de Lisbonne étant [ɾ] ~ [ʁ].
Il est intéressant de noter au passage qu’on ne peut attribuer au « r fort », dans les deux langues (la r fuerte, o r forte), le statut de phonème qu’à l’intérieur d’un mot entre voyelles. C’est en effet la seule position dans laquelle il arrive que deux mots à la signification entièrement différente ne soient distingués l’un de l’autre qu’au moyen de ce son (des exemples classiques sont pero / perro en espagnol et caro / carro en portugais). Autrement, la valeur phonétique du /r/ est conditionnée par sa position. Pour cette raison, ce n’est également qu’à l’intérieur d’un mot entre voyelles qu’on utilise deux orthographes, ‘r’ / ‘rr’.
Pour rester sur les questions de phonétique, soulignons qu’il peut aussi y avoir des améliorations d’une édition à l’autre des méthodes Assimil, alors que nous avons malheureusement parfois constaté un certain manque de rigueur dans les plus récentes. Ainsi, la dernière version (2017) de ‘L’espagnol’, par Juan (et la collaboration de María) Córdoba aborde, dans le dernier paragraphe (‘Quelques subtilités’) de la section consacrée à la prononciation, un sujet qui est assez généralement passé sous silence, à savoir les variantes phonétiques des phonèmes /b/, /d/ et /g/, particulièrement entre deux voyelles. Dans cette position en effet, ils ne se prononcent pas [b], [d] et [g], mais comme les consonnes « fricatives » correspondantes [β], [ð] et [ɣ], car les organes permettant de les produire (les lèvres, la pointe de la langue avec les dents, le dos de la langue avec le voile du palais) n’entrent alors pas entièrement en contact. Le son [β] ne se rencontre pas dans beaucoup de langues, mais [ð] et [ɣ] sont bien plus fréquents : par exemple, le premier est celui qu’on trouve en anglais orthographié ‘th’ dans « the », et le second celui du ‘ɣ’ en grec moderne devant une voyelle comme α. Notons que la prononciation fricative se rencontre aussi en portugais, surtout dans le cas de /d/ > [ð].
L’édition de 2004, par Francisco Javier Antón Martínez, se contentait de faire allusion à la question en écrivant à propos du ‘b/v’ qu’« il s’agit d’un son qui est très proche du [b] français, mais les lèvres sont légèrement moins fermées ». Si on regarde maintenant la méthode d’origine, ‘L’espagnol sans peine’, c’est l’un des rares cas dans lesquels Alphonse Chérel pourrait être pris en défaut, surtout en raison de la réticence qu’il a à reconnaître que les lettres ‘b’ et ‘v’ notent un son identique (il les distingue dans sa « prononciation figurée »). Malgré la précision un peu confuse qu’il apporte à la leçon 21 (« le v, bien que devant théoriquement se prononcer v, est dans la pratique un b articulé mollement, en rapprochant les lèvres sans les joindre. À l’oreille, l’Espagnol ne distingue pas le v du b. »), il ne dit rien du d ou du g.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir,
Merci pour ton message, Michel, toujours clair et précis. Ça fait plaisir à lire. Concernant mon commentaire d’avant: oui, bien sûr, la valeur phonétique que l’espagnol et le portugais accordent aux sons du /r/ n’est pas la même ; ce que je voulais dire est que là où l’espagnol utilise un R forte, le portugais fait souvent de même (de loin pas toujours, mais disons « souvent »), et pareil avec le R fraco, et c’est pour cela que les différents sons du R n’ont jamais vraiment posé de problème pour moi – ça fait juste du sens, pour le dire ainsi – ce qui fait que je ne me suis jamais intéressé à aller plus loin dans la recherche d’une explication à ce sujet.
J’ai par contre googlé pas mal sur les sons qu’on écrit avec X, qui sont, eux, à mon avis, beaucoup moins réglés, ou plus capricieux, si l’on veut… Mais disons les sons [ʃ]: baixo, deixar, peixe, oxalá, mexer, xadrez – [z]: exercício, exame, execução, exército, exílio – [s]: expressar, experiência, texto – [ss]: exceção, excelente – [ks]: ortodoxo, paradoxo, tórax, fixo, anexar, taxi, sexo…
Après, même si je m’intéresse à la phonétique, je m’y connais assez mal en API (voire pas du tout), donc tout ça est à prendre avec des pincettes (après tout, c’est un blog, et je suis prof de suédois, pas de portugais, hehe !)…
Question bonus: J’envisage d’acheter quelques livres de la collection Teach Yourself (coréen, thaï, finnois, persan, espéranto) –j’ai le hindi et je l’ai trouvé super– mais quelques copains m’ont aussi recommandé Colloquial. Il y a sûrement des aspects plus ou moins positifs avec les deux collections (et ça varie sûrement d’ouvrage à ouvrage, même d’auteur à auteur, ou même entes des éditions différentes), mais quel est votre avi, si vous les avez utilisées? Peut-être que cette discussion à déjà eu lieu avant, sous un autre article mais, soyons honnêtes, le blog d’Assimil manque d’un peu de structure pour s’y retrouver… Merci! 🙂
Bonne soirée,
Gastón
Mon dieu, j’écris de pire en pire le français… entre* avis* a* (voire d’autres fautes par-ci, par-là ; après tout, j’écris tout ça à 23:26 après avoir corrigé une cinquantaine de textes en suédois de mes élèves… pitié!) /Gastón
Bonsoir Gastón,
Excuse-moi tout d’abord si je me suis mal exprimé. J’avais compris le sens de ton message concernant les deux ‘r’ en portugais et espagnol, et je suis entièrement d’accord avec toi.
J’apprends que tu es prof de suédois. C’est formidable ! Où enseignes-tu cette langue ? Dans un établissement, ou bien pour une autre structure ?
Jag intresserar mig också för svenska språket och de skandinaviska språken i allmänhet, men mina kunskaper inom det området är ganska begränsade…
(et n’hésite pas à corriger mes fautes ! 😉 )
L’orthographe du portugais est loin d’être aussi régulière que celle de l’espagnol. La lettre ‘x’ est particulièrement difficile, car elle peut avoir plusieurs valeurs phonétiques. Il n’est pas toujours possible à première vue de savoir laquelle, mais elle dépend en grande partie de la position du ‘x’ dans le mot. Il existe à ce sujet quelques règles – avec leurs exceptions, comme il se doit – dont il est utile de se souvenir. Elles pourront sembler un peu touffues, mais je vais essayer de les résumer :
1) au début d’un mot
[ʃ] comme dans ‘char’ : xarope = sirop.
2) à la fin d’un mot, position assez rare
[ks] comme dans ‘axe’ : tórax = thorax.
Toutefois, certains locuteurs préfèrent dans cette position la prononciation [kʃ].
3) au milieu d’un mot, position où les prononciations sont les plus variées
(a) entre deux voyelles, la prononciation la plus fréquente est [ʃ] comme dans ‘char’, surtout si la première de ces voyelles est ‘i’, et notamment si elle fait partie des diphtongues ‘ai’ et ‘ei’ : taxa = taxe, rixa = rixe, baixo = bas, peixe = poisson.
Dans un certain nombre de mots qu’il convient de mémoriser, ‘x’ a dans cette position la prononciation [s] comme dans ‘tasse’ : próximo = prochain, auxílio = assistance.
Et dans d’autres, également à mémoriser, il se prononce [ks] comme dans ‘axe’ : taxi = taxi, sexo = sexe, fixo = fixe.
(b) entre une consonne et une voyelle
[ʃ] comme dans ‘char’ : enxame = essaim, enxofre = soufre, atxim = atchoum (le plus souvent écrit atchim).
(c) entre une voyelle et une consonne sourde
[ʃ] comme dans ‘char’ : sexto = sixième, excarcerar = libérer un prisonnier, expressar° = exprimer, experiência° = expérience, texto° = texte, exceção°° = exception, excelente°° = excellent.
° la prononciation [s] que tu indiques se rencontre au Brésil.
°° la prononciation standard du groupe de consonnes ‘xc’ + ‘e’ ou ‘i’ est [ʃs] mais pas [ʃʃ].
4) cas particulier des mots commençant par ‘ex’
(a) si ce préfixe fait partie du radical du mot
[z] comme dans ‘azur’ : exame = examen, exercício = exercice, existir = exister.
(b) s’il a le sens d’« anciennement, précédemment » et est séparé du mot par un trait d’union
[z] comme dans ‘azur’ s’il est suivi par une voyelle : ex-aluno = ex-élève,
[ʃ] comme dans ‘char’ s’il est suivi par une consonne sourde : ex-professor = ex-professeur),
[ʒ] comme dans ‘jarre’ s’il est suivi par une consonne sonore : ex-médico = ex-médecin.
En ce qui concerne la série des ‘Teach Yourself’ et des ‘Colloquial’, je pense que Chris te dira comme moi qu’elles sont toutes les deux excellentes. Je n’ai que rarement été déçu par ces méthodes, avec un seul vrai mauvais souvenir : un ‘Colloquial Bulgarian’, édition d’il y a une quinzaine d’années, qui bien qu’écrit par un auteur visiblement bulgarophone, était rempli d’imprécisions et même d’erreurs dans la présentation du mode narratif (mais ce point de la grammaire bulgare est assez généralement mal traité, y compris par ‘Le bulgare sans peine’ d’Assimil). Le seul inconvénient de ces publications britanniques, ce sont les enregistrements qui comportent des plages d’explications en anglais à mon avis tout à fait inutiles, et je rejoins là encore l’opinion de Chris. Sinon, la progression grammaticale est bonne, et le vocabulaire est dans l’ensemble plus axé sur la vie quotidienne, ce qui fait qu’elles s’adressent peut-être plutôt aux voyageurs désireux d’apprendre la langue d’un pays avant de s’y rendre, ce qui ne ressort pas toujours dans les cours d’Assimil. Donc, s’ils existent et que cela t’est possible, je te conseillerais de te procurer à la fois le ‘Teach Yourself’ et le ‘Colloquial’ des langues qui t’intéressent, car ce sont de très bons compléments aux ‘Sans peine’.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Hej Michel,
Tack för ditt svar! Väldigt upplysande, som vanligt.
Och vad roligt att du intresserar dig för svenskan (och de andra skandinaviska språken)! Jag undervisar i svenska som främmande språk (mest för vuxna som har flyttat till Sverige för jobb och/eller kärlek) vid Folkuniversitetet, ett studieförbund som bedriver folkbildning och vuxenutbildning i hela Sverige. SJälv jobbar jag i Stockholm, även om undervisningen just nu sker via Zoom, på grund av pandemin, såklart. Jag undervisar mest A1, A2, B1 och B2 nivåerna så länge, både intensiva och semi-intensiva kurser. Det är faktiskt ganska roligt att plugga online, tycker jag… Hur har du lärt dig svenska, om jag får fråga? 🙂
/Gastón
Bonjour à tous,
Concernant la langue bulgare qui m’est si chère:
ASSIMIL a enfin sorti la nouvelle version du bulgare « sans peine » en version numérique disponible sur leur site avec la mention:
« Avertissement : cette application correspond à la nouvelle édition du Bulgare, qui sera seulement disponible dans ce format numérique ».
J’aurais bien souhaité à terme avoir le livre en plus de la version dématérialisée, mais bon c’est déjà ça…
Au moins cette nouvelle méthode est enfin disponible pour le public.
Bonjour Chris,
Oui, j’avais vu ça tout à l’heure. Au moins ça, même si c’est toujours dommage que l’on ne puisse pas se procurer le livre aussi… Peut-être que dans un futur (espérons pas si) lointain, le bulgare sera aussi disponible en format papier
.
J’espère en tout cas qu’ils ne prendront pas la même (regrettable) décision avec la nouvelle méthode d’hindi, que j’attends –avec tout plein d’autres assimilistes– avec impatience!
/Gastón
Hej Gastón,
Så, om jag förstår rätt är ditt modersmål spanska, men du har förmodligen bott i Sverige sedan länge eftersom du talar svenska flytande och du kan lära ut språket till utlänningar. Utmärkt!
Som du vet är jag ”eldig” för språken sedan jag var barn. Jag studerade svenska flera gånger, sedan min tonåring, med olika metoder. Jag försöker att läsa på svenska, jag tittar på TV-program och serier (jag gillar till exempel ‘Morden i Sandhamn’, ‘Tjockare än vatten’, ‘Den fjärde mannen’, ‘Jordskott’, ‘Fallet’, ‘Enkelstöten’, ‘Bröllop, begravning och dop’… 🙂 ), jag lyssnar också litt på radio (Radio Sweden på lätt svenska är toppen!).
Det kan vara bättre att skriva på franska här nästa gång, för jag tror inte att många kommer att förstå oss annars!
Gott slut på dagen!
Michel.
Hej Michel,
C’est bien ça. Né et grandi en Argentine (donc langue maternelle espagnol) mais j’habite en Suède depuis un bon moment. J’ai aussi fait, avant de déménager en Suède, une Licence de 3 ans en études scandinaves de l’Université de Strasbourg, et, déjà installé à Stockholm, un programme de 5 ans à l’Université de Stockholm en enseignement du suédois et du japonais en tant que langues étrangères.
C’est magnifique que tu t’intéresses au suédois ! C’est une belle langue, parmi les plus « faciles » dans la branche germanique (bien que tout soit rélatif)… En tout cas, on dirait que tu la maîtrises déjà assez bien ! Imponerande…
Bon courage pour la suite (si tu continues de l’apprendre)… 🙂
/Gastón
Bonjour Chris, rebonjour Gastón,
Hier soir en écrivant ma réponse à Gastón au sujet de la prononciation du ‘x’ en portugais, quand j’ai repensé au ‘Colloquial Bulgarian’ que j’évoquais, j’ai regardé sur le site assimil.com ce qui était toujours disponible pour le bulgare, et j’ai vu moi aussi la nouvelle méthode en format numérique, dans la « Collection Nouveautés ».
Soyons donc satisfaits que le travail des auteures n’ait pas été en vain, comme tu le craignais, Chris. As-tu déjà téléchargé ‘Le bulgare – български’ et te semble-t-il assez différent du ‘Bulgare sans peine’ ? Je suis intéressé par ton opinion, mais de toute façon j’ai moi aussi l’intention d’acquérir le cours sans tarder !
Bonne fin de journée,
Michel.
Bonsoir Michel et tout le monde,
Oui, je viens d’acheter et de télécharger la nouvelle méthode de bulgare en format numérique.
Je l’ai passée en revue avant d’aller dans le détail;
elle m’a l’air très bien faite et très intéressante avec un appendice grammatical et une liste de verbes qui sont très complets.
Les enregistrements audio sont aussi d’excellente qualité.
Néanmoins, étant novice en terme de e-méthode ASSIMIL, j’ai eu un peu de mal à dénicher les notes explicatives, les notes culturelles, ainsi que les dessins humoristiques.
Enfin, avec un peu de manipulation, de pagination, de retours en arrière, et aussi d’énervement (!) j’y suis enfin parvenu.
En conclusion, je suis quand même bien plus à l’aise avec un vrai livre et j’espère qu’à terme cette méthode sera commercialisée en support papier sous forme de superpack.
Je pensais (à tort) que la publication de cette méthode était définitivement compromise.
J’attends les retours de chacun sur cette nouvelle méthode de bulgare que je vais étudier attentivement.
Arrivé à un bon niveau de bulgare, je recommande la lecture du roman d’Ivan Vazov (Иван Вазов) « Sous le joug » / « Под игото » traduit en français par Marie VRINAT-NIKOLOV une des autrices du bulgare ASSIMIL (1ère et 2ème édition).
La langue bulgare de cette œuvre littéraire est néanmoins difficile à aborder et pleine de turcismes.
Ce roman d’Ivan Vazov est cité dans la 44ème leçon de la nouvelle version du bulgare « sans peine » sous le titre « Български романи и раскази »
PS: Michel, tu dis avoir décelé des erreurs dans le « Colloquial Bulgarian » ;
s’agit-il de la 1ère édition de George D. PAPANCHEV ou bien de la 2ème édition de Kjetil Ra HAUGE et de Yovka TISHEVA (je possède les deux éditions) ?
Bonne soirée.
CK
Bonsoir Chris,
Merci pour les informations concernant ‘Le bulgare – български’ que je vais également télécharger en espérant ne pas rencontrer trop de problèmes, car je travaille sur un petit réseau particulier de deux ordinateurs et celui que j’utilise habituellement n’est pas le « maître ». Il faudra donc que l’application soit installée sur les deux appareils.
En ce qui concerne ‘Colloquial Bulgarian’, la version que j’avais travaillée est la première, celle de George Papanchev. Je n’ai pas ressorti le livre, qui est quelque part dans une des piles qui parsèment les pièces me servant de bibliothèque 😀 . Si je me souviens bien, il y a des erreurs dans l’exposé du mode narratif (преизказно наклонение, dit aussi « médiatif »), dues je crois notamment au fait que certains exemples ne correspondent pas aux emplois qu’ils sont censés illustrer. Les explications étant en outre assez imprécises, il ressort du tout une impression de confusion.
Si tu te replonges dans cette méthode, je pense que tu retrouveras toi aussi les passages en question.
Ce point particulier de la grammaire du bulgare, dont il faut reconnaître qu’il est assez complexe, semble concentrer tous les problèmes. Peu de grammaires le traitent en détail, y compris parmi les ouvrages rédigés en bulgare pour les locuteurs natifs.
Bonne fin de journée,
Michel.
Re-bonjour Michel,
J’ai finalement réussi à télécharger sans difficultés la e-méthode de bulgare sur deux périphériques (smartphones Samsung Android).
Les dialogues de cette nouvelle méthode de bulgare sont complètement différents de la 1ère édition et parfaitement en phase avec notre époque (ça va des traditions bulgares, de la cuisine bulgare, de la littérature, proverbes, et poésie bulgares, jusqu’aux réseaux sociaux et autres nouvelles technologies…)
Je n’ai pas regardé tout en détail, mais dans l’appendice grammatical il y a toute une section consacrée au mode narratif.
De toutes façons, connaissant le travail des deux autrices, cette méthode ne pouvait être que d’une excellente qualité pédagogique et linguistique.
La seule petite « remarque » que je pourrais faire sur la forme, c’est que les dessins humoristiques auraient du être légendés en cyrillique cursif (comme pour les méthodes de russe et d’ukrainien) plutôt qu’en caractères d’imprimerie afin de bien se familiariser avec l’écriture cursive.
Cette méthode aurait été encore plus belle matérialisée sous forme de livre, mais je crains que l’impression ne soit, elle, vraiment compromise…
À part ça, ça ne vous dérange pas qu’Assimil et Mantano n’aient toujours pas réussi à faire en sorte que les textes dans les applications des Sans Peine s’affichent correctement? Je veux dire, si tu fais une appli pour le vietnamien et tu utilises une police d’écriture qui ne supporte pas la moitié des carachtères avec des diacritiques, il y a quelque chose qui ne va pas, non? Ça ne donne pas trop envie d’acheter l’appli, comme ça…
Je trouve que c’est souvent de petits trucs comme ça qui font qu’un ouvrage perde en valeur, en quelque sorte. Là, je suis en train de finir le russe Sans Peine, mais avec beaucoup de peine (!) à lire les textes des notes (avec une police toute fine, quasi-invisible parfois) ; pareil avec le (vieux) hindi Sans Peine avec une police « sale », petite, difficile à déchiffrer parfois ; pareil avec le nouveau coréen Sans Peine avec la transcription phonétique en carachtères trop grands et le texte de transcription trop collé au texte en hangeul, ce qui rend la tâche d’essayer de lire le texte en hangeul sans l’aide de la transcription presque impossible…
Je trouve qu’Assimil ferait bien de regarder chez ses voisins allemands, voir comment eux ils utilisent le texte fin/gras, noir/couleur, les tailles, les séparations, l’alignement, bref le design (!) en sorte que le contenu (qui est ce qui importe le plus, mais pas le seul élément qui fait à la valeur d’un ouvrage) soit plus agréable et facile à digérer… Je sais que certains ont déjà fait la remarque par rapport aux couleurs (rose/rouge/orange fade) et à l’épaisseur du texte dans certaines nouvelles méthodes (eg le russe)… mais que pensez-vous du nouveau coréen Sans Peine, par example? Et est-ce que vous avez eu l’occasion de travailler, par example, le persan ou le hindi « ohne Mühe »? C’est un vrai régal pour les yeux! Chaque petit détail a été pris en compte…
/Gastón
J’ai effectivement remarqué que les livres ASSIMIL « sans peine » en base allemande « ohne Mühe » étaient de meilleure qualité dans la forme (couverture rigide matelassée, typographie, mise en page, détails, etc..)
Quand aux e-méthodes, je n’ai testé que la dernière version du bulgare faute de support papier (méthode qui au passage est d’excellente qualité).
Il y a des avantages en terme de stockage, et d’auto-enregistrements, mais ça n’a pas les atouts d’un livre et cette forme dématérialisée est plus austère et moins agréable.
J’espère que les éditions ASSIMIL reviendront sur leur décision et finiront à terme par imprimer cette nouvelle version du bulgare (au moins le livre seul).
Quitte à faire dans un premier temps des impressions à l’unité et à la demande (certes plus chère à l’achat) pour ceux qui le souhaitent.
Bonjour Gastón et Chris,
Je suis d’accord : Le diable se cache dans les détails (Djävulen gömmer sig i detaljerna, Дяволът се крие в подробностите ?… :d ).
Beaucoup de petites choses, accumulées, peuvent gâcher l’impression d’ensemble. Je n’ai pas encore commencé à travailler mon premier livre électronique Assimil, ‘Le bulgare – български’, acquisition toute récente, mais je pense que l’affichage du cyrillique est correct sur mon appareil.
S’il y avait des difficultés avec d’autres systèmes d’écriture ou signes diacritiques, ce serait en revanche très grave et il faudrait alors qu’Assimil résolve le problème au plus vite, voire, si le problème venait bien des applications, « rappelle » ensuite les méthodes défectueuses (comme des constructeurs automobiles ont pu rappeler des véhicules), pour les remplacer sans frais par les versions corrigées.
En ce qui concerne le support, étant d’une génération plus ancienne, je reste moi aussi attaché au livre papier. Mais j’ai évolué en ce qui concerne les supports sonores (mes premières méthodes Assimil, lorsque j’étais lycéen, étaient sur disques, puis je n’ai plus juré que par les cassettes, avant de devenir adepte des disques compacts, etc.), et je suis tout disposé à le faire aussi pour le reste dans la mesure où l’utilisation reste simple et où les fonctionnalités sont multipliées (recherche dans le texte, possibilité de s’enregistrer). Et surtout j’apprécie le gain de place que la dématérialisation permet !
Bon après-midi et fin de week-end,
Michel.
Pour en « rajouter une petite couche » sur les détails, avez-vous remarqué que ce bloc-notes n’est pas à jour ? Il est resté sur l’horaire d’été, et les messages sont horodatés avec une heure de plus que celle à laquelle ils sont effectivement postés. Je crois d’ailleurs qu’il en allait de même l’an dernier ! 😀
Bonjour Michel et tout le monde,
L’horaire des (rares) commentaires de ce blog a toujours été décalé…
Concernant la nouvelle e-méthode de bulgare, j’ai déjà repéré une coquille flagrante (pas grave, mais plutôt drôle):
24ème leçon « На почивка в Родопите », dans la note culturelle sur les Rhodopes, il est écrit « … sur son python* rocheux, est à couper le souffle » 😅
Ce genre d’erreur d’inattention et de relecture arrive avec ces mots différents qui ont la même prononciation comme piton/python (en espérant qu’il n’y ait pas de pythons dans le massif des Rhodopes que ce soit du côté grec ou du côté bulgare…)
Bonsoir Chris,
Quand j’ai commencé à lire ton message, je me suis inquiété, pensant que la coquille dont tu parlais se trouvait dans le texte bulgare.
Bon, puisque ça ne concerne « que » le français, il n’y a en effet rien de bien grave, et c’est en l’occurrence assez amusant, oui ! Mais ça confirme la remarque de Gastón sur le peu d’attention accordé à la finition. Toutefois, reconnaissons qu’il n’existe pratiquement pas de publications, en général, qui soient exemptes d’erreurs plus ou moins graves. Je dois bien admettre d’ailleurs que la confusion entre les deux homophones dans la nouvelle méthode est tout à fait le genre de bévue que j’aurais pu commettre par inattention en écrivant un peu vite. Ça m’est arrivé plus d’une fois ici même et je me suis mordu les doigts de ne pas m’être relu !
J’ai constaté le décalage de l’horodatage des messages uniquement pendant la période d’heure d’hiver, et c’était le cas déjà l’an dernier et sans doute les années précédentes. L’horloge est probablement réglée invariablement sur l’heure d’été et n’est pas reculée ou avancée quand il le faudrait. Problème de maintenance… Puisqu’il est question qu’on revienne bientôt à une heure fixe, espérons donc qu’on restera sur celle de l’été !
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Hormis cette coquille d’inattention sur le texte français, tu nous diras tes impressions sur cette nouvelle édition du bulgare.
Personnellement, je la trouve très bien (la 1ère édition était très bien aussi).
Tu verras que dans cette nouvelle version, l’emploi et la formation du mode narratif/médiatif sont bien abordés, que se soit au fil des leçons ou bien dans l’appendice grammatical.
Néanmoins, les autrices auraient peut-être du développer un peu plus l’apprentissage de l’écriture cyrillique cursive comme ça avait été fait dans la 1ère version de 2001.
Dans cette nouvelle version, il y a une remarque phonétique intéressante où il est dit que la nouvelle tendence en bulgare est de prononcer la lettre л comme le ł polonais (ce qui s’entend nettement avec le jeune locuteur des enregistrements à la différence des 3 autres locuteurs), alors que ce n’est pas la prononciation standard du л « dur » en bulgare.
Reconnaissons que la grammaire analytique du bulgare est complexe avec tous ces temps et tous ces modes…
Je me répète, mais j’insiste pour qu’ASSIMIL puisse à terme imprimer cette nouvelle édition du bulgare ne serait-ce que le livre seul avec la maquette initialement prévue.
J’ai demandé à l’éditeur s’il était techniquement possible de procéder à des impressions ponctuelles du livre à l’unité et à la demande pour ceux qui le souhaitent, quitte à payer plus cher l’achat du livre.
On verra bien…
Bonne journée.
CK
Bonjour tout le monde,
J’ai finalement décidé d’acheter les quelques ouvrages qui manquent dans ma collection Sans Peine, notamment l’ukrainien, le bulgare, le malgache et l’égyptien hiéroglyphique… mais ce dernier est absolument introuvable (ou bien coûte une petite fortune). J’en ai trouvé un à 176 € sur Amazon, mais je me demande si ça vaut la peine de l’acheter (en me disant que cette méthode ne sera plus rééditée) ou bien attendre et voir si Assimil un jour décide de la réimprimer… Est-ce que quelqu’un connaît une boutique où elle est encore en stock? Ou bien quelqu’un qui serait intéressé à la vendre? Je n’ai vraiment pas envie de payer 176 € !
Merci pour info! 🙂
/Gastón
Bonsoir Gastón,
Je suis désolé, j’ai regardé sur tous les sites français que je connaissais, y compris ceux de librairies, ainsi que quelques sites internationaux que tu as sans doute déjà consultés, et il est indiqué partout que ‘L’égyptien hiéroglyphique’ est indisponible chez l’éditeur. A priori, on ne pourrait trouver que les enregistrements, mais sans le livre ! Je ne sais pas si cela signifie que l’ouvrage a été retiré parce qu’il se prépare une nouvelle édition, ou bien s’il est réellement épuisé parce que le tirage était très faible… Il ne reste plus qu’à espérer que tu pourras le trouver d’occasion quelque part.
Si tu es un « collectionneur » comme moi, je te conseille fortement d’acheter toutes les publications d’Assimil dès leur parution, car leur durée de vie semble de plus en plus courte, et tu risquerais encore de laisser passer la possibilité d’acquérir certaines méthodes.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci d’avoir regardé. Oui, ça ne fait pas si longtemps que je me suis décidé d’acheter toutes les méthodes de la collection Sans Pein, du coup j’en ai raté quelques unes que j’ai dû acheter online, parfois deuxième-main (notamment : alsacien, tamoul, arménien, danois, espéranto, catalan, basque, introduction au thaï, sebo-croate, créole guadeloupéen, yiddish, entre autres [dis donc! ça en fait de méthodes qui ne sont plus commercialisées sur le site d’Assimil!])… mais j’ai toujours du mal à trouver l’égyptien hiéroglyphique et le cantonais. Là, j’ai écrit à Assimil Welt en Allemagne, et il paraît qu’ils ont quelques copies qui traînent dans un coin que je pourrais éventuellement me faire livrer à Stockholm… Håller tummarna! 🙂
À part l’égyptien hiéroglyphique et le cantonais, je n’ai pas non plus les méthodes de perfectionnement anglais, russe et arabe (je n’ai que celles de l’italien et de l’allemand) ; la méthode Sans Peine pour l’espagnol je l’ai seulement grâce à mon mari qui l’a utilisée lors de son stage à Barcelone, et le perfectionnement il l’a fait avec moi ( ! ), mais du coup je ne compte pas vraiment acheter le perfectionnement espagnol non plus.
Bref, je pense que dans le futur je vais acheter les nouvelles méthodes dès leur parution… moins de risques !
Bonne soirée,
Gastón
Bonsoir Gastón,
J’espère que tu vas arriver à trouver les méthodes qui te manquent et que tu veux acquérir. Moi je suis un collectionneur d’Assimil depuis l’âge de 14-15 ans, quand j’ai découvert l’existence de cette maison d’édition, étant déjà passionné par les langues (pour je ne sais quelle raison, puisqu’il n’existe aucune « tradition » linguistique dans ma famille). C’est pourquoi je possède absolument toutes les publications sorties depuis la toute fin des années 60 et le début des années 70.
Mon seul regret est de m’être débarrassé des premières méthodes que j’ai possédées, celles qui avaient une couverture toilée rigide de couleur brune (pas très esthétique, il faut bien dire), avec en bas à droite un cercle portant la marque ASSIMIL, au centre duquel se trouvait un point d’une couleur différente selon la langue. J’ai commencé à me défaire de ces livres quand la couverture en question a été remplacée par une autre – illustrée par une photo caractéristique du pays dont le livre enseignait la langue –, et aussi quand peu après les cassettes se sont substituées aux disques, ce qui représentait déjà un gain de place, si ce n’est de qualité du son. À l’époque, je n’ai pas prêté attention au fait qu’avec la nouvelle maquette, le contenu des livres pouvait être légèrement modifié… La nostalgie aidant, maintenant que j’ai bien entamé la soixantaine, j’ai cherché à me reprocurer toutes ces méthodes des années 50-60, et j’y suis presque arrivé, puisqu’il ne me manque encore que celles de latin et de portugais, que je possède de toute façon dans leur maquette ultérieure (sachant qu’en plus la méthode de latin d’origine, par Clément Desessard, constitue la base de celle republiée il y a 5 ans).
J’ai moi aussi un mari, mais c’est un scientifique et il est bien moins intéressé que moi par les langues, hormis l’indispensable et omniprésent anglais, et l’allemand, plus un soupçon d’italien et d’espagnol. Mais il a attiré mon attention sur le site ebookfinder, que je n’avais pas pensé à consulter hier, où il est possible de trouver une version de ‘L’égyptien hiéroglyphique’ :
[https://www.ebookfinder.cc/?p=L%27Egyptien+HiC3%A9roglyphique+%28livre+%2B+4+CD+audio%29&ln=fr]
Cela dit, quand on cherche le cours sur le site d’Assimil, on voit qu’il est « temporairement indisponible », ce qui laisse espérer qu’il va être réimprimé ou réédité, ou alors converti en livre électronique ! Si c’est bien le cas, la situation n’est alors pas aussi mauvaise qu’on le croirait parfois, et on pourrait même penser que certaines des méthodes disparues prématurément vont réintégrer le catalogue sous une forme ou une autre.
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel et Gastón,
Moi aussi, je collectionne depuis 20 ans les livres ASSIMIL, depuis les éditions des années 70-80 (couvertures rigides avec photo recto-verso) jusqu’aux dernières éditions avec la dernière ligne graphique (quitte à en avoir certains en double !)
J’ai eu a chance d’avoir acheté les packs (livre + CD) de tamoul, d’alsacien, de serbo-croate, d’espéranto, de basque, et d’arménien à l’époque où ils étaient encore commercialisés.
Idem pour les livres de cantonais, de tchèque, de danois et de catalan qui ont disparus.
J’ai effectivement acquis le réflexe de me procurer les nouveaux « sans peine » dès leur parution.
Je dois dire que je les possède tous, y compris ceux qui ont eu plusieurs éditions pour débutants + perfectionnement comme l’anglais, l’allemand, l’espagnol, l’italien, le russe, et l’arabe.
Le seul que je n’ai pas est effectivement l’égyptien hiéroglyphique, ce qui personnellement ne me gêne pas trop car je n’ai jamais eu d’intérêt particulier pour cette langue morte.
J’ai demandé à ASSIMIL s’il était possible de faire des impressions à l’unité et à la demande pour la dernière édition du bulgare; malheureusement ils m’ont répondu que ce n’est pas prévu à l’heure actuelle… ☹
Ce format dématérialisé me gêne, même s’il présente des avantages en terme de stockage et d’audio + visuel en même temps; j’ai vraiment besoin d’avoir un support papier entre les mains, aussi bien pour étudier que pour l’esthétique du livre.
Bonne journée.
CK
Bonsoir à tous,
Et merci à ceux qui font vivoter ce blog que nous avons connu plus actif. Signe des temps? Pourtant, je dois avouer que je n’ai probablement jamais passé autant de temps avec les méthodes Assimil que depuis le début de l’année 2020, et en suis bien reconnaissant à l’éditeur. Apprendre ou juste parcourir des méthodes est une excellente thérapie pour les passionnés comme moi.
En fait j’attendais la sortie de cette nouvelle version du « bulgare sans peine » pour réagir, mais ce qui était évoqué ici depuis quelques temps se confirme donc avec une e-méthode. Comme certains d’entre vous, j’achète toutes les méthodes « classiques » qu’Assimil sort (à part pour les langues les plus répandues), et ai été véritablement comblé ces dernières années. Mais là, je passerai mon tour. J’ai en effet acheté des tas de méthodes multimédia il y a une vingtaine d’années. Elles étaient trop puissantes pour mon ordinateur de l’époque, ou le standard requis n’était jamais celui que j’avais, puis maintenant mon ordinateur ne les lit plus. De l’argent gaspillé, alors que p ex j’utilise toujours régulièrement ma bonne vielle méthode de « yougoslave » sans peine (sic!) des années 70 quand je me replonge dans l’étude du serbe, notamment pour la partie grammaticale et les extraits littéraires.
Il est vrai que les dernières années nous ont réservé de belles surprises avec des méthodes incroyables dans des langues minoritaires (ou peu enseignées) comme en occitan, yiddish, cantonais ou khmer pour ne citer que celles-ci. Les amateurs de langues asiatiques comme moi ont été comblés avec une véritable méthode de thaï si longtemps attendue, une méthode de coréen avec enfin une langue naturelle (j’ai une pensée pour A. Fabre dont j’ai suivi l’enseignement mais sa méthode n’était vraiment pas au niveau en présentant une langue artificielle) et d’excellentes méthodes de khmer et de cantonais p ex. Je regrette que la méthode de coréen n’évoque pas du tout les hanja (idéogrammes) dont l’usage n’a pas totalement disparu au Sud et qui demeurent un passage obligé pour une étude en profondeur de la langue (sauf si on s’arrête aux paroles de la k-pop bien entendu). Je regrette également l’absence de courtes mentions de la longueur des voyelles (opposition entre « nun » et « nu:n » p ex), de la variante de la RPDC, de l’influence du japonais sur la langue contemporaine (point généralement occulté pour des raisons idéologiques), etc. Ceci dit, la méthode est véritablement excellente. On attend une modernisation de la méthode de « hindi sans peine », la seule méthode où le mot « merci » n’apparaît jamais… (j’utilise la version allemande de la méthode, retravaillée par D. Krasa qui présente l’avantage d’avoir un lexique en fin d’ouvrage à partir de l’hindi).
Par ailleurs, je trouve le format de la méthode « Apprendre/niveau A2 » très satisfaisant. Ce qui me gène le plus est le vocabulaire à la fin de chaque leçon (et non un lexique unique à la fin de l’ouvrage, plus utile), mais je trouve la plupart des titres sortis très réussis. Il est certain que de proposer un format contraint (cad identique pour chaque langue) comporte des inconvénients comme l’absence de place pour la prononciation figurée, ce qui peut rebuter le débutant pour des langues qui ont un système de prononciation difficile à maitriser comme le danois ou l’islandais. Je trouve en passant que la dernière version de la méthode de danois sans peine était très réussie et ne comprends pas bien pourquoi le danois n’a plus droit qu’à une méthode de niveau A2, mais c’est un autre débat (et l’éditeur peut bien faire ce qu’il veut évidemment). Je regrette que le titre en néerlandais (comme son pendant « sans peine ») n’aborde pas la variante belge de l’ABN qui doit pourtant toucher une bonne partie des lecteurs de ces méthodes. Dans le même ordre, je regrette l’absence de mentions des variantes martiniquaise et guyanaise dans le titre en créole guadeloupéen.
Enfin, je continue à penser que l’absence d’une méthode d’arabe maghrébin est difficilement compréhensible si l’on considère son nombre de locuteurs en France. Si je cite l’introduction du titre (excellent par ailleurs) « Apprendre l’arabe/A2 », « l’arabe littéraire n’est la langue maternelle de personne ». Sans contester l’intérêt d’avoir des méthodes en fusHa/fus7a, il est paradoxal qu’une méthode entièrement basée sur des dialogues (la méthode Assimil) ignore la seule langue naturelle dans les dialogues en arabe, le dialectal…
Je souhaite qu’Assimil sorte rapidement de la crise actuelle. Et joyeuses fêtes à tous les fans de la méthode!
Bonsoir Chris,
Pour répondre à tes deux derniers messages, je te dirai pour commencer que je n’aurai malheureusement pas la possibilité de me pencher très attentivement sur ‘Le bulgare – български’ dans l’immédiat, et donc de te faire part de mes impressions complètes sur cette nouvelle méthode. La base de mes études et connaissances linguistiques, ce sont les langues slaves dans leur ensemble, et je les mets par conséquent un peu de côté (bien que j’aie toujours beaucoup à apprendre, en bulgare notamment), consacrant plus de temps à d’autres que je connais moins bien et dont je suis amené à avoir besoin au gré de mes activités. Je fais de toute façon confiance à ton jugement, d’autant que je trouve moi aussi que la première édition, ‘Le bulgare sans peine’, était une belle réussite à laquelle je n’apporterais que le petit bémol du traitement un peu trop rapide du mode narratif.
Cela dit, j’ai quand même fait un premier survol de la méthode, et j’ai eu sans doute les mêmes réactions que toi. Il faudra que je relise les instructions pour arriver à naviguer dans ce qui, pour l’instant, ne me paraît pas très convivial. J’ai par exemple comme toi du mal à accéder aux petits dessins. L’icône « appareil photos » n’est pas toujours visible, et quand on peut enfin la cliquer, l’illustration ne s’affiche que quelques secondes avant de disparaître… Bon, la « prise en main » des nouveautés techniques pose toujours des problèmes, et je ne veux donc pas d’entrée de jeu porter un jugement qui ne serait pas suffisamment fondé.
Pour l’instant, quelques petites choses ont attiré mon attention en ce qui concerne la prononciation. Ainsi, il est indiqué au début des explications « Une règle d’or tout d’abord : en bulgare, toutes les lettres se prononcent», alors qu’à la fin du paragraphe sont donnés quelques exemples de lettres muettes (sans parler de l’article masculin, dont la prononciation est probablement précisée quand il est étudié, ce que je ne suis pas allé vérifier) ! 😀
L’évolution du л « dur » vers [w] est qualifiée par les auteures à juste titre de « tendance », mais il ne me semble pas qu’elle soit si récente que ça car elle ne s’entend pas que dans la bouche des jeunes générations.
Enfin, le point peut-être le plus discutable est celui de la réduction (потъмняване, littéralement « assombrissement ») des voyelles inaccentuées. Dire que ‘о’ se réduit en « o fermé » – [o] en API, face au « o ouvert » de la position accentuée qui est noté [ɔ] – est surtout une question d’interprétation, car il semble souvent plus proche du son [u] (le ‘у’ de l’alphabet cyrillique), et je me suis d’ailleurs rendu compte que c’est comme ça que le ressentent de nombreux bulgarophones. En témoignent des fautes d’orthographe telles que дубре pour добре. C’est la même chose pour ‘е’, prononcé « è ouvert » [ε] sous l’accent, qui est souvent perçu hors accent comme un ‘и’ [i] plus que comme un « é fermé » [e]. Mais bien entendu cela peut varier selon la région d’origine du locuteur.
Collectionnes-tu toutes les publications d’Assimil ou bien uniquement les « méthodes » (Sans peine, Perfectionnement, Objectif langues) et guides de conversation ? Acquières-tu aussi les cahiers d’écriture et d’exercices, les grammaires et autres séries peu développées comme les langues des affaires ou les récents bilingues pour enfants ? Pour ma part, il y a fort longtemps que je suis preneur de tout ce qui porte le logo Assimil, et c’est pour ça que j’ai à peu près la totalité ce qui est sorti depuis plus de 40 ans, y compris les neuf guides touristiques d’il y a une trentaine d’années, les « éveils sonores » pour les enfants et la série « J’apprends… en chantant », ou encore les quelques coéditions de « calendriers » publiées il y a quelques années. Si je nuance cependant en disant « à peu près », c’est parce que je n’ai pas dans un premier temps prêté attention au fait que les livres de mêmes auteurs paraissant sous une nouvelle maquette pouvaient ne pas reprendre à l’identique complet la précédente version, mais étaient susceptibles de présenter quelques modifications, comme dans le cas du portugais dont je te parlais récemment. Il est ainsi possible qu’il me manque deux ou trois « versions intermédiaires » avec de menus changements, mais cela n’a pu se produire que rarement plus puisque j’ai vite pris l’habitude de me procurer comme tu le fais toute nouvelle édition, et j’ai donc à l’inverse également un certain nombre de doublons.
Je suis pour finir un peu surpris de ton manque d’intérêt pour l’égyptien, non seulement pour la langue elle-même, qui est tout aussi passionnante dans ses singularités que l’akkadien (en tout cas, pour nous Occidentaux, plus insolite que le latin, le grec ancien, voire le sanskrit), mais encore parce que la méthode de Jean-Pierre Guglielmi, vrai tour de force, est, grâce en particulier à la police hiéroglyphique utilisée, une petite merveille d’esthétique qu’à coup sûr tu prendrais grand plaisir à avoir en main !
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel et Chris,
Au début, je m’étais dit que j’allais collectionner (et lire !) toutes les « Sans Peine », ainsi qu’acheter les guides de conversation de poche de ces quelques langues auxquelles je m’intéressais mais qui n’avaient pas de « Sans Peine », à savoir l’irlandais, l’islandais et le slovène (je RÊVE d’un Slovène Sans Peine, une de mes langues européennes préférées !). Finalement, je les trouve tellement mignons ces guides de poche que je me suis lancé en quête de tous les acheter ! Par contre, je n’aime pas les couvertures des toutes premières éditions, celles avec les bonhommes [et quelques bonnes femmes !] sur fond blanc, très caricaturaux, et assez moches à mon avis… J’aime bien celles qui sont venues juste après, aussi avec des petits personnages (toujours caricaturaux mais un peu plus mignons) et avec une bulle de dialogue en couleur (voir [https://www.assimil.com/fr/recherche?target_lang=74] ). Qu’en dire? Je vois les livres, aussi, comme des beaux objets, donc un livre moche ça me donne un peu moins envie quand même… Je les ai trouvés presque tous, ces petits guides, aussi parfois à des prix assez élevés, mais il me manquent toujours le suisse alémanique (complètement introuvable), le letton et le lituanien.
Sinon, j’ai aussi presque tous les Objectifs Langues, les grammaires de l’arabe et du japonais, et seulement trois cahiers d’écriture (hindi, hébreu et thaï)… Mais je suis loin d’avoir tous les ouvrages d’Assimil ! Peut-être un jour… 🙂
Bonnes fêtes tout le monde !
/Gastón
Bonsoir,
Pour répondre à la question de Michel, je collectionne les « sans peine » toutes éditions confondues, des plus anciennes aux plus récentes avec les « perfectionnement » correspondants.
Il me manque juste l’égyptien hyéroglyphique que j’achèterai s’il est réimprimé, essentiellement pour l’esthétique du graphisme plus que par intérêt linguistique pour cette langue morte.
Et bien sûr le nouveau bulgare si ASSIMIL arrive un jour à le faire imprimer au moins en livre seul, car la version numérique seule ne me suffit pas comme support (mais ça, je suppose que tout le monde l’a compris à force de le répéter !…)
Sinon, je possède tous les guides de conversation de l’époque où ils étaient adaptés de la série allemande « Wort für Wort » (Kauderwelsch), certains sont sur une base italienne pour le gênois, le piémontais, et le frioulan, et aussi sur une base polonaise dont « l’ukrainien de poche »/ »Ukraiński kieszonkowy » qui n’a jamais été publié en français.
Je collectionne également tous les cahiers d’écriture.
Il manque juste un cahier d’écriture pour le khmer afin que toutes les écritures éxotiques des « sans peine » commercialisés soient couvertes.
En espérant qu’ASSIMIL éditent à terme un cahier d’écriture khmer et que bien sûr le superpack khmer soit maintenu dans le catalogue ASSIMIL.
J’aurais également souhaité un cahier d’écriture chinoise pour apprendre les caractères traditionnels, mais étant donné que la méthode de cantonais a disparu, à quoi bon…
Bonne soirée.
CK
* Joyeux Noël ! 🇫🇷🇧🇪🇨🇦
* ¡Feliz Navidad! 🇪🇸
* Feliz Natal! 🇵🇹🇧🇷
* Buon Natale! 🇮🇹
* Merry Christmas! 🇬🇧🇺🇸🇨🇦🇦🇺
* Nollaig Shona Daoibh! 🇨🇮
* Vrolijk Kerstfeest! 🇳🇱🇧🇪
* Frohe Weihnachten! 🇩🇪🇦🇹🇨🇭
* Glædelig jul! 🇩🇰🇬🇱
* God Jul! 🇳🇴
* God Jul! 🇸🇪🇫🇮🇦🇽
* Gleðileg jól! 🇮🇸
* Veselé Vánoce! 🇨🇿
* Veselé Vianoce! 🇸🇰
* Wesołych Świąt Bożego Narodzenia! 🇵🇱
* Linksmų Kalėdų! 🇱🇹
* Priecīgus Ziemassvētkus! 🇱🇻
* Häid jõule! 🇪🇪
* Hyvää Joulua! 🇫🇮
* Boldog Karácsonyt! 🇭🇺
* Crăciun fericit! 🇷🇴🇲🇩
* Καλά Χριστούγεννα! 🇬🇷🇨🇾
* Gëzuar Krishtlindjet! 🇦🇱
* Весела Коледа! 🇧🇬
* Vesel Božič! 🇸🇮
* Sretan Božić! 🇭🇷
Bonsoir Chris, bonsoir tout le monde,
Merci pour tes bons vœux polyglottes et colorés !
Permets-moi, pour étendre cette polyphonie, de compléter certains groupes linguistiques, sans vaine recherche d’exhaustivité et en nous limitant à l’Europe :
* langues romanes
catalan : Bon Nadal!
corse : Bon Natale!
frioulan : Bon Nadâl!
galicien : Bo Nadal!
occitan : Bon Nadal!
sarde (logoudorais) : Bona Pasca ‘e Nadale
sicilien : Bon Natali!
wallon : Djoyeûs Noyé!
* langues germaniques
alsacien : Scheeni Wihnàchte!
bavarois : Fröhliche Weihnachtn!
féroïen : Gleðilig Jól!
frison : Noflike Krystdagen!
luxembourgeois : Schéine Chrëschtdag!
norvégien (nynorsk) : God Jol!
suisse allemand : Schöni Wiehnachte!
* langues slaves
biélorusse : Вясёлых Калядаў!
macédonien : Среќен Божиќ!
russe : С Рождеством!
serbe : Срећан Божић!
ukrainien : З Різдвом Христовим!
* langues celtiques
breton : Nedeleg laouen!
cornique : Nadelik lowen
gallois : Nadolig llawen!
mannois : Nollick ghennal!
* autres langues d’Europe
arménien : Շնորհավոր Սուրբ Ծնունդ! [ʃnɔɾhɑvɔɾ suɾb tsnund]
azéri : Milad bayramınız mübarək!
basque : Eguberri on!
géorgien : გილოცავ ქრისტეშობას! [gilotsav krist‘eʃobas]
groenlandais : Juullimi pilluarit!
latin : Felix sit dies Nativitatis!
maltais : Il-Milied it-tajjeb
romani : Baxtalo Krečuno!
same (septentrional) : Buorit Juovllat!
turc : Mutlu Noeller!
* langues construites
espéranto : Ĝojan Kristnaskon!
volapük : Kritidazäl fredik!
Bonne fin de soirée et bon dimanche,
Michel.
Merci Michel pour avoir complété cette liste.
Néanmoins, je me suis volontairement limité à l’Europe et aux pays dont les drapeaux faisaient partie des mes émojis disponibles dans mon PC et dans mon smartphone.
J’ai volontairement pas mis le russe, le biélorusse, l’ukrainien, et le serbe car ces pays orthodoxes ne fêtent pas Noël le 25 décembre, mais le 7 janvier (contrairement à la Roumanie, la Bulgarie, la Macédoine du Nord, et la Grèce qui restent au 25 décembre).
PS: Pour le coup, j’avais oubié le macédonien et le féroïen (!)
* Среќен Божиќ! 🇲🇰
* Gleðilig Jól! 🇫🇴
Bonjour Chris,
Oui, je me suis douté que tu avais voulu faire coïncider les vœux en différentes langues avec la date de la fête.
Le décalage pour les orthodoxes est surtout effectif en Russie et en Serbie, mais un peu moins en Ukraine (où les catholiques de différentes obédiences et les protestants représentent 11 à 12 % des croyants) et en Biélorussie (où ils sont plus de 7 %, avec une forte proportion dans l’ouest du pays limitrophe de la Pologne et de la Lituanie). D’ailleurs, le 25 décembre est un jour férié en Biélorussie. En revanche, je ne crois pas que la Macédoine (« du Nord ») célèbre Noël en même temps que nous, mais plutôt le 7 janvier.
De toute façon, c’est surtout les langues qui m’intéressaient, raison pour laquelle j’ai inclus dans ma liste l’arménien, le géorgien (Arménie et Géorgie ne fêtent pas non plus Noël le 25 décembre), l’azéri ou le turc. Et si d’autres lecteurs du bloc-notes veulent en rajouter ou préciser certaines formes dialectales (parfois nombreuses pour des langues non officielles ou moins standardisées), qu’ils n’hésitent pas à le faire !
Je profite de ce message pour te poser une question en tant qu’utilisateur du livre électronique ‘Le bulgare’ sur lequel j’ai encore jeté un coup d’œil cet après-midi.
En tête de la partie ‘Outils linguistiques, Intro. aux index’, on lit : « Cet index propose deux sections : un index grammatical et lexical, qui regroupe les principales explications données dans les notes et les leçons de révision, et un index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes ». Or, ne s’affichent que des renvois aux leçons de révision 7, 14, 28, 35 et 70, et un à la leçon 22, et surtout je ne trouve pas trace de cet « index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes ». Désolé si je ne vois pas ce qui est peut-être évident… Peux-tu m’éclairer ?
Merci et bonne soirée,
Michel.
Après avoir recherché dans la section « Outils linguistiques » de cette méthode numérique, hormis l’appendice grammatical, l’intro aux index, l’index grammatical, le lexique, le lexique des expressions, et la liste des verbes, je n’ai moi non plus trouvé aucun index des principaux noms de lieux, personnages et fêtes, comme cela a été annoncé dans l’intro aux index.
Il semble qu’il s’agit d’un oubli, soit de la part des autrices, soit des concepteurs ASSIMIL de cette méthode numérique.
Il conviendrait de poser la question directement aux éditions ASSIMIL.
2021…
* Bonne Année ! 🇫🇷🇧🇪🇨🇦
* ¡Próspero Año Nuevo! 🇪🇸
* Feliz Ano Novo! 🇵🇹🇧🇷
* Felice Anno Nuovo! 🇮🇹
* Un An Nou Fericit! 🇷🇴🇲🇩
* Happy New Year! 🇬🇧🇺🇸🇨🇦🇭🇲
* Frohes neues Jahr! 🇩🇪🇦🇹🇨🇭
* Gelukkig Nieuwjaar! 🇳🇱🇧🇪
* Gott nytt år! 🇸🇪🇫🇮🇦🇽
* Godt nytt år! 🇳🇴
* Godt nytår! 🇩🇰 🇬🇱
* Gleðilegt nýtt ár! 🇮🇸
* gleðiligt nýggjár 🇫🇴
* Hyvää uutta vuotta! 🇫🇮
* Head uut aastat! 🇪🇪
* Laimīgu Jauno Gadu! 🇱🇻
* Laimingų Naujųjų Metų! 🇱🇹
* С Новым Годом! 🇷🇺
* З Новим Роком! 🇺🇦
* З Новым Годам! 🇧🇾
* Szczęśliwego Nowego Roku! 🇵🇱
* Šťastný Nový Rok! 🇨🇿🇸🇰
* Boldog Új Évet! 🇭🇺
* Srečno Novo Leto! 🇸🇮
* Sretna Nova Godina! 🇭🇷
* Срећна Нова Година! 🇷🇸🇲🇪🇧🇦
* Среќна Нова Година! 🇲🇰
* Честита Нова Година! 🇧🇬
* Gëzuar Vitin e Ri! 🇦🇱
* Καλή Χρονιά! 🇬🇷🇨🇾
* Mutlu Yıllar! 🇹🇷
* Yeni İliniz mübarək 🇦🇿
Bonsoir,
Bonne année à celles et ceux qui participent à ce bloc-notes aujourd’hui, y sont intervenus hier ou, encore plus nombreu•x/ses – souhaitons-le – y collaboreront demain !
Bonne année à ASSIMIL, avec des remerciements anticipés pour les bonnes surprises qui, soyons-en sûrs, nous attendent en 2021 !
Michel.
Bonjour Chris et merci pour cette nouvelle salve de vœux,
bonjour tout le monde,
Me voici de retour après un bref intermède dans le respect le plus strict des précautions sanitaires.
Comme pour Noël, je rajouterai pour le plaisir des sons quelques langues de notre vieux continent à ta liste de nouvelle année :
* Langues romanes
catalan : Bon any nou!
corse : Bon annu!
frioulan : Bon an gnûf!
galicien : Próspero ano novo!
occitan : Bona annada!
romanche (sursilvan) : Bun onn nov!
°°° désolé de l’avoir oublié la semaine dernière 😕, et je rajoute donc « Joyeux Noël ! » qui se dit “Bun Nadal!”
sarde (logoudorais) : Bonos annos!
sicilien : Filici annu novu!
wallon : Boune anêye!
* Langues germaniques
alsacien : A glìcklig nèi Johr!
bavarois : A guads neis Jahr!
frison : Lokkich nijjier!
luxembourgeois : Vill Gléck am neie Joer!
norvégien (nynorsk) : Godt nyår!
suisse allemand : E guets Nöis!
* Langues celtiques
breton : Bloavez mat!
cornique : Bledhen nowedh da!
gaélique : Bliadhna mhath ùr!
°°° même regrettable oubli 😳, et donc « Joyeux Noël ! » sera “Nollaig chridheil!”
gallois : Blwyddyn newydd dda!
irlandais : Athbhliain faoi mhaise!
°°° pour le coup, c’est toi qui l’a laissé de côté ! 😄
mannois : Blein vie noa!
* Autres langues d’Europe
arménien : Շնորհավոր նոր տարի! [ʃnɔɾhɑvɔɾ nɔɾ tɑɾi]
basque : Urte berri on!
géorgien : გილოცავთ ახალ წელს! [gilotsavt axal c‘els]
groenlandais : Ukiortaami pilluarit!
latin : Felix sit annus novus!
maltais : Is-sena t-tajba!
romani : Baxtalo nevo bersh!
same (septentrional) : Lihkolaš ođđa jagi!
yiddish : אַ גוט–יאָר! [ɑ gut jɔʀ]
°°° c’est mon troisième oubli 😭, et pour « Joyeux Noël ! » on peut dire “לעבעדיק ניטל!” [lebedik nitl]
* Langues construites
espéranto : Feliĉan novan jaron!
volapük : Nulayeli fredik!
Bonne soirée et bonne fin de vacances,
Michel.
Bonsoir Michel,
Oui, je reconnais avoir oublié l’irlandais… 😶
Par contre, pour le suédois et à l’aide des émojis drapeaux, j’ai aussi pensé aux suédophones de Finlande et de l’archipel d’Åland… 🇫🇮🇦🇽
Le saut de ligne a perturbé le sens de lecture du yiddish pour les vœux de Noël ! 😡
« Joyeux Noël ! » = “לעבעדיק ניטל!” [lebedik nitl]
Décidément, la ponctuation aussi se balade elle aussi là où il ne faut pas, et un trait d’union parasite a surgi d’on ne sait où !
Joyeux Noël ! = !לעבעדיק ניטל [lebedik nitl]
Bonne année ! = !אַ גוט יאָר [ɑ gut jɔʀ]
Patience et longueur de temps…
Bonjour tout le monde ! J’espère que vous avez passé de belles fêtes de fin d’année, et que 2021 soit une année pleine de surprises de la part d’Assimil. 🙂
Juste une petite question : vous qui avez travaillé la méthode d’espéranto. Qu’est-ce que vous en pensez? Je l’ai commencée il y a quelques jours, mais je la trouve lourde, difficile à digérer… Pas la langue, mais la méthode en soi. Je trouve les dialogues lourds, complètement improbables, innécessairement compliqués, même un peu ennuyants parfois. Je n’en suis qu’à la leçon 16 ou quelque chose comme ça, et je me demande si ça devient mieux aorès… En tout cas, je trouve la langue très intéressante, c’est juste la méhode qui me fait douter…
Quelqu’un qui l’ai lue?
Gastón
Bonjour Gastón,
En tant que collectionneur, je possède l’ancienne méthode ASSIMIL « L’espéranto sans peine » (1973) qui est épuisée depuis longtemps, mais je ne l’ai jamais étudiée car je ne m’intéresse pas du tout aux langues artificiellement construites comme l’espéranto.
Pour moi, une langue se construit naturellement au fil de l’histoire et au fil des siècles (avis personnel qui n’engage que moi).
Néanmoins, il est parfois courant de voir des dialogues improbables, voire lourds dans les anciennes méthodes ASSIMIL « sans peine » éditées dans les années 50, 60, et 70.
Mais cela n’empêche pas d’apprendre la construction et la structure de la langue, même si le vocabulaire enseigné n’est pas toujours utile au premier abord.
Question à Michel:
J’ai déjà du te demander ton avis sur l’ancienne méthode de bulgare « Manuel de langue bulgare à l’usage des étrangers » (1965) sous le titre original » Учебник по български език за чужденци » (Ст. Гинина, Цв. Николова, Л. Сакъзова); ouvrage en base française également édité en base anglaise, allemande, espagnole, et russe.
Etant donné que je ne retrouve plus et ne me souviens plus de ce commantaire et de ta réponse sur ce blog, peut-tu me redonner ton avis sur cet ancien ouvrage que tu dois très certainement posséder et avoir étudié ?
Et bien sûr, ton avis sur la nouvelle e-méthode ASSIMIL de bulgare si tu a eu le temps de parcourir les 100 leçons et l’appendice grammatical.
Pour moi, cette méthode est une véritable réussite que j’aimerais bien posséder sous forme de livre…
Bonne fin de journée.
CK
Bonsoir Gastón, bonsoir Chris,
bonne année à vous et à vos proches !
Parmi les surprises qu’Assimil pourrait nous faire en 2021, rêvons un peu et imaginons que, sous une forme ou une autre, l’espéranto retrouve une place dans le catalogue. Il figure toujours sur le site assimil.com parmi les « langue[s] que je souhaite apprendre », mais il a bel et bien disparu, méthode Sans peine comme guide de conversation de poche, et toute demande le concernant donne invariablement pour résultat « Aucun produit ne correspond à votre recherche ». Et il y a hélas d’autres langues fantômes, présentes dans le menu déroulant mais ne correspondant en réalité plus à aucune publication.
Plusieurs fois interrogé, l’éditeur a notamment justifié l’abandon de l’espéranto par le fait qu’il existerait suffisamment de matériel d’étude disponible par ailleurs… comme s’il n’y avait que très peu de choses pour l’anglais ou l’espagnol ! Je suis optimiste par nature, mais je crains en fin de compte que le rêve en reste un et qu’il faille nous contenter de ‘L’espéranto sans peine’ publié en 1973 pour s’initier à cette langue en compagnie d’Assimil. 😭
Gastón, intrigué par ce que tu dis, j’ai repris le livre et j’avoue ne pas très bien comprendre ce que tu veux dire par « lourd », « difficile à digérer » ou « improbable » à propos de la méthode et des dialogues qu’elle contient. Certes, je l’ai étudiée il y a longtemps, mais j’en garde un souvenir agréable. Il est possible que ton impression soit due au fait que la progression est plus rapide que pour la plupart des autres langues, ce qui à mon avis est la conséquence de la très grande simplicité de la grammaire, si l’on met de côté peut-être la question de l’accusatif, qui fait depuis longtemps débat parmi les espérantistes eux-mêmes. Je ne trouve pas non plus très « compliqués » les textes, bien qu’ils soient d’entrée de jeu un peu plus substantiels que pour le russe ou l’allemand, par exemple. Mais c’est plutôt à mettre au crédit de la méthode, et cela vient encore une fois de la structure très logique de la langue, grâce à laquelle on peut se consacrer plus vite à l’extension du vocabulaire, la grammaire ne posant dans l’ensemble qu’extrêmement peu de problèmes.
J’ai relu la leçon 16, qui présente quelques proverbes suggérés par le créateur de la langue lui-même, Ludwik Łazarz Zamenhof, et, dans l’exercice, des locutions dont certaines de la plume d’auteurs de langues maternelles diverses qui ont écrit en espéranto. Un tel niveau au bout de deux semaines seulement est sans doute assez inhabituel, mais ne faut-il pas s’en réjouir ?
Peux-tu donc préciser à quoi sont dues tes réticences ? L’essentiel est cependant que tu te sois mis à étudier la « lingvo internacia » et que tu l’apprécies, ce qui est bien sûr mon cas !
Car contrairement à toi, Chris, j’ai un grand intérêt pour l’espéranto et les langues construites en général (le volapük, créé par Johann Martin Schleyer, me paraît aussi un projet remarquable, en particulier dans sa version réformée par Arie de Jong). La façon dont elles sont pour la plupart organisées leur donne une grande souplesse et une subtilité d’expression pas toujours atteintes par les langues naturelles. C’est pour moi le point fort des langues construites, qui en fait des « jeux » pour l’esprit particulièrement plaisants et efficaces. On les qualifie également de langues « artificielles », parfois avec des arrière-pensées négatives, mais ce caractère leur ouvre de grandes possibilités. Je n’en veux pour preuve que l’échec d’autres projets se voulant plus « naturalistes », comme l’interlingua qui n’est parvenu à rien de bien convaincant.
Au passage, je mentionnerai les langues « imaginaires », qui ont pour but premier de renforcer l’authenticité d’univers fictionnels souvent fantastiques, comme les langues elfiques ou, plus près de nous, le klingon et le dothraki. Œuvres à l’origine limitées à un cadre bien précis, elles en sont parfois sorties grâce à des communautés d’enthousiastes qui participent à leur diffusion et à leur développement. Le klingon est à ce titre un modèle bien séduisant par ses aspects purement linguistiques. Récemment, l’éditeur allemand Reise Know-How Verlag a publié parmi ses guides de conversation Kauderwelsch (repris par Assimil pour sa défunte série Évasion) un « Klingonisch Wort für Wort » qui témoigne bien de la vitalité de cette langue passionnante.
J’ajoute pour terminer sur ce sujet que, contrairement à ce que tu sembles penser, les langues construites peuvent connaître un certain développement naturel une fois qu’elles sont suffisamment répandues. Le volapük, dans sa version initiale, a souffert de l’intransigeance de Schleyer, qui s’était institué en dieu tout-puissant ne tolérant rien en dehors de ce qu’il avait lui-même conçu (il était prêtre… ceci expliquant peut-être cela), contribuant ainsi involontairement à bloquer toute évolution de la langue et favorisant son déclin. À l’inverse, Zamenhof s’est toujours montré ouvert aux critiques et aux propositions de modifications, et on peut constater aujourd’hui que l’espéranto, après presque un siècle et demi d’existence, a connu des changements, souvent grâce à l’utilisation spontanée qu’en font ses partisans dans le monde entier.
Passons maintenant aux méthodes de bulgare. Nous avons parlé du manuel de Stefana Tsvetanova Guinina, Tsvetana Nikiforova Nikolova et Liouba Anastasova Sakăzova à plusieurs reprises, en particulier sous l’article « Langue roumaine : histoire et racines » publié le 5/2/2019. J’ai une excellente opinion de ce cours. Comme toi, j’apprécie aussi beaucoup ‘Le bulgare sans peine’ dans sa première édition, et ce que j’ai vu pour l’instant du livre électronique ‘Le bulgare – български’ me laisse préjuger qu’il s’agit d’un excellent manuel, bien que je ne sache pas encore quand je pourrai véritablement m’y plonger.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Je commence par dire que, moi aussi, je trouve les langues construites intrigantes. J’ai écrit un petit projet au sujet des « konstgjorda språk » (les langues artificielles) à l’Université de Stockholm, et c’était fascinant ! Et cela fait déjà un moment que j’ai envie d’étudier l’espéranto, mais au bout de quelques 6, 7, 10 leçons de l’espéranto Sans Peine, je commençais déjà à avoir pas mal de peine (!), avec plusieurs choses, notamment:
– Le vocabulaire utilisé dans les leçons pourrait être, je trouve, au moins au début, plus élémentaire, plus quotidien. Cela est peut-être le cas dans les premières 7 ou 8 leçons, mais déjà à la 11ème leçon le vocabulaire et les phrases commencent à devenir un peu trop pompeux à mon avis. Je comprends: l’espéranto a une structure relativement moins complexe que beaucoup d’autres langues (voire très simple, mais je ne veux pas abuser), et du coup on pourrait s’attaquer tout de suite à un vocabulaire plus complexe sans trop de problème. Mais, malgré cela, je trouve que même à la 11ème leçon (à peine une semaine et demi d’études !), on est toujours en train d’assimiler des structures très très basiques. Avant d’élargir le vocabulaire, il est, encore à mon avis, plus important de se former une idée plus globale sur comment la langue fonctionne. Du moins, c’est ce que je fais avec mes élèves qui apprennent le suédois.
– Et cela va de même pour l’introduction des nouveaux points de grammaire. Un exemple: si je veux introduire, disons, les pronoms personnels à l’accusatif de l’allemand à un groupe de débutants qui ne connaissent rien aux langues à cas, je vais plutôt le faire avec une phrase du genre: « Ich liebe dich. » (sujet au nominatif, verbe simple [sans particule séparable ni verbe de modalité] au présent, pronom personnel à l’accusatif, et basta) et non pas avec « Dich un deine Schwester hätte mein dummer Cousin, der schon lange nicht mehr in Basel ist, in dieser schrecklichen Situation niemals anrufen können. » (phrase avec inversion verbe-sujet, prédicat complexe [avec verbe à particule, verbe de modalité et le tout rejeté en fin de phrase], sujet complexe [avec compléments, dont un en forme de subordonné], yatta yatta yatta). Je trouve que certains auteurs chez Assimil « abusent » un peu de son principe d’assimilation progressive parfois, ou en tout cas c’est ce que moi je ressens avec certains ouvrages. Moi je dis: mieux vaut, au moins au tout début de la méthode, introduire les nouveaux concepts (comme l’accusatif, par exemple, surtout à un public francophone !) tout en douceur, avec des phrases simples et pas infestées d’exceptions et subordonnées et inversions sujet-verb, etc, et seulement après on pourra « jouer » avec les phrases et laisser le processus progressif d’assimilation par la répétition et le temps jouer son rôle.
– Last but not least: c’était peut-être l’époque où Assimil ne faisait pas encore, dans la traduction française, une ligne pour la traduction « naturelle » et une ligne « mot-par-mot » (en tout cas pour les langues qui diffèrent remarquablement du français quant à l’ordre des mots dans la proposition), ce qui pouvait donner des trucs comme, dans l’espéranto Sans Peine, leçon 15, page 52: « Faites-attention (de) [que vous] ne pas trébucher ou glisser [ne trébuchiez ou glissiez] : dans [à-travers] (une) foule un-peu trop dense (il) est dangereu[sement] (de) tomber ! ». Je veux dire, c’est faisable, on peut comprendre, mais on a un touuuut petit peu de mal, à mon avis, surtout si TOUS les dialogues sont écrits comme ça, ou bien est-ce que moi qui trouve ce bordel de (-) et [-] un peu fatigant à lire? J’ai presque envie de casser la traduction en deux lignes. Je comprends que ce n’est pas toujours évident de rendre une traduction exacte mot-par-mot ; j’ai souvent ce problème en tant que prof, quand mes élèves veulent une traduction exacte d’un mot ou une structure qui n’a pas forcément d’équivalent en anglais (la langue que j’utilise parfois avec les élèves quand le suédois n’est pas suffisant). Ça ne doit pas être facile, de faire une méthode Sans Peine…
Après, je comprends que c’était une autre époque, et que les traditions et les pratiques sont différentes de pays à pays. Venant d’Argentine (mais ayant aussi étudié en Suisse, France, et Suède, dans les années 90-00-10), mon bagage est différent d’un Français qui a étudié l’espéranto dans les années 70, quand la méthode Sans Peine est sortie. La façon dont j’enseigne le suédois aujourd’hui sera peut-être obsolète d’ici quelques dizaines d’années ! Vem vet ?
Faudra que je tienne le bout encore un peu… peut-être que la partie « Sans Peine » viendra après… 😉
Gastón
Bonjour Michel,
Je commence par dire que, moi aussi, je trouve les langues construites intrigantes. J’ai écrit un petit projet au sujet des « konstgjorda språk » (les langues artificielles) à l’Université de Stockholm, et c’était fascinant ! Et cela fait déjà un moment que j’ai envie d’étudier l’espéranto, mais au bout de quelques 6, 7, 10 leçons de l’espéranto Sans Peine, je commençais déjà à avoir pas mal de peine (!), avec plusieurs choses, notamment:
– Le vocabulaire utilisé dans les leçons pourrait être, je trouve, au moins au début, plus élémentaire, plus quotidien. Cela est peut-être le cas dans les premières 7 ou 8 leçons, mais déjà à la 11ème leçon le vocabulaire et les phrases commencent à devenir un peu trop pompeux à mon avis. Je comprends: l’espéranto a une structure relativement moins complexe que beaucoup d’autres langues (voire très simple, mais je ne veux pas abuser), et du coup on pourrait s’attaquer tout de suite à un vocabulaire plus complexe sans trop de problème. Mais, malgré cela, je trouve que même à la 11ème leçon (à peine une semaine et demi d’études !), on est toujours en train d’assimiler des structures très très basiques. Avant d’élargir le vocabulaire, il est, encore à mon avis, plus important de se former une idée plus globale sur comment la langue fonctionne. Du moins, c’est ce que je fais avec mes élèves qui apprennent le suédois.
– Et cela va de même pour l’introduction des nouveaux points de grammaire. Un exemple: si je veux introduire, disons, les pronoms personnels à l’accusatif de l’allemand à un groupe de débutants qui ne connaissent rien aux langues à cas, je vais plutôt le faire avec une phrase du genre: « Ich liebe dich. » (sujet au nominatif, verbe simple [sans particule séparable ni verbe de modalité] au présent, pronom personnel à l’accusatif, et basta) et non pas avec « Dich un deine Schwester hätte mein dummer Cousin, der schon lange nicht mehr in Basel ist, in dieser schrecklichen Situation niemals anrufen können. » (phrase avec inversion verbe-sujet, prédicat complexe [avec verbe à particule, verbe de modalité et le tout rejeté en fin de phrase], sujet complexe [avec compléments, dont un en forme de subordonné], yatta yatta yatta). Je trouve que certains auteurs chez Assimil « abusent » un peu de son principe d’assimilation progressive parfois, ou en tout cas c’est ce que moi je ressens avec certains ouvrages. Moi je dis: mieux vaut, au moins au tout début de la méthode, introduire les nouveaux concepts (comme l’accusatif, par exemple, surtout à un public francophone !) tout en douceur, avec des phrases simples et pas infestées d’exceptions et subordonnées et inversions sujet-verb, etc, et seulement après on pourra « jouer » avec les phrases et laisser le processus progressif d’assimilation par la répétition et le temps jouer son rôle.
– Last but not least: c’était peut-être l’époque où Assimil ne faisait pas encore, dans la traduction française, une ligne pour la traduction « naturelle » et une ligne « mot-par-mot » (en tout cas pour les langues qui diffèrent remarquablement du français quant à l’ordre des mots dans la proposition), ce qui pouvait donner des trucs comme, dans l’espéranto Sans Peine, leçon 15, page 52: « Faites-attention (de) [que vous] ne pas trébucher ou glisser [ne trébuchiez ou glissiez] : dans [à-travers] (une) foule un-peu trop dense (il) est dangereu[sement] (de) tomber ! ». Je veux dire, c’est faisable, on peut comprendre, mais on a un touuuut petit peu de mal, à mon avis, surtout si TOUS les dialogues sont écrits comme ça, ou bien est-ce que moi qui trouve ce bordel de (-) et [-] un peu fatigant à lire? J’ai presque envie de casser la traduction en deux lignes. Je comprends que ce n’est pas toujours évident de rendre une traduction exacte mot-par-mot ; j’ai souvent ce problème en tant que prof, quand mes élèves veulent une traduction exacte d’un mot ou une structure qui n’a pas forcément d’équivalent en anglais (la langue que j’utilise parfois avec les élèves quand le suédois n’est pas suffisant). Ça ne doit pas être facile, de faire une méthode Sans Peine…
Après, je comprends que c’était une autre époque, et que les traditions et les pratiques sont différentes de pays à pays. Venant d’Argentine (mais ayant aussi étudié en Suisse, France, et Suède, dans les années 90-00-10), mon bagage est différent d’un Français qui a étudié l’espéranto dans les années 70, quand la méthode Sans Peine est sortie. La façon dont j’enseigne le suédois aujourd’hui sera peut-être obsolète d’ici quelques dizaines d’années ! Vem vet ?
Faudra que je tienne le bout encore un peu… peut-être que la partie « Sans Peine » viendra après… 😉
Gastón
Bonsoir Gastón,
Je te remercie d’avoir pris le temps de me répondre de façon aussi détaillée, ce qui me permet de beaucoup mieux comprendre les objections que tu as au sujet de ‘L’espéranto sans peine’ de Jean Thierry.
Comme nous l’avons constaté, le vocabulaire est introduit à plus forte dose que dans les méthodes consacrées à d’autres langues, grâce à la simplicité de la grammaire, que l’auteur prend la peine de bien exposer. Je reconnais que M. Thierry a été un peu ambitieux. Si tu disposes d’assez de temps, tu pourrais te constituer un petit lexique des racines (éléments essentiels dans cette langue) et essayer de les utiliser dans diverses phrases, par exemple sous forme d’exercices de substitution. C’est un très bon moyen pour garder les mots en mémoire, ce que je n’ai d’ailleurs nul besoin de te dire compte tenu de ton intérêt pour les langues, de tes compétences et de ton expérience d’enseignant. L’espéranto se prête particulièrement bien à ce « jeu » puisqu’il est a priori possible de combiner toutes les racines entre elles et avec tous les affixes, et aussi d’utiliser tous les affixes comme bases lexicales : par exemple, à partir du suffixe -et-, servant à former des diminutifs, on obtient l’adjectif « eta » signifiant « petit » (qui fait donc doublet avec « malgranda », avec de possibles effets de sens subtils), ou bien sur le préfixe mal-, qui comme on le voit attribue à une racine un sens opposé, on forme l’adverbe « male » qui veut dire « au contraire ».
En ce qui concerne la grammaire, je n’ai pas la même impression que toi. Beaucoup des points les plus importants sont présentés dans les dix premières leçons (désinences des substantifs, adjectifs et adverbes, accusatif, infinitif, présent, passé, futur et impératif des verbes, une partie des corrélatifs [iu, kiu, kio…]), et je n’ai pas le sentiment qu’ils le soient dans des phrases très compliquées, surtout que celles qui les illustrent dans les exercices sont pour la plupart assez concises.
Dans l’ensemble, cette méthode se distingue des autres par le fait qu’au long de ses 98 leçons elle raconte, au fil de deux histoires parallèles, différents épisodes de la vie de quatre personnages récurrents. Presque tous les textes sont des dialogues, et il me semble qu’ils donnent un côté plus vivant au cours. Ils contiennent aussi un bon nombre d’expressions familières qui attestent du dynamisme de la langue.
Mais tu as vu juste dans ta critique de la traduction ! Ça m’avait échappé (peut-être parce que je suis habitué depuis longtemps à Assimil), mais maintenant que tu le dis, je vois bien que ce mélange du mot-à-mot avec la traduction « en bon français » rend trop souvent la page de droite illisible. Avec les explications données dans les notes, le lecteur peut dans la grande majorité des cas facilement comprendre les mots composés et la structures des phrases en se passant de ce charabia qui est pour le coup inutile.
Quoi qu’il en soit, même s’il est vrai que la méthode aurait mérité une refonte complète par les soins d’un nouvel auteur, à l’instar de ce qui s’est fait pour d’autres, je trouve que ‘L’espéranto sans peine’ est un très bon cours, et j’espère que tu t’accrocheras suffisamment pour en tirer tout le bénéfice.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci pour ton commentaire, comme toujours. Maintenant que je relis le mien, je me dis que j’ai peut-être été un peu sévère, surtout en ce qui concerne la présentation de la grammaire dans l’espéranto Sans Peine. Il se peut que mon commentaire ait été affecté par mon expérience avec d’autres méthodes Assimil où, à mon avis, certains aspects [complexes] de la grammaire de la langue présentée, aussi, ont été présentés en vitesse et avec des phrases qui, d’après moi, auraient pu être moins complexes.
Peut-être aussi que je suis un peu trop « gentil » avec mes élèves et que j’utilise des phrases bien simples quand il s’agit d’introduire un sujet complexe, puisque je trouve que c’est ce qui marche le mieux. Cependant, je suis toujours du même avis qu’il vaut mieux présenter un sujet complexe avec des phrases simples, des phrases qui n’introduisent pas forcément beaucoup de nouveau vocabulaire, histoire de permettre à l’étudiant de se focaliser sur la structure de la proposition au lieu de le forcer à, aussi, chercher les nouveaux mots et réfléchir aux éventuelles exceptions présentes de la phrase étudiée. Ex: si je présente le sujet « bisatser » (propositions subordonnées, assez complexes en suédois, bourrées d’exceptions et « trucs bizarres ») dans mon cours de suédois (c’est mon cours d’aujourd’hui, d’ailleurs !), je vais utiliser une phrase comme « Je suis végétarien parce que je n’aime pas la viande. » [« Jag är vegetarian eftersom jag inte gillar kött. »]. Dans une telle phrase, je peux compter sur le fait que les élèves comprennent les mots des deux propositions (je, manger, pas, viande, être, végétarien, rien de neuf ou bien assez transparent), je peux facilement séparer la principale de la subordonnée chacune de son côté sans problème (au lieu d’étudier une subordonnée qui fait partie d’un complément de sujet, ce qui la mettrait au milieu de la phrase), et je peux du coup me focaliser sur le fait que la subordonnée suédoise commence par une conjonction de subordination (eftersom), et que l’adverbe modalisateur [satsadverbial] (inte) se place, toujours dans une subordonnée, devant le verbe conjugué et non après le noyau S+V (ou V+S quand il y a inversion) comme c’est le cas dans les propositions principales, et ça me suffit. Je ne vais pas m’amuser à inclure de petits détails ou des éléments « décoratifs » qui rendraient la phrase plus complexe et, de ce fait, forcerait l’apprenant à se concentrer sur des éléments autres que la structure grammaticale que j’essaie de les aider à comprendre, juste pour en faire une phrase plus « intéressante » ou pour faire d’une pierre deux coups et introduire du nouveau vocabulaire ou une note culturelle ou qu’en sais-je.
J’ai déjà vu des leçons (dans des ouvrages différents) où l’on introduit une nouvelle structure grammaticale en se basant sur une phrase qui en constitue une exception à la règle ! (what ? oui !) Une phrase, en fin de compte, où l’apprenant ne peut pas VOIR la règle, mais une phrase où l’étudiant est obligé de lire la note grammaticale où l’exception est expliquée, et seulement après « imaginer » comment cette règle expliquée par le biais d’une exception pourrait s’appliquer dans une phrase qui suit, en fait, la règle comme il se faut. C’est un truc de dingue, ça ! Bref…
Effectivement, l’accusatif est présenté en douceur dans l’espéranto Sans Peine… C’est peut-être aussi ma faute, puisque je n’ai pas suivi « le principe Assimil » d’une leçon par jour. Je me suis juste mis à lire leçon après leçon sans vraiment faire une liste de vocabulaire (ce que je fais, d’habitude) ou retranscrire le texte de la leçon en sa totalité (ce que je fais, d’habitude, aussi). Je me suis peut-être laissé croire que l’espéranto serait un jeu d’enfant (ou « lätt som en plätt », facile comme une crêpe !) puisque je connais déjà assez bien l’ensemble de langues latines et germaniques (et un tout petit peu les langues slaves), mais il se trouve que non, hehe. Je me suis aussi laissé faire peur par la série de pronoms indéfinis, interrogatifs/relatifs, démonstratifs, collectifs, etc: io(n), ia(j,n), iu(j,n), ies, kio(n), kia(j,n), kiu(j,n), kies, tio(n), tia(j,n), tiu(j,n), ties, ĉio(n), ĉia(j,n), ĉiu(j,n), ĉies…
Je vais peut-être commencer par Teach Yourself Esperanto, et après reprendre le Sans Peine, et on verra. 🙂
Gastón
Bonjour,
Question à Gastón:
ASSIMIL a publié deux méthodes de suédois, une en 1985 en 2 tomes écrite par J.F. BATTAIL et une nouvelle édition parue en 2011 écrite par W. FOVET.
En tant que professeur de suédois, si tu as eu l’occasion de parcourir ces deux éditions tout en maîtrisant la langue suédoise; laquelle selon toi est la mieux adaptée aux complets débutants en terme de dialogues, de progression, et de vocabulaire enseigné ?
Bonsoir Chris,
La première méthode de suédois Sans Peine, celle de 1985, est la toute première méthode Assimil que j’aie jamais achetée. La mienne était, par contre, déjà en un seul tome (donc peut-être une autre année d’édition), mais si je ne me trompe pas le contenu est le même. J’ai prêté cette méthode à mon mari lorsque j’ai déménagé à Stockholm (et qu’il était resté à Lausanne, en Suisse) et je ne l’ai plus vue depui ; va savoir où elle est maintenant… Du coup j’ai trouvé le Schwedisch ohne Mühe d’occasion (aussi en un tome) et je l’ai acheté, juste pour compléter la collection « Scandinave » dans mon étagère. J’ai trouvé la méthode assez bien faite (bien que je puisse relire les leçons pour me rappeler du contenu, j’ai un peu de mal à me souvenir du ressenti de l’apprentissage, c’est-à-dire, ce que j’ai pensé à l’époque). Les dialogues étaient bien, les audios aussi, et la progression correcte. Après, le suédois, à part la prononciation d’enfer (avec ses consonnes qui disparaissent un peu « à la française », ses sons qui se fondent et prennent une nouvelle articulation, ses voyelles longues et courtes qu’on ne peut jamais deviner, etc), a une grammaire relativement simple comparé aux autres langues germaniques et indo-européennes en général, donc l’approche est accessible, surtout à quelqu’un qui a étudié l’allemand (ou le néerlandais, qui, elle, est encore plus proche des langues scandinaves, because Ligue Hanséatique).
Cependant, maintenant que je relis quelques textes/dialogues dans la vieille édition (je n’ai pas la toute nouvelle de 2011, je ne peux que lire les trois leçons de l’extrait), je me rends compte du fait que le suédois est une langue qui a quand même évolué depuis les années ’50/’60/’70 (ça s’entend surtout quand on écoute de la musique de l’époque, notamment la prononciation du [ɧ] que beaucoup de gens tendaient à prononcer [ʃ]).
La vieille édition: les locuteurs ont quatre accents bien distincts (Centre-est, sud, centre-ouest et le 4ème je n’arrive pas à le placer), ce qui fait qu’on s’habitue à entendre quatre façons assez différentes de prononcer les sons de la langue, ce qui peut être bien (c’est bien cette réalité que l’on va rencontrer en allant en Suède, donc autant s’habituer depuis le début), mais qui peut aussi rendre la tâche de comprendre la connection entre langue écrite et langue parlée plus difficile en tant que débutant. Si j’avais pu choisir, j’aurais aimé avoir du « riksvenska » (une langue qui n’existe pas vraiment, mais qui se rapproche du « Stockholmska ») et seulement à partir de la leçon 50, ou même plus tard, introduire les particularités régionales, comme cela a été fait dans la méthode de Portugais du Brésil. Les enregistrements sont, par contre, moins bien que ceux de la nouvelle édition, à mon avis. Les locuteurs ont l’air de, pardon my French, se faire chier.
La nouvelle édition: d’après ce que je vois dans l’extrait, les leçons sont bien plus courtes (ce qui est souvent le cas pour bien d’autres méthodes qui ont eu droit à de nouvelles versions). Au debut cela peut-être bien, mais ça a aussi ses désavantages, notamment moins de vocabulaire introduit, et moins d’input pour l’apprenant. Les enregistrements de la nouvelle édition sont plus vivants, plus naturels, comme ceux du japonais Objectif Langues A2 ; c’est vraiment comme ça que la langue sonne en réalité, même si le débit est plus rapide. Je n’ai pas, comme dit, le livre de cette méthode, mais j’ai les fichiers audio, donc même j’ai une bonne idée de ce qui est abordé dans les dialogues, je ne sais pas quelle est la qualité des notes de grammaire, exercices, notes culturelles, etc.
Pour un complet débutant, je conseillerais la nouvelle édition: le vocabulaire enseigné est plus actuel et utile, la prononciation est plus actuelle et plus claire (les fichiers audio sont tout simplement de meilleure qualité, et ça joue un rôle très important !), la progression – d’après ce que je peux deviner en ayant écouté les dialogues – est un peu plus douce (mais il n’y a pas de mal, là, au contraire !), et les dialogues, bien que plus courts, sont bien plus vivants et agréables à suivre. Tu as déjà fait le norvégien et le danois, sinon?
Gastón
Mon dieu, j’écris, comme d’hab, comme une vache espagnole (ou argentine !). Je devrais vraiment relire mes commentaires avant de les poster et non pas après!
Errāta:
– depuis
– rikssvenska
– même SI j’ai une bonne idée de ce qui est abordé dans les dialogues
Bonsoir Gastón,
Je suis heureux de voir que nos conversations se poursuivent, mais un peu désespéré que personne n’y prenne part en dehors de Chris et de nous deux…
Dans l’ensemble nous sommes bien d’accord. Ton approche pédagogique est tout à fait raisonnable. Il faut en effet partir du plus simple pour aller vers ce qui l’est moins, ou encore poser les fondations avant d’élever les murs ! 😀
Enseigner une règle à partir de ses exceptions, c’est vraiment marcher sur la tête, tu as raison !
L’exemple que tu donnes sur la place de « inte » dans les subordonnées en suédois est tout à fait identique à ce qui se passe en norvégien avec « ikke » (bookmål) / « ikkje » (nynorsk) :
Han spiser kjøtt > Han spiser ikke kjøtt > Jeg tror at han ikke spiser kjøtt.
Han et kjøtt > Han et ikkje kjøtt > Eg trur at han ikkje et kjøtt.
Quelle version du Teach Yourself Esperanto as-tu ? Pour ma part, je possède celle de John Creswell, qui est déjà ancienne, et que je trouve très bien faite. Je n’ai pas acheté celle qui l’a récemment remplacée, par Tim Owen et Judith Meyer, publiée sous le titre de ‘Complete Esperanto’ comme le fait maintenant l’éditeur. Malheureusement, Routledge n’a pas de titre consacré à l’espéranto dans sa série Colloquial, car sinon il serait sans doute lui aussi excellent.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir,
C’est bien ça; les trois « grandes » (!) langues scandinaves ont ce qu’on appelle la BIFF-regel (i Bisatser kommer « Inte » Före de Finita verbet – »dans les subordonnées le mot « inte » de négation se place devant le verbe »). On dit à part ça que cette règle s’applique à « inte » puisque c’est l’adverbe modalisateur par excellence, mais il y en a, bien sûr, des tas d’autres « petits mots » (ben, d’autres satsadverb) qui viennent prendre cette position spéciale dans une subordonnée (ofta, aldrig, alltid, kanske, även, väl, ju, dock, tyvärr, sällan, emellertid, etc). Cela n’est pas, par contre, le cas de l’islandais, et j’en étais étonné quand je l’ai appris à l’Université de Strasbourg dans mon cours de traduction de Vieux Norrois.
SV – Jag är vegetarian eftersom jag (S) inte (A) gillar (V) kött. > Sujet Adverbe Verbe
ÍS – Ég er grænmetisæta vegna þess að mér (S) líkar (V) ekki (A) kjöt. > Sujet Verbe Adverbe
(Je ne sais pas si le féroïen ou les autres langues [dialectes] nées du vieux norrois qui sont parlés aujourd’hui en Scandinavie le font. Ce n’est pas évident de trouver des informations très précises sur ces langues moins repandues. À part ça, je vous invite à découvrir le dialecte parlé en Dalécarlie: le malfammé « Älvdalska »ou Övkallmą̊let…)
La nouvelle version de l’esperanto de TY (Complete) n’est pas encore arrivée. Je l’ai commandé en ligne il n’y a que quelques jours. On verra bien ce que ça donne.
Bonne soirée !
Gastón
Bonjour Gastón,
En effet, l’islandais se distingue des langues scandinaves continentales par le fait qu’il n’applique pas la règle de l’inversion des adverbes modaux dans les propositions subordonnées.
Mais le féroïen occupe une position intermédiaire entre les deux, car les deux possibilités existent. La construction sans inversion semblerait plus répandue dans la langue parlée actuelle, et à l’inverse celle avec inversion serait plus littéraire :
Honum dámar ikki kjøt. [le verbe « dáma » (aimer) se construit impersonnellement, avec un sujet au datif]
> (a) Eg trýr, at honum dámar ikki kjøt.
ou bien (b) Eg trýr, at honum ikki dámar kjøt.
Et c’est bien sûr la même chose avec d’autres adverbes modaux comme « ongantíð » (jamais) :
Hann etur ongantíð kjøt.
> (a) Hann sigur, at hann etur ongantíð kjøt.
ou bien (b) Hann sigur, at hann ongantíð etur kjøt.
En ce qui concerne le dalécarlien, et plus particulièrement l’« älvdalien », considéré par certains comme une langue à part entière et non pas un dialecte du suédois, ma principale source d’information est le site ulumdalska.se, que tu dois sans doute connaître. Ces langues présentent un intérêt tout particulier en raison de leur archaïsme et de leur phonétique, caractérisée notamment par la présence de nombreuses voyelles nasales et de trois degrés syllabiques (bref, long et surlong). Il y a longtemps qu’il est question d’attribuer à l’älvdalien le statut de langue minoritaire, mais je ne suis pas sûr que cela ait déjà été voté par le parlement suédois.
Bonne fin de journée,
Michel.
Bonjour Michel,
Il y a un certain temps, nous avions échangé sur ce blog à propos de la langue suédoise (comparaison des deux méthodes Assimil: la première édition en 2 tomes de J.F. BATTAIL et la nouvelle de W. FOVET, ainsi que les méthodes de suédois éditées par Ophrys, Klincksieck, etc…).
Le problème c’est que je ne retrouve plus ces échanges et je ne sais plus dans quelle rubrique de ce blog ils ont été « rangés », et il est très difficile de retrouver des anciens commentaires sans moteur de recherche approprié sur ce blog Assimil …
Est-ce que par hasard tu te souviens de l’emplacement de ces commentaires afin que je puisse les reconsulter ?
Bonjour Chris, bonjour Gastón et tout le monde,
Chris, je pense que ce que tu cherches figure sous l’article « Parler néerlandais, un plus pour trouver du travail » (eh oui, sans relation a priori avec le suédois) publié le 30 octobre 2018. En effet, je me souviens que j’avais fait un assez long commentaire sur les différentes méthodes d’apprentissage du suédois que tu mentionnais.
Entretemps, j’ai appris que Gastón était suédophone et enseignait la langue. C’est pourquoi je crois qu’il serait intéressant d’avoir son opinion, même si tu peux relire mon message de 2018 pour information.
Bonne fin de week-end,
Michel.
Rebonjour,
Juste une petite précision. Gastón, quand je suggérais que tu donnes ton opinion, c’était à propos des méthodes de suédois en général, celles publiées chez Klincksieck et Ophrys, évoquées par Chris ou d’autres publiées en différentes langues, puisque bien sûr tu as déjà répondu ici même en ce qui concerne les deux versions du Sans peine d’Assimil.
Merci et à bientôt,
Michel.
Bonjour Michel, Chris, tout le monde,
Malheureusement je ne connais pas énormément de méthodes de suédois. J’en ai appris les rudiments avec le Sans Peine (ancienne édition), et je me suis tout de suite lancé à lire de la littérature en suédois (« Brev till min dotter », de Theodor Kallifatides, mon tout premier livre en suédois). Ce n’est seulement après ça que j’ai fait ma Licence en Langues, Littératures et Civilisations de l’Europe du Nord à Strasbourg, où j’ai utilisé la série « På svenska » (1, 2 et 3) pendant 3 ans, série que j’ai trouvé assez bien. Après, c’est peut-être aussi dû au fait que l’auteur des livres était ma prof que je les ai trouvés bien (Annika Helander, magnifique prof – c’est grâce à elle que j’ai décidé de dévenir prof moi-même !), en partie parce qu’elle savait bien s’en servir (étant l’auteur) et parce qu’elle est tout simplement une bonne prof, bien entendu ! Par contre, je ne sais pas si ces livres se prêtent pour du self-study… c’est plutôt le genre de support qu’un prof utilise en cours.
Moi, dans mes cours, j’utilise Rivstart A1+A2 et Rivstart B1+B2 (le textbok et le övningsbok). Ce n’est pas moi qui les ai choisis ; c’est l’école (Folkuniversitetet) qui a décidé que tous les profs utilisent ces livres comme base pour l’enseignement. L’auteur de Rivstart, Paula Levy Scherrer, est chargée de la section Suédois à Folkuniversitetet Stockholm, et donc ma patronne aussi (tout aussi magnifique personne et prof, Paula, à part ça). Je trouve Rivstart très bien fait, progressif, balancé (textes, exercices d’écoute, écrire, lire, parler, vocabulaire, grammaire, prononciation, etc), les fichiers audio sont disponibles en ligne gratuitement (sur leur site, on trouve également pas mal d’exercices supplémentaires, des tests pour vérifier sa progression, des podcasts, listes de verbes forts et irréguliers, listes de mots par chapitre, et un long etcetera), à la fin du livre il y a un précis de grammaire et de prononciation. Ce qui est bien avec Rivstart, à mon avis, c’est qu’il se prête tout aussi bien pour du self-study ET pour prendre des cours avec un/e prof. C’est l’un des livres les plus utilisés dans toute la Suède (dû en partie au fait que les écoles de Folkuniversitetet se trouvent un peu partout), même dans les cours de SFI (svenska för invandrare, les cours gratuits offerts par l’État suédois). Rivstart est fait pour pousser l’élève à parler le plus tôt possible (ce n’est pas un bouquin bourré d’explications de grammaire) et les fichiers audio sont de très bonne qualité, le langage utilisé est très actuel, la cadence est très naturelle, et la prononciation n’est pas « simplifié » en excès pour l’apprenant.
Après, il y en a plein d’autres bien sûr… Parmi ceux que j’ai utilisés: Form i fokus A, B et C (de Cecilia Fasth & Anita Kannermark), et Språkporten (de Monika Åström). Form i fokus c’est des livres d’exercices (övningsböcker), très axés sur la grammaire, et Språkporten c’est plutôt pour des élèves autonomes, avec plein de textes et du nouveau voc, mais aussi avec plein d’exercices.
Un autre petit bouquin intéressant est le « Petit concis de grammaire suédoise » de Åke Viberg (il existe en une vingtaine de langues !) : comme le nom l’indique, un petit livre avec l’essentiel (et plus !) de la grammaire suédoise. J’en utilise parfois des extraits pour mes cours.
Après, les big guns, la bible: Svensk universitetsgrammatik för nybörjare (de Gunlög Josefsson), LE livre de référence pour les profs de suédois.
Tu as déjà fait le Sans Peine de suédois, Chris?
/Gastón
Sinon, j’ai aussi un petit blog pour mes élèves, avec un petit concentré de grammaire suédoise de base (substantifs, verbes, adverbes, syntaxe… sous « Resurser »), si ça vous intéresse:
https://blogg.folkuniversitetet.nu/priega/vem-ar-gaston/
Bonjour Gastón,
Merci pour ta réponse très intéressante au sujet de méthodes suédoises pour étranger, qu’elles soient destinées à l’auto-apprentissage ou à des cours avec prof.
Merci aussi pour le lien vers ton bloc-notes que je suis déjà allé voir et que je consulterai certainement régulièrement ! ☺
Bonne soirée,
Michel.
Hej Gastón,
J’ai commencé à apprendre le suédois au lycée car je voulais présenter cette langue en option à l’oral du bac (finalement j’ai présenté le grec moderne !)
Notre prof Mme Löfstrand était suédophone de langue maternelle et nous faisait travailler sur un manuel qui s’appelait « Svenska för nybörjare ».
Ces cours m’ont donné de très bonnes bases de suédois.
Des années plus tard, j’ai repris l’étude du suédois avec la méthode ASSIMIL (1ère version en 2 tomes de J.F. BATTAIL, puis avec la nouvelle version de W. FOVET).
En complément, j’ai l’ancien ouvrage « Manuel pratique de langue suédoise » aux éditions Klincksieck (que je trouve un peu ardu pour les débutants, mais très complet).
Sinon je possède le manuel « Le suédois en 20 leçons » (ancienne et nouvelle version + support audio) édité chez Ophrys que je trouve très bien (j’ai aussi les méthodes de danois et de norvégien dans cette même collection) et le manuel « Rivstart A1 + A2 » qui est également très bien.
J’ai aussi les incontournables « Colloquial Swedish » et « Teach Yourself Swedish » et le « Parlons suédois » édité chez l’Harmattan qui est particulièrement intéressant en terme d’informations historiques et culturelles sur la Suède.
Autant la grammaire suédoise est très simple comparée à la grammaire allemande et islandaise, par contre la phonétique suédoise (surtout les chuintantes skä- sjä- sju-), la prosodie et le rythme ne sont pas toujours évidents à s’approprier et demandent un certain entrainement.
Bonne journée.
CK
Hej Chris,
Je vois que tu as étudié pas mal le suédois ! Oui, effectivement, la grammaire suédoise est bien moins complexe que celles des langues germaniques d’Europe centrale. C’est, comme tu le dis, la prononciation (les sons et les accents aigu et grave !) et, surtout, la prosodie qui peuvent être un peu plus difficiles à s’approprier… Comme l’auteur du Sans Peine le note: svenskar sjunger som näktergalar ! 🙂
Les points clés à retenir quant à la prononciation du suédois:
– Chaque mot suédois doit avoir, minimum, un song long: une consonne ou une voyelle (une règle de base, peut être la seule qu’il vaille la peine de se rappeler, quoiqu’il y ait touuuut plein d’exceptions [surtout dans les mots composés]: double consonne > consonne longue… consonne simple > voyelle longue). matta – mata / villa – vila… Si l’on parle norvégien, islandais, ou italien comme langue maternelle, on a des chances de prononcer les sons longs de manière un peu plus automatique. À ne pas oublier que, dans la plupart des voyelles, les sons longs et courts ne se différencient pas seulement en « longueur » mais aussi en « qualité » : le meilleur exemple, les sons écrits avec la voyelle « a » : matta [mat:a] – mata [mɒ:ta].
– Malgré le fait que chaque mot ait un song long, ce son long ne s’entend que dans les mots « importants » dans la phrase (souvent les substantifs, la plupart des verbes [saufs les verbes d’état + copula], les adverbes parfois… mais jamais les pronoms [sujet, objet, réfléchis, etc], les prépositions [à moins qu’elles fassent partie d’un partikelverb], et les satsadverb [surtout « inte »]). Les mots « moins importants » on les entend comme s’ils n’avaient pas vraiment de son long ; on les « avale » en parlant. C’est souvent ces « petits mots » qui perdent des sons dans le chemin (« han » qui devient « an », « inte » qui devient « nte », « jag » qui devient « ja », « har » qui devient « a » [Hon har inte varit i Paris. > Hon a nte vari i Paris], etc).
– Les accents aigus et graves ne s’entendent, eux aussi, que dans les mots porteurs de sens. C’est une erreur assez commune chez les débutants de TOUT vouloir marquer avec l’accent grave si caractéristique du suédois (et du norvégien !) ; c’est effectivement cette cadence un peu spéciale, comme si le mot avait deux « piques », que l’on retient le plus facilement quand on entend des suécophones qui parlent.
– Au delà du fait que tous les mots porteurs de sens aient cette double particularité (on entend clairement le son long [ou les sons longs, si c’est un mot composé] et on entend clairement l’accent aigu ou grave), c’est sur ces mots que le « fokus betoning » tombe. Le focus betoning est marqué par la voix qui monte pour montrer sur quel mot de la phrase tombe la responsabilité de rendre la phrase claire pour qu’il n’y ait pas de malentendu: Anna har bott i Sverige i åtta år. > Anna har bott i Sverige i ÅTTA år. (huit, pas sept !) > ANNA har bott i Sverige i åtta år. (Anna, pas Maria) > Anna har BOTT i Sverige i åtta år. (elle y a vécu, pas voyagé) > Anna har bott i SVERIGE i åtta år. (en Suède, pas en Slovénie) > Anna har bott i Sverige i åtta ÅR. (huit ans, pas huit semaines), etc.
À part ça, je copy+paste un commentaire que j’avais écrit sur l’article récent sur la langue allemande, puisque je ne sais pas s’il était passé ou pas.
Moi, de mon côté, je serais très intéressé par un suisse allemand Sans Peine. La Suisse étant un pays frontalier avec la France (j’imagine qu’il y a pas mal de Français qui partent s’installer en Suisse ou bien des frontaliers – mes beaux parents, alsaciens, travaillent à Bâle), et aussi un pays où une partie plutôt grande de la population parle le français (j’imagine que le marché suisse pour Assimil doit être plutôt grand ; en tout cas, c’est en Suisse que j’ai acheté mes toutes premières méthodes Sans Peine, quand j’habitais à Lausanne), une méthode Sans Peine pour le suisse allemand serait, à mon avis, un choix intéressant et probablement économiquement justifié.
Je comprends, bien sûr, qu’il n’y a pas vraiment « un seul » suisse allemand (en même temps, on pourrait dire la même chose de la plupart des langues du monde, non?), et que cela pourrait rendre la tâche de créer une méthode Sans Peine plutôt difficile… mais je trouverais cela intéressant, d’accorder une vingtaine de leçons à chaque grand groupe de dialectes suisses (dans 100 leçons, il y a assez de place pour les dialectes de la Suisse centrale (Lucerne, Schwyz, Uri, Obwald, Nidwald et Zoug), du nord-ouest (région de Bâle), orientale (Schaffhouse, Thurgovie, Saint-Gall, Glaris, Appenzell Rhodes-Extérieures, Appenzell Rhodes-Intérieures et la partie germanophone du canton des Grisons), et de l’espace Mittelland et Haut-Valais (Berne et Fribourg et la partie sud du canton de Soleure). Ce serait un joli défi, en tout cas…
À part ça… Je me suis finalement mis à travailler l’ouvrage Apprendre le Japonais de la collection Objectif Langues A2 et je dois dire que, malgré le fait que le choix pédagogique des auteurs de tout présenter en hiragana/katakana ait une raison d’être (j’imagine que c’est les mêmes raisons qui se trouvent derrière le choix de faire la même chose pour la Grammaire du Japonais), je trouve la lecture des textes très très très pénible. Même ayant étudié le japonais à l’université pendant des années et en ayant fait la méthode Sans Peine (aussi de Mme Garnier, méthode que je trouve exceptionnelle !), je finis par lire le texte en rōmaji, tellement c’est dur de lire le texte en kana sans espaces (les kanji ont une raison d’être !). C’est dommage, je trouve personnellement, parce que les dialogues sont bien, les enregistrements sont très vivants et naturels, les explications qui suivent et les exercices sont aussi bien… Mais je ne comprends toujours pas pourquoi on n’aurait pas pu écrire les textes des dialogues en « vrai » japonais (kana, kanji, furigana, ET rōmaji !), faute de préciser dans l’introduction que les kanjis (et les difficultés que leur utilisation et apprentissage représentent) ne seront pas abordés dans la méthode. C’est très étrange comme choix, je trouve… Pour l’ouvrage Grammaire du Japonais, je peux le comprendre (même si j’aurais quand même préférés que les kanjis aient été inclus – je possède pas mal de grammaires du japonais où les kanjis sont utilisés, et je ne vois pas vraiment le problème là-dedans, au contraire). Mais bon, je suis prof de langue, pas auteur de méthodes de langue !
Est-ce que quelqu’un ici a essayé d’aborder le japonais pour la première fois avec cet ouvrage Objectif Langues A2 ? Je suis curieux de savoir… Est-ce que vous trouvez qu’on peut arriver à un niveau A1/A2 ? J’ai commencé le chinois Objectif Langues A2, et je dois dire que c’est dur ! Le nombre de nouveaux mots qui apparaissent dans chaque leçon est effrayant à mon avis. C’est clair que le principe n’est pas le même que pour une méthode Sans Peine, où la progression est plus douce… Mais du coup je me demande quelle est la bonne approche… Est-ce qu’on est censé faire une leçon par jour ? J’y mets plus d’une heure !
/Gastón
Bonsoir!
L’apprentissage du suédois semble à la mode et il y a en Allemagne du matériel pédagogique intéressant comme des Lernkrimis chez Circon Verlag (plutôtA1/A2), mais surtout Läsgodis (GROA Verlag) et « Samuel August från Sevedstorp och Hanna i Hult »(même éditeur) en version. originale avec vocabulaire expliqué (notamment les termes dialectaux pour Astrid Lindgren). Pour travailler le vocabulaire, je trouve « Tala rätt svenska » (toujours chez GROA) très complet et ludique. Comme vous devez tous le savoir, Kauderwelsch a récemment sorti son Schwedisch slang, même si ce n’est pas le plus complet des titres de la collection sur l’argot.
Merci à vous de faire vivre le blog. Bonne soirée, Yann
Ps : merci pour le tuyau sur la version polonaise de l’ukrainien de poche, au moins, contrairement au titre original chez Kauderwelsch, l’ukrainien n’est pas présenté en transcription!
Je viens de voir sur Assimilwelt que le nouveau Koreanisch ohne Mühe est paru… C’est exactement à ça que je faisais référence quand je disais que les éditions en base allemande font une attention spéciale aux détails. Si vous comparez l’édition française avec l’allemande vous verrez que:
– Le texte des dialogues (langue apprise) est mis en valeur (couleur), ce qui aide à la lecture.
– La police utilisée dans des dialogues est aussi plus grande que celle utilisée pour la transcription phonétique, ce qui fait qu’on peut se concentrer sur le texte en hangŭl. On n’est pas distrait par la transcription si du coup on veut essayer de lire le texte directement en hangŭl. (Quand je fais mes leçons avec la méthode en français, je dois cacher la transcription phonétique avec un bout de papier !)
– La transcription phonétique est directement placée au dessous des bloques hangŭl, ce qui fait qu’on peut faire la liaison hangŭl-prononciation plus directement. Dans l’édition française tout est décalé, parfois même en plusieurs lignes, et on doit s’amuser à chercher tout seul. (La même chose se passe dans Apprendre le chinois Objectif Langues A2 : rien n’est aligné avec rien, du coup on passe du temps à chercher ce qui vient avant, ce qui vient après, etc. Ce n’est pas la fin du monde, mais c’est quand même embêtant… et la solution est pourtant plutôt facile. En voilà la preuve chez Assimil Allemagne ! Dans les autres méthodes de chinois que je possède, chaque caractère à son pinyin directement au-dessus ou au-dessous, pour faire la liaison directement. La répétition est quand même le principe d’Assimil, non ?)
– Les lignes des dialogues sont séparées par un interligne plus généreux, aussi très apprécié.
– Même dans la traduction mot par mot de droite, ils utilisent des couleurs différentes pour différencier les mots des particules et suffixes, et, dans les notes de grammaire, pour séparer le texte coréen du texte allemand. Dans les notes de grammaire, on écrit aussi la prononciation entre parenthèses, un tout petit truc, mais qui, à mon avis, aide à trier les pommes et les poires.
– Les exercises, eux aussi, utilisent un code couleur bleu-noir-gris et gras/normal pour simplifier l’identification et la lecture.
Oui, ça fait du coup que chaque leçon fait 6 pages, au lieu de 4, comme dans l’édition française… Mais Assimil Allemagne arrive quand même à vendre ses livres à 22€ au lieu de 26,90€… D’accord, ce n’est pas le même type de papier, mais quand même !
C’est des tout petits changements de design qui vont quand même très loin à mon avis. Encore une fois, je trouve que Assimil France pourrait apprendre un truc ou deux d’Assimil Allemagne. Et je dis ça avec respect ; je suis depuis longtemps (sûrement pas aussi longtemps que Michel ou Chris) fan d’Assimil et je trouve que les méthodes Sans Peine sont parmi les meilleures du marché… mais peut-être qu’il est temps de passer moins de temps à chercher des jolis bâtiments et paysages pour les pages de couverture et travailler sur le design à l’intérieur du livre… La pédagogie d’Assimil perd de la puissance quand le design n’accompagne pas tous les efforts qui se font sur les autres fronts. Un bon design (couleurs, type et taille des polices, alignements horizontaux/verticaux, utilisation de parenthèses, etc) ça ne peut que mettre en avant le travail magnifique que vous et vos auteur/s faites !
Allez sinon voir la magnifique nouvelle méthode pour le Koreanisch ohne Mühe, c’est vraiment un festin pour les yeux: https://www.assimilwelt.com/koreanisch/
Gastón
Bonjour Gastón,
Je suis tout à fait d’accord avec toi. Il serait bien en effet que les bonnes idées des différentes branches d’Assimil soient reprises par toutes. La typographie de la méthode allemande de coréen est plus agréable que celle de la publication d’origine.
Mais d’un autre côté, j’essaye de me préserver du réflexe « ailleurs l’herbe est plus verte »… 😋
Par exemple, la transcription phonétique en Allemagne est tout aussi anarchique que celle des cours français. De plus, dans le cas particulier du coréen, je comprends mal qu’on en utilise une pour doubler la translittération. Ne serait-il pas plus simple de ne donner que cette translittération après en avoir expliqué les conventions ? L’éditeur rajoute au 한글 (han’gŭl) et à la translittération une troisième étape, ce qui peut à mon avis être source de confusion. J’aurais trouvé plus pertinent de n’utiliser qu’une seule translittération, comme la 국어의 로마자 표기법 (gugeoui romaja pyogibeop), malgré ses imperfections, qui est officielle en Corée du Sud.
C’est la même chose pour le chinois, car la prononciation figurée fait double emploi avec le pīnyīn, en moins bon puisque les tons n’y sont pas notés. Et tant que nous en sommes au chinois, on peut remarquer que l’adaptation allemande de la dernière méthode consacrée à cette langue se fait encore attendre. Le catalogue d’outre-Rhin ne propose toujours que l’ancienne méthode en deux volumes, la couverture du second (avec une photo) étant même en retard d’une maquette sur celle du premier (avec un « cube »). Dans ces livres, la typographie est tout aussi rudimentaire que dans leurs équivalents français.
Dans l’ensemble, le catalogue allemand est très disparate, avec des méthodes correspondant aux trois dernières maquettes. Il est aussi moins riche, en dépit de la disparition chez nous de nombreuses langues, que nous déplorons tous.
J’en profite pour dire très rapidement un mot sur les sites Internet, du moins les principaux, ceux de France, d’Allemagne et d’Italie. Le graphisme du site allemand me paraît le moins agréable, le plus « vieux », mais j’apprécie le « Cartoon der Woche » qu’on y trouve. Le visuel du site italien est beaucoup plus proche du nôtre. J’aime en particulier la présence de vidéos dans le bloc-notes (« talkiewalkie »), mais en revanche il n’est pas facile d’y trouver des commentaires de lecteurs.
Pour finir, j’ajoute que je regrette l’indifférence des éditions Assimil aux commentaires qui sont faits ici (mais peut-être que Chris, toi et moi sommes trop présents, au point de lasser et de finir par passer inaperçus ! 😂). En effet, nous avons signalé récemment des erreurs et inexactitudes dans les autodénominations figurant sur les couvertures des livres électroniques (voir l’article « 90 ans d’Assimil en quelques dates clefs du 2/7/2019), et aussi des erreurs dans l’article « L’allemand, une langue difficile ? 6 raisons de l’apprendre ») du 7/1/2021. Or, non seulement nous n’avons eu aucune réaction, mais encore les erreurs dont il est question n’ont pas été corrigées… Nouvelle preuve de laisser-aller ?…
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Je suis d’accord avec toi… c’est vrai que le doublement du texte han’gŭl en translittération et en prononciation figurée (toutes deux « inventées » par Assimil) est pas mal anarchique.
Après, je me demande si cette aide à la prononciation (Aussprachehilfe) ne disparaît pas après les premières 7 ou 14 leçons, comme c’est le cas du Chinesisch ohne Mühe (et plein d’autres méthodes, où la prononciation figurée n’est que présente dans les toutes premières leçons et disparaît au fur et à mesure que l’apprenant acquiert les bases). D’un côté, la prononciation figurée a aussi but louable, à mon avis, en tout cas au début : elle est peut-être là pendant les premières leçons pour mettre en évidence les cas spéciaux où la translittération ne montre pas des phénomènes qu’on pourrait qualifier d' »étranges » ; pour en nommer quelques exemples : le ㅆ qui devient [sh] (comme dans 다비드씨) ou les ㅅ/ㅈ/ㅎ en 4ème position qui ne se prononcent pas, ou quand ㅅ ou ㅆ deviennent [t] (comme dans 있다 [it da] ou 솟다 [sot da]), et un [très !] long etcetera. Certes, cela pourrait être marqué à part, en tant qu’exception, mais au début cela peut aider de le voir en connection directe avec la translittération et le han’gŭl. En tout cas, mon Hindi ohne Mühe fait ça : au début tout est translittéré, et au bout de quelque 20 leçons (le Hindi n’en a que 50 et quelques) ça disparaît complètement. Pareil pour mon Persisch ohne Mühe.
Il en va de même pour le problème pīnyīn + prononciation figurée : le pīnyīn n’est pas « parfait » dans le sens que plusieurs sons ne sont pas représentés de manière très transparente (je ne pense pas seulement aux cas plutôt simples, comme le « q » qui devient [tsch] ou le « x » qui devient [s]/[sh], mais aussi aux « e » qui parfois deviennent [ö] ou les « u » qui se prononcent parfois [u] parfois [ü]). Là aussi, une prononciation figurée pendant les premières leçons peut faire de support pour le pīnyīn et disparaître plus tard.
Concernant le site internet, les maquettes et le catalogue allemand, je suis aussi d’accord… mais il paraît qu’ils en rajoutent de plus en plus, de ohne Mühe !
Finalement, oui, c’est possible que nos commentaires passent inaperçus… ce qui serait dommage. Après tout, c’est avec de la bonne volonté que les gens (ou en tout cas moi) commentent sur les produits Assimil. Il n’y a pas longtemps j’ai fini le Apprendre le danois Objectif Langues A2, et après avoir trouvé quelques coquilles (et de grammaire/vocabulaire et de formatage) j’ai envoyé un email à Assimil, et j’ai eu une réponse assez rapide et courtoise. Peut-être que le mail est un meilleur moyen pour ce genre de commentaires…
Bonne journée !
Gastón
Bonsoir Gastón,
C’est vrai, les systèmes de translittération officiels, notamment ceux dont nous parlons (gugeoui romaja pyogibeop pour le coréen et pīnyīn pour le chinois) ne sont pas parfaits, mais les transcriptions phonétiques d’Assimil sont encore pires.
C’est pourquoi il me semble qu’on pourrait s’en passer et qu’il vaudrait mieux expliquer les conventions de ces translittérations plutôt que de perdre du temps avec les signes ou groupes de signes que l’auteur•e de la méthode a décidé d’employer, pour ensuite renvoyer à la translittération, qui elle-même renvoie à l’orthographe réelle de la langue. Sans compter que, et c’est sans doute le plus grave, les transcriptions (plus ou moins) basées sur la langue maternelle de l’apprenant ne peuvent que lui donner de mauvaises habitudes en établissant un lien avec le système d’orthographe de sa propre langue.
Disons que dans l’ensemble, ces transcriptions aléatoires utilisées dans les méthodes Assimil sont (et ont toujours été) leur point faible.
En ce qui concerne le pīnyīn, il ne peut de toute façon pas y avoir de confusion ou d’erreur à partir du moment où on explique bien la valeur de chaque lettre utilisée, car les cas où une même lettre latine représente plusieurs sons dépendent de la position de la lettre en question dans le mot, ce qui n’est pas la même chose que le français par exemple, où le groupe ‘en’ peut représenter le son [α̃] dans « cent » ou bien [ε̃] dans « examen », ou bien les différentes prononciations ([u], [ɔ] ou [o]) du ‘o’ suédois, sans que rien ne puisse permettre de prévoir laquelle il faut appliquer.
Tu as raison aussi pour la communication. Je devrais peut-être essayer d’écrire directement par le site, mais en espérant que cela ait un effet…
Bonne soirée et bon début de semaine,
Michel.
Bonjour Yann,
Merci pour ton message, car il est vrai que trop peu de monde s’exprime sur ce bloc-notes, alors qu’on aimerait qu’il soit un lieu d’échange d’informations et d’opinions entre amateurs de langues, et plus particulièrement d’Assimil.
Circon Verlag publie en effet un matériel bilingue à visée pédagogique en différentes langues, dont certaines sont peu représentées dans l’édition française, comme le néerlandais, le suédois, le portugais et tout récemment le turc. L’intérêt pour ces langues est sans doute plus grand outre-Rhin pour des raisons géographiques et historiques (proximité des Pays-Bas et de la Suède, forte immigration turque et portugaise), mais on ne peut que regretter le vide relatif que l’on constate chez nous. On peut donc rajouter à l’article paru ici même le 7 janvier une bonne raison supplémentaire d’apprendre l’allemand : pouvoir lire les publications consacrées en Allemagne à des langues qui sont ne sont pas très bien servies en France ! 😂
Groa Verlag est en partie spécialisé dans les ouvrages d’apprentissage du suédois et les livres de lecture. Celui que tu cites, d’Astrid Lindgren, est à mon avis le meilleur par le matériel pédagogique qu’il fournit. D’autres livres sont des adaptations en « suédois simplifié » qui peuvent avoir leur utilité pour des débutants.
Chez Kauderwelsch, il n’y a hélas pas que l’Ukrainisch Wort für Wort qui est en translittération. C’est aussi les cas du volume sur le biélorusse, Weißrussisch Wort für Wort, ce qui est surprenant et décevant et prouve encore une fois que tout n’est pas parfait non plus chez nos voisins ! Le simple fait que la langue soit ainsi défigurée fait pour moi perdre d’entrée de jeu au moins 50 % de son intérêt au livre… C’est le même choix regrettable qui a été fait par Assimil avec la Grammaire du japonais par ailleurs excellente.
Heureusement en effet qu’il existe cette version polonaise, Ukraiński kieszonkowy, parue aux éditions Nowela pour le compte d’Assimil (avec la maquette de couverture de l’ancienne collection « Assimil évasion », que je préfère pour ma part à celle des « guides de poche », à l’inverse de Gastón 😉) et qui curieusement n’a jamais été promue en France : je ne me souviens pas l’avoir jamais vue dans la liste des méthodes à base polonaise du catalogue, contrairement aux guides en base italienne consacrés au frioulan, au génois et au piémontais. Il s’agit d’un livre entièrement différent de celui de Kauderwelsch.
Bonne fin d’après-midi,
Michel.
Bonsoir Gastón, Michel, et tout le monde !
Je ne me suis pas encore plongé dans l’apprentissage du coréen, mais effectivement j’ai trouvé surprenant en regardant l’extrait Pdf de l’édition allemande du coréen à paraître (« Koreanisch ohne Mühe ») et inutile d’avoir utilisé une translittération approximative à l’allemande à la place de la romanisation officielle du coréen, ce qui est une source majeure de confusion pour les apprenants…
Ceci étant, la typographie, la pagination, et le sens du détail sont mieux que l’édition française originale (comme toutes leurs méthodes en général).
Au moins, les éditions ASSIMIL n’ont pas commis cette erreur dans l’édition française où la translittération à la française (bien qu’inutile) est notée plus discrètement dans un autre paragraphe pour disparaître ensuite au fil des leçons.
Même chose pour le « sans peine » de chinois où ne sont utilisés que les sinogrammes simplifiés et le Pīnyīn officiel dans les dialogues.
Les translittérations françaises ne sont présentes qu’au début et dans une rubrique séparée.
Effectivement, cette translittération très approximative basée sur la langue maternelle de l’apprenant est source d’erreurs, mais bon, comme chacun a pu le constater, ASSIMIL est réfractaire à l’utilisation de l’API (qui n’est pourtant bien utile et pas insurmontable à apprendre, et qui dispose d’un symbole pour chaque son).
Une vraie méthode de langue destinée à un apprenant débutant « lambda » ne doit pas se limiter à être une simple vulgarisation et de « l’à peu près » pour le grand public, et à l’extrême inverse, ne pas être non plus un traité universitaire qui n’utilise que le jargon complexe et pointu des linguistes et des phonéticiens.
En ce qui est de la participation des éditions ASSIMIL aux échanges de ce blog, elle est quasi inexistante parmi les commentaires, sauf lorsqu’il s’agit d’un dysfonctionnement d’une version numérique, comme si ce blog faisait uniquement fonction de SAV.
Par contre, pour les assimilistes plus « linguistes » comme moi, Michel, Gastón, et d’autres qui ne participent que rarement;
ASSIMIL, il y a quelques temps, nous avait gentilment fait la réfléxion que ce blog n’était pas une messagerie…
Allez comprendre, alors que l’on ne parle que d’apprentissage de langues étrangères (qui au passage est le gagne-pain de l’éditeur… !)
Michel, je crains qu’en envoyant un mail via leur site, tu n’aies guère plus de réponses précises.
En terme d’échanges et de communication, il y a une sorte de barrière entre l’éditeur et le client particulier, ce qui est dommage.
Gastón, peux-tu nous présiser où et à quelles pages se trouvent les coquilles que tu as détecté dans l’ouvrage « Apprendre le Danois – Niveau A2 » ?
Afin que les corrections requises puissent profiter à tout le monde.
Bonne soirée.
CK
Bonsoir tout le monde,
Pour ce qui est des quelques coquilles dans l’ouvrage « Apprendre le Danois – Niveau A2 », je n’y ai pas trouvé tellement en ce qui concerne la grammaire et le vocabulaire ; c’est plutôt des détails qui relèvent de l’utilisation inconséquente du formatage de texte (italiques, gras, parenthèses, etc). Mais pour les coquilles « de langue »:
– p.111: ce n’est pas « projektansavrlig » mais « projektansvarlig »
– p.199: ce n’est pas « De skal tænke selv og UDVIKLER deres kritiske sans » mais « De skal tænke selv og UDVIKLE deres kritiske sans » (si je ne me trompe pas, cela devrait être un infinitif et non pas un verbe conjugué au présent)
– p.230: dans « Mads hælder SUPPEI skålen » il y a un espace qui manque entre SUPPE et I.
– p.262: si je ne me trompe pas (je ne suis pas francophone à la base !), ça devrait être « Les nombres en danois peuvent d’avérer un peu difficileS » au pluriel.
– p.268: « Det kan være svært AF lære dansk udtale… », ça devrait être AT (marque infinitif) et pas AF (préposition).
– p.280: corrigé de l’exercice module 26 Un entretien professionnel, activité 2.b: « Brian drikker ER glas vin… », ça devrait être ET et pas ET.
J’ai trouvé cet ouvrage bien sympa… mais parlant déjà le suédois j’ai du mal à imaginer un débutant qui arrive à un niveau A2 en travaillant avec ce livre. C’est la collection Objectif Langues A2 en sa totalité que je trouve en général moins attrayante, en tout cas comparée à la collection Sans Peine. Je ne sais pas ; à part le guadéloupéen et le wolof, toutes les autres langues offertes dans la collection OL A2 je les avais déjà étudiéées avant, ce qui fait que mon approche n’était pas la même. Par contre, maintenant je me mets au chinois pour la première fois dans ma vie, et j’ai décidé de commencer mon apprentissage avec « Apprendre le chinois – niveau A2 », et je trouve que je galère. Chaque leçon me prend plus d’une heure (parfois même deux ou plus) de travail très intensif… C’est peut-être juste moi qui ne suis pas (ou plus) fait pour ce genre d’investissement, en tout cas pour une langue que je veux « découvrir », pas « maîtriser »… Ça vous arrive aussi, vous ? J’aimerais bien savoir si vous avez abordé une langue pour la première fois avec ces OL A2.
Bonne soirée !
Gastón
Bonjour,
Gastón, pour répondre à ta question : non, j’ai étudié (ou « abordé », comme tu as raison de le dire, car le cerveau a malheureusement ses limites) toutes les langues proposées pour l’instant dans la collection ’’Objectif Langues’’ à l’aide d’autres méthodes.
Cela dit, comme toi (et Chris, je crois), je trouve cette série moins attirante que les ’’Sans Peine’’, à la fois dans son contenu et dans son visuel.
Les à-plats, bordures ou encadrements de couleur (vert, bleu, rose, orange) par exemple sont assez disgracieux, voire agressifs à l’œil, et la typographie moins esthétique. En revanche, je trouve que la maquette de couverture est très réussie et elle me plaît bien plus que celle actuellement en vigueur dans les ’’Sans Peine’’ et ’’Perfectionnement’’, au point que je pense qu’il serait bien qu’on retrouve un style approchant dans toutes les collections, avec une spécificité pour chacune bien sûr. Elle a l’avantage aussi de reprendre au moins les couleurs principales des drapeaux du/des pays où la langue est parlée. Je suis conscient qu’il y a peut-être dans ma réaction un peu de nostalgie des (très) anciennes méthodes avec leurs points de couleur caractéristiques ! En tout cas, je n’ai jamais vraiment aimé la « confusion » des couvertures actuelles avec leurs montages photographiques tapageurs qui me paraissent faussement « modernes ». Un style plus neutre, comme celui choisi pour ’’Objectif Langues’’, a ma préférence. Mais on est d’accord, je parle de mon sentiment personnel, et je comprends que d’autres puissent éprouver exactement l’inverse.
Pour ce qui est du contenu maintenant, il me semble à moi aussi qu’il n’est en fin de compte pas très adapté à l’« objectif » visé, qui est difficile à atteindre. C’est peut-être dû à la division de principe en quatre grands thèmes (Salutations et premiers contacts, Vie quotidienne, En ville, Loisirs), contrainte formelle qui fait disparaître la variété des dialogues des autres séries, dans lesquelles la progression et l’approche sont généralement plus subtile. En somme, on dirait qu’on a affaire à une application un peu « technocratique » ou « administrative » d’un modèle (ces qualificatifs ne sont pas les meilleurs, mais je les utilise en raison du sens qu’on leur attribue souvent aujourd’hui). Et pour couronner le tout, Assimil perd un peu là son « âme », car ces livres se distinguent trop peu de ce qui existe par ailleurs sur le marché pour être véritablement le choix à faire sans hésitation. Toutefois, il faut saluer le fait que cette collection compte déjà, ou comptera bientôt des langues « rares » négligées par la concurrence : islandais, wolof, danois, serbe… (et tchèque ?). Ça reste donc un bon point pour notre éditeur de prédilection !
Merci pour tes corrections dans ’’Apprendre le danois’’. Je suis rassuré, finalement, car il s’agit plus de coquilles que de véritables erreurs, et il me semble qu’elles peuvent être repérées assez facilement.
Bonne journée à tous,
Michel.
Bonjour,
Pour répondre à Michel, les couvertures actuelles des « sans peine » ne sont pas des montages photographiques, mais des images de synthèse faites à partir de photos… Si on zoom l’image de près, on voit que le tracé du dessin est assez grossier (sans doute du aux limites du logiciel utilisé par les graphistes).
Personnellement, je préférais les cubes à photos qui étaient plus sobres et moins kitsch, et je préférais aussi l’ancienne typographie noire et bleue.
Enfin, je crains qu’à terme et pour des raisons de coût, les « sans peines » (du moins en support papier) finissent par disparaître au profit des manuels « Objectif langue » dont la pédagogie est loin d’être parfaite, et surtout très éloignée du concept d’assimilation intuitive.
L’objectif du niveau A2 est effectivement difficile à atteindre avec ces méthodes express.
La mise en page et le choix des couleurs du contenu sont effectivement agressifs.
Sinon, pour la méthode d’ukrainien « sans peine » en version numérique, j’ai signalé aux éditions ASSIMIL que l’endonyme correct était « Українська » et non pas « Ukrajinski », mais je n’ai pas eu de retour…
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour Michel, bonjour à tous,
Oui, je trouve que c’est un gros défaut de la collection Kauderwelsch de privilégier la transcription lorsqu’il ne s’agit pas d’une langue écrite en alphabet latin. Comme l’ukrainien, le tatar, le tadjik, le bulgare, etc. sont en transcription « à l’allemande » difficilement utilisable (d’autant plus que beaucoup de gens savent lire l’alphabet cyrillique russe dans en Allemagne).
Ce défaut est encore plus dommageable dans les langues asiatiques où le touriste « de base » aura bien du mal à se faire comprendre en thai ou en khmer en lisant un texte dans une transcription mal maitrisée (surtout pour les langues tonales), alors qu’en montrant la phrase écrite, il pourrait s’en sortir.
Même pour les titres ayant fait un effort avec l’écrit, le système n’est pas parfait. P ex dans le titre Taiwanisch (en fait minnan), les emprunts au japonais (assez nombreux) sont représentés avec l’équivalent mandarin. Un exemple amusant p 106 est, en plus des emprunts comme « pain » (pan) ou « beurre » (bataa) écrits en japonais en katakana donc sans idéogrammes, « toast » avec les deux idéogrammes utilisés en chinois pour transcrire l’anglais « toast » présentés dans le livre alors que le mot taïwanais vient du japonais « shokupan » (食パン) dont au moins une partie porte un idéogramme (je ne sais pas si c’est très clair)…
Bref, chaque langue doit être présentée dans sa version écrite « normale ». C’étais le principal défaut du titre Introduction au thai qui a été, heureusement pour l’apprenant, remplacé par l’excellent Thai sans peine. Je trouve d’ailleurs que le choix des idéogrammes dans le titre Sans peine en cantonais est excellent et présente bien la spécificité de cette langue (ou dialecte) par rapport au mandarin.
Je suis assez fan de la série OL en fait, et trouve le format assez réussi et complet. P ex le titre en chinois est très satisfaisant et complète bien le Sans peine (qui est aussi réussi). Ce qui me gène le plus est le vocabulaire à la fin de chaque leçon (et non un lexique unique à la fin de l’ouvrage, plus utile). Il est certain que de proposer un format contraint (cad identique pour chaque langue) comporte des inconvénients comme l’absence de place pour la prononciation figurée, ce qui peut rebuter le débutant pour des langues qui ont un système de prononciation difficile à maitriser comme le danois ou l’islandais.
Ceci dit, je suis également très dubitatif sur le niveau atteint (A2 ou B1), qui pour moi n’est qu’un objectif théorique. Pour un francophone, les progrès dans des langues latines (ou en créole à base française) seront forcément sans commune mesure avec des langues plus éloignées ou objectivement plus complexes (islandais par rapport au néerlandais p ex). A la fin du titre OL, l’apprenant ne sera pas au même point en chinois ou en japonais (en plus présenté sans kanji pour le titre OL) qu’en italien!
Cependant, je regrette que le titre en néerlandais (comme son pendant « sans peine ») n’aborde pas la variante belge de l’ABN qui doit pourtant toucher une bonne partie des lecteurs de ces méthodes. Dans le même ordre d’idée, je regrette l’absence de mentions des variantes martiniquaise et guyanaise dans le titre en créole guadeloupéen.
Pour finir avec le suédois, cette langue a la chance de bénéficier d’énormément de matériel pédagogique de qualité, notamment en Suède. Je pense que vous en avez beaucoup parlé ici déjà. Ce qui m’étonne plus en Allemagne par contre (pour revenir aux Lernkrimis p ex) est l’intérêt plus marqué pour le suédois que pour le danois, pourtant langue minoritaire en Allemagne et pays voisin.
Bonne soirée, Yann
La preuve que vos interventions ne sont pas inutiles, c’est que, grâce à vous, je viens de commander sur Amazon le guide de conversation ukrainien sur base polonaise Ukraiński kieszonkowy. Merci!
Yann, Claude, bonsoir,
Ça fait plaisir de vous relire. Il serait intéressant que vous participiez plus régulièrement à nos discussions. Certes, nous « refaisons le monde », mais au moins, comme on dit je crois chez Gastón, ju fler desto bättre !
Halokkin est aussi intervenu régulièrement par le passé, et j’en oublie forcément quelques autres. Espérons que s’ils voient ce message, ils auront envie de se manifester à nouveau. Il est sûr que beaucoup de choses peuvent être dites, beaucoup d’opinions exprimées, beaucoup de questions soulevées. C’est en principe le but de ce bloc-notes, non ?
Yann, tu as l’air de bien connaître les langues asiatiques, alors n’hésite pas à faire d’autres remarques et à nous conseiller les livres qui leur sont consacrés.
Et je suis ravi que tu aies pu commander le guide Ukraiński kieszonkowy, Claude, car il ne semble plus disponible auprès de son éditeur polonais, chez qui moi-même je l’avais acheté il y a quelques années.
Bonne soirée à tous, et à bientôt !
Michel.
Bonsoir tout le monde !
Ça fait plaisir de voir que d’autres participent à ce blocnotes. (Je suis assez nouveau ici, moi… peut-être que Claude et Yann y participent déjà depuis un moment). 🙂
Par rapport aux maquettes : Personnellement, je trouve les couvertures des OL assez sympathiques. Je trouve surtout bien le fait que les drapeaux aient disparu – le rapport langue-pays n’est pas toujours évident ou, même, pertinent. Par contre, le design à l’intérieur n’est pas tout à fait mon style ; les à-plats en couleur prennent trop d’importance, et le choix de tout faire rentrer dans le même nombre de pages (et pour chaque leçon, et pour chaque langue dans le catalogue) fait que, parfois, on a des paginations un peu bizarres et/ou forcées. Sinon, la typographie utilisée dans les OL est, à mon avis, trop grasse ; je préfère la typo en noir et bleu clair utilisée dans les Sans Peine avec les cubes en image de couverture (un peu plus sbelte, simple, pas prétentieuse). Mis de côté les préférences personnelles en ce qui est de l’esthétique, je trouve l’ancienne typo plus facile à lire. Sinon, mon avis sur les OL reste le même : sympathique, mais loin d’être des méthodes que je jugerais efficaces (après, tout mesurer en effectivité est bien méchant, mais mais). Je les ai juste achetées because Assimil (et, dans le cas de l’allemand, néerlandais, danois, islandais, et japonais, ça m’a servi pour réviser).
Petit commentaire : Vous avez tous vu le grand « olà » (oui oui, avec un accent grave) dans la newsletter, tandis que la couverture même de l’ouvrage « Apprendre le portugais – Objectif Langues A2 » affiche un énorme « OLÁ » ? Comme quoi, o diabo mora nos detalhes. 😉
Bonne soirée,
Gastón
Rebonsoir,
Gastón, nos messages sont partis presque en même temps. L’activité s’intensifie ! 😀
Oui, les fautes d’orthographe en portugais dans le message d’information reçu aujourd’hui à propos de l’‘‘Objectif Langues’’ portugais m’ont sauté aux yeux : non seulement l’erreur d’accent, mais le fait que le ! et le ? sont séparés du mot qui précède, ce qui est une caractéristique typographique unique du français !
Il se vérifie une fois encore hélas que tout est fait avec pas mal de désinvolture, ou en tout cas sans grand souci de l’exactitude… 🙁
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour,
J’attends vos retours sur le nouveau OL « Apprendre le portugais – Niveau A2 » avant de me le procurer (étant quasi néophyte dans cette langue).
J’attends aussi l’OL « Apprendre le serbe » qui devrait sortir en mai prochain.
Je suis curieux de savoir si l’auteur va utiliser que l’alphabet latin, que l’alphabet cyrillique serbe, ou bien les deux alphabets (genre une leçon sur deux; ce qui serait bien plus judicieux pour s’approprier la langue serbe).
Pour le serbe, j’aurais bien souhaité un « sans peine » comme pour le croate, mais avec la même qualité que l’ancien serbo-croate « sans peine » (1972), mais bon, l’éditeur en a décidé autrement…
Pour répondre à la remarque de Yann: il y a certes beaucoup de matériel pédagogique de suédois pour étrangers, mais également pas mal de manuels de danois et de norvégien (dont beaucoup pour germanophones).
Pour ma part, je me suis récemment procuré le nouveau cours de suédois pour germanophones « Hejsan! A1-A2 – Kursbuch – Schwedisch für Anfänger » (aux éditions Klett) qui est d’excellente qualité et dans la lignée des autres cours de suédois comme « Javisst! », « Tala svenska », et « Välkomna! ».
CK
Bonjour Michel, bonjour à tous,
Oui, promis, je vais essayer de participer plus régulièrement au blog…
Je trouve que les dernières années nous ont réservé de belles surprises avec des méthodes incroyables dans des langues minoritaires (ou peu enseignées) comme en occitan, yiddish, cantonais ou khmer pour ne citer que celles-ci.
Les amateurs de langues asiatiques comme moi ont été comblés avec une véritable méthode de thaï si longtemps attendue, une méthode de coréen avec enfin une langue naturelle (j’ai une pensée pour A. Fabre dont j’ai suivi l’enseignement mais sa méthode n’était vraiment pas au niveau en présentant une langue artificielle) et d’excellentes méthodes de khmer et de cantonais p ex. Je regrette que la méthode de coréen n’évoque pas du tout les hanja (idéogrammes) dont l’usage n’a pas totalement disparu au Sud et qui demeurent un passage obligé pour une étude en profondeur de la langue (sauf si on s’arrête aux paroles de la k-pop bien entendu). Je regrette également l’absence de simples mentions de la longueur des voyelles (opposition entre « nun » et « nu:n » p ex), de la variante de la RPDC, de l’influence du japonais sur la langue contemporaine (point généralement occulté…), etc. Ceci dit, la méthode est véritablement excellente.
On attend une modernisation de la méthode de « hindi sans peine », la seule méthode où le mot « merci » n’apparaît jamais… (j’utilise la version allemande de la méthode, retravaillée par D. Krasa qui présente l’avantage d’avoir un lexique en fin d’ouvrage à partir de l’hindi).
Je suis heureux d’apprendre qu’un OL en serbe est prévu. On dirait que la série OL remplace les Sans peine pour les langues « moins répandues ». J’espère que je me trompe. Nous jugerons sur pièces (tout en achetant tout ce qui sort comme moi…). C’est vrai qu’il y a beaucoup de couleurs dans les titres OL. Mais je trouvais les dialogues assez naturels et les notes culturelles intéressantes. Il ne peut s’agir que d’une première étape d’apprentissage.
Oui, Chris, il y a également du matériel pédagogique en norvégien et danois en Allemagne mais pas autant qu’en suédois (comme les ouvrages en suédois simplifié signalés par Michel ou les Lernkrimis) alors que le danois a un statut particulier en Allemagne (au SH). Probablement pour des raisons commerciales.
Bonne journée à tous, Yann
Bonsoir à tous,
Je vais faire un peu de pub…
Pour tous ceux qui ont étudié le finnois avec la méthode ASSIMIL et qui s’intéressent à cette langue;
Je recommande vivement l’ouvrage de Anssi Räisänen « Finnish – The grammar » paru en août 2020 et édité par FinLang Books.
Ce gros pavé de 600 pages explique très clairement tout ce qu’il faut savoir sur la grammaire finnoise (qui est très complexe, mais aussi très logique), et ce, illustré de nombreux exemples.
C’est un livre de grammaire accessible à tous les apprenants, et non pas seulement destiné aux linguistes ou aux grammairiens avertis.
Bonne soirée.
CK
Eh oui, ju fler desto bättre… 🙂
Moi aussi je croise les doigts pour une nouvelle Sans Peine pour le hindi, qui devrait en principe sortir en mars de cette année, d’après ce que le service clients d’Assimil m’a communiqué.
Du coup, le nouveau hindi Sans Peine s’ajoute à ma liste pour le père Noël qui contient déjà: un perfectionnement japonais, un slovène Sans Peine, et un islandais Sans Peine. J’ai presque envie de lancer un crowd-funding pour ces méthodes…
Merci Chris pour ta petite pub ; j’ai fait une bonne moitié du finnois Sans Peine, mais j’ai toujours du mal – peut-être qu’il est temps de se procurer une grammaire comme support.
Quant aux autres langues scandinaves : je trouve que les méthodes de danois et de norvégien SP sont très bien faites (en tout cas la vieille méthode de norvégien – je ne connais pas la toute nouvelle). Je crois que je les ai lues en deux-trois jours toutes les deux ! Maintenant que j’y pense, je trouve que le danois et le norvégien sont même plus jolis ( ! ) que le suédois… Va savoir pourquoi j’ai pris le suédois comme spécialité. :S
Bonne journée à tout·e·s!
Gastón
Bonjour tout le monde !
Gastón, quelle est la toute nouvelle méthode ‘‘Sans Peine’’ de norvégien dont tu parles ? Je ne connais que l’édition d’origine de 1997 (couverture avec un « drakkar » ; notons au passage que les Vikings n’ont jamais utilisé ce terme, pure invention, pour désigner leurs embarcations, que les Norvégiens appellent plus prosaïquement « vikingskip »), et les rééditions de 2010 (couverture avec le fameux cube) et 2019 (images de synthèse), toutes dues à Françoise Liégaux Heide et son mari Tom Holta Heide. Elles diffèrent très peu les unes des autres (mais je n’ai pas le temps en ce moment de me replonger dans une comparaison détaillée…). Assimil nous préparerait-il une surprise dont tu aurais eu vent ? 😮
Chris, pour le portugais tout d’abord, je ne pourrais te dire beaucoup plus que ce que, dans l’ensemble, nous avons tous constaté, toi y compris, au sujet d’‘‘Objectif Langues’’. Et donc, ‘‘Apprendre le portugais’’, que j’ai acheté par réflexe de collectionneur, ne se distingue pas beaucoup des autres volumes de la collection dans sa conception, avec les quelques défauts que nous nous accordons à y trouver (l’absence d’index grammatical n’étant pas l’un des moindres).
Je n’ai pas encore pu prendre le temps de « décortiquer » le livre jusqu’à la fin, et je me contenterai donc de faire un bref commentaire sur l’introduction consacrée à la prononciation, assez complète pour un ouvrage de ce type, mais qui passe pourtant un peu vite sur des notions qui auraient mérité plus d’explications, même si l’auteure renvoie systématiquement aux enregistrements.
Une certaine confusion peut surgir de l’utilisation des termes « ouvert », « semi-ouvert » (ou « semi-fermé ») et « fermé » en référence aux degrés d’ouverture (ou « aperture » pour un terme plus linguistique) des voyelles. S’ils sont assez justifiés pour ce qui est du portugais, c’est beaucoup moins le cas pour le parallèle fait avec notre langue, par exemple quand le « e fermé » est illustré par le mot français « de ». C’est pareil pour ‘o’, pour lequel la qualification « o fermé » correspond à l’exemple français « poudre », soit en fait au son [u]. Et le clou est enfoncé quand l’auteure écrit : « La voyelle u portugaise se prononce exactement comme le o fermé… ». Je me demande en fin de compte s’il n’aurait pas mieux valu éliminer complètement ces notions, qui ne sont pas indispensables, surtout si on pense au cas des voyelles portugaises accentuées ‘é’ et ‘ê’, qui notent respectivement les sons [ε] et [e], à l’inverse donc du français. Il aurait peut-être été préférable de donner une description des sons portugais en les mettant simplement en regard de ceux qui dans notre langue leur sont acoustiquement les plus proches.
D’autre part, le son noté par l’orthographe portugaise ‘ou’ est présenté dans la liste des diphtongues, alors que sa prononciation standard est [o], ce qui laisserait penser qu’il y a ici une confusion entre les mots « diphtongue » et « digramme ».
En conclusion, je te recommande quand même ce livre qui te sera sans doute profitable si tu intercales son étude avec le ‘‘Sans Peine’’ que tu as attaqué récemment.
Pour la grammaire d’Anssi Räisänen, te l’es-tu déjà procurée, et si oui la trouves-tu vraiment valable ? Je te pose la question parce que j’avais repéré la parution de ce livre il y a quelques mois, mais j’avais alors renoncé à l’acheter, au moins provisoirement, d’abord parce qu’il s’agit d’une publication à compte d’auteur (mais il est bien entendu que cela ne constitue pas un défaut a priori) et surtout en raison des extraits que j’avais pu en lire. Pour autant que je me souvienne, l’introduction s’efforçait de « dédramatiser » la réputation de difficulté du finnois avec des arguments qui ne me semblaient pas très convaincants, ou du moins plutôt mal choisis.
Je m’en remets donc à ton avis définitif pour prendre ma décision ! 😛
Enfin, pour rester en Finlande, l’occasion est trop belle pour ne pas rappeler qu’on y fête aujourd’hui la Journée Runeberg (Runebergin päivä), et que demain ce sera la Journée nationale same (Sámi álbmotbeaivi), célébrée aussi en Norvège et en Suède. Je renvoie à mes messages du 5/2/19 et du 6/2/18 sous l’article « Le same : quelle langue parle le Père Noël ? » publié le 23/12/15 ! 🙂
Merci et bonne fin d’après-midi,
Michel.
Bonjour à tous,
La grammaire finnoise d’Anssi Räisänen a une présentation un peu austère, mais tout y est avec de nombreux exemples. C’est un ouvrage de référence à avoir dans sa bibliothèque.
Quand à la méthode ASSIMIL de norvégien, la première version est parue en 1997 (couverture avec drakkar sur fond de drapeau norvégien), puis elle a été « remise à jour » (pour ne pas dire à peine réchauffée…) en 2010 (couverture avec cubes, puis couverture avec images de synthèse).
Je doute qu’il y en ait une nouvelle en préparation. L’avenir nous le dira…
En parlant de la journée nationale same (Sámi álbmotbeaivi), j’aimerais bien un jour apprendre le same du Nord (langue same qui a encore le plus de locuteurs), mais le matériel pédagogique d’apprentissage en base anglophone ou germanophone est quasi introuvable.
Bonne soirée.
CK
Bonsoir tout le monde,
Michel, c’est moi qui me suis trompé. J’ai l’édition avec le drakkar (bizarrement, mot pluriel pour désigner un seul objet, et avec un double k arbitraire et tout !) sur la couverture, et je croyais que le nouvelle édition (images de synthèse en couverture) était une toute nouvelle méthode avec des nouvelles leçons, mais ce n’est clairement pas le cas, maintenant que je regarde l’extrait pdf sur le site d’Assimil. (À part ça, je trouve bizarre la notation choisie pour l’accent grave et aigu dans les textes en norvégien… je la trouve un peu perturbante à la lecture, non ? La méthode de suédois utilise un système plus discret avec des lettres en gras/italiques, dans la vieille méthode, et gras/souligné, dans la nouvelle.)
Pour les langues sames, et le nordsamiska en particulier, je ne m’y connais pas du tout. Je sais qu’il y a des cours un peu partout en Suède, même en ligne (surtout maintenant)… mais livres/méthodes de langue, je n’ai aucune idée.
– Skolverket en Suède a pas mal de matériel d’accès gratuit pour les langues officielles minoritaires de Suède : https://natmin.skolverket.se/s-nord.htm
– Sinon, après avoir lu un peu par ci par là, je vois qu’il y a pas mal de concensus sur la qualité de cette grammaire du nordsamiska « Modern nordsamisk grammatik » (Mikael Svonni, 2018), mais je ne la connais pas personnellement : https://www.ravda.se/produkt/modern-nordsamisk-grammatik/
Bon courage en tout cas ! Ça n’a pas l’air facile, les langues sames… Sinon, un très joli film à regarder: Sameblod. 🙂
Gastón
Bonsoir tout le monde,
Michel, c’est moi qui me suis trompé. J’ai l’édition avec le drakkar (bizarrement, mot pluriel pour désigner un seul objet, et avec un double k arbitraire et tout !) sur la couverture, et je croyais que le nouvelle édition (images de synthèse en couverture) était une toute nouvelle méthode avec des nouvelles leçons, mais ce n’est clairement pas le cas, maintenant que je regarde l’extrait pdf sur le site d’Assimil. (À part ça, je trouve bizarre la notation choisie pour l’accent grave et aigu dans les textes en norvégien… je la trouve un peu perturbante à la lecture, non ? La méthode de suédois utilise un système plus discret avec des lettres en gras/italiques, dans la vieille méthode, et gras/souligné, dans la nouvelle.)
Pour les langues sames, et le nordsamiska en particulier, je ne m’y connais pas du tout. Je sais qu’il y a des cours un peu partout en Suède, même en ligne (surtout maintenant)… mais livres/méthodes de langue, je n’ai aucune idée.
– Skolverket en Suède a pas mal de matériel d’accès gratuit pour les langues officielles minoritaires de Suède. Il suffit de googler « mitt språk skolverket läromedel på samiska ». (Le blocnotes d’Assimil ne me laisse pas publier mon commentaire avec des liens.)
– Sinon, après avoir lu un peu par ci par là, je vois qu’il y a pas mal de concensus sur la qualité de cette grammaire du nordsamiska « Modern nordsamisk grammatik » (Mikael Svonni, 2018), mais je ne la connais pas personnellement
Bon courage en tout cas ! Ça n’a pas l’air facile, les langues sames… Sinon, un très joli film à regarder: Sameblod. 🙂
Gastón
Hejsan Gastón, Michel!
J’aimerais être aussi optimiste mais je ne crois ni en un slovène SP (encore moins depuis que le bulgare SP n’a pas l’honneur d’un livre, et que je n’aurai donc pas la joie de le découvrir), ni à un Perfectionnement japonais (ou chinois, encore moins depuis que le Perfectionnement arabe a disparu du catalogue). Peut-être connais-tu le titre d’Assimil Pour mieux connaître le japonais, qui date un peu mais est assez réussi. J’attends donc avec espoir ces nouveaux hindi SP et OL serbe, c’est déjà pas mal…
Pour le finnois, même s’il date (aussi) un peu, j’ai toujours trouvé On tie très riche (mais plutôt pour l’apprentissage de la langue écrite). Lors de mes études, j’ai utilisé Hyvin menee (1 et 2) qui a l’avantage de présenter une langue vivante et contemporaine (destinée en premier lieu aux étrangers vivant en SF). Pour s’habituer à la langue parlée (un aspect fondamental en finnois, qui n’est malheureusement juste mentionné dans la leçon 100 du SP), Kato hei est un bon ouvrage (mais est unilingue donc inadapté pour les débutants).
Puisque Michel a mentionné la journée nationale same, j’ai découvert hier une grammaire de same skolt (même si la chance de rencontrer un locuteur sans aller à l’Est de Inari est limitée…). Plus simplement, le KW Samisch ou På vei til de åtte årstiders land sont tous deux de bonnes introductions au same du nord (avec support audio).
Bonne soirée, Yann
Ps : je découvre le message de Gastón envoyé pendant que je rédigeais! J’ai mentionné deux ouvrages d’introduction (qui ont surtout l’avantage d’avoir un support audio), mais il y a de nombreux ouvrages de linguistique ou pour l’enseignement des variantes sames aux enfants. On peut également signaler l’adaptation des 1000 mots de Amery/Cartwright en same du Nord/du Sud/Inari/Skolt et Lule. Enfin, pour le cinéma (Sameblod est en effet excellent), je conseille aussi Kautokeino-opprøret (2008).
J’ai aussi beaucoup aimé Kautokeino-opprøret (et le joli mélange de same-suédois-norvégien-danois [ peut-être même finnois? ] utilisé dans le film) ! On l’a regardé avec ma classe pendant mes études à Strasbourg. 🙂
Et en parlant de Kautokeino, une chanteuse de Kárášjohka/Kautokeino que j’aime beaucoup : Máddji. Une de ses plus belles chansons, Iđitguovssu (dawn light), est sur YouTube. Très très beau. Ça donne, en effet, envie d’apprendre le same… 🙂
Bonjour Gastón, Yann, Chris et les autres !
Je n’ai pas été plus perturbé par la notation des tons du norvégien que par ceux du suédois en ce qui me concerne, bien que les systèmes utilisés soient différents. Et même pour dire la vérité, je préfère l’utilisation des signes diacritiques (accents grave et aigu) que les procédés typographiques (gras, italique, souligné) car les premiers se rencontrent beaucoup plus fréquemment dans un très grand nombre de langues et accrochent moins mon œil. Ah là là, tu vois, Gastón, nous ne sommes pas toujours d’accord ! 🙂 En tout cas, l’indication des tons a le mérite d’exister pour ces deux langues, ce qui est le plus important quand on pense que ‘‘Le Croate’’ dans la collection ‘‘Sans Peine’’ fait totalement l’impasse sur cet élément, pourtant essentiel en bosniaque, croate, serbe et macédonien, comme en slovène !
Nous avons déjà parlé à plusieurs reprises sur ce bloc-notes des langues sames, et en particulier du davvisámegiella. Il me semble qu’elles ne présentent pour les francophones pas beaucoup plus de difficultés que le finnois ou l’estonien (ce qui n’est déjà pas mal !) en raison de leur origine commune. Elles partagent beaucoup de traits structurels (mais avec cependant des différences notables), et leur parenté se décèle souvent aussi dans le vocabulaire : pour donner un exemple, immédiatement suivi comme il se doit de son contre-exemple, citons le mot pour « langue » (giella) similaire à ceux du finnois et de l’estonien (kieli, keel), alors que celui qui désigne le « nord » (davvi) s’en distingue (pohjoinen, põhi).
J’ai étudié le same à l’aide d’une méthode norvégienne que je trouve particulièrement bien faite, ‘‘Davvin’’, en quatre volumes, conçue au début des années 80 par Inga Guttorm, Johan Jernsletten et Klaus Peter Nickel, mais je crois qu’il est assez difficile maintenant de se la procurer. J’ai acheté à Oslo la réédition de 1992 qui prend en compte la réforme orthographique du same du nord introduite en 1985. Je suis passé ensuite au ‘‘Lehrbuch der saamischen (lappischen) Sprache’’ de Hans-Hermann Bartens, lui aussi ancien (1989, mais également en nouvelle orthographe), qui est par contre disponible chez son éditeur, Buske, mais est un peu cher. Il s’agit d’un ouvrage très complet, mais beaucoup plus austère que le précédent. Je conseillerais aussi en complément la ‘‘North Sámi. An Essential Grammar’’ de Riitta-Liisa Valijärvi et Lily Kahn, chez Routledge, mais hélas sans être sûr qu’elle soit facile à trouver. Et enfin un ouvrage un peu plus technique mais très informatif, ‘‘The Structure of North Saami’’ d’Ante Aikio et Jussi Ylikoski.
Pour être à jour sur le same, il faut donc se tourner vers les publications scandinaves, et les informations données par Gastón et Yann sont les bienvenues. Il est intéressant aussi de rechercher des manuels scolaires utilisés dans les classes samophones, bien qu’ils soient moins accessibles et qu’il s’agisse bien sûr de livres entièrement unilingues. Mais si on a par ailleurs acquis les bases de la langue, on en tire un grand profit. Je me suis toujours efforcé d’apprendre quelque chose grâce à ce genre de publications, quelle que soit la langue étudiée, et bien que les textes, en raison du public visé, n’aient pas toujours au départ un contenu passionnant. Cependant, c’est véritablement de cette façon qu’on approche le processus qui consiste à « apprendre une langue étrangère comme on a appris sa langue maternelle » cher à Assimil ! 😉
Au chapitre culturel, je mentionnerai aussi, pour la musique, Mari Boine qui, en l’adaptant à des styles plus contemporains, a beaucoup contribué à la diffusion du chant same traditionnel et a fait entendre les belles sonorités de la langue dans le monde entier.
Pour le finnois, j’ai comme Yann un faible pour ‘‘On Tie’’ d’Anna Kokko-Zalcman, mais plus parce qu’il a été mon premier livre de finnois, au début des années 70, que par sa conception, car ce manuel prétend enseigner la langue à partir de textes littéraires (dès le début, un poème d’Yrjö Kaijärvi !) et comme on dit, « il faut s’accrocher ! ». 🤣 Mais j’aime encore plus la série ‘‘Suomea suomeksi’’ d’Olli Nuutinen. Et pour des cours de finnois plus récents, nous ne manquons heureusement pas trop de matériel.
Bon après-midi,
Michel.
Haha… Pas besoin d’être d’accord sur tout ! 😉 Après, ce n’est pas si perturbant que ça, je trouve juste que le texte a une apparence bizarre, artificielle, avec ces accents qui font que l’espace entre les mots s’agrandit… Le texte perd un peu son « originalité » (no sé cómo expresarlo de otra manera…), un peu comme le japonais OL sans kanji, même si à plus petite échelle. D’un autre côté, certes, ça aide à prononcer la langue correctement. Je fais aussi des exercices de prononciation avec mes élèves, où je marque l’accent 1 et l’accent 2, et la mélodie de la phrase (un ouvrage incontournable pour cela : Svensk prosodi i praktiken, d’Olle Kjellin, que j’ai utilisé à l’uni de Stockholm).
Bonjour !
Ah oui Michel, Davvin, je me souviens maintenant de cette méthode en 4 volumes (à partir du bokmål ou du finnois, non?). Il y a finalement pas mal de littérature sur les langues sames. Je ne suis pas sûr que cela intéresse quelqu’un ici mais la grammaire de same du Nord de Kingo Yoshida est assez intéressante (il y a, comme vous le savez probablement, d’abondantes ressources en japonais sur les « langues du Nord » ou plus largement sur les langues minoritaires européennes comme le basque, l’occitan ou le yiddish p ex).
J’ai souri en lisant ton sentiment sur On tie. C’est exactement cela, la nostalgie de la première méthode quand il n’y avait quasiment rien sur le marché (j’ai le même sentiment pour la méthode de japonais de Kunio Kuwae ou de coréen de Jin-myeung Li). En effet, partir de textes littéraires pour enseigner une langue déroutante comme le finnois ne viendrait plus à l’idée de personne, mais cela permet maintenant à l’étudiant avancé d’aborder des textes avec explications grammaticales et lexicales. Je ne suis pas sûr que notre éditeur favori (ni un autre en France) ne songerait un jour à faire un volume de Perfectionnement de finnois p ex…
En effet, la question d’intonation en serbo-croate est fondamentale (et évoquée régulièrement par les locuteurs quand on se trompe!). Elle est mentionnée dès l’introduction de ce cher Yougoslave (!) SP que vous devez tous avoir. Son appendice grammatical laisse songeur : 1) palatisation, 2) A mobile, 3) assimilation des consonnes, 4) yodisation… difficilement imaginable dans les méthodes actuelles (peut-être est-ce un bien?). Comme je l’ai déjà indiqué pour la longueur des voyelles en coréen, pourquoi ne pas mentionner le phénomène rapidement pour que l’apprenant motivé le garde en tête lorsqu’il poursuivra son étude après le SP. Ou comme l’OL japonais qui ignore les kanji (au moins l’OL chinois n’est pas écrit qu’en pinyin, ouf!). Ce n’est pas en dissimulant les difficultés d’une langue qu’elles disparaissent.
Pour revenir brièvement en Laponie, puisque Gastón a fait une suggestion musicale, j’aime beaucoup Tiina Sanila qui a fait du rock en same Skolt. Incroyable de penser qu’un de ses titres chanté dans une langue parlée par moins de 400 personnes s’est classé 3e au hit-parade finlandais…
Heido, Yann
Bonjour à tous,
Contrairement à Michel et à Yann, j’ai découvert l’ancienne méthode de finnois « On tie… » d’Anna Kokko-Zalcman sur le tard, bien après la dernière version du finnois « sans peine » d’ASSIMIL (2017).
Ce qui n’est pas plus mal, car cette ancienne méthode francophone de finnois est inaccessible pour les complets débutants, et ce dès la 1ère leçon !
En plus des incontournables « Colloquial Finnish » et « Teach Yourself Finnish » et aussi de « Suomea suomeksi’’ d’Olli Nuutinen, et aussi en plus du manuel de grammaire finnoise que j’ai cité plus haut, je recommande les ouvrages anglophones « Finnish for foreigners » 1 & 2 de Maija Hellikki Aaltio qui sont bien faits en terme de progression et de pédagogie, tout comme l’est la méthode ASSIMIL de Tuula Laakkonen.
Bonne fin de journée.
CK
Je réponds avec retard à la question de Chris K du 3 février 2021 sur l’écriture susceptible d’être utilisée dans un éventuel OL de serbe.
J’ai toutes les raisons de penser que ce sera l’alphabet latin.
En tout cas, n’importe quel voyageur peut se rendre compte que l’alphabet cyrillique est devenu totalement marginal dans la Serbie d’aujourd’hui, voire que son usage dénote des convictions identitaires et/ou religieuses étrangères à l’immense majorité de la population.
Il me paraît hautement significatif que la méthode de serbe pour russophones actuellement la plus diffusée, celle de V.V. Tsarskiy (quel beau nom de famille!), publiées aux éditions Живой язык, Moscou 2019, n’utilise que l’alphabet latin. Pas une seule des leçons n’est écrite en cyrillique. Dans la même collection, le volume consacré au biélorusse consacre quand même une leçon à la transcription latine du biélorusse, qui n’est presque plus utilisée dans des publications (contrairement à la situation d’avant 1914, voire d’avant 1940), mais qui a encore deux domaines d’utilisation: la translittération du biélorusse en alphabet latin sur les panneaux indicateurs au Bélarus, et le monde merveilleux des SMS et autres textos. Encore dans la même collection, le volume consacré au macédonien est lui, entièrement en cyrillique. Je trouve tout de même hautement significatif qu’un manuel de serbe publié par un éditeur russe ne contienne pas un seul texte en cyrillique, alors que l’alphabet cyrillique serbe a tout de même des lettres qui n’existent pas en russe (ђ,ј,љ,њ,ћ,џ) et qui auraient justifié un paragraphe d’explications pour un apprenant russophone. Je pense que l’absence de ce paragraphe montre de manière évidente que l’éditeur est arrivé à la conclusion que la lecture de l’alphabet cyrillique serbe était superflue dans une méthode de serbe, alors qu’il a quand même jugé que la connaissance de l’écriture latine du biélorusse, aux usages pourtant si limités, faisait partie de l’étude du biélorusse.
Bonjour Claude,
J’ai un certain nombre de publications des éditions Живой язык, dont les manuels de macédonien et de serbe ainsi que, pour cette dernière langue, les volumes consacrés à la grammaire, aux verbes, et le vocabulaire thématique. Je n’ai pas été très surpris de voir que l’alphabet latin était utilisé au détriment du cyrillique car, comme tu l’as constaté toi-même, c’est celui qui tend à s’imposer aujourd’hui en Serbie, et il faut remonter à l’époque yougoslave pour trouver les origines de cette situation. Le site officiel du gouvernement serbe est en cyrillique mais propose une option en latin. Par ailleurs, l’introduction du ‘‘Сербский язык – Самоучитель’’ précise qu’il a pour but d’enseigner la langue parlée aussi bien en Serbie qu’au Monténégro, pays où l’alphabet cyrillique a presque totalement disparu à part, là encore, sur le site du gouvernement, qui est cette fois en latin avec option en cyrillique. Mais je me suis amusé à chercher des enseignes en cyrillique à Podgorica, Herceg Novi ou Budva, et même à Cetinje, ville historique, ce n’est pas facile. Il est donc probable que c’est ce qui a déterminé le choix de l’éditeur, alors qu’à l’inverse le cyrillique a été retenu pour le macédonien puisque l’alphabet latin n’est pas utilisé en Macédoine.
Quant au biélorusse, je suppose que la transcription latine (« Łacinka », ou « Лацінка ») est indiquée parce qu’elle est officielle en Biélorussie, bien que d’un emploi en effet très restreint.
Cela dit, je pense toi qu’il y a un curieux déséquilibre entre les deux traitements, le cyrillique étant quand même beaucoup plus fréquent en Serbie que le latin en Biélorussie !
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Je me demande si le choix de l’éditeur russe n’était pas (également) guidé des considérations pédagogiques : le lecteur russophone étant naturellement plus à l »aise avec l’alphabet cyrillique qu’avec l’alphabet latin, l’auteur pouvait avoir eu envie d’insister sur la difficulté (relative, les Russes sont assez à l’aise avec l’alphabet latin, je sais). C’est un peu ce qui est mis en avant dans la (mythique) méthode de serbo-croate SP (en fait essentiellement de serbe) d’Assimil. A partir de la moitié du livre, les leçons sont en cyrillique (sauf les textes croates et bosniaques) pour que l’apprenant s’habitue avec l’alphabet cyrillique serbe. J’espère que ce sera aussi le cas pour cette nouvelle méthode de serbe d’Assimil (au moins une partie en cyrillique).
Contrairement à vous, j’ai été plutôt surpris de constater que l’alphabet cyrillique était encore assez présent en Serbie dans tout ce qui est affichage officiel (nom de rue, etc.) et dans l’édition (livres et périodiques comme l’incontournable Politikin Zabavnik et les autres publications de Politika p ex), même si c’est beaucoup moins le cas dans l’affichage publicitaire et les sms en effet. Mais comme l’a souligné Claude, le choix de l’alphabet n’est pas anodin (politique, identitaire, religieux, traditionaliste, etc.).
Pour revenir brièvement sur les langues sames, merci Michel pour m’avoir remis sur la piste de Davvin. J’ai trouvé le tome 1 (malheureusement dans la version en finnois, moins pratique pour moi que celle en bokmål). Intéressant. J’ai également découvert que Disney avait adapté son Frozen II en same du Nord (Jikŋon 2), ce qui permet d’avoir aisément accès à un exemple vivant de l’usage contemporain de la langue.
Pour finir, deux questions. Parmi vous, quelqu’un a-t-il le support audio des trois excellents titres régionaux « de poche » d’Assimil Italia (ligue, piémontais et frioulan) qui ont souvent été mentionnés ici? Comme vous, je regrette que l’éditeur n’ait pas poursuivi cette excellente collection (pour certains parlers régionaux en France également), car en général ces titres (non-adaptés des titres KW) sont très complets et réussis. Seconde question : y a-t-il une grande différence entre le support audio du Tchèque SP (j’ai celui de la première version et aimerais savoir si celui de la 2e version a été entièrement refait ou seuls les textes des leçons de révision ont été ajoutés)? Merci.
Bonne soirée, Yann
Bonjour Yann,
Les Russes sont en effet très à l’aise avec le latin. Il arrive par exemple, lorsque je communique avec mes correspondants russophones, qu’ils m’écrivent d’abord en « транслит », alors que moi je bascule tout de suite en clavier cyrillique 🤣. Je ne pense donc pas qu’il y ait de la part des éditions Живой язык un souci pédagogique à l’utilisation du latin pour enseigner le serbe : tous les Russes ont étudié notre écriture, ne serait-ce qu’en faisant de l’anglais, et depuis des années, elle s’invite aux façades des grandes villes « grâce à » la présence agressive de la publicité et des magasins de marques internationales…
Au passage, je m’amuse de voir que les translittérations qu’emploient mes contacts russes sont très variables – et pas toujours très rigoureuses – car le système « officiel » en Russie (notamment pour la poste) n’est pas systématiquement enseigné dans les écoles.
Oui, en Serbie le cyrillique est encore assez présent, en particulier dans les noms de rues, bien que ce ne soit pas systématique, à ce que j’ai constaté sur place : la signalisation est souvent faite dans les deux alphabets, soit sur la même plaque (le cyrillique venant alors en premier), soit sur deux plaques séparées. Par ailleurs, certains panneaux, comme ceux des parkings, ont tendance à n’utiliser que le latin.
En ce qui concerne les trois guides de conversation publiés par Assimil Italie (génois, piémontais et frioulan), je n’ai pas connaissance qu’il en existe une version sonore, mais si c’est le cas, je voudrais aussi me la procurer ! As-tu une information précise à ce sujet ? Peut-être ont-elles été faites plus officieusement par des éditeurs régionaux, voire par des amateurs voulant promouvoir leurs langues. Ainsi, j’ai découvert il y a quelques années qu’un Canadien d’origine écossaise avait réalisé les enregistrements du premier ‘‘Teach Yourself Gaelic’’ (celui de Roderick Mackinnon datant de 1971, avec couverture bleue et jaune caractéristique de la collection à l’époque) en dépit du fait que le copyright de l’ouvrage interdit explicitement toute reproduction « … by any means … including photocopy, recording … » !
Pour le tchèque, je ne me souviens plus très précisément (et je n’ai pas la possibilité de vérifier tout de suite) s’il y a une différence entre les enregistrements des éditions de 1994 (‘‘Le Tchèque sans peine’’) et de 2015 (‘‘Le Tchèque’’), mais c’est probable, car si les deux restent fondamentalement identiques (bien que la première soit attribuée à Olga Spilar avec la collaboration de Patrick Ourednik, dont le nom disparaît de la seconde), on note un certain nombre de changements. Mis à part le remplacement des petits dessins de Jean-Louis Goussé par ceux de Nico, et dans les leçons de révision l’ajout d’un ‘Dialog – Opakování’, il y a quelquefois des mots différents (par exemple, « děkuji », légèrement formel, devient à l’occasion « díky », plus conforme à la langue parlée), et on remarque aussi des changements plus importants. Le texte a été parfois modernisé (« je t’appelerai » > « je t’appellerai ou je t’enverrai un texto »). D’autre part, il y a pas mal de remaniements dans les notes, et puis, comme on peut malheureusement le constater dans plusieurs nouvelles versions, certains exercices sont amputés d’une ou deux phrases par-ci par-là… Ici, c’est le cas surtout des ‘Cvičení 2 – Doplňte’ dans lesquels il arrive en plus que le nombre de mots à trouver soit réduit par rapport à la première édition, sans doute à cause de cette volonté de simplification qui vise à épargner tout effort à l’apprenant…
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour à tous,
Lorsque je me suis récemment rendu en Serbie, j’ai constaté que l’aphabet cyrillique serbe et l’alphabet latin étaient aussi utilisés l’un que l’autre, même en plein centre de Belgrade. Les noms des rues restent en cyrillique, une devanture de boutique peut être en alphabet cyrillique et celle d’à côté en alphabet latin. Idem pour les nombreux livres vendus en librairie, sans compter les journeaux et les magazines.
Les serbes de tous âges « switchent » naturellement d’un alphabet à l’autre.
J’ai juste constaté que tous les textes et documents officiels sont exclusivement en cyrillique, alors que les supports commerciaux tendent de plus en plus à être en alphabet latin.
En outre, toutes les méthodes de serbe pour étrangers enseignent les deux alphabets à parts égales.
Il serait donc dommage que l’OL « Apprendre le serbe » soit uniquement en alphabet latin.
Quand au mythique serbo-croate « sans peine » d’ASSIMIL que je possède depuis longtemps avec les enregistrements en CD audio; cet ouvrage fait partie des plus grandes réussites d’ASSIMIL et son appendice grammatical avec, entres autres, l’enseignement des tons restera toujours une référence pour moi.
Le seul défaut de cet ouvrage est l’absence de lexique français/serbo-croate à la fin.
A présent, changeons de pays et de langue (et là je m’adresse surtout à Gastón qui enseigne le suédois):
Est-ce qu’il y a des différences lexicales et grammaticales importantes entre le suédois qui est parlé en Suède et le suédois qui est parlé en Finlande et dans l’archipel d’Åland ?
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour à tous,
Un grand merci Michel pour ces précisions concernant le Tchèque. J’ai les deux versions du livre (j’avais besoin du lexique!), mais n’avais pas jugé utile de racheter la version sonore puisque l’essentiel des leçons ne changeait pas. Tes précisions me confortent plutôt dans mon choix.
Concernant les 3 guides de poche en langues régionales italiennes, j’ai trouvé des références d’un support audio mais n’en ai jamais vus et je me demande si ce n’est pas juste des erreurs de référence, d’où ma question pour vérifier auprès de vous.
Je crois que nous avons tous le même sentiment concernant ce mythique serbo-croate qui présentait des exemples de presse régionale et de littérature (avec des formes dialectales archaïques !). On peut retrouver cette richesse linguistique dans l’excellent Occitan SP p ex, mais peu d’autres titres ne s’aventurent sur ce terrain (le khmer, la leçon de javanais).
Je laisse Gastón préciser et compléter mais, en ce qui me concerne, j’ai toujours utilisé le suédois dans les zones bilingues (et unilingue pour Åland) sans aucun problème (sauf quand les gens refusent de parler suédois et optent pour l’anglais, ce qui arrive de plus en plus souvent… les membres de la minorité savent, eux, où ils peuvent utiliser leur langue et où il faut utiliser le finnois). La langue standard est fondamentalement la même et la lecture de l’incontournable Hufvudstadsbladet ne pose des problèmes lexicaux que lorsqu’est évoquée une réalité différente (administrative p ex) en SF (avec des expressions différentes naturellement). Dans ce cas, l’usage de dictionnaires comme celui de Hällström & Reuter permet de s’en sortir aisément (lorsqu’il s’agit d’une réalité différente, il y a une explication pour le lecteur suédois). Pour la langue parlée, une connaissance du finnois peut être utile face aux nombreux emprunts (p ex l’inévitable « kiva ») ou aux calques (« fittig »). Mais les Suécophones adaptent évidemment leur parler lorsqu’ils s’adressent à des locuteurs extérieurs au pays. La prononciation peut être surprenante au départ mais ne constitue pas un obstacle sérieux (à mon avis), au moins pour les parlers urbains.
Bonne soirée, Yann
En réponse à Yann, j’ai oublié de préciser que le tchèque « sans peine » version 1994 et 2015 sont presque identiques.
Certains enregistrements de la 1ère version ont été repris sauf évidemment pour les dialogues de révision absents de la 1ère édition et pour les leçons où certains mots ont été remplacés et modernisés (par exemple, dans la 2ème leçon: « máš foťák? » au lieu de « máš fotoaparát », etc…)
La dernière édition du tchèque « sans peine » n’est ni plus ni moins la première édition qui a été « réchauffée » !
Et autre détail, les illustrations ont été refaites par Nico.
La version du tchèque ASSIMIL en base allemande « Tschechisch ohne Mühe » est restée sur la première version en base française, mais le livre est toujours commercialisé (contrairement à son homologue français…).
Bonsoir,
Pour ajouter mon grain de sel, en l’attente d’une réponse de Gastón, il me semble qu’une différence importante entre le suédois de Suède et celui d’Åland, outre ce que Yann a déjà signalé, est l’absence de tons dans ce dernier, comme d’ailleurs dans le suédois de Finlande.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
Merci pour cette information.
Je profite de ton grain de sel pour te redemander ton avis sur le norvégien « sans peine » ASSIMIL (versions 1997 et 2010).
Il me semble que dans un ancien commentaire (impossible à retrouver…) tu avais dit que cet ouvrage était une grande réussite linguistique;
peut-tu confirmer ?
Car je ne me suis pas encore plongé dans cette méthode…
Bonne soirée.
CK
Bonsoir,
Je ne connais pas le suédois d’Åland, mais en effet le suédois de Finlande n’est pas une variété à accents de hauteur (le suédois n’est pas une langue tonale comme le chinois, mais une langue à pitch-accent, comme le japonais, le slovène, le croate, pour en citer quelques exemples). Après, les accents 1 et 2 (ou aigu et grave) sont différents dans les différentes régions de la Suède, parfois on les entend très fortement, parfois presque pas (ce qui fait qu’on perçoit quelques dialectes comme plus « mélodieux » et d’autres comme plus « plats »). On peut chercher sur YouTube : « Swedish Pitch Accent Revisited: Dialectal Variation », d’Academia Cervena.
Pour un apprenant de suédois, être conscient de l’existence des accents est, à mon avis, suffisant pour commencer le processus d’assimilation. Par contre, apprendre les « règles » des accents 1 et 2 est, d’un côté, bien trop complexe pour un débutant (beaucoup de règles, beaucoup d’exceptions, forte variation régionale – on peut chercher sur YouTube : « Understanding the Swedish Pitch Accent », d’Academia Cervena) et en quelque sorte même presque innécessaire (c’est rare qu’on ne sache pas si on parle du canard [an´den] ou de l’esprit [an`den] – le contexte élimine le doute à chaque fois). De plus, l’accent ne s’entend dans un mot presque que si ce mot est accentué (« stressed ») ou touché du « fokusbetoning ». Après, c’est clair que la maîtrise des accents aide à ce que l’on soit perçu comme locuteur expérimenté ou native-like. Moi, on m’a dit que je « chante » comme un natif, parce que j’ai un bon ouï (même si je suis sourd de l’oreille droite!) et je réussis à imiter les accents – je les mets au bon endroit au bon moment, je suppose – mais dès que j’utilise une préposition « bizarre » ou je ne trouve pas le bon mot, et bien la magie disparaît… du coup les gens croient que je suis suédois, mais un suédois un peu bête… He!
Avec mes élèves on parle des accents et on fait plein d’exercices d’imitation (« låt så svenskt som möjligt! ») où ils/elles essaient d’imiter ce que je dis, mais je ne leur apprends pas les règles dès le début ; j’attends jusqu’à ce qu’ils/elles aient acquis un bon B1/B2.
Une grande erreur (?) que quelques élèves font, à mon avis, est de tout vouloir marquer de l’accent grave. Ça fait qu’on sonne comme Google Translate, et c’est un peu perturbant… Autant laisser tomber les accents tout court !
Maintenant, je me suis finalement mis à étudier le slovène plus sérieusement… C’est mon tour de lutter contre ces damnés accents, hehe.
Bonne soirée tout le monde !
Gastón
Bonsoir Gastón, Chris, Yann, Claude et tou•te•s les ami•e•s qui gardent encore le silence 😉,
La discussion ne retombe pas, ce qui est une excellente chose.
Chris, je te confirme tout d’abord que je considère le cours de norvégien d’Assimil comme excellent, effectivement l’une des plus belles réussites parmi les ‘‘Sans Peine’’. J’ai rapidement parcouru certains articles publiés sur ce bloc-notes afin d’essayer de retrouver ce qui concernerait ‘‘Le Norvégien’’. Si nous avons discuté à plusieurs reprises des langues scandinaves, je ne me souviens pas avoir tenté de « décortiquer » la méthode de Françoise Liégaux Heide et Tom Holta Heide, mais je crois que l’article auquel tu penses est ‘‘Langues et séries TV : 10 séries à découvrir’’ publié le 1/2/2016, car il est suivi de plusieurs commentaires mentionnant le norvégien et le volume qu’Assimil lui consacre.
Gastón, tu as tout à fait raison au sujet des accents 1 et 2 du suédois. Je crois que la grammaire suédoise utilise le terme de « ordaccent » pour les désigner, mais il me semble aussi qu’on parle parfois de « tonal accent ». Et puis mon habitude de parler de « tons » vient du norvégien, qui nomme le phénomène « tonem ».
En plaisantant, on pourrait dire qu’il ne sert à rien de s’évertuer à apprendre les accents suédois, puisqu’ils varient grandement à l’intérieur même du pays, difficulté qui s’ajoute au fait que les règles prévalant en suédois « standard » sont comme tu le signales déjà complexes. Je ne connais pas très bien la situation en Suède, mais je sais que c’est ce que m’a dit une fois un Norvégien par rapport à sa langue, en me précisant que les accents sont parfois carrément inversés d’un dialecte à l’autre. En somme, le seul risque qu’on courrait en utilisant les accents au petit bonheur serait (à condition de bien maîtriser la prononciation des sons isolés, la grammaire et le vocabulaire) d’être identifié à tort comme natif de telle ou telle région !
Yann, je suis moi aussi un grand admirateur du ‘‘Serbo-croate sans peine’’ de Borjanka Jolić et Roger Ludwig, comme j’ai eu l’occasion de l’écrire plus d’une fois sur ce bloc-notes. Toutefois, pour me faire un peu l’avocat du diable, je signalerai deux défauts qu’on peut y trouver (« Nobody’s perfect », n’est-ce pas ?… 😀) : d’une part, l’idéal aurait bien entendu été que la question des tons ne soit pas reléguée aux leçons de ‘Понављане и белешке’ 56 et 63 et à l’appendice grammatical, mais que les textes soient entièrement accentués, comme c’est le cas dans le ‘‘Cours pratique de serbo-croate’’ de Živojin Živojnović, publié peu après l’Assimil par l’Institut d’études slaves, qui reste insurpassé de ce point de vue (et qui a été mon premier manuel d’initiation à cette langue) ; et de l’autre, ces mêmes leçons de révision et notes ne présentent pas de façon suffisamment claire la conjugaison des verbes au présent, de sorte que l’apprenant doit s’en remettre à l’appendice où il est confronté d’emblée à la totalité des formes, ce qui n’est pas à mon sens pédagogiquement très judicieux.
Terminons en revenant au tchèque. Il y a une erreur amusante concernant l’édition de 2015 du ‘‘Tchèque’’ : la table des matières en début de volume indique la liste des « 100 leçons », qui ne sont en réalité que 92. Je me demande à la réflexion s’il ne s’agit pas d’un acte manqué, l’éditeur ayant envisagé à un certain moment de refondre le ‘‘Tchèque sans peine’’ originel en y ajoutant quelques leçons pour l’adapter au format souvent appliqué pour d’autres langues 🤣. Qui pourrait nous le dire ?…
Enfin, puisque les séries télé ont été évoquées, et qu’on n’a que rarement l’occasion d’entendre du tchèque sur le petit écran (et sur le grand aussi, hélas), je veux mentionner un polar captivant réalisé conjointement par la Pologne, la Tchéquie et l’Ukraine, dont le titre original est en polonais ‘‘Zasada przyjemności’’ (Le principe de plaisir), et qui a été diffusé chez nous par Arte sous la traduction ‘‘Géométrie de la mort’’. Il s’agit d’une enquête criminelle mystérieuse et très compliquée qui s’étend sur les trois pays, et par conséquent menée par trois personnages principaux, d’autant plus intéressants et attachants qu’ils sont tourmentés chacun à sa façon. La résolution de l’affaire, au dixième épisode, est totalement inattendue et nous fait faire un détour par l’Allemagne. Lorsqu’ils travaillent ensemble, à Varsovie, Prague ou Odessa, les protagonistes communiquent en anglais, mais ils parlent bien sûr leur langue quand ils sont dans leur pays… sauf que (c’est mon seul regret) les Ukrainiens parlent russe, langue majoritaire à Odessa, et qu’on n’entend dans toute la série que quelques mots en ukrainien (l’incontournable « будьмо! » notamment). Mais l’histoire tient le spectateur en haleine de bout en bout, et avec le polonais, le tchèque, le russe, l’anglais, un peu d’allemand et une pincée d’ukrainien, on a là un beau cocktail linguistique européen.
Bonne nuit,
Michel.
Bonjour à tous,
Beaucoup de choses passionnantes, un grand merci!
En parlant suédois sur/à Åland, j’ai toujours eu le sentiment d’entendre du suédois de Suède, avec tout ce que cette remarque a de subjectif et de peu scientifique, alors que sur le continent, dès le premier mot, on sait qu’on est en Finlande (que le locuteur soit suécophone ou finnophone parlant suédois d’ailleurs). Vivre dans un environnement entièrement suédophone et très lié à la Suède doit jouer un rôle bien entendu. Il est possible que le brassage de population joue également un rôle (la dernière fois que je suis passé à Oslo j’ai été très surpris de constater qu’une bonne part du personnel de service était suédois, ce que je n’avais jamais constaté auparavant, les gens sont donc plus régulièrement confrontés à la langue du voisin, comme depuis la construction du pont entre Malmö et Copenhague).
Pour reprendre l’exemple du japonais mentionné par Gastón, l’intonation est une donnée fondamentale (j’ai été repris sur un problème d’intonation pas plus tard que ce midi!) qui est peu abordée dans l’enseignement (pas souvenir d’en avoir vu mention dans l’Assimil SP p ex, mais peut-être dans la grammaire que je n’ai pas), même à l’université, puisque comme pour le suédois, le contexte permet en général de gommer les ambiguïtés.
Pour l’intonation, d’expérience il vaut mieux toujours faire la même erreur, le locuteur natif s’adaptera plus facilement. En japonais, de manière très schématique, l’intonation de l’Est (Tokyo) et de l’Ouest (Osaka) sont inversées, mais tout locuteur de langue standard connaissant cette donnée corrigera sans problème alors qu’il pourra avoir une hésitation face à un étranger qui mélange l’intonation selon les mots. Pareil en chinois où les tons sont une donnée fondamentale pourtant, les habitants du Sichuan (je cite de mémoire) prononcent le 3e ton de la langue standard comme un 2e ton, mais un Pékinois s’adaptera parce que cette particularité est connue et régulière (même si elle peut être source de blagues bien entendu), alors qu’il aura plus de mal face à un étranger mélangeant les tons de manière désordonnée.
Oui Michel, le serbo-croate SP a de nombreux défauts (comme un peu tous les titres de l’époque!) et n’est pas/plus forcément adapté au débutant contemporain (sauf s’il passe pas mal de temps sur les leçons de la 2e partie…). Je le trouve plutôt utile comme prolongement du Croate ou de la future méthode de serbe (une sorte de Perfectionnement qui ne dit pas son nom). C’est d’ailleurs un trait général des méthodes actuelles (pour ne pas rebuter le débutant?) : on arrive plus vite au bout des leçons! (c’est très clair entre les deux SP de danois p ex).
Gastón, pour l’étude du slovène, je trouve le dictionnaire Pons Kompaktwörterbuch très pratique (précisions grammaticales utiles comme la marque de l’intonation) et présentant la langue actuelle.
Bonne soirée, Yann
Bonsoir à tous,
La notion de pitch-accent du suédois n’est pas très claire pour moi, même si je suis conscient qu’il y a deux accents toniques.
Je préfère me fier à mon oreille et répéter la phrase suédoise telle que l’entends.
D’ailleurs, je ne sais même pas si la règle de l’accent de hauteur du suédois est mieux expliquée dans la première édition du suédois « sans peine » en 2 tomes que dans la dernière version de W. Fovet (ou inversement).
Je suis même surpris qu’il y ait autant de variétés dialectales en Suède (en excluant la Finlande suédophone et Âland); autant je savais qu’en Norvège il y avait de nombreux dialectes et accents en plus de la forme standard du bokmål et du nynorsk.
Idem entre le danois du Jylland, de Fyn, et du Sjælland.
Pour Gastón qui veut apprendre le slovène qui est aussi une langue à accent de hauteur; même si la Slovénie est un pays qui a une petite superficie, il existe une multitude de dialectes en plus du slovène standard: selon les slovènes, chaque ville et village a son propre dialecte, ce qui est impressionnant pour une langue qui ne compte que 2,2 millions de locuteurs.
Sinon, pour l’emblématique serbo-croate « sans peine », c’est vrai qu’il n’est pas parfait et qu’il est parfois difficile de s’y retrouver dans les notes explicatives, mais reconnaissons que l’étude de la langue est bien plus approfondie que dans le croate « sans peine » publié 40 ans plus tard et où les tons du croate sont à peine évoqués. Là encore, le support audio est capital à défaut d’explications dans le livre.
Je suis d’accord avec Michel, le « Cours pratique de serbo-croate » de Živojin Živojnović est un manuel de référence (bien qu’un peu ardu pour les complets débutants).
Mon seul regret c’est qu’il n’ait pas été publié avec un support audio pour bien entendre les tons notés tout au long de l’ouvrage, que ce soit sur les textes en alphabet cyrillique que sur les textes en alphabet latin.
Bonne fin de soirée/nuit
CK
** Åland (et non pas Âland)… Ce sont les aléas de l’écran tactile du smartphone !
Bonjour à tous,
Je me suis replongé un peu dans la méthode de croate et, avec toutes les réserves déjà mentionnées ici, je trouve qu’il présente assez bien la langue contemporaine courante, en mentionnant même quelques régionalismes si importants en croate. Je pense que l’ouvrage permet de bien préparer un séjour en Croatie pour le touriste curieux.
Merci Michel pour la mention de cette série multilingue que je ne connaissais pas. Elle m’a fait penser à la saison 1 de The Team (diffusée en France par Arte) où les équipes travaillaient en allemand, néerlandais (flamand), danois (et suédois), et en anglais quand elles communiquaient entre elles. J’avais beaucoup aimé.
J’ai toujours été fasciné par cette grande tolérance linguistique en Norvège où on peut parler même à la télévision un peu comme on veut. Au-delà des deux normes écrites, les dialectes sont assez présents dans l’espace public (dans le Nord p ex) et puis même à l’écrit, la tolérance sur des points aussi importants que le genre des noms (2 ou 3 selon les locuteurs de bokmål, avec un usage plus ou moins étendu du féminin dans la langue courante actuelle) ou la manière d’exprimer les chiffres (avec ou sans inversion). C’est fascinant. En Suède et au Danemark, la norme standard a moins de tolérance. Mais cette situation est aussi le fruit de l’histoire particulière de la Norvège bien évidemment.
Comme je l’ai déjà écrit ici, je trouve particulièrement dommage que quasiment aucune place ne soit faite au néerlandais (ABN) de Belgique dans les deux (excellentes) méthodes Assimil en vente actuellement contrairement aux version précédentes. Dans le même ordre d’idée, j’ai été heureux de voir que cette richesse consistant à présenter les principales variantes régionales du vietnamien SP était maintenue dans la nouvelle méthode de vietnamien. La plupart des méthodes sur le marché ne se donnent pas le mal de présenter autre chose que la langue standard (parlée par personne).
Un de mes grands regrets dans la collection est l’absence de réelle méthode en arabe maghrébin, pourtant une des langues étrangères les plus parlées en France. De nombreux initiatives et ouvrages ont montrées dernières années qu’il était possible d’enseigner cet ensemble de parlers à la forte inter-compréhension. Bien entendu, une méthode d’arabe syro-libanais ou égyptien seraient également bienvenues, et auraient l’avantage de présenter des dialogues naturels, pas comme les méthodes de fusha. Et même économiquement, je pense que cela ferait sens.
Un autre regret, une méthode de (ligure) monégasque par JP Guglielmi!
Bonne fin de journée, Yann
Un autre souhait plutôt!
Chers tous,
Oui, je rebondis sur la remarque de Michel: la différence de traitement entre le cyrillique serbe et l’écriture latine du biélorusse de la part de l’éditeur russe est surprenante, car il y a en effet des périodiques encore publiés en cyrillique en Serbie, tandis qu’il n’y a plus , à ma connaissance, de périodiques publiés en Łacinka au Belarus.
Ceci étant, j’ai quand même l’impression que l’écriture latine domine largement en Serbie, surtout dès qu’il s’agit d’un usage spontané – par exemple, ce qui s’écrit à la main. La domination est aussi très nette dans la publicité.
Je trouve cela dommage, dans la mesure où l’écriture latine en Serbie n’a pas de racines profondes (l’utilisait-on avant 1945?), tandis que la Łacinka, pour le biélorusse, a plus de légitimité historique, fait d’ailleurs reconnu encore du temps du dernier tsar de Russie. J’ai un jour trouvé sur le site Internet d’orthodoxes biélorusses des Etats-Unis le PDF d’un livre de prières orthodoxes en langue biélorusse publié en Łacinka en 1912 avec l’approbation de l’Eglise orthodoxe russe (approbation qui était apposée en russe et en cyrillique sur la deuxième de couverture). Encore plus extraordinaire, l’exemplaire numérisé portait une deuxième approbation, qui était, celle, en 1918, de la censure militaire allemande.
D’ailleurs, le fait est peu connu, mais depuis la chute de l’Union soviétique, il y a quelques lieux de culte qui ont le biélorusse comme langue liturgique au sein de l’Eglise orthodoxe du Belarus, qui dépend du patriarcat de Moscou. Ce n’est pas encouragé, mais ce n’est pas non plus interdit. Il semble qu’il n’y ait d’ailleurs pas une très grande demande pour remplacer le slavon par le biélorusse. Ces nouvelles éditions de textes liturgiques sont uniquement en cyrillique, contrairement à ce qui se faisait avant la première Guerre mondiale.
Je signale qu’il y a en Ukraine des paroisses catholiques romaines qui célèbrent en polonais, avec des missels en cyrillique. Je n’en ai jamais eu entre les mains, mais un utilisateur m’a confirmé l’existence de ces livres polonais écrits en cyrillique.
En tout cas, pour revenir à la Serbie, le paysage n’est pas celui de la Russie, où tout ce qui n’est pas en anglais est en cyrillique. Et franchement, il y a Russie et Russie: j’ai vu beaucoup d’anglais à Saint-Pétersbourg (ville qui reçoit beaucoup de touristes étrangers), et pratiquement pas à Sotchi (ville tournée vers le tourisme intérieur). Je dois même dire que j’ai gardé de Sotchi le merveilleux souvenir d’avoir échappé à l’omniprésence de l’anglais pendant une semaine.
Bonsoir tout le monde,
Je viens de voir que la toute nouvelle méthode d’hindi paraîtra le 11 mars ! :))) Le visuel n’est toujours pas disponible sur Decitre, mais on peut le voir sur Calaméo. Je vais mettre une alarme tout de suite pour acheter cette méthode que j’attends depuis des années. 🙂
Je vois aussi le nouveau visuel du serbe OL A2 (parution 15 avril) avec « здраво » sur la couverture, donc on peut imaginer que les leçons seront écrites, du moins partiellement, en cyrillique… Et le tchèque (parution 17 juin) aussi en collection OL A2.
Espérons que ces méthodes verront le jour en format papier et qu’il ne se passe pas la même chose qu’avec le bulgare.
J’ai trop hâte ! 🙂
/Gastón
Bonsoir Gastón et tout le monde !
La parution de la méthode de hindi est annoncée depuis déjà un certain temps, et il est probable qu’elle soit publiée sous le format habituel, puisqu’un « volume » est annoncé, au prix habituel des ‘Sans Peine’ de 26,90 € ainsi qu’un « superpack téléchargement » avec au moins un CD MP3, lui aussi au prix habituel de 74,90 €.
En ce qui concerne le serbe dans ‘Objectif Langues’, l’information que j’ai en prévoit la parution le 13/5, en même temps que deux nouveaux volumes de la série pour enfants ‘L’Œil du Détective’.
Malheureusement, pour ‘Apprendre le tchèque’, je n’ai pas connaissance de la sortie prochaine de ce volume, initialement fixée à juin 2020. Je me demande donc s’il existera bel et bien, du moins dans un avenir proche.
C’est pourquoi j’espère que tu as eu tes informations de sources différentes des miennes, et qu’elles sont plus à jour et surtout plus fiables !
Bonne soirée et à bientôt,
Michel.
Rebonsoir,
En ce qui concerne le tchèque, j’ai oublié de mentionner tout à l’heure la toute récente parution aux éditions Ophrys d’un volume consacré à cette langue dans la série ‘Petit vocabulaire actuel’, parallèle à celle qui a en partie fait la réputation de l’éditeur ‘Le mot et l’idée’.
Ce nouveau livre présente environ 6000 mots de vocabulaire tchèque en 38 chapitres thématiques suivis de paragraphes qui précisent la construction de certains d’entre eux et donnent aussi quelques phrases d’illustration (‘Les mots en contexte’). Il contient aussi un bref appendice grammatical et des exercices avec corrigés.
Je recommande d’autant plus cette publication qu’elle est l’une des rares consacrées chez nous à la langue tchèque, et que son prix est très abordable.
Bonne soirée,
Michel.
Bonsoir Michel,
Il paraît que je n’ai pas assez fouillé dans le site d’Assimil… Je viens de voir tout en bas qu’on a accès au catalogue en pdf. J’étais tombé par hasard sur une fiche argumentaire d’Assimil pour les prochaines parutions. Je savais pourtant depuis un moment déjà qu’une nouvelle méthode d’hindi allait paraître, mais je ne savais pas qu’il y avait une date et un visuel.
https://en.calameo.com/read/00628035673475b2982de
/Gastón
Rebonsoir Gastón,
Un grand merci pour le lien que tu donnes, car grâce à toi je découvre l’existence des fiches argumentaires que je ne connaissais pas. Par le passé, Assimil annonçait ses nouveautés chaque semestre dans ce bloc-notes, mais il semble qu’il faille maintenant se renseigner par soi-même 😀. Bon, tout va bien tant que nous pouvons avoir accès à ces fiches.
Je vois donc que certaines dates de publication ont été modifiées, et j’en prends bonne note.
Je suis heureux que l’‘Objectif Langues’ dédié au tchèque n’ait pas été supprimé, et je constate que les deux prochains volumes de la collection concernent des langues slaves, ce qui me réjouit tout particulièrement. Assimil ne commence pas par le « plus évident », mais j’espère que le russe et le polonais ne tarderont pas trop, avant le bulgare, le croate et l’ukrainien, pour citer les langues de ce groupe qui ont déjà un ‘Sans Peine’. Et puisque ‘Objectif Langues’ élargit un peu les possibilités, comme l’ont prouvé l’islandais et le wolof, on peut aussi imaginer qu’un slovène, un macédonien et un biélorusse verront le jour…
Je suis en tout cas aussi impatient que toi de découvrir les nouveautés !
Bonne fin de soirée,
Michel.
Ah, que ce serait beau, un Slovène Objectif Langues A2… <3
Bonjour à tous,
Question à Michel:
En complément du norvégien « sans peine », que penses tu de l’ouvrage « Manuel de norvégien » de Harry Persson édité par OPHRYS en 1990 ?
(Je ne souviens pas t’avoir déjà posé la question…).
Sinon, j’ai effectivement vu la maquette du nouveau hindi « sans peine » sur Calaméo ainsi que celle du serbe et du tchèque de la collection « objectif langues ».
Pour la nouvelle édition du hindi, le fait qu’il y ait seulement 85 leçons me paraît un peu court, mais j’achèterai le superpack dès sa parution.
Toujours sur le site Calaméo, si vous allez dans la rubrique « parutions 2020 » et ouvrez l’onglet « Programme Parutions 2nd 2020 Vdef 150pp V Def », vous constaterez qu’il y a deux maquettes différentes pour le bulgare.
Je ne sais pas laquelle était la définitive tout en espérant que cette méthode soit à terme enfin matérialisée sous forme de livre.
Je suis comme vous tous, j’attends de voir toutes les nouveautés ASSIMIL à venir, mais je garde cependent quelques réserves quand à l’efficacité pédagogique et didactique de la collection « objectif langues » par rapport à la collection « sans peine ».
Pour conclure, question à Gastón:
Tout au nord de la Suède il y a la ville de Kiruna (où on extrait le minerai de fer).
Comment se prononce le K de « Kiruna » ?
Est-il chuinté comme le voudrait la phonétique suédoise standard ou bien est-il exceptionnellement prononcé comme un K normal comme le disent certains ?
Car les avis semblent partagés…
Bonne journée à tous.
CK
Bonjour Chris,
J’aime bien le ‘‘Manuel de norvégien’’ de Harry Persson, et je pense d’ailleurs que Gastón doit le connaître, ainsi peut-être que son auteur, car si j’ai bonne mémoire, il a enseigné à l’université de Strasbourg. L’édition de ce manuel que je possède est plus ancienne (1975), et c’est avec ce livre ainsi que le Teach Yourself Norwegian ancienne formule que j’ai commencé l’étude de la langue. Cela dit, la progression m’avait semblé un peu rapide, et les explications grammaticales parfois succinctes. Dans le même genre, je préfère ‘‘Le norvégien en 20 leçons’’ de Jean Renaud et Jon Buscall, chez Ophrys, qui a l’avantage d’avoir un support sonore. Et toujours chez Ophrys, dans la continuation de ce que je signalais hier pour le tchèque, le ‘‘Petit vocabulaire actuel norvégien’’ du même Jean Renaud est tout à fait recommandable.
J’ai vu comme toi sur Calaméo les fiches argumentaires du second semestre 2020, ce qui m’a redonné espoir puisqu’en effet ‘‘Le bulgare’’ y est présenté sous forme de volume papier + coffret avec enregistrements. Mais si on voit les choses de façon pessimiste, on pourrait craindre aussi que, de même que ‘‘Le bulgare’’ n’a été publié que sous forme électronique, ‘‘Le hindi’’ le soit aussi finalement, en dépit de la présentation qui en est faite…😶
Je pense que nous sommes tous assez d’accord sur la collection ‘Objectifs Langues’. Mais je crois qu’elle a au moins le mérite d’exister, en tout cas pour des langues peu proposées en français. Autant les ‘Apprendre l’anglais (l’espagnol, l’allemand, l’italien…)’ me semblent assez inutiles, n’ajoutant rien aux méthodes express ou intégrales d’Harrap’s pour ne citer qu’un seul concurrent (sans compter qu’elles tournent le dos aux principes d’Assimil… qui sont rappelés ci-dessus), autant les volumes sur l’islandais, le wolof, le serbe ou le tchèque viennent agréablement combler un vide éditorial.
Je me permettrai pour finir de répondre au sujet de la prononciation du nom de la ville de Kiruna avant Gastón, qui aura bien raison de me contredire si je dis des bêtises ! 😀 Il me semble que la prononciation correcte est avec un [k] initial, pas un [ɕ], car ce mot n’est pas suédois, mais d’origine fenno-same : le nom de la ville est Giron en same du nord et Kiiruna en finnois, mot qui désigne le lagopède, d’où la présence de cet oiseau sur ses armoiries.
Dans un certain nombre de mots étrangers, parmi les emprunts les plus récents, le k est prononcé [k] même devant i (kit), mais dans la plupart des cas, dans des emprunts plus anciens, on a le son [ɕ] (kilo, kirurg). Dans les mots germaniques, il arrive aussi que ki se prononce [ki] (quel meilleur exemple que viking !). Mais on remarque aussi quelques incohérences : killing (chevreau) se prononce bien avec [ɕ], mais kille (petit garçon), qui a pourtant la même étymologie, avec [k].
Bonne fin d’après-midi,
Michel.
Oui, c’est bien ce que je pensais: le nom de Kiruna est d’origine same, donc le K reste théoriquement un [k].
Sinon, dans la collection « en 20 leçons » éditée par Ophrys, je possède le danois, le norvégien, et le suédois (ancienne et nouvelle édition avec téléchargement audio) avec les supports audio en CD + les livres de vocabulaire correspondants.
Je confirme, ces methodes sont très bien et permettent d’obtenir un bon niveau.
Quand aux prochains « sans peine » et au bulgare, on va croiser les doigts pour qu’ils aient tous leur version papier.
Bonjour à tous et à toutes,
Effectivement, comme Michel signale, le K de Kiruna se prononce /k/, et non pas /ɕ/, tout comme dans les mots kille et viking. Il y en a d’autres où les deux prononciations sont acceptées: arkitekt, kiosk, et kilo sont trois bons exemples de mots qui, même si empruntés, ont été lexicalisés avec le temps, ce qui fait que la prononciation « suédoise » (/ɕ/) est aussi acceptée.
Après, en règle générale, il y a plein d’exceptions aux règles dites des voyelles antérieures (« främre vokaler »: e, i, y, ä, ö) et postérieures (« bakre vokaler »: a, o, u, å). Très généralement parlant, une consonne devient « molle » devant une voyelle antérieure (avec par exemple la consonne k: kemi, Kina, kylskåp, kärlek, köra) et « dure » devant une voyelle postérieure (avec par exemple la consonne k: kaffe, komma, kunna, kål). Mais là aussi il y a pas mal d’exceptions où une consonne se prononce « dure » même devant une voyelle antérieure (gem, allergi, giljotin, kille, kör, kex, kö, kissa, pojke) ou même où une consonne se prononce « molle » même devant une voyelle postérieure (människa, människor), et des cas où il faut juste savoir lire/dire le mot, parce qu’il n’y a pas moyen de deviner en suivant les règles générales (Kristianstad [/krɪ´ɧansta/], västgöte [/väɧ`öte/]).
La stratégie « mot suédois / pas suédois » peut du coup marcher pour la plupart des cas, mais pas toujours… Il faut savoir quand un mot a été lexicalisé et quand il reste suffisamment étranger pour se passer des règles de prononciation « à la suédoise ».
Lycka till!
Gastón
PS: Je ne connais pas le « Manuel de norvégien » de Harry Persson… J’ai fait mes études à Strasbourg 2013-2015, quand la Licence en Études Nordiques venait de naître (j’ai eu l’honneur d’être parmi les tous premiers élèves !). En tout cas, de cette époque, et en rapport à la Norvège, me reste le souvenir de ce tout petit projet de recherche que j’ai mené avec d’autres élèves de 1ère année de Licence: le bicentenaire de la Constitution Norvégienne.
Vous pouvez, si ça vous intéresse, lire plus ici :
Et le petit livret, que j’ai mis en page moi tout seul (tout un défi !), ici :
Bonne lecture ! 🙂
Gastón
J’ai du mal avec ces liens…
Vous pouvez, si ça vous intéresse, lire plus ici :
Et le petit livret, que j’ai mis en page moi tout seul (tout un défi !), ici :
Bon ben, c’est impossible… Allez tout simplement sur le site » nord . unistra . fr » et cherchez sous « Activités scientifiques » > « Étudiants en recherche » > « 2014 Exposition : Bicentennaire de la Constitution Norvégienne ».
Bonsoir Gastón,
Moi aussi j’ai essayé par le passé d’indiquer ici des liens Internet, mais il ne semble pas possible de le faire directement. Pour que ça marche, si je me souviens bien, il faut supprimer les mentions http(s) et www et mettre le lien entre crochets, par exemple :
[blog.assimil.com]
Mais je ne suis pas sûr. J’essaye d’envoyer ce message et si un blanc apparaît, tant pis…
Bonne soirée,
Michel.
Ah, je ne connaissais pas cette astuce… Merci !
1) [nord.unistra.fr/activites-scientifiques/etudiants-en-recherche/2014-exposition-bicentenaire-de-la-constitution-norvegienne/]
2) [nord.unistra.fr/wp-content/uploads/2018/02/Livret-A5-16_05.pdf]
Ça a marché ?
/Gastón
De toute façon, j’ai regardé le site et j’ai téléchargé le livret et commencé à le lire.
C’est super ! 🙂
D’ailleurs, j’ai acheté le Koreanisch ohne Mühe et, effectivement, la transcription pseudo-phonétique disparaît à partir de la 15ème leçon. Il reste la transcription « à l’allemande », mais séparée du texte en coréen, et seulement pour les mots nouveaux ou considérés difficiles et les exceptions ou assimilations de sons. J’ai hâte de reprendre le coréen avec cette belle méthode. La qualité du papier reste, par contre, meilleure chez Assimil France. /Gastón
Bonjour,
Question à Gastón qui est professeur de suédois:
Dans le support audio de la 2ème édition du suédois « sans peine » de 2011 écrite par William FOVET.
Peut-tu à l’oreille localiser l’origine géographique des locuteurs suédois qui ont enregistré les dialogues ?
Dans la 1ère version en 2 tomes de 1986 écrite par J.F. et Marianne BATTAIL, une des locutrice à clairement l’accent de l’extrême sud de la Suède (Skåne), pour les autres je ne sais pas.
Bonne après midi.
CK
Bonjour Chris,
Effectivement, dans la 1ère version du suédois SP il y a une locutrice du sud de la Suède. Pour le support audio de la 2ème édition de 2011 c’est, en tout cas pour moi, plus difficile. Les quatre locuteurs/locutrices parlent, si mon oreille ne me trompe pas, des variétés de ce qu’on appelle le sveamål, le grand groupe de dialectes du centre-est de la Suède sur lesquels se fonde le rikssvenska, que personne ne parle vraiment mais qui est la langue qu’on enseigne et que les manuels de phonétique utilisent comme base, c’est ce qu’on appelle aussi le « standardsvenska ».
Sinon, il y a six grandes régions dialectales en Suède: sydsvenska mål [Skåne, Blekinge, Halland, Småland], götamål [région ouest, vers Göteborg: Götaland et Värmland], gotländska mål [à Gotland], sveamål [une grande partie de ce qu’on appelle Svealand, au centre-est de la Suède], norrländska mål [au Norrland], et östsvenska mål [en Finlande, Åland et Estonie].
Si on écoute les locuteurs/locutrices de la nouvelle édition du suédois SP, je placerais les quatre parmi les sveamål. Aucun d’entre eux a les traits typiques des autres dialectes, en tout cas. Si tu googles « svenska förklarad » tu trouveras une série de vidéos (faite par UR Play) où l’on parle des differents dialectes du suédois. Je les utilise parfois avec mes élèves.
Bonne soirée,
Gastón
À part ça, ce serait intéressant d’envoyer un mail à Assimil pour demander d’où viennent les locuteurs et locutrices de la méthode de suédois. Ils pourraient même inclure d’office quelques infos sur les locuteurs et locutrices dans toutes les méthodes à venir: d’où ils/elles viennent, quels dialectes ils parlent, quelles sont les spécificités de chaque dialecte, etc… Ça complèterait un peu l’image, comme dans la méthode d’alsacien par exemple. 🙂 /Gastón
Bonsoir à tous,
Toujours beaucoup de choses intéressantes et instructives sur ce blog décidément. Merci notamment pour les informations sur les nouvelles publications Assimil. C’est plutôt excitant (si le calendrier de publication est respecté), avec cette nouvelle méthode de hindi attendue depuis longtemps (85 leçons comme l’hébreu), et ce Zdravo! qui nous laisse espérer une méthode (au moins partiellement) en cyrillique. Je me souviens que le prix de 34,90 était mis en avant pour les langues moins répandues avec un alphabet différent, ce qui est surprenant donc pour Apprendre le tchèque…
Concernant le biélorusse/bélorusse (les anglophones ont créé Belarusian pour éviter la référence à « russe »), je me demande s’il y a encore un affichage commercial et public dans cette langue à Minsk et dans les villes du pays vu que le pourcentage de locuteurs quotidiens ne doit guère excéder 10-15% de la population totale. La situation du serbe en Serbie est bien différente car qu’il soit en alphabet latin ou cyrillique, c’est bien la langue serbe qui domine totalement l’espace public.
Merci d’évoquer cette nouvelle édition chez Ophrys en tchèque que j’ignorais. La collection autrefois appelée « le mot et l’idée » est bien connue des élèves de langues germaniques (dont scandinaves) et des espérantistes. Pour le suédois, il y a même un cahier d’exercice (pas en danois, islandais et norvégien je crois). Je voulais aussi mentionner ici ma méthode de tchèque préférée mais je ne l’ai pas sous la main et ne retrouve pas le titre (un joli objet manuscrit avec des dessins humoristiques et des extraits littéraires, peut-être que ça dira quelque chose à un des lecteurs du blog). C’est là que j’ai appris p ex que beaucoup de gens utilisaient « seš » au lieu de « jsi »… Sans support audio elle n’est bien entendu pas suffisante seule.
J’ai regardé la version allemande de la méthode de coréen. Je ne vois pas beaucoup de différences (à première vue) et j’aime autant une police en noir qu’en bleu. Mais j’ai vu aussi des adaptations (le quartier allemand à la 15e leçon). Je regrette bien entendu l’absence de hanja ou même simplement de leur mention comme dans la version française. Et la transcription « à l’allemande » est effectivement un peu ridicule : même si un francophone peut être aidé par l’usage de o et ô, l’utilisation de o et O n’aidera en rien le germanophone pour faire la différence (fondamentale) entre o et eo. Ceci étant, la maîtrise du hangeul ne prend que quelques heures et cette prononciation figurée doit vite devenir inutile. Assimil aurait d’ailleurs dû l’abandonner au bout du premier tiers de la méthode plutôt que de la maintenir tout le long du livre, je suis bien d’accord..Je suis curieux de lire les commentaires de Gastón au cours de son apprentissage.
Je suis toujours bien dubitatif de ces mentions de B2 (« Niveau A1 bis B2 ») comme en français car je défie bien un apprenant d’une langue asiatique (même l’indonésien) d’atteindre un niveau B2 réel à la fin de la méthode Assimil. Il est d’ailleurs amusant de voir que le titre Niederländisch arbore encore « Niveau A1 bis A2 », alors que ce serait bien une langue pour laquelle la mention B1 au moins serait la plus plausible pour un germanophone. J’aime bien le parti-pris de faire une méthode écrite de gauche à droite pour les titres Arabisch et Persisch, mais dommage qu’il n’y ait pas de lexique à la fin du premier et seulement le sens persan-allemand (mais à partir de l’écriture persane) à la fin du second.
J’ignorais l’alternative de prononciation de beaucoup de mots en k- évoquée par Gastón (je ne connaissais que la prononciation avec le ç). Pour moi, (je ne parle pas des emprunts comme kicka, kö, etc.) beaucoup de ces mots avec un k « dur » appartiennent plutôt au registre familier ou argotique (kille, kissa), ou les surnoms (Kikki/Kickan). Je mettrais viking à part puisque sa construction est liée à vik+ing. Je voudrais ici mentionner le pendant de kille, « tjej », exemple emblématique des emprunts (peu nombreux mais assez courants) de rromani en suédois. Il y a enfin un phénomène un peu similaire en allemand avec China, prononcé « kina » par la moitié des germanophones.
Bonne soirée, Yann
Bonjour à tous,
Dans le prolongement de mon message d’hier, j’ai voulu vérifier la « politique du lexique » en fin d’ouvrage pour les langues ne s’écrivant pas avec l’alphabet latin (ou grec ou cyrillique) et j’ai l’impression que là où Assimil privilégie un lexique en transcription (plus simple pour le débutant), son pendant allemand privilégie un lexique suivant l’ordre naturel de la langue enseignée (persan, coréen, hindi) qui permet de se familiariser avec la recherche dans le dictionnaire. Je vérifierai en librairie pour les méthodes de chinois et de japonais (en allemand c’est l’ancienne version en deux tomes qui est toujours en vente). Il y a bien sûr le meilleur exemple (l’excellente méthode de yiddish, avec le lexique dans les deux systèmes, transcription et ordre alphabétique yiddish) et, selon moi, le pire exemple avec le titre en hébreu (sans remettre en question la qualité des textes, malgré les nombreuses erreurs en écriture « pleine »), qui oblige parfois de connaître l’écriture du mot en hébreu pour pouvoir le chercher en transcription (khet et khaf, tav et cet ne sont pas rangés ensemble), alors pourquoi ne pas faire un lexique selon l’ordre alphabétique hébreu directement???. Enfin, je me demande toujours pourquoi l’éditeur allemand a choisi de vendre les méthodes avec le support audio aussi cher (il n’y a même pas une boîte comme dans la version française). Il revient moins cher à l’apprenant germanophone d’acheter le livre en allemand et le support audio seul en France…
Je crois l’avoir déjà mentionné, mais je recommande à ceux qui apprennent le coréen l’excellent dictionnaire publié sous la direction de Patrick Maurus et Younès Mghari chez Ophrys (avec variates RPDC, hanja et explications grammaticales). L’outil idéal qui a fait défaut aux étudiants de coréen francophones obligés jusqu’à présent d’utiliser des dictionnaires produits en Corée pour les étudiants de français (ou plus récemment, le dictionnaire de Tuttle p ex, bon mais pas très complet).
Je suis assez d’accord avec Chris et Michel au sujet de la collection Objectif langue. Pour les langues qui ont la chance de bénéficier une véritable méthode, l’ouvrage n’apporte pas grand chose (sauf d’afficher un objectif plus réaliste d’A2..). Mais j’ai l’impression (pour des raisons économiques probablement) que ce format remplacera à terme le format « sans peine » pour les langues « moins répandues » (créole guadeloupéen, tchèque). Pour le danois p ex, je ne vois pas bien ce que le nouveau titre (très bien par ailleurs) apporte par rapport à la méthode de danois précédente, qui avait aussi l’avantage de présenter une transcription, point particulièrement utile dans le contexte du surprenant danois. J’espère qu’on aura bientôt des bonnes surprises comme l’islandais ou le wolof, c’est-à-dire des langues qui n’ont pas (et n’ont pas eu) de précédente méthode « sans peine ».
Une interrogation, Chris, la question au sujet de Kiruna était seulement d’ordre linguistique? Pour avoir été à Kiruna en hiver, je conseille plutôt au visiteur de privilégier l’été pour découvrir la ville… 😉
Bonne soirée, Yann
Bonsoir à tous,
Voici quelques nouvelles toutes fraîches des éditions ASSIMIL suite à quelques renseignements demandés ce jour sur leur site:
Monsieur,
Merci de votre message.
Notre méthode de Hindi est reportée (pas de date de parution à l’heure actuelle)
Nous continuons à proposer des packs avec CD audio et clé USB
et ne prévoyons pas d’édition papier du Bulgare.
Nous restons à votre disposition,
Cordialement,
Service clients ASSIMIL
Veuillez ne pas répondre directement à ce message, nous ne recevrons pas votre réponse.
Pour répondre, veuillez utiliser le lien suivant .assimil.com/fr/nous-contacter?id_customer_thread=6222&token=ARteF1oaByVn
Bonjour,
Pour faire suite à mon commentaire précédent, il est vrai que la parution en temps et en heure du nouveau hindi « sans peine » sous forme de superpack aurait été presque un « miracle »…
Je crains que cette nouvelle méthode ne fasse comme pour le bulgare, c’est à dire une version numérisée sans support papier à une date +/- lointaine (j’espère me tromper).
Je ne sais pas ce qu’il se passe aux éditions ASSIMIL où le nombre d’ouvrages supprimés du catalogue est bien supérieur au nombre d’ouvrages qui rentrent dans le catalogue, mais tout ça devient frustrant et décourageant pour ceux qui sont clients d’ASSIMIL depuis longtemps.
Les ouvrages de la collection « objectif langues » ont certes le mérite d’exister, mais leur qualité est bien inférieure au concept d’assimilation intuitive des « sans peine » et cette collection ressemble trop aux autres méthodes qui sont déjà sur le marché chez divers éditeurs.
Bonjour,
Ah, ça, c’est vraiment dommage… J’avais comme un espoir que la nouvelle méthode SP de hindi allait quand même paraître le 11 mars. Il ne reste alors qu’à espérer que cette nouvelle méthode aura une version papier, malgré le retard. De même pour le bulgare, bien entendu.
Bonne journée,
Gastón
Merci Chris pour ces nouvelles. Je n’avais aucun espoir de voir la sortie du hindi au mois de mars, donc je ne suis ni surpris, ni déçu. Mais prudent. Je n’ai jamais véritablement cru que tout le travail de remise à jour de la méthode SP de bulgare finirait par un produit uniquement disponible en version numérique, qui ne m’intéresse donc pas. Et je me suis apparemment trompé. Peut-être qu’à quelques mois près, l’éditeur se serait dirigé vers un Objectif langues pour le bulgare.
Les objectifs langues sont des introductions et n’ont pas la même ambition que la méthode Assimil traditionnelle, je suis bien d’accord. Moins chères, se vendent-elles véritablement mieux? Cela ne joue que pour les langues « courantes » où la concurrence est plus forte à mon avis. Je pense par exemple que les amateurs d’islandais (forcément motivés, sinon pourquoi se mettre à une langue difficile ayant si peu de locuteurs?) n’auraient pas été moins nombreux si la méthode avait été une méthode complète.
Mais si l’alternative est un catalogue uniquement composé de méthodes numériques et de quelques langues « courantes », alors il est heureux que l’éditeur ait encore l’ambition de nous proposer des produits (assez bons malgré tout) pour les langues « moins répandues » (il est toujours difficile de trouver un mot juste pour décrire ces deux groupes).
Je dois dire que la lecture du mail de Chris me laisse un peu perplexe. Je vais me replonger dans un bon vieux SP en version papier… Bonne soirée à tous, Yann
Bonjour à tous et à toutes,
Je suis d’accord avec Yann (je pense que tout le monde l’est) ; tout ce travail de remettre à jour une SP et que ça finisse en application, ça me paraît étrange comme « choix ». Évidemment, je ne m’y connais pas du tout dans le métier de l’édition et j’imagine qu’il y a une explication économique derrière tout ça. Naïvement, j’aurais cru que ça valait quand même la peine d’en imprimer quelques centaines (cinquantaines? douzaines?) d’exemplaires, au moins pour « satisfaire » le « petit » marché bulgarophile et assimilophile. Clairement, ça ne la vaut pas, et même si je trouve ça dommage, je peux comprendre qu’une boite doive tourner et qu’elle, dans ce but, doive prendre des décisions comme celle-ci.
Perso, je n’aime pas les applications. Je les trouve « toujours pas au point » (les typos sont parfois bizarres, la mise en « page » est un peu bleh, l’approche à l’étude de la langue est différente [l’appli t’oblige à regarder un truc à la fois, tandis que le livre te permet d’aller et venir comme tu le veux/sens], et ce n’est simplement pas la même chose de regarder un écran [assez avec le boulot!] que’avoir un beau livre dans les mains). Mais bon, évidemment ça se vend mieux que les livres, sinon je ne vois pas pourquoi Assimil aurait décidé de focaliser ses énergies (et ressources), toutes deux limitées, là-dessus.
J’espère juste que ces applis et ces (damnées!) dictées coquines ne vont pas nous priver de ces belles méthodes SP qui remplissent nos étagères. 🙂
Gastón
Bonjour à tous,
Oui, rien à retirer du message de Gastón. J’ai déjà évoqué ici mon manque d’intérêt pour ces méthodes par application. Je me souviens p ex des trois méthodes audio-visuelles produites par l’Asiathèque (slovène, slovaque et bulgare, justement…) que je n’ai jamais réussi à utiliser (j’aurais dû racheter un ordinateur probablement), même s’il y avait quand même un livre qui accompagnait le CD. Je comprends très bien l’argument économique (notamment les frais de fabrication et de distribution), mais je connais surtout des acheteurs potentiels de la version imprimée qui n’achèteront pas l’application (une question de génération peut-être).
J’ai acheté le Petit vocabulaire de tchèque (annoncé pour un niveau A1-C1, ce qui est fondé dans ce cas). Utile et intéressant. Un grand merci pour le conseil!
J’ai cru comprendre que la sortie de l’Objectif langues serbe était repoussée. Vous avez la même information?
Bonne soirée, Yann
Bonjour à tous,
Je ne sais pas ce qu’il en est de l’Objectif langues « serbe » prévu initialement pour mi-mai 2021.
Je sais juste par expérience (et bien avant l’arrivée du Covid) qu’il ne faut jamais se fier aux dates de parution annoncées sur les sites Fnac, Decitre, Amazon, etc… car ASSIMIL ne les respecte que très rarement (à titre d’exemple, rappelons nous du nouveau vietnamien « sans peine » paru 1 an après la date de parution initialement prévue en mai-juin 2018 (il est finalement paru en avril 2019 alors que nous n’étions pas encore en état de crise sanitaire…)
Je sais juste que pour le nouveau hindi « sans peine », la parution est repoussée à une date interterminée et que le nouveau bulgare « sans peine » numérisé ne sera pas matérialisé sous forme de livre.
Les versions numériques ont leurs avantages et leurs défauts, mais elles ne justifient pas l’abandon total du support papier.
Bonne journée.
CK
Bonjour,
Pourquoi vous ne faites pas une méthode d’arabe sans peine à 100-107 leçons, plutôt que de garder la même méthode à 77 leçons avec les mêmes auteurs Schmidt, Halbout depuis 15 ans, il aurait fallu peut -être penser à une autre méthode de chinois ou de russe, plutôt que de faire croire que ceux sont des nouveaux produits avec téléchargements mais avec les mêmes contenus, c’est vraiment très très bizarre, il n’ y a pas non plus de méthode d’Hindi qui est pourtant très très attendu, il n’ y a pas de nouvelle méthode d’arabe sans peine, ni de méthode d’hébreu sans peine, de Persan ou d’allemand, il n’ y a que du « réchauffé » avec des packs MP3, des packs clés USB et téléchargements, ce qui à mon goût est beaucoup trop alors qu’un assimiliste ou un client attend de vraies nouvelles éditions, nous sommes vraiment très très déçus et frustrés car ceux ne sont pas de véritables nouveautés, d’autres part beaucoup de langues ont disparu du catalogue comme le Bulgare, le malgache, le Basque, le Tchèque et tant d’autres langues, je ne sais pas si la collection Objectif langues Niveau A2 va prendre le dessus par rapport aux méthodes sans peine mais ce n’est pas bon du tout pour les éditions Assimil, Nous nous attendons de vraies nouvelles éditions en arabe sans peine, en hébreu, en Chinois, en Persan, en Allemand, en Néerlandais..) nous avons marre des packs téléchargements, clés USB, Packs MP3, surtout qu’il n’ y a aucun changement intérieur.
Bonsoir à tous,
« Objectif langues »:
La sortie du livre + CD « Apprendre le serbe – ЗДРАВО! » semble toujours maintenue pour mai 2021 ainsi que la sortie de l’ouvrage « Apprendre le tchèque – AHOJ! » qui était initialement prévu pour juin 2020.
Par contre, pour le superpack de hindi qui est très attendu, la date de sortie suite au report n’est toujours pas annoncée sur le site des grandes librairies.
Croisons les doigts pour que cette méthode soit publiée en support papier contrairement au bulgare.
Sinon je me suis procuré la nouvelle collection refondue « Petit vocabulaire actuel » édité par OPHRYS, dont le tchèque qui était jusque là inédit en livre de vocabulaire.
Cette collection est séduisante avec son vocabulaire classé par thèmes et avec une partie grammaticale à la fin.
Mon seul regret, c’est que le vocabulaire soit repris que dans des expressions et des phrases simples dans la rubrique « Les mots en contexte » à la fin de chaque chapitre au lieu d’être repris dans des textes entiers (extraits d’article de presse, extraits littéraires, etc…) comme c’était le cas dans la collection précédente « Le mot et l’idée » chez le même éditeur.
Ces livres de vocabulaire thématique édités par OPHRYS sont parfaitement complémentaires aux méthodes ASSIMIL.
Bonne fin de soirée.
CK
Alerte coquille !
Concernant la nouvelle méthode numérique de bulgare, j’ai remarqué un oubli dans la traduction d’une phrase:
– 24ème leçon: « На почивка в Родопите » (« Dans les Rhodopes »)
– 2ème phrase de la leçon:
» Да, отидохме за два дни в Родопите с децата »
Traduction donnée:
« Oui, on est allés deux jours dans les Rhodopes. »
« с децата » en fin de phrase n’a pas été traduit (sûrement par oubli).
Il aurait fallu traduire:
« Oui, nous sommes allés deux jours dans les Rhodopes *avec les enfants* »
Лека нощ…
CK
Bonjour Gastón,
Effectivement ce serait intéressant.
Malheureusement, il est assez difficile de communiquer avec la direction éditoriale d’ASSIMIL et on obtient pas toujours de réponses à nos questions.
Toutefois, dans l’introduction de la méthode de norvégien « sans peine », les auteurs ont pris soin de préciser que les locuteurs des enregistrements audio provenaient de différentes régions de Norvège (sans toutefois préciser lesquelles) afin que les apprenants puissent entendre les différents accents du norvégien (bokmål) qui sont nombreux.
Concernant la dernière version du suédois « sans peine » de W. FOVET (2011), je n’ai pas l’oreille suffisament affûtée et experimentée pour identifier la provenance des locuteurs.
Néanmoins, lorsque j’écoute tous les dialogues enregistrés de cette méthode, j’ai l’impression d’entendre un suédois standard tel que l’on peut l’entendre sur la chaîne SVT Nyheter.
Je n’ai pas décelé de locuteur ayant l’accent typique de Scanie (Skåne) comme dans la 1ère édition du suédois « sans peine » de 1986.
Les suédois qui parlent le « Skånska » grasseyent les R comme les danois et comme certains norvégiens; cela s’entend clairement.
J’ai effectivement recherché « Svenska förklarad » sur Google et vu les vidéos publiées par UR Play qui sont très bien faites.
Finalement, il n’y a que les suédophones de Finlande qui prononcent toutes les lettres quand ils s’expriment en Östsvenska mål…
Bonjour à tous,
Oui, Chris, les délais ne sont pas toujours respectés et on a attendu assez longtemps certains SP annoncés (qu’on attend toujours d’ailleurs…). Les dates de sortie d’Objectifs Langues ont été plutôt bien respectées jusqu’à présent donc à voir. Je ne vais pas mourir si je dois attendre cet OL serbe 15 jours de plus (de toute façon pas la même excitation. que s’il s’agissait d’une « nouvelle » langue comme pour l’islandais p ex).
Ah oui, cette locutrice avec un accent scanien très prononcé dans la (mythique) méthode de suédois du couple Battail. Nostalgie… 😉
Depuis les remarques de Gastón sur l’adaptation en allemand de la méthode de coréen, je me suis penché plus attentivement sur les produits d’Assimil Allemagne. Alors que les anciennes méthodes sont de simples traductions des méthodes françaises (p ex la traduction du SP de danois est plutôt paresseuse), les derniers titres, probablement sous l’impulsion de Daniel Krasa, sont de véritables adaptations retravaillées. Gastón a déjà mentionnés des améliorations dans la méthode de coréen (texte en couleur sans transcription p ex). Je trouve particulièrement utile le lexique à partir du coréen (et pas à partir de la transcription, artificielle, même s’il manque le lexique vers le coréen, comme dans toutes les méthodes en allemand d’ailleurs), un tableau très utile de toutes les particules et marqueurs, plus un index grammatical, absents de la version française. Enfin, une bibliographie assez complète qui évoque notamment l’apprentissage des hanja (enfin!). J’espère que le chinois et le japonais bénéficieront également à terme d’une véritable adaptation (les méthodes en vente actuellement sont la simple traduction des anciennes méthodes en 2 tomes). Juste une remarque en réaction au message de Laurent, la méthode de chinois actuellement en vente en France par Hélène Arthus et Mei Mercier ne date que de 2016 et est excellente, présentant une langue riche et très contemporaine. Ce n’est pas comme la gentille « arnaque » de la méthode en un volume précédente qui était une modernisation à l’économie de la mythique (là aussi!) méthode de Philippe Kantor (dont certaines parties étaient dépassées et plus raccord avec d’autres leçons).
Outre la méthode de hindi que j’ai déjà mentionnée, les volumes les plus retravaillés dans leur version allemande sont ceux de croate (texte bicolore, beaucoup plus de remarques de bas de page (presque le double), index grammatical conséquent, mais absence du lexique vers le croate), et de persan (livre rédigé à partir de la droite pour suivre le sens d’écriture/de lecture du persan, usage plus étendu du bleu, lexique à partir de l’ordre persan ; par contre, absence comme toujours du lexique vers le persan et pas de liste des nouveaux mots à chaque leçon). Comme pour le persan, le volume d’arabe a été retravaillé notamment par Daniel Krasa et est publié à partir de la droite, mais n’a malheureusement aucun lexique (ce qui était le défaut principal des anciens SP Assimil).
Le lancement cette semaine du très attendu cours de yiddish sur Duolingo (avec son choix dialectal que je trouve discutable, même s’il a l’avantage de confronter l’apprenant à une variante de la langue plus répandue actuellement) permet de se replonger dans un des meilleurs titres d’Assimil, celui de yiddish. Je me souviens avoir été spécialement au stand Assimil du Salon du Livre de Paris pour pouvoir me le procurer en exclusivité (et rencontrer les auteures).
Bonne fin de journée, Yann
Åh… le jour où on aura un Islandais SP… <3
Bonjour Yann,
N’oublions pas la version allemande du suédois « Schwedisch ohne Mühe » qui reprend en un seul tome l’anclen suédois « sans peine » du couple BATTAIL (1986) qui était en 2 tomes.
La mise en page et la typographie de la version allemande sont plus agréables à la lecture que la version d’origine en français, et fait intéressant, la traduction et l’adaptation en allemand a été faite par William FOVET qui est l’auteur de la dernière édition du suédois « sans peine » (2011).
En terme de qualité, les deux versions du suédois « sans peine » se valent (hormis quelques inéxactitudes dans certaines explications de prononciation dans la 1ère version).
Bonne journée.
CK
Maintenant je suis curieux, puisque je n’ai que la version allemande en un seul tome. De quelles inéxactitudes (dans certaines explications de prononciation dans la 1ère version) parles-tu, Chris ? /Gastón
Gastón,
Par exemple à la page XIII dans l’introduction du tome 1 de la 1ère version du suédois « sans peine », il est dit que la lettre K suivie de e, i, y, ä, ö dans la même syllabe, se prononce « tch » (ou comme le « ch » espagnol), ce qui est faux !
Le son se rapproche plus du « ch » doux allemand comme dans les mots « ich », « Bücher », « möchte », etc…
(L’édition allemande reproduit la même erreur dans l’introduction lorsqu’on lit:
« K, dem in derselben Silbe ein e, i, y, ä oder ö, folgt, wird [tsch] ausgesprochen »).
Idem page XIV: il est écrit que SK devant e, i, y, ä, ö, et j se prononce « sch », alors que c’est un son « sch » très particulier et assez difficile à décrire et à reproduire.
En gros, c’est comme prononcer le son « sch » avec quelque chose de chaud dans la bouche !
Ce qui n’est pas précisé dans la 1ère version du suédois « sans peine », alors que ça l’est dans la 2ème version.
Bonsoir Chris,
Ah, c’est vrai que les malfamés /ɧ/ et /ɕ/ ne se laissent pas facilement décrire sans avoir recours au IPA…
Mais tu as bien raison : au moins en suédois dit standard, le /ɧ/ se rapproche (se rapproche juste !) du jota espagnol /x/, plutôt qu’au son que l’on écrit « sch » en allemand (NOTE : en Finlande [et très au nord de la Suède, dans Sápmi], cela est pourtant plutôt le cas, mais pas vraiment en Suède centrale et du sud).
Le son /ɕ/, lui, oui, se rapproche du son qu’on retrouve dans « ich », « möchte », « Bücher », etc. Pour simplifier, au mois tout au début avec mes élèves du cours A1, je dis que le son /ɧ/ se rapproche du jota espagnol et que le /ɕ/ se rapproche du son /ʃ/ de « shopping », et basta… ça suffit d’habitude pour qu’on entende la différence. Le reste, c’est de la pratique.
Un « trick » qui fonctionne assez bien d’habitude est de signaler que le son /ɧ/ ressemble au jota espagnol /x/ accompagné d’un petit /ʷ/ qui articule le /x/ avec la voyelle qui suit (/ɧ/ = /xʷ/) = /xʷa/, /xʷe/, /xʷi/… Ainsi, « stjärna » (/ˈɧæːɳa/) se prononcera, si on simplifie, non pas /ˈxæːɳa/ mais /ˈxʷæːɳa/.
Je n’utilise pas IPA dans mes cours, en partie parce que je le connais très très mal, mais aussi (surtout !) puisque je peux faire écouter à mes élèves autant de fois que necessaire. Du coup, pas besoin de tout ce tralàlà… mais c’est vrai que rendre ces nuances à l’écrit n’est pas évident, surtout si on n’utilise pas IPA. Un lien bien utile, sinon : www . ipachart . com
Bonne soirée,
Gastón
Bonsoir,
Pour celles et ceux qui veulent écouter du suédois et du same (same du Nord) en live à la radio, je leur conseille d’aller sur ce site:
https :// sverigesradio.se/sameradion
Il y a rien de tel pour exercer son oreille aux sonorités de ces langues.
Bonjour à tous,
Merci de cette indication Chris, je vérifierai cette adaptation en allemand. Je suis également curieux de voir comment a été adapté le SP de finnois. Je n’ai par contre pas été très loin dans la consultation de l’adaptation du SP danois de JF Battail (et KE Poulsen) car j’ai trouvé que le traducteur allemand ne s’était pas trop cassé la tête pour traduire le titre de la leçon 4…
Je suis très attaché au SP suédois du couple Battail parce que c’est par là que j’ai vraiment commencé mon apprentissage de la langue (le tome 2 n’était pas encore sorti!) et je trouve qu’à la 100e leçon on avait acquis un bon niveau et beaucoup de vocabulaire. Mais je trouve également que la méthode de W Fovet est très bien faite et je n’ai pas bien compris les critiques que j’ai lues ici et là.
Un SP d’islandais… Peu plausible. Gastón, tu as terminé le volume d’OL islandais? Ton impression?
Bonne journée, Yann
Bonjour Yann,
Oui, j’ai fini le volume d’OL islandais il y a longtemps… Je l’ai trouvé plutôt bien. Les dialogues sont sympas, la qualité des enregistrements audio est bonne, les notes culturelles sont intéressantes et les explications de grammaire sont aussi assez bien faites. Par contre, je trouve qu’il y a pas mal de choses que j’aurais fait d’une autre manière (et là encore, je m’exprime en tant qu’amateur de livres de texte, såklart… j’imagine que les choix pédagogiques qui ont été faits par l’auteure sont fondés sur l’expérience et les connaissances et de la langue et de son apprentissage, et ont donc une raison d’être).
Je trouve par exemple qu’il y a un peu trop de tableaux de déclinaisons et que ça n’apporte pas toujours grand chose. Bien sûr, les langues à cas ne sont pas évidentes (ou en tout cas pas pour ceux/celles qui ne parlent pas une/des langue/s à cas), Pourtant, l’apprentissage des cas est incontournable: il faut tout simplement s’y mettre… mais je me demande s’il n’y a pas une meilleure manière d’approcher les cas de l’islandais. Quand j’ai étudié le vieux norrois à l’Université de Strasbourg, leur approche aux cas n’était pas vraiment différente ou plus efficace.
Je trouve que, assez souvent, certains auteur-e-s présentent de nouveaux points de grammaire dans des contextes un peu trop complexes, au lieu de les introduire dans des phrases plutôt courtes et simples, et où la structure est évidente. C’est plus simple de comprendre que le nominatif est le cas du sujet dans une phrase comme « Le cheval mange une pomme. » plutôt que dans une phrase comme « L’an dernier, quand ma sœur est venue me rendre visite, le gros cheval brun et poilu de mon voisin, celui qui habite juste à côté de nous, a essayé de manger une pomme de mon jardin. »… J’exagère, mais parfois je me demande si on n’aurait pas pu simplifier quelques phrases, juste pour illustrer un point de grammaire. Ou bien, par exemple, pourquoi pas accompagner les tableaux de déclinaisons avec des petites phrases-exemple pour illustrer? Au lieu de « hestur / hest / hesti / hests », j’aurais aimé voir « Þetta er hestur / Ég sé hest. / Ég gaf hesti epli. /Þetta er saga hests. ». Ça aiderait aussi à identifier les verbes et prépositions qui tendent à demander un cas ou un autre.
Après, pour la progression, c’est un peu difficile à dire, puisque j’avais déjà comme dit étudié un peu le vieux norrois et un peu l’islandais moderne à l’Université de Strasbourg (en plus d’avoir étudié le danois, le norvégien et le suédois en profondeur), donc j’avais déjà une bonne base « scandinave » sur laquelle me tenir, ce qui a fait que je n’ai pas eu de soucis à suivre le livre sans trop de peine. Mais, du coup, mon avis sera différent de celui de quelqu’un pour qui cette méthode OL est le premier contact avec une langue nordique.
Une autre question pour laquelle je n’ai toujours pas de réponse: je ne sais pas comment travailler avec ces OL, honnêtement. Doit-on faire une leçon par jour (c’est un peu trop!), ou une par semaine (c’est un peu peu!)? J’ai un peu de mal avec la structure de la leçon, puisque je sens que le dialogue est juste là pour illustrer, pour introduire la leçon, mais que le contenu, le « jus », est plutôt après le dialogue. Dans une SP, c’est une totalité, le dialogue et les notes de grammaire sont une seule entité, du coup l’approche à l’étude est aussi différente.
Je sais pas… Toujours pas fan de la collection OL. Je rêve toujours d’une SP d’islandais… Entretemps, je suis en train de lire Harry Potter og eldbikarinn. Ça fait suer! Haha.
Sinon, pas de nouvelles du SP pour le hindi? C’est mon anniversaire aujourd’hui, à part ça… Si Assimil lit ce message, esprits des Sans Peine, exaucez mes voeux! 🙂
Bonne soirée!
Gastón
Bonjour à tous,
Personnellement, je me pose des questions sur la santé économique des éditions ASSIMIL.
Et vu qu’ils ne communiquent pas avec leur clientèle (ou alors très peu), on ne sait pas du tout si leurs prochaines parutions verront le jour et quels seront les titres déjà commercialisés qui vont être supprimés du catalogue, comme c’est souvent le cas depuis quelques années (et bien avant l’arrivée du Covid).
A voir…
Bonne soirée
CK
Bonjour,
Pour celles et ceux qui n’ont pas la méthode ASSIMIL d’ukrainien « sans peine » en support papier (superpack ou livre seul):
Dépêchez vous de la procurer en librairie ou sur internet, car cette dernière n’est plus vendue sur le site de l’éditeur et elle ne sera pas réimprimée (je leur ai posé la question).
Seule la version numérique de cette méthode restera commercialisée.
Bon après-midi.
CK
Hej Chris,
C’est dommage… toutes ces méthodes qui quittent le catalogue ASSIMIL. Il faut croire que les applications se vendent mieux que les livres et les superpacks. D’un côté c’est clair que nous voulons tous que ça aille bien économiquement pour ASSIMIL, mais d’un autre côté je crains que cela implique la disparition d’avantage de méthodes format papier.
Du coup, le rêve (mon rêve, en tout cas) d’un Perfectionnement Japonais, ou d’un Islandais/Irlandais/Slovène SP est de plus en plus loin, on dirait…
Vi håller tummarna!
Gastón
Hej Gastón
Il faudrait déjà que le nouveau hindi « sans peine » soit publié en superpack et en livre seul, et non pas uniquement en e-méthode comme le bulgare.
N’étant pas d’un naturel pessimiste, je crains que les « sans peine » (du moins en support papier) ne cessent d’être édités par ASSIMIL au profit des « Objectif langues » pour des raisons évidentes de coût et de marché.
Quand à un slovène, slovaque, albanais, islandais, lituanien, biélorusse, gaélique irlandais « sans peine » et un perfectionnement chinois et japonais;
En rêver est la meilleure chose que l’on puisse faire !..
Déjà que je souhaitais depuis longtemps un serbe « sans peine »; mais bon, cette langue sera (normalement) bientôt disponible en « Objectif langues », c’est déjà une bonne chose (malgré mes réticences sur cette collection).
En attendant, je reprends le suédois « sans peine » avec l’ancienne méthode en 2 tomes (1986) et la nouvelle (2011) + les supports audio des deux versions.
Je dois reconnaître que le 2ème tome de l’ancienne méthode « Svenska på lätt sätt » de M. et Mme BATTAIL marque un point pour la longueur de ses leçons et pour la richesse du vocabulaire enseigné, même si certains dialogues sont un peu obsolètes car écrits avant l’entrée de la Suède dans l’Union Européenne (entre autres).
Bonne soirée.
CK
Bonjour à tous,
Merci Gastón pour ce retour sur l’OL d’islandais. Je voulais avoir l’avis de quelqu’un qui avait mené la méthode jusqu’au bout. Quand on connaît une langue scandinave continentale, c’est en effet plus simple (notamment au niveau du vocabulaire), mais la grammaire demeure, objectivement, un obstacle sérieux. Il faudra que je trouve un jour le courage de faire la méthode (en même temps que le titre de Colloquial qui me semble assez réussi, ainsi que la méthode chez Hakusuisha au Japon (leur collection de méthodes est bonne et variée, même si le niveau atteint est inférieur à celui des méthodes Assimil).
Pour les titres OL, je trouve qu’il est possible de faire une leçon par jour… quand on a déjà une certaine connaissance de la langue étudiée (dans mon cas pour les titres en chinois ou danois p ex), mais je suis un peu plus dubitatif pour de réels débutants lorsqu’il ne s’agit pas d’une langue latine (ou le titre de créole). Alors que les premières leçons des SP avaient en général un objectif très limité, dès la première leçon des OL il faut s’accrocher. Je crois une effet que cette méthode est appelée à se développer au détriment des SP (c’est un moindre mal), et on pourrait espérer voir la longue liste des SP disparus du catalogue réapparaître ainsi (arménien, alsacien, tamoul…).
Les nouvelles de Chris sont un peu déprimantes, même si ce n’est pas vraiment une surprise. J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi il y a quelques années encore notre éditeur favori se lançait dans des publications de méthode en yiddish, cantonais, tamoul, khmer ou ukrainien, alors que le marché pour ces langues était (et demeure) clairement limité en France. Ou alors plus personne n’apprend les langues étrangères et un yaourt d’anglais (comme on l’entend régulièrement à la télévision française p ex) suffit. Bien triste quand on aime l’étude des langues… Je trouve également qu’il y a très peu de nouveautés dans la collection Parlons (l’Harmattan) ou chez les britanniques (Colloquial/Teach yourself), ce qui tendrait à confirmer cette tendance inquiétante.
Paradoxalement, Assimil continue d’avoir une politique éditoriale assez active en Allemagne. Pourvu que ça dure. J’espère avant tout l’adaptation du titre d’hébreu (en espérant la correction du texte en écriture pleine).
Dans ce contexte morose, je garde donc bien précieusement mes méthodes Assimil achetées à leur sortie… pour me lancer dans des méthodes nouvealles ou me replonger avec plaisir dans des titres anciens où il y a toujours matière à réviser comme ce tome 2 du Svenska på lätt sätt que j’aime également beaucoup.
Bonne journée, Yann
Hej Yann,
Toujours un plaisir de te lire. Merci pour ces conseils quant à l’utilisation des OL. C’est bien ce que je me disais quand j’ai fait un « marathon OL » danois-néerlandais-allemand en quelques deux semaines. Ça va très bien pour les langues latines, ou pour qui a déjà des bases ou pour qui, comme moi, seulement veut rafraîchir ses connaissances, ou pour qui, aussi comme moi, veut juste se (re)plonger dans une langue pour le plaisir. Mais je ne pense pas que ce soit raisonnable de faire une leçon par jour pour les langues plus « lointaines » comme le chinois, l’arabe, le japonais, à moins que la propre langue maternelle (ou une langue que l’on maîtrise aisément) soit proche de la langue cible, bien entendu.
Sinon, je suis curieux… Tu travailles les langues avec les méthodes Hakusuisha ? Intéressant (et courageux !). Pendant mon échange à Tokyo, j’ai enseigné (?) le suédois à un Japonais avec la méthode New Express Swedish (ニューエクスプレス・スウェーデン語), en fin, on a fait un échange linguistique et on a utilisé ce bouquin comme base. Ce n’était pas mal, en fait – à part les transcriptions « phonétiques » en katakana de l’horreur… ヴァール ボール デュー ヌュー? [Var bor du nu?]… J’ai peur de voir comment ils ont écrit « sjuksköterska » (フュークフェーテシカ…?). 🙂
Bonne journée !
Gastón
Bonsoir Yann,
Les éditions Routledge et l’Harmattan tournent un peu plus au ralenti, mais elles continuent d’éditer:
L’Harmattan a publié « Parlons finnois » début 2020 et Routledge vient tout juste de publier une nouvelle mise à jour (5ème édition) du « Colloquial Chinese ».
Quand à la collection « Teach Yourself », un « Complete Old Norse » (inédit jusqu’à présent) va paraître en novembre 2021 suivi d’une nouvelle édition de « Complete Biblical Hebrew ».
Ce qui pourrait être une suggestion pour les éditions ASSIMIL, car un hébreu biblique « sans peine » complèterait très bien leurs méthodes de langues anciennes et trouverait certainement son public (ce qui serait beaucoup moins sûr avec une méthode de vieux norrois).
Bonne soirée.
CK
Bonjour à tous,
Oui, Chris, je suis les nouveautés de la collection Parlons de l’Harmattan mais cet ouvrage de finnois (qui m’a un peu laissé sur ma faim) date de plus d’un an déjà alors qu’il y a quelques années le rythme de sortie des Parlons était assez soutenu. Le dernier titre sorti il y a un an déjà est celui sur le patois (créole) de Macao par le sympathique amateur des langues brésilien Ozias Alvers Jr., qui n’est malheureusement pas linguiste et ce titre, comme les autres du même auteur (et beaucoup chez l’Harmattan il faut bien le dire) recèle énormément d’approximation et d’erreurs.
Pareil pour les éditeurs britanniques, il n’y a quasiment plus de nouvelles langues (à part ce titre de norrois que je ne connaissais pas, il sera assez excitant d’écouter le support audio!) les Colloquial de kazakh, tibétain et yiddish doivent dater de 2015 et le hausa annoncé n’aura finalement jamais vu le jour. J’ai d’ailleurs vu que Teach Yourself annonçait pour l’automne la sortie de méthodes avancées (Intermediate) dont une (surprenante mais excitante) en espéranto. Là encore, pas de nouvelle langue cependant.
Gastón, enseigner le suédois au Japon, fascinant! Oui, le système de transcription en katakana n’est pas du tout adapté à l’enseignement des langues étrangères, et les titres de la collection Express (pour les langues non-écrites en alphabet latin) utilisaient quasiment toutes une transcription avec des lettres latines initialement. L’éditeur a malheureusement changé de politique en adaptant sa collection en Super Express avec un usage généralisé du katakana. Même si le niveau visé (en 20 leçons) est limité, la collection est intéressante par la variété de ses titres (une méthode de yiddish, disparue depuis, bien avant le titre Assimil p ex), notamment pour les langues asiatiques et européennes (méthodes d’islandais, de rromani commun, de basque et de catalan p ex). Je signale d’ailleurs 3 titres hors-collection (malheureusement plus édités) : deux avec des langues minoritaires asiatiques (et du Pacifique avec l »hawai’ien), et un avec des langues minoritaires européennes (dont abkhaze, sorabe, occitan, féroïen et anglo-romani, avec support audio!).
Tout en restant sur le rromani, je viens de découvrir Džaha/Lähdetään, une sympathique méthode de Romani de Finlande (kaale), Toujours amusant de débusquer les nombreux emprunts au suédois (route vers la Finlande).
Je trouve que pour les langues asiatiques également, les OL ne sont pas de même difficulté. Autant l’OL chinois est assez ambitieux (et me semble peu adapté un un débutant complet, même si je trouve par ailleurs le titre excellent), autant l’OL japonais est une véritable méthode d’initiation (l’absence de kanji éliminé artificiellement une importante difficulté pour le débutant).
Bonne journée à tous, Yann
Bonjour à tous,
Oui Yann, les livres de la collection « Parlons » édités chez l’Harmattan sont assez inégaux en terme de qualité; tout dépend des auteurs.
Personnellement, je trouve que le « Parlons suédois » (qui est un gros pavé de 500 pages paru en 2009) est très bien construit.
Quand à l’éditeur britannique Routledge, c’est vrai que dernièrement il s’est plutôt focalisé sur les méthodes de niveau supérieur comme le « Colloquial Irish 2 » paru en 2019.
Un « Colloquial Zulu » jusqu’alors inédit paraîtra en juin 2021 et un « Colloquial filipino » (tagalog) est toujours en attente et devrait finir par paraître après avoir longuement été reporté.
En attendant, on va croiser les doigts pour qu’ASSIMIL sorte bientôt sa nouvelle version du hindi « sans peine » en version livre physique + CD/clé USB et en version numérique.
Bonne fin de journée.
CK
Bonjour,
Je me permets de vous donner mon avis sur les versions numériques que j’ai pu tester récemment.
Je suis un faible collectionneur par rapport aux membres inscrits sur le forum : j’avais déjà en version matérielle : les Sans peine néerlandais, anglais, espagnol, italien, allemand et les perfectionnements espagnol, italien, anglais.
Récemment lors d’une promotion, j’ai acheté la version numérique de l’allemand sans peine et de l’espagnol perfectionnement pour essayer.
J’avais déjà pas mal d’idées préconçues sur la version numérique mais je dois reconnaître que j’ai été agréablement surpris par sa prise en main facile. Le gros avantage , c’est la liste de vocabulaire après la leçon. Avant je perdais parfois du temps à retrouver l’infinitif de certains mots. J’aime utiliser une application de « flash cards » pour mémoriser le vocabulaire en complément d’assimil et cette liste est bien pratique. J’ai plus de motivation à m’y mettre.
Par ailleurs, je me suis surpris aussi dans les exercices (n°2) à devoir taper les mots en langue étrangère et là j’avais parfois du mal sur la place de tel accent ou la majuscule en allemand … Alors qu’avec le livre, je faisais tout à l’oral donc j’étais moins conscient des erreurs à l’écrit. Ici c’est un constant rappel à l’ordre.
En conclusion, je trouve que la version numérique apporte vraiment du bien à la collection sans peine et je comprends ceux qui aiment la version « papier ». j’apprécie le soir de prendre mon livre dans le lit et de relire une leçon déjà vue au soir.
Bonjour à tous,
Je suis d’accord avec Jordi L. effevtivement les méthodes en version numérique ont leurs avantages, mais elles ne peuvent remplacer totalement le livre physique, qui lui, permet d’avoir une vue d’ensemble des notes explicatives de chaque leçon, en plus du côté esthétique du livre et du graphisme de couverture (dont ce dernier est absent des versions numériques, ce qui les rendrait moins austères).
Par contre, pour l’ukrainien « sans peine » dont la version papier (livre et superpack) va être supprimée au profit de la version numérique;
qu’ils corrigent au moins l’endonyme:
« Ukrainien » en ukrainien s’écrit « Українська » et non pas « Ukrajinski » qui est faux…
J’ai déjà signalé cette erreur aux éditions ASSIMIL via la rubrique « contact » de leur site, mais en vain…
Bonne journée.
CK
Bonjour à tous,
Oui, Chris, j’avais raté ce nouveau Colloquial Zulu (que je pensais déjà paru, pour Routledge, dont les délais de sortie des livres ne sont pas toujours respectés… j’ai déjà mentionné ce Colloquial Hausa prévu en 2013… qui n’est plus évoqué malheureusement). Cela complète leur catalogue de langues africaines après les titres pour Afrikaans, Amharic, Yoruba, Somali, Swahili et Egyptian Arabic (on aimerait un arabe maghrébin dans cette collection également!), si je n’en oublie pas A ce propos, j’espère qu’Assimil, après l’OL wolof (et le SP swahili), nous offrira une autre méthode de langue africaine, en particulier le lingala.
Merci beaucoup Jordi pour ce commentaire. Toujours utile d’avoir l’avis d’un utilisateur. Je peux très bien imaginer certains avantages de la version (dont ceux mentionnés), mais ce qui me gène est l’absence de choix. Pour la nouvelle méthode de bulgare, c’est soit en numérique, soit… rien du tout…
Est-ce certains parmi vous connaissent la méthode de same du Nord « Sápmái go? »? Pourtant récente elle semble déjà épuisée malheureusement.
Bonne soirée, Yann
Bonjour,
Après avoir posté mon message, je me suis replongé dans la liste des publications britanniques (les infos de Chris avaient piqué ma curiosité) et j’ai découvert que Teach Yourself avait publié un titre de Norwegian dans sa série Enjoy (pour niveau avancé). J’ai été surpris car on ne s’attend pas à un titre de niveau avancé dans une langue « moins répandue ». Je suis assez excité à l’idée de découvrir ce titre (avant la prochaine sortie d’un titre en esperanto dans la même série).
Par ailleurs, j’ai regardé de près l’adaptation en anglais du SP de yiddish. Bonne adaptation par une spécialiste écossaise reconnue (en particulier de littérature en yiddish), Heather Valencia. Adaptation assez fidèle au titre original d’Assimil (très réussi) avec deux améliorations notables cependant : un index grammatical bien plus complet et une transcription conforme au standard YIVO reconnu par tous (enfin, sauf Duolingo…) plutôt qu’une transcription « à la française » (qui embrouille plutôt). Même si bien entendu l’apprenant est incité à acquérir rapidement l’alphabet (tâche pas si difficile il est vrai).
Bon 1er mai à tous, Yann
Bonsoir,
Quid de la nouvelle version du hindi « sans peine » en superpack ou en livre seul ?
Ce titre auparavant annoncé pour mars 2021 semble avoir disparu des nouveautés ASSIMIL sur Amazon.fr et sur les sites des grandes librairies (Decitre, Fnac, etc…)
Zéro communication de la part des éditions ASSIMIL, ce qui est dommage…
Je crains que l’on ait droit qu’à une version numérique sans autres choix (comme pour le bulgare).
Question sans rapport avec le hindi:
Parmi toutes les anciennes méthodes ASSIMIL éditées dans les années 40, 50, 60, et 70 (couvertures toilées brunes avec un point en couleur, puis couvertures cartonnées avec photo recto-verso);
Etait-ce vraiment Alphonse CHEREL qui les a écrites seul ou bien a-t-il collaboré avec des co-auteurs natifs de chaque langue enseignée ?
Car seul le nom d’Alphonse CHEREL est mentionné et je me suis toujours demandé comment une seule et même personne pouvait rédiger des méthodes de plusieurs langues en allant dans les détails, même si je conçois que l’on peut être parfaitement polyglotte et maîtriser la didactique.
Parmi ces vieilles méthodes ASSIMIL, il n’y a que la toute première version du grec moderne « sans peine » qui mentionne un co-auteur en plus d’A. CHEREL et le mythique serbo-croate « sans peine » qui a été écrit par deux auteurs différents et aussi l’ancien néerlandais « sans peine » écrit par L.VERLEE.
La diversité des auteurs n’a démarré que dans les années 80 avec l’arrivée des nouvelles éditions du type « Le nouvel allemand sans peine », « Le nouveau russe sans peine », etc… et l’arrivée de nouvelles langues telles que le chinois et le japonais.
Bonne fin de soirée.
CK
Bonjour à tous,
Nouvelle acquisition ASSIMIL qui manquait à ma collection:
« La pratique de l’allemand » d’ A. CHEREL.
Edition imprimée en février 1950 où les textes des leçons sont tous en caractères gothiques, sauf pour les exercices (couverture toilée brune avec un point bleu sur le cachet ASSIMIL).
Une vraie pièce de collection dont j’ignorais l’existance !
Juste par curiosité, est-ce que Michel a cette ancienne édition ?
Jusqu’à présent, je n’avais que l’édition des années 70 de « La pratique de l’allemand » (leçons en caractères latins et couverture cartonnée avec photo recto-verso représentant un train transportant des Volkswagen Käfer de plusieurs couleurs).
Bon WE prolongé à tous.
CK
Bonsoir à tous!
Merci pour cette découverte, Chris. Je ne connaissais pas cet ouvrage. Surprenant l’usage du gothique alors qu’il n’était déjà plus trop à la mode en Allemagne à l’époque. Je me souviens vaguement que A. CHEREL était parti de ses propres connaissances linguistiques pour rédiger ses premières méthodes, mais l’aide d’un locuteur natif semble quand même indispensable. A l’époque comme aujourd’hui…
J’ai finalement reçu cet Enjoy Norwegian de la série Teach Yourself qui est bien un ouvrage pour les élèves avec une base solide de niveau Intermediate pour atteindre le niveau Advanced. Rassurant de voir un grand éditeur continuer à publier un tel matériel pédagogique dans une langue « moins répandue ». Un Enjoy Swedish semble avoir été annoncé… un temps.
Pour moi aussi une découverte récente. En plus des trois titres de langues régionales d’Assimil Italie déjà évoqués ici, j’ai trouvé un titre de silésien (haut-silésien) édité en 2002 par Assimil Pologne!
Bonne soirée, Yann
Bonsoir Chris, bonsoir tout le monde,
Tout d’abord, je bats intensément ma coulpe, car bien que j’aie plusieurs fois déploré le fait que ce bloc-notes n’était pas très animé, je me suis laissé submerger ces derniers temps par de nombreuses occupations et j’ai moi-même négligé de participer aux échanges. Je me rends compte à présent que je n’avais plus rien posté ici depuis deux mois et demi ! Mais j’ai été attentif à tout ce qui a été écrit et heureux de constater que l’activité est restée assez soutenue grâce à Gastón, Yann, Jordi et toi, Chris. Si certains ont trouvé mon silence préférable à l’« interventionnisme » un peu envahissant dont je fais parfois preuve 😂, ils vont sans doute te maudire, car en t’adressant directement à moi, tu m’obliges à faire mon retour sur le site.
Je n’ai pas le temps de réagir aux intéressantes contributions que vous avez tous apportées depuis mars, mais je vais au moins répondre à la question concernant ‘La pratique de l’allemand’.
D’ailleurs, je l’avais en quelque sorte anticipée dans un commentaire fait il y a un peu plus de deux ans, sous l’article ‘La boutique Assimil s’installe chez Mundolingua’ du 4/12/2018. J’y mentionnais en effet des volumes « historiques » en ma possession, parmi lesquels cette ‘Pratique’ de la plume du créateur d’Assimil. À ce sujet, il y a longtemps que je m’interroge moi aussi sur l’aide qu’aurait pu recevoir Alphonse Chérel pour rédiger toutes les méthodes dont il est crédité, notamment les ‘Pratiques’, même s’il ne me semble pas non plus tout à fait impossible qu’il en soit effectivement l’auteur unique.
Je n’ai pas exactement le même livre que toi, Chris, puisque le mien date de mai 1944 et présente la particularité de reprendre en annexe les cinq leçons dont la censure nazie avait exigé la suppression, celles qui dans l’ouvrage complet portaient les numéros 2, 26, 31, 34 et 37. L’édition expurgée par l’occupant ne comptait donc que 42 leçons au lieu de 47. Notons au passage l’extrême réactivité d’Assimil, capable de rétablir le texte sans coupures alors que la Libération commençait à peine, quelques semaines avant le débarquement. Par la suite, cette version originelle a été réimprimée et l’édition de février 1950 que tu as doit donc présenter toutes les leçons dans le bon ordre. Pour en revenir au livre de 1944 que je possède, sa couverture n’est pas toilée comme celles qu’on a connues plus tard, mais cartonnée, de couleur brune marbrée (pas très heureuse, il faut bien le dire…), et si le « disque Assimil » figure bien dans la partie inférieure droite, il est vide en son centre, sans le point bleu roi qui a caractérisé pendant longtemps les volumes consacrés à l’allemand. D’autre part, les dessins, nombreux (trois par leçon), sont tous de Pierre Soymier, dont le style diffère alors assez sensiblement de celui de sa plume plus tardive. Inutile de dire que les textes sont également en Fraktur, sauf pour les exercices, en latin (Antiqua), et pour les textes manuscrits des petits dessins, en Kurrent, plutôt qu’en Sütterlin qui était pourtant censée l’avoir remplacée depuis 1915, mais il est vrai que les deux écritures sont très proches.
Pour ce qui est des publications ultérieures de ‘La pratique de l’allemand’, j’ai la version datant de 1969, sous-titrée ‘Nouvelle édition’, d’abord dans l’impression de décembre 1969, qui a une couverture toilée d’un brun plus léger et avec le point bleu roi, est intégralement en caractères latins et comporte des petits dessins de Pierre Soymier dans les leçons impaires et de Robert Gring dans les leçons paires. Elle diffère de la précédente par quelques menus détails et corrections dans les textes que tu repéreras peut-être en examinant attentivement les deux éditions. Enfin, j’ai comme toi une réimpression, celle de juillet 1979, avec son long convoi de Käfer qui encercle le livre et qui constitue la seule différence avec l’édition publiée dix ans auparavant. On passe ensuite au ‘Perfectionnement Allemand’ de Volker Eismann, mais… c’est une autre histoire.
Remarquons pour finir que ‘La pratique de l’allemand’ d’Alphonse Chérel présente une autre particularité : les leçons de révision et notes, elles aussi illustrées alternativement par les deux dessinateurs dans la version de 1969, n’y sont pas numérotées, bien qu’elles soient toutes séparées par 6 leçons. Cela semble n’avoir été le cas que pour l’allemand, car je possède aussi une ‘Pratique de l’anglais’ de janvier 1947 dans laquelle les ‘Revisions and Notes’ portent bien les numéros 7, 14, 21, etc.
Avant de conclure, Yann, le guide de conversation polonais – haut-silésien ‘Gwara górnośląska’ que tu as, dans la série ‘Assimil w podróży’, n’est pas le seul paru en Pologne sans avoir été repris ailleurs, puisqu’il y a aussi le titre consacré à l’ukrainien, ‘Ukraiński kieszonkowy’. J’ai acheté ces deux raretés en Pologne, mais il est encore possible de les y commander par Internet.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel et tout le monde,
J’aimerais bien pouvoir trouver cette version non censurée de « La pratique de l’allemand » (mai 1944).
Ces ouvrages rares sont de vrais documents historiques en plus d’être des méthodes de langues…
Sinon, pour les personnes qui s’intéressent au vieux norrois, je conseille ce nouvel ouvrage anglophone:
« Old Norse – Old Icelandic: Concise Introduction to the Language of the Sagas »
De Jesse BYOK et Randall GORDON – Editions Jules William Press (février 2021).
Livre de cours + livre d’exercices.
Par contre, ce livre recquiert de bonnes notions de linguistique et de phonétique.
Bonne journée.
CK
Bonjour à tous,
Des contributions passionnantes, un grand merci! Heureux du retour de Michel parmi nous! 😉
Michel, ton texte pique ma curiosité : pourquoi ces leçons avaient-elles été censurées par l’occupant?
Oui, Michel, je possède aussi l’ouvrage d’Anna Chraniuk sur l’ukrainien, mais il fait écho au Ukrainisch Wort für Wort de Kauderwelsch (en mieux je trouve), alors que ce titre de haut-silésien n’existe qu’en édition polonaise. Dommage qu’Assimil Pologne (ou Italie) n’ait pas poursuivi cette initiative (notamment pour le cachoube). Le titre d’ukrainien qui a bénéficié d’une seconde édition (couverture différente) est en effet aisé à trouver, par contre c’est plus compliqué pour le gwara górnośląska…
Chris, une question également, il y a un support audio avec ce nouvel ouvrage sur le norrois?
Bonne journée à tous, Yann
Bonsoir Yann et tout le monde,
Dans la version de ‘La pratique de l’allemand’ en vente pendant la guerre, la censure nazie a supprimé les textes suivants :
– la leçon 2, un extrait de ‘Krokodil-Tränen. Geschichten, Anekdoten und Aphorismen aus der Welt von gestern’, recueil humoristique d’Alexander Roda Roda (1872-1945), journaliste et écrivain autrichien d’origine juive ayant dû fuir son pays au moment de l’Anschluss en raison de ses convictions démocratiques et parce qu’il avait publié un texte satirique sur Hitler ;
– la leçon 26, un extrait de ‘Bis zum bitteren Ende’ de Gerhard Siegert (1892-1956) qui raconte un épisode inédit de la Grande Guerre au cours duquel des soldats allemands, embusqués dans une tranchée, décident de se mettre en grève pour protester contre l’absence de défense aérienne alors qu’ils sont la cible des aviateurs français ;
– la leçon 27, qui reprend un texte de ‘Großkampf, Männer und Granaten: Die Erinnerungen eines Artillerieoffiziers im Ersten Weltkrieg 1914-1918’ de Wilhelm Hartung et décrit le chaos régnant dans le camp allemand après la prise du mont Kemmel lors de la bataille de Flandre du printemps 1918 ;
– la leçon 34, qui propose le célèbre poème ‘Die Grenadiere’ de Heinrich Heine (1797-1856), écrivain interdit par le Troisième Reich ;
– la leçon 37 enfin, qui est tirée de ‘Das Gänsemännchen’ de Jakob Wassermann (1873-1934), lui aussi de d’origine juive et banni par les nazis.
En ce qui concerne l’ouvrage de Jesse L. Byok et Randall Gordon mentionné par Chris, il n’est pas accompagné d’enregistrements. Ce livre est assez comparable au ‘On Tie’ d’Anna Kokko-Zalcman pour le finnois, dont nous avons parlé il y a trois mois, étant donné qu’il aborde la langue par les textes. Il est donc très « touffu » et nécessite un travail très assidu.
Par ailleurs, Jesse L. Byock a écrit un autre manuel, ‘Viking Language 1: Learn Old Norse, Runes, and Icelandic Sagas’ qui lui est accompagné d’enregistrements, ‘Viking Language 1 Audio Lessons: Pronounce Old Norse, Runes, and Icelandic Sagas (2 disques MP3 pour les leçons 1 à 8 et 9 à 15). La série est complétée par ‘Viking Language 2: The Old Norse Reader’, toujours du même auteur.
Bonne soirée,
Michel.
Une petite précision, après une erreur de frappe faite dans le message précédent :
l’extrait de ‘Großkampf, Männer und Granaten: Die Erinnerungen eines Artillerieoffiziers im Ersten Weltkrieg 1914-1918’ de Wilhelm Hartung constituait bien le texte de la leçon 31, comme je l’avais indiqué avant-hier, et non pas de la leçon 27.
Autres curiosités que je m’aperçois avoir oublié d’indiquer :
– l’extrait de ‘Bis zum bitteren Ende’ (leçon 26) est intitulé « Das unglaublichste in der deutschen Geschichte… / La chose la plus incroyable de l’histoire allemande » avant guerre, mais dans l’édition de 1969 simplement « Eine unglaubliche Geschichte / Une chose incroyable ».
– pour la leçon 31, donc, le texte de 1969 comporte à la fin une phrase de plus, qui reflète sans doute l’optimisme de l’époque, mais dont je ne sais pas si elle figure bien dans l’œuvre originelle : « Hoffen wir, daß uns so etwas in Zukunft espart bleibt. / Espérons que cela nous soit épargné à l’avenir ». En revanche, le nom de l’auteur n’est pas mentionné.
Bonne soirée encore,
Michel.
Hej,
Pour ce qui est du vieux norrois, nous avons utilisé la « Sainte Trinité » (!): A New Introduction to Old Norse (le livre de grammaire, le « reader » et le glossaire), une série de livres édités par la Viking Society for Northern Research. On peut les trouver gratuitement sous format PDF n’importe où, il suffit de googler.
Perso, je les ai trouvé bien trop denses et pas très user-friendly. Ce n’est pas des livres pour les curieux qui veulent juste « goûter » au nieux norrois, mais plutôt pour les spécialistes, ou au moins pour ceux qui ont des bonnes notions de linguistique (et beaucoup de courage !).
En fait, après un an de vieux norrois à l’Université de Strasbourg, notre prof nous a proposé, en cours à option, de faire de l’islandais moderne. Il y a beaucoup plus de matériel, et on peut, si on veut (si on parle déjà l’islandais à un bon niveau), se lancer dans la lecture des textes norrois. 🙂
– Barnes, Michael. 2008. A New Introduction to Old Norse: Part 1 – Grammar
/Gastón
Bonsoir à tous,
Le livre + support audio « Complete Old Norse » dans la collection « Teach Yourself » doit normalement paraître fin novembre 2021.
Par ailleurs, la nouvelle édition corrigée et augmentée du livre « Initiation à l’étude de la langue des vikings (scandinave médiéval) » de Christophe BORD (L’Harmattan 2018) est intéressante, même s’il n’y a pas de matériel audio.
Bonne soirée
CK
Bonsoir à tous,
Un grand merci Michel pour ces précisions passionnantes. Cela donne un éclairage historique très intéressant sur les actions de l’occupant, allant même à vérifier leçon par leçon une (célèbre) méthode de langue.
Merci à tous pour ces precision concernant le matériel d’étude disponible pour le norrois (je n’ai que l’ouvrage chez l’Harmattan). Je verrai si le nouveau Teach Yourself est aussi basé sur des extraits de textes anciens ou des textes originaux (ou les deux). Je trouve justement que l’utilisation de textes contemporains est un des aspects originaux des titres Assimil portant sur les « langues mortes » (il y a également des textes anciens aménagés bien entendu, notamment dans la seconde version du Latin SP).
Bonne soirée, Yann
Bonjour à tous,
En attendant de recevoir mon exemplaire du livre « Apprendre le serbe. Niveau A2 » dans la collection « Objectif langues »;
L’extrait Pdf sur le site ASSIMIL semble séduisant et prometteur:
leçons dans les deux alphabets (latin + cyrillique serbe), symboles de l’API pour présenter l’alphabet, et accents d’intonation comme dans l’appendice grammatical de l’ancien serbo-croate « sans peine ».
Il est dommage que le serbe n’ait pas été développé dans la collection « sans peine ».
Idem pour l’islandais.
Bonne journée.
CK
Bonjour Chris, bonjour tout le monde,
La confirmation de la parution aujourd’hui même d’un nouveau volume de la collection Objectif Langues, ‘Apprendre le serbe’, nous prouve qu’il ne faut jamais désespérer. Compte tenu des circonstances, c’est une excellente nouvelle.
Cependant, si on voulait s’amuser un peu et examiner la méthode avec un œil plus critique, on pourrait d’ores et déjà faire les remarques suivantes :
– le livre n’est que la seconde publication d’Assimil pour 2021, toutes collections confondues, alors que nous sommes déjà presque à la moitié de l’année et que cinq titres étaient parus avant fin avril 2020.
– il n’a pas été annoncé sur ce bloc-notes. Où sont les articles comme « Les nouveautés du premier semestre » ou « Les nouveautés de la rentrée » qui par le passé excitaient notre impatience de linguivores et entretenaient notre enthousiasme ?…
– sur le fond maintenant, l’utilisation de l’API n’est pas poussée jusqu’au bout puisque les lettres ђ/đ et ћ/ć sont bizarrement transcrites [dy mouillé] et [ty mouillé] respectivement, au lieu des symboles corrects [d͡ʑ] et [t͡ɕ], ce qui n’a pas beaucoup de sens puisque [dy] et [ty] ne sont pas utilisés par ailleurs. De même, une application stricte de l’API voudrait que ц/c, ч/č et џ/dž soient transcrits respectivement par [t͡s], [t͡ʃ] et [d͡ʒ], avec la barre de liaison ͡ , mais il est vrai que ce point est moins important. Ce manque de cohérence est d’autant plus surprenant que l’auteure, et c’est à mettre à son crédit, fait preuve d’une grande précision en transcrivant la lettre в/v par le symbole [ʋ] qui représente plus exactement la consonne spirante du serbe, là où la quasi-totalité des autres manuels adoptent la solution de facilité consistant à transcrire ce son par la fricative [v] du français.
– enfin, les tons ne sont en fait pas indiqués (du moins dans l’extrait qu’on peut voir sur le site), ni dans les textes, ni dans le vocabulaire, ni dans la grammaire (à l’exception de la conjugaison du verbe би̏ти), ni dans les exercices. Ils ne semblent mentionnés que dans l’introduction sur la prononciation (ce qui n’est déjà pas si mal), mais a priori on n’a rien de mieux que dans l’ancien ‘Serbo-croate sans peine’.
Quoi qu’il en soit, cette méthode a le mérite d’exister et je me réjouis moi aussi de pouvoir me la procurer tout prochainement.
Bon après-midi,
Michel.
Mince… Maintenant je ne sais pas si je dois attendre à ce qu’ils publient le SP d’hindi et le OL de tchèque avant de me faire envoyer tout ça en Suède, ou si je commande le OL de serbe tout de suite et les autres après (15€ de frais de port à chaque fois, sinon)… @Assimil: vous comptez publier un article « Les nouveautés de 2021 » bientôt? On a hâte! 🙂
Bonsoir tout le monde,
En effet, Michel a raison; les parutions ASSIMIL ont été très rares depuis le 1er janvier 2021.
Il y a certes « Apprendre le serbe » qui vient de paraître (que je recevrai demain) qui est quand même une bonne chose (même si j’aurais de loin préféré un « sans peine » pour cette langue).
Lorsque l’on consulte le site de la Fnac, il est annoncé pour la rentrée 2021 des « objectif langues » pour le tchèque et le russe, des tests QCM pour l’allemand, l’italien, l’arabe, et le coréen dans une nouvelle collection « QCM 300 tests ».
Il est également annoncé un « Espéranto débutants » et une nouvelle version de l’allemand « sans peine » (débutants -niveau B2) pour août 2021.
Par contre, pour le superpack hindi « sans peine », il n’est plus annoncé nulle part…
J’espère juste que la collection « sans peine » ne sera pas abandonnée au profit des méthodes express comme « objectif langues » et autres dérivés, et que si les « sans peine » perdurent, que la version papier ne soit pas abandonnée afin que chacun ait le choix entre un livre physique et une version numérisée à télécharger (depuis le « coup » du bulgare, je reste sceptique sur ce point…)
Bon WE prolongé à tous.
CK
Bonjour à tous,
Merci pour vos commentaires qui ont aiguisé ma curiosité avant de recevoir ce matin cet OL serbe. Comme vous le savez, j’aime plutôt cette série OL et ce titre est conforme aux autres : textes vivants, vocabulaire contemporain, points culturels. Autre point positif de cet OL, l’alternance des leçons en alphabet latin et cyrillique.
Concernant les points fondamentaux de l’accentuation et l’intonation, ils sont effectivement abordés… dans l’introduction (et le tableau de conjugaison de biti). Pas de mention de l’accentuation dans les listes de vocabulaire (ça n’aurait pas été bien compliqué), ni même de l’intonation dans les textes des leçons (contrairement au SP croate). L’apprenant doit donc développer son oreille seul. Je trouve en passant un peu ridicule (et guère juste) de comparer dans le memo grammatical le ć au ci italien, le đ au gi italien ou le h au h anglais (alors que la spécifié du l serbe n’est pas évoquée). On simplifie…
L’aspect le plus gênant probablement est le passage dès la seconde leçon a un texte en cyrillique (idem pour la liste de vocabulaire et les exemples grammaticaux). Ca ne me gêne pas parce que je maitrise cet alphabet mais je ne suis pas sûr qu’un véritable débutant ne laisse pas tomber cette méthode rapidement (comme plusieurs autres OL) car il n’a aucun autre apprentissage qu’un tableau comparatif azbuka/abeceda dans l’introduction. Nous l’avons déjà abordé à plusieurs reprises ici mais l’apprentissage progressif des SP n’est plus vraiment de mise dans les OL.
Pour les autres nouveautés, je ne sais que penser. Le remplacement des SP par des OL est un appauvrissement de la collection qui est peut-être dû à des considérations économiques, même si le secteur de l’édition a plutôt bénéficié de la crise sanitaire (ou en a moins souffert que d’autres). J’ai bien conscience que les années fastes que nous avons connues sont derrière nous.
Allez, je me replonge dans cet OL serbe qui me comble bien malgré tout. Bonne journée, Yann
Bonjour Chris, Yann et tout le monde,
Chris, j’ai vu aussi qu’il était prévu deux livres intitulés ‘Bienvenue en Corée’ et ‘Bienvenue au Japon’. D’après le peu d’informations disponibles, ces volumes, qui pourraient être les précurseurs d’une nouvelle collection, ne sont pas axés sur l’apprentissage de la langue, mais plutôt sur la découverte par de jeunes voyageurs de la culture du pays, au sens large du terme. Si cela s’avère, j’espère que cette série ne connaîtra pas le sort de celle intitulée « Invitation » qui, dans les années 80, avait commencé à proposer des guides touristiques mais a été malheureusement abandonnée (après la publication de 9 volumes tout de même), sans doute parce qu’elle n’était pas centrée sur l’aspect linguistique qui est le principal intérêt des Assimilistes. Ces ‘Bienvenue’ semblent s’adresser à un public jeune, et il faut souhaiter qu’ils aborderont au moins un peu la langue des pays à découvrir et surtout qu’ils trouveront leur lectorat.
Pour les volumes de QCM en préparation, il ne s’agit pas d’une nouvelle série, mais de son extension, puisque 5 livres en font déjà partie (anglais, conjugaison anglaise, espagnol, français /francophone/ et luxembourgeois), dont le premier est paru en mai 2019, il y a donc deux ans. Il est réjouissant de voir, surtout en ce moment, qu’une collection se développe en abordant des langues moins « communes » (coréen et arabe, après le luxembourgeois), ce qui cette fois cadre bien avec l’esprit d’Assimil que nous aimons.
L’annonce d’une nouvelle édition de ‘L’allemand – Deutsch’, par une auteure différente, est aussi un bon signe. Il semblerait que ce futur ‘Sans Peine’ soit prévu en coffret USB, donc avec un livre papier, à l’instar du récent ‘French’ d’Anthony Bulger. Par conséquent, là encore, tout espoir n’est pas perdu.
Enfin, les collections ‘Objectif Langues’ et surtout ‘Cahiers d’exercices’ devraient se ranimer un peu, avec, dans la dernière, un volume consacré à l’espéranto, qui devrait en ravir beaucoup tout autant que moi : Assimil n’avait-il pas récemment et à plusieurs reprises fait comprendre qu’il se désintéressait de cette langue, avançant pour argument principal qu’il y aurait déjà trop de matériel disponible, en particulier sur Internet ?!
Yann, je pense que tu fais une confusion quand tu te réfères au ‘Croate’, car cette méthode n’indique pas les tons, mais seulement les « accents toniques ». L’auteure expédie la question dans l’introduction, au chapitre ‘La « petite musique » : accents et tons’, page XV, d’une façon que je n’hésiterais pas à qualifier de honteuse… même si cela peut paraître un peu excessif. En tout cas, c’est désolant, parce que l’ensemble du manuel est très bon, les faits grammaticaux étant présentés clairement.
Au sujet d’‘Apprendre le serbe’, je n’ai pas encore acheté le livre, mais je souscris à tes remarques : la comparaison entre le serbe et l’italien pour ć/ci et đ/gi, ou l’anglais pour h (alors que oui, il aurait été pertinent d’en faire une pour certaines réalisations de l) relève de la simplification, ce qui, je me répète, m’étonne quand je vois que v n’est pas transcrit par [v] mais bien par [ʋ]. Mais peut-être que dans la suite de l’introduction phonétique j’aurai la mauvaise surprise de constater que l’auteure indique que в/v se prononce comme le v français ?… 😊
Je pense aussi qu’un passage trop rapide au cyrillique pourrait être aussi contre-productif que tu le crains. D’un point de vue pédagogique la chose aurait sans doute dû être mieux pensée.
Mais voilà, si le programme est réalisé, il y aura au moins 14 nouveautés Assimil en 2021, et même 16 si ‘Le hindi’ et ‘Apprendre le tchèque’ voient enfin le jour. Ce n’est pas mal en ces temps troublés. Je regrette seulement que nous ayons eu connaissance de ces parutions en préparation « en lisant les journaux » (plus exactement, en l’occurrence, les sites Internet) et pas directement par l’éditeur…
Bon après-midi de dimanche et lundi férié !
Michel.
Bonjour à tous,
Après avoir parcouru « Apprendre le serbe », hormis les petites imperfections cités dans le commentaire de Michel; je trouve cet ouvrage dans l’ensemble très satisfaisant, et j’ai l’impression qu’on y trouve un matériel linguistique et pédagogique largement comparable au croate « sans peine » (2012).
(Pour le croate « sans peine », je reconnais que l’autrice a présenté très sommairement, puis expédié la question des tons de manière abrupte. C’est le défaut majeur de cet ouvrage).
Pour « Apprendre le serbe » le fait d’alterner les leçons en alphabets latin et cyrillique est une bonne chose, car « switcher » d’un alphabet à l’autre est monnaie courante en Serbie.
Il n’empêche que pour le serbe, j’aurais nettement préféré un « sans peine » ne serait-ce que pour l’esthétique du livre, les dessins humoristiques, et pour la mise en page en plus du contenu…
Le russe fera également partie des nouveaux « objectif langues » à la rentrée (par la même autrice que le « sans peine » et que le perfectionnement russe).
Quand à l’allemand version 2021, je suis curieux de voir ce qu’il va apporter de plus par rapport à la version actuelle qui a été remise à jour en 2012.
Quand à la disponibilité en pack USB, rappelons nous que le bulgare avait initialement été annoncé sous cette forme (!)
Donc on verra…
Idem pour le hindi.
Bonjour à tous,
Oui, Michel, c’est bien cela, ce nouveau OL serbe ne présente ni les accents/tons des voyelles (à part l’introduction qui rappelle paradoxalement que « la langue serbe comporte de nombreux homonymes »… qui sont justement différenciés par leur accent/ton!), ni l’accent tonique (marqué en gras dans le SP croate). Ce n’était p-ê pas clair (pour ces expressions, j’ai repris la formulation des auteurs Assimil). Je trouve cela dommage notamment dans la liste des mots nouveaux à chaque leçon, il n’était pas compliqué de marquer le ton/accent de chaque mot, l’apprenant s’en servant ou l’ignorant à sa guise. J’espère que la question d’accent tonique sera pris en compte dans l’OL russe annoncé.
Dans la méthode de « serbe et croate » de Mme Yumi Nakajima chez Hakusuisha p ex, après des exercices de ton/longueur de voyelle dans l’introduction, la totalité des mots de la méthode sont présentés avec leur accent graphique dans le lexique, même si cette qualité a disparu dans la nouvelle version de la méthode qui est devenue une méthode de « serbe (et croate) »…
Oui, il est en effet paradoxal que le croate ait une version SP alors que le serbe qui a deux fois plus de locuteurs (mais moins de touristes) n’a droit qu’à un OL. On aurait pu espérer du point de vue linguistique un livre unique présentant toutes les variantes de cette langue unique comme le remarquable SP occitan (qui fait p ex une large place au gascon et au provençal également), mais c’est politiquement plus compliqué.
Le format immuable des OL (nombre de pages, de leçons, structure des leçons) pose problème lorsque la langue présentée ne s’écrit pas en alphabet latin. Si l’OL ne s’accompagne pas d’un cahier d’exercice qui permet d’assimiler la nouvelle écriture (un cahier en serbe aurait été bienvenu), le débutant est un peu obligé de se débrouiller par ailleurs. Plusieurs situations : l’OL japonais n’utilise (artificiellement) que les kana, l’OL arabe utilise la transcription tout le long de l’ouvrage, l’OL chinois présente le tracé de quelques caractères à chaque leçon, mais toutes ces langues ont des cahiers d’écriture.
Merci Chris pour cette présentation claire des ouvrages annoncés. Pas de grande nouveauté après cet OL serbe donc, puisque toutes ces langues exist(ai)ent déjà dans le catalogue. On espère des surprises…
Bonne journée, Yann
Bonsoir,
Je pense qu’une méthode complète « sans peine » de bosniaque-croate-monténégrin-serbe (BCMS) incluant toutes les variations ékaviennes et iékaviennes aurait été l’idéal et aurait été une bonne relève au mythique serbo-croate « sans peine » qui a 49 ans cette année, mais qui reste quand même une référence (au moins pour la grammaire).
L’accentuation du BCMS est quand même bien plus prévisible que l’accentuation du russe, et je suis sûr que l’autrice de l’OL russe notera les syllabes accentuées comme elle l’a fait pour le SP russe (sauf pour les dernières leçons du perfectionnement russe où l’accentuation est sensée être acquise).
En BCMS, l’accent tonique frappe la 1ère syllabe dans 70% des cas et la 2ème syllabe dans 30% des cas, mais ne frappe jamais la dernière syllabe.
Question à Michel:
Sur ce blog, nous avions échangé sur la méthode ASSIMIL de finnois « sans peine » et sur les règles de l’alternance consonantique du finnois.
Dans quelle rubrique de ce blog était cet échange ?
Car il est quasi impossible de retrouver les anciens commentaires !
Bonne soirée.
CK
Bonsoir tout le monde,
Chris, l’échange auquel tu penses est probablement celui que nous avons eu en janvier 2019.
Ironie du sort, au moment où nous déplorons qu’Assimil néglige d’annoncer à ses fidèles adeptes les parutions à venir, cette discussion se trouve sous l’article intitulé ‘Les nouveautés de la rentrée 2018’ publié le 14/8 de cette même année, le dernier du genre auquel nous ayons eu droit…
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel et tout le monde,
J’ai enfin retrouvé notre échange à propos du finnois « sans peine » mis à jour en 2017 !
Je trouve cette méthode d’excellente qualité, mais pour moi, la règle d’alternance consonantique est ce qui a de plus difficile à assimiler en langue finnoise; beaucoup plus que les nombreux cas de déclinaison…
En complément de la méthode ASSIMIL de finnois et des incontournables « Teach Yourself Finnish » et « Colloquial Finnish », et aussi de l’excellent « Suomea suomeksi », il existe plusieurs méthodes russophones de finnois comme par exemple « Финский язык для начинающих: курс интенсивного самообучения » (avec support audio) ainsi que « Учебник финского языка » qui sont d’excellente qualité.
Quand à l’ancienne méthode francophone « On tie… », elle est difficilement abordable pour les complets débutants.
En ce qui concerne la communication des éditions ASSIMIL sur ce blog concernant les nouveautés pour les années 2019, 2020, et 2021, elle est tout
simplement inéxistante et c’est bien dommage.
Bonne soirée.
CK
Bonsoir Chris, bonsoir tout le monde,
Il existe en effet une longue tradition de finnologie en Russie, et particulièrement dans l’ex-U.R.S.S. Elle reflète l’histoire souvent conflictuelle des relations entre la Finlande et le monde russe.
Dès les années 70, Léningrad et Tallinn étaient prises d’assaut les fins de semaines par des touristes venus d’Helsinki et de sa région, pour une excursion d’un ou deux jours au but souvent bien moins culturel que récréatif, l’accès à l’alcool y étant plus facile et meilleur marché qu’en Finlande. La capitale de l’Estonie était d’autant plus prisée qu’elle était le seul endroit hors de leur pays où ces visiteurs pouvaient évoluer dans un paysage linguistique qui leur était plus ou moins familier, même si l’estonien – dont l’intercompréhension spontanée avec le finnois est de toute façon assez limitée – y était à l’époque moins audible et surtout moins visible que le russe. Cependant, Intourist disposait d’une armée de guides finnophones qui pour la plupart maîtrisaient les subtilités de la langue d’une façon remarquable alors qu’ils n’avaient, à l’instar de leurs collègues officiant par exemple en français, anglais ou italien, que très peu (voire jamais) mis les pieds dans le pays où elle était parlée. Seul·e·s ceux et celles qui étaient chargé·e·s d’accueillir les citoyens des « pays frères » pouvaient bénéficier de séjours d’immersion, de durée limitée, mais leur permettant au moins un contact direct in situ avec leur langue de travail.
Il y a donc en Russie beaucoup plus d’ouvrages consacrés à l’apprentissage du finnois que chez nous. Personnellement, j’en possède plus d’une vingtaine, dont ceux que tu mentionnes.
‘‘Финский язык для начинающих. Kурс интенсивного самообучения’’ (dont le titre premier est ‘‘Suomea aloitteleville. Intensiivinen itseopiskelukurssi’’), de Pavel Alekseevitch Razinov et Valentina Nikolaevna Afanasieva, dont la première édition date de 1989, est axé en principe sur la langue parlée. Comme presque toujours pour les manuels soviétiques, il débute par un « cours d’introduction » qui détaille le système phonologique et orthographique de la langue et présente quelques structures de base. Ici, il comporte une sorte de mini guide de conversation indiquant comment se présenter, dire son âge, faire connaissance, remercier, s’excuser, parler de la date, etc. Puis commence le « cours principal » qui n’est constitué que de 15 leçons. À mon avis, ce livre, en dépit de son titre, ne permet pas un autoapprentissage efficace. Les explications grammaticales dans les leçons sont assez sommaires, et surtout elles sont rejetées en fin d’ouvrage, ce qui oblige à faire un va-et-vient permanent entre la leçon proprement dite, contenant dialogues et exercices de pratique, et le commentaire qui reprend des mots particuliers tels qu’ils se présentent dans les textes pour en expliquer la forme, sans vue d’ensemble du paradigme correspondant ou de la structure mise en œuvre. C’est de la « grammaire contextuelle », comme on en trouve dans les livres de lecture (par exemple dans la belle collection ‘‘Histoires faciles à lire’’, chez Ophrys, qui compte déjà des titres en 11 langues), utile à condition qu’on ait déjà un minimum de connaissances. Pour avoir une présentation des faits grammaticaux, il faut revenir au milieu du livre et lire le « cours d’information grammaticale » qui est théorique à l’extrême. Ainsi, il ne propose aucun tableau de déclinaison, mais donne le ou les suffixes caractérisant chaque cas, puis la liste de tous les substantifs apparaissant dans la méthode avec leurs formes principales. Le principe est en gros le même pour la conjugaison. Ce cours, en résumé, ne peut convenir que s’il est supervisé par un professeur ou un finnophone confirmé. Remarquons aussi que l’action des leçons se situe en U.R.S.S. et que rien n’est dit, ou presque, de la Finlande. Un détail amusant : les numéros de pages sont écrits en finnois en toutes lettres, comme dans les ‘‘Sans Peine’’.
Pour ‘‘Учебник финского языка’’, je ne suis pas sûr en fait de quel livre tu parles, car de nombreux ouvrages portent exactement le même titre. J’en ai par exemple un datant de 2004 (3ème édition), œuvre de Viktoria Viktorovna Tcherniavskaïa, dans lequel on peut observer l’effet des bouleversements géopolitiques des années 90 : les personnages mis en scène sont finlandais et l’action se situe principalement en Finlande. Par ailleurs, la progression grammaticale est beaucoup mieux pensée d’un point de vue pédagogique. Il s’agit d’un manuel plus propice à l’autoapprentissage, mais malheureusement il ne fournit pas les corrigés des exercices, ce qui en réduit considérablement l’efficacité.
La liste de ces ‘‘Учебники’’ étant longue, je n’en citerai qu’un autre, dû à Aune Guéorguievna Morozova, qui est encore plus ancien (1972) et très caractéristique des publications d’alors : il enseigne la langue au travers de textes à la gloire de l’Union Soviétique et de ses réalisations et présente la grammaire d’une façon dense mais précise. Là encore, il faut regretter l’absence des corrigés d’exercices.
Parmi les publications plus récentes, ma préférence va à des titres comme ‘‘Учим финский в финском центре’’ (2015) d’Irina Aleksandrovna Soom, beaucoup plus moderne et agréable, prévu pour être enseigné en école de langue mais pouvant être facilement étudié de façon autonome.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Merci Michel pour toutes ces explications.
Le livre « Учебник финского языка » dont je faisais référence était effectivement celui écrit par А. Г. Морозова (couverture beige avec les lettres FS sous le titre)
Je possède également « Финский язык без репетитора » de С. А. Матвеев aux éditions Lingua qui est récente (2020).
Par ailleurs, la collection « Без репетитора » propose plusieurs langues.
J’aurais bien voulu avoir le livre » Финский язык – Самоучитель » dans la série « Живой язык », malheureusement ce dernier est épuisé, même chez Ruslania (grande librairie russe à Helsinki qui a un site de vente en ligne où j’ai déjà acheté de nombreux ouvrages).
Je possède plusieurs langues dans cette même collection russophone « Живой язык » (quasiment toutes les langues slaves + l’arménien, le géorgien, le mongol, et le hongrois), sauf le finnois maleureusement.
Pour le finnois « sans peine » d’ASSIMIL, comme toi je regrette que l’extrait du Kalevala n’était pas écrit également en finnois en parallèle de la traduction française (peut-être était-ce du à une contrainte de pagination).
Malgré cela, l’autrice de la méthode, Tuula Laakkonen a fait un excellent travail linguistique et pédagogique.
Bonjour à tous,
Merci à Chris et Michel pour ces pistes de lecture/d’étude. Je voulais juste ajouter que la Russie offre (logiquement) des ouvrages permettant de découvrir les dialectes caréliens et j’ai trouvé (chez Ruslania justement) ces petits guides de conversation très intéressants même si ce n’est bien entendu pas des méthodes de langues : Русско-карельский разговорник (собственно карельское наречие) et Русско-карельский разговорник (ливвиковское наречие).
Je suis très heureux que le SP finnois existe bien entendu, mais je pense qu’il mériterait une bonne remise à jour (même dans la présentation), et surtout j’aimerais qu’il présente plus la langue parlée. Comme je l’ai déjà écrit ici, la méthode Assimil est basée sur des dialogues et présente théoriquement une langue courante et vivante, ce qui n’est pas assez le cas en finnois ou en persan (ou dans l’ancien SP de coréen), sans revenir encore une fois sur les méthodes de fusha : personne ne s’exprime naturellement dans cet arabe écrit. La (défunte) méthode de tamoul avait bien relevé le défi. C’est pour cette raison que j’apprécie le Colloquial Finnish qui a trouvé le bon niveau de langue entre la variante écrite et parlée. Enfin je suis attaché à Hyvin menee 1 & 2 (utilisé à l’Institut finlandais), même si l’accent est plus mis sur la maitrise de la langue quotidienne que la grammaire (Suomea suomeksi, que je n’ai jamais utilisé, est peut-être plus complet).
Je me souviens également de ces virées shopping des Finlandais sur une journée à Tallinn (aisé avec les bateaux rapides) à la fin des années 90 où les vendeurs estoniens comprenaient assez bien le finnois (même s’il n’était pas aisé de comprendre les réponses dans un mélange d’estonien et de finnois) grâce à une exposition quotidienne du temps de l’URSS à la télévision finlandaise dans les régions d’Estonie qui pouvaient la capter. Mais ce n’est plus du tout le cas et les jeunes générations en Estonie comprennent mal le finnois malheureusement.
Je viens de recevoir un livre de linguistique comme seule l’édition japonaise ose encore en publier (c’est subjectif, je sais) intitulé « lire le Petit Prince en 28 langues ». Les auteurs présentent 28 langues à travers les 28 chapitres de l’oeuvre de Saint-Exupéry : après une présentation générale, chaque chapitre du PP étant décortiqué mot par mot pour illustrer la phonétique et le fonctionnement grammatical de la langue concernée.
Bonne fin de journée, Yann
Terveh Yann,
Terveh kaikilla! Terveh kaikil! Tervehyttä kaikilla! Tervheks kaikiile!
Ah, le carélien !… Voilà encore une langue délaissée, pour laquelle on ne trouve que très peu de matériel d’étude. Il n’y a rien à ma connaissance en français, ni même en anglais ou en allemand. En tout cas, tous les ouvrages que je possède sont en russe et en carélien (il existe aussi des publications en finnois), et beaucoup parmi eux sont assez anciens. Heureux hasard lors d’un séjour en Estonie, un bouquiniste du centre de Tartu situé juste en face de mon hôtel vendait un lot intéressant de livres datant des années 30.
Menacé d’extinction, le carélien a bénéficié tardivement du soutien des autorités de la République de Carélie (Fédération de Russie) bien qu’il n’y soit encore que « langue de minorité », le russe étant la seule langue officielle. En Finlande, le carélien est une « langue nationale de minorité » mais ne serait plus parlé que par quelques centaines à quelques milliers de personnes, en fonction des estimations.
Il est probable que le carélien souffre d’un manque de standardisation en dépit des tentatives soviétiques de la fin des années 30 pour créer une norme littéraire commune, restées sans lendemain et bientôt suivies par une quasi-interdiction de la langue. Malgré un petit nombre de locuteurs, il compte de nombreux dialectes et sous-dialectes. Mon bonjour du début de ce message illustre les principaux : le carélien « proprement dit » – appelation un peu curieuse mais d’usage parmi les spécialistes – (« varsinaiskarjala » ou simplement « karjala ») qui est le plus parlé, l’olonetsien (« liygi » ou « livvi »), le tvérien (« Tverin karielan kieli ») et le lude (« lüüdin kiel’ »).
Pendant longtemps, le carélien n’a été considéré que comme un dialecte du finnois, et il est vrai qu’il y a continuum entre les deux langues, dont il est parfois difficile de distinguer les limites. Par ailleurs, le terme de « langue carélienne » est discuté, sinon discutable. Ainsi, selon les points de vue, le lude peut être classé comme une langue à part ou bien comme un dialecte du carélien, ou même du vepse, autre langue fennique de Carélie. Les critères déterminant le statut de ces différents « dialectes » ou « langues » ne sont parfois pas très clairs, et pas toujours strictement linguistiques. Un élément d’unité est constitué par l’adoption en 2007 d’un alphabet latin commun à toutes les variétés, bien que le tvérien soit encore parfois noté en cyrillique. Une assez grande anarchie a longtemps régné dans ce domaine, avec emploi du cyrillique, puis du latin, et de systèmes hybrides basés sur l’un des deux alphabets renforcé par quelques lettres de l’autre.
Une des choses qui frappe le plus quand on lit des textes caréliens d’époque soviétique, c’est l’influence du russe, particulièrement avant la Seconde Guerre mondiale. Bien moins favorable aux langues parlées sur le territoire de l’U.R.S.S. qu’elle ne prétendait l’être, la politique stalinienne visait souvent à la russification finale du pays, et l’adoption d’une terminologie empruntée au russe, abandonnant tout effort de création lexicale faisant appel aux ressources internes des langues, était l’un des moyens pour atteindre ce but. Les titres de nombreux livres sont déjà éloquents. On n’y compte plus les mots russes affublés de terminaisons caréliennes, comme « ucebnikka » (manuel, au détriment du vrai mot carélien oppikirja), ou le nom de la capitale, siège des Éditions d’état de Carélie, rebaptisée en soviéto-carélien « Petrozavodska » au lieu du traditionnel Petroskoi. L’une de ces chimères les plus savoureuses (?) est ‘Карельскойн киэлен правописаниян упражнениёйн сборникка начальнолойл школил’ (Recueil d’exercices d’orthographe de la langue carélienne pour les écoles élémentaires) où seul le mot киэлен (langue, génitif de киэли) n’est pas russe ! Les choses ont heureusement changé, ce dont témoignent les publications des deux dernières décennies.
Yann, en ce qui concerne les guides de conversation, le ‘Русско-карельский разговорник (собственно карельское наречие)’ que tu as est-il récent ? J’en ai un au titre bilingue carélien-russe assez proche : ‘Venäläis-karjalaini pakinašanakirja (vienankarjalakši) / Русско-карельский разговорник (на собственно-карельском наречии карельского языка)’, écrit par Galina Egorovna Lettieva, publié en 2010. Sinon, j’ai aussi un guide russe-lude intitulé, ‘Venä-lüüdin paginnik / Русско-людиковский разговорник’, par Miikul Pahomov et Nad’a Koval’čuk, datant de 2019, mais paru à Helsinki.
‘Le Petit Prince en 28 langues’ me paraît être en effet une entreprise bien ambitieuse, surtout si on pense que les chapitres de l’œuvre de Saint-Exupéry ne sont pas tous de même longueur et utilisent un vocabulaire très différent. Il est donc vraisemblable que les auteurs ne cherchent à pas à enseigner les 28 langues, mais seulement à les faire découvrir, à en donner un aperçu qui incitera peut-être les lecteurs à se plonger dans l’étude véritable de telle ou telle.
Dans les années 60-70, on pouvait voir dans certains journaux une publicité pour la « méthode des trois romans » qui se proposait d’enseigner quelques langues (l’anglais, l’espagnol, l’allemand et peut-être l’italien, si ma mémoire est bonne) à partir du même décorticage, mais poussé plus avant puisqu’il était basé, comme le nom l’indique, sur trois œuvres. C’était sans doute l’application du principe de la « grammaire contextuelle » déjà évoqué, mais je n’ai jamais expérimenté cette méthode. Elle semble ne plus exister aujourd’hui, et si quelqu’un l’a connue, je serais curieux d’en savoir plus.
Et pour en revenir à notre point de départ, le carélien, je mentionnerai l’éditeur qui est en quelque sorte le pendant russe d’Assimil, ВКН, qui publie entre autres toute une série de livres fondés sur ce principe d’apprentissage à partir de l’analyse lexicale et grammaticale de textes, selon la « méthode de lecture » mise au point par le philologue russe Ilya Mikhaïlovitch Frank. Le nombre de langues proposées ne dépasse pas celui d’Assimil, mais il y a de vraies raretés : j’ai ainsi par exemple des ouvrages consacrés à l’islandais, au géorgien, à l’inuktitut groenlandais et… au carélien, dont beaucoup, comme ce dernier, sont accompagnés de versions audio qu’on peut télécharger gratuitement sur le site de l’éditeur [http://vkn-press.ru].
Bonne fin de journée et bon dimanche,
Michel.
Bonjour à tous,
Michel, un grand merci pour ces précisions passionnantes. J’avoue que je n’ai pas grand chose à ajouter n’ayant pas d’autre matériel d’étude sur les variantes du carélien (je ne rentre pas dans l’inévitable discussion langue/dialecte qui, comme toujours, est très politique, notamment du point de vue soviétique/russe, même si j’opterais pour « langue » pour les variantes parlées en Russie, notamment parce que les locuteurs oint été longtemps coupé de l’accès au finnois).
Concernant les deux petits guides de conversation (que je n’ai pas avec moi), ils sont antérieurs à 2018 et appartiennent, de mémoire, à une collection plus large de guides de conversation pour le voyage (l’intérêt pour comparer les deux variantes étant que le corpus est quasiment identique dans les deux ouvrages).
Comme tu le soulignes justement, l’absence de langue standard rend compliqué l’apprentissage. P ex dans la collection des petits dictionnaires de dialectes du finnois chez WSOY, j’ai p ex le Omua tšomua (aunuksenkarjalan murteen sanakirja)… qui m’a été rarement utile quand j’ai essayé de lire des textes caréliens…
Pour mentionner des textes abordables en carélien, je citerais :
– un titre d’Astérix, Kallija tyttölöi (chez Egmont, ça date un peu),
– un Aku Ankka (Donald), Kaik lutviutuup (chez Sanoma, ça date aussi),
– le Pieni Prinsut de St-Exupéry (en carélien livvi, sorti il n’y a pas très longtemps chez KKS).
Enfin, je garde précieusement un aapinen en carélien « standard » publié en URSS (trouvé à la librairie du Globe quand elle était à Odéon).
Oui, ce livre japonais de linguistique est juste destiné à faire une présentation grand public de 28 langues (qui ont toute un statut officiel dans au moins un pays) les 28 chapitres du Petit Prince servant juste d’exemple de l’usage de la langue. Ce n’est pas une méthode de langue (ce type d’ouvrage existe aussi au Japon avec le PP pour quelques langues). Et, comme on a eu l’occasion de l’évoquer ici pour On tie…, je ne suis pas convaincu par l’apprentissage d’une langue en commençant pas une oeuvre littéraire. Je pense qu’il vaut mieux avoir quelques bases avant de s’attaquer à une oeuvre littéraire (de mémoire, il y un passage du Kalevala dans On tie…).
Bon dimanche à tous, Yann
Bonjour à tous,
Les derniers commentaires de Michel et Yann ont suscité chez moi un intérêt pour la langue carélienne ainsi que pour la langue vepse en parallèle de l’étude du finnois avec la méthode ASSIMIL et autres.
J’espère donc que l’ont pourra partager une bibliographie russophone (ou autre) sur l’apprentissage de ces deux langues, car les publications francophones (même dans la série « Parlons » de L’Harmattan) ou bien anglophones/germanophones sont inéxistantes.
Bon après-midi.
CK
Bonjour à tous,
Merci infiniment pour vos échanges, qui manquent malheureusement de visibilité ; à quand un forum assimil ?!
Puisque ce fil est devenu un peu le forum des assimilistes, je me permets de poser quelques questions :
– Quelqu’un a t-il essayé le perfectionnement arabe ? Qu’en a t-il pensé ? Ou peut-être en connaissez-vous la réputation ?
– Quelles sont à votre avis les meilleures éditions de l’espagnol, de l’italien et du russe ? Même si elle remonte à Mathusalem ahaha
– Commencer le turc me tente ; avez-vous essayé une édition assimil pour cette langue ? Qu’en avez-vous pensé pour un débutant ?
– Comment utilisez-vous la méthode pour apprendre ?
Merci encore si vous avez des réponses. Et encore une fois, sans flagornerie, merci pour la qualité de vos échanges. Je ne comprends pas pourquoi le site ne les mets pas plus en avant. Cela n’empêcherait pas les ventes, bien au contraire…
Bien à vous tous,
(Re)bonsoir,
J’ai envoyé une réponse à ta question, Chris, mais je ne la vois pas.
J’ai pensé que mon message n’était pas passé parce qu’il comportait trop de caractères cyrilliques, et je viens donc d’essayer de le renvoyer, mais ce n’est maintenant pas possible car il s’agirait d’un « doublon ».
J’en conclus donc que le site est à nouveau modéré, et que mon commentaire initial apparaîtra plus tard… sauf si celui-ci est directement publié.
Bon, l’expérience me paraît concluante… Le site n’a pas aimé les quelques titres de livres en russe.
J’essaye autre chose : envoyé mon message par petits morceaux…
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Bonsoir Chris, bonsoir Yann,
J’ai une cinquantaine de livres sur le carélien et à peine une dizaine sur le vepse. Comme je l’écrivais dans mon précédent message, une partie d’entre eux sont destinés aux enfants, et la plupart datent des années 30. Il est donc inutile de les mentionner, car il est impossible de se les procurer.
Sinon, parmi les publications plus récentes, que tu pourras essayer de trouver sur Internet auprès de librairies russes ou finlandaises (je n’ai pas cherché, mais je serais étonné qu’elles soient disponibles dans d’autres pays), voici des titres qui pourraient t’intéresser :
Pour le CARÉLIEN
1) Olga Karlova, ‘Vienankarjalan alkeiskuršši’ (Cours de carélien proprement dit pour débutants), Petroskoi, Verso, 2011. Le livre est entièrement en carélien, à part la très courte introduction en russe et le lexique carélien-russe en fin d’ouvrage. Il présente les bases de la langue en 12 leçons. Il n’y a pas de corrigés des exercices, mais par contre un CD avec enregistrements de l’introduction phonétique, des dialogues et des textes.
2) Пётр Мефодиевич Зайков, ‘Грамматика карельского языка (фонетика и морфология)’, Петрозаводск, Периодика, 1999. Ce livre commence par une présentation des dialectes et sous-dialectes de la langue. Il compte une centaine de pages spécifiquement consacrées à la grammaire, celle du carélien proprement dit et plus particulièrement de ses variétés septentrionales. Bien qu’il ne s’agisse pas d’un exposé détaillé, il suffit largement pour débuter. À ma connaissance, le volume consacré à la syntaxe qui devait logiquement suivre n’est jamais paru.
Je vois qu’une première partie a été envoyée, mais j’ai du mal avec la suivante. Il semblerait que le site n’accepte qu’un petit nombre de caractères cyrilliques à la fois, ou qu’ils ne doivent pas excéder le nombre de caractères latin (pour l’instant, c’est moi qui suis excédé… 😕).
Je réessaye, et en cas de nouvel échec je passerai la suite en translittération.
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3) Miikul Pahomov, Nad’a Koval’čuk, ‘Venä-lüüdin paginnik – Русско-людиковский разговорник’, Helsinki, Lüüdilaine Siebr (Société lude), 2019.
4) Galina Egorovna Lettieva, ‘Venäläis-karjalaini pakinašanakirja (vienankarjalakši) – Русско-карельский разговорник (на собственно-карельском наречии карельского языка)’, Petroskoi, Periodika, 2010.
5) Tatiana Petrovna Boiko et L’udmila Fjodorovna Markianova, ‘Suuri ven’a-karjalaine sanakniigu (livvin murreh) (Grand dictionnaire russe-carélien (dialecte olonetsien)), Petroskoi, Verso, 2011. Il compte environ 20000 mots.
M. Bellon, j’ai le même problème que vous : mon commentaire de dimanche est toujours en attente de modération. J’avais essayé d’envoyer le message suivant – je retranche une ou deux remarques – en espérant qu’il puisse vous rejoindre.
Bonjour à tous,
Merci infiniment pour vos échanges d’une qualité rare.
Puisque ce fil est devenu un peu le forum des assimilistes, je me permets de poser quelques questions :
– Quelqu’un a t-il essayé le perfectionnement arabe ? Qu’en a t-il pensé ? Ou peut-être en connaissez-vous la réputation ?
– Quelles sont à votre avis les meilleures éditions SP de l’espagnol, de l’italien et du russe ? Même si elle remonte à Mathusalem ahaha
– Commencer le turc me tente ; avez-vous essayé une édition assimil pour cette langue ? Qu’en avez-vous pensé pour un débutant ?
– Comment utilisez-vous la méthode pour apprendre ?
Merci infiniment de vos réponses, bien à vous tous.
Il y a encore visiblement un problème car je suis bloqué sur la suite.
Je fais donc maintenant une tentative en translittérant les textes en russe des points (6) à (9), encadrés par deux + pour qu’ils soient plus facilement repérables…
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6) ++ Grigorij Nikolajevič Makarov, ‘Slovar’ karel’skogo jazyka (ligovskij dialekt)’, Petrozavodsk, Karelija ++, 1990. Il compte environ 20000 mots.
7) ++ P’otr Mefodijevič Zajkov, ‘Russko-karel’skij slovar’ (severnokarel’skije dialekty)’, Petrozavodsk ++, Periodika, 2015. Le nombre de mots n’est pas précisé, mais le dictionnaire a un nombre de pages comparable aux deux autres. Il est précédé d’une introduction phonétique et grammaticale.
8) ++ Aleksandra Vasil’jevna Punžina, ‘Slovar’ karel’skogo jazyka (tverskije govory)’, Petrozavodsk, Karelija ++, 1994. Il compte environ 17000 mots et est intéressant parce que le tvérien ne bénéficie que de relativement peu de publications.
9) ++ Vieno Petrovna Fedotova, ‘Slovar’ sobstvenno-karel’skih govorov Karelii’, Petrozavodsk, Institut jazyka, literatury i istorii Karel’skogo naučnogo centra Rossijskoj akademii nauk ++, 2009. Avec ses 22000 mots, ce dictionnaire a pour ambition, comme son nom l’indique, de parcourir le lexique de tous les sous-dialectes du carélien proprement dit, soit 43 variétés !
Pour le VEPSE
1) ++ Igor’ Vadimovič Brodskij, ‘Samoučitel’ vepsskogo jazyka’, Sankt-Peterburg, Vepsskoje obščestvo ++, 2008. L’auteur est le grand spécialiste russe du vepse, et ce gros manuel de plus de 500 pages et LE livre indispensable, le plus complet pour l’étude de la langue. Il se termine par plusieurs annexes, dont une sur la dialectologie du vepse, mais par contre ne donne pas la solution des exercices.
2) Nina Zaiceva, Maria Mullonen, ‘Uz’ venä-vepsläine vajehnik ’ (Nouveau dictionnaire russe-vepse) Petroskoi, Periodika, 2007. Il compte environ 15000 mots et constitue un complément naturel au manuel.
J’espère que ces indications te seront utiles, Chris, et surtout que tu pourras te procurer les ouvrages que tu souhaiteras acquérir.
Yann, j’ai justement dans ma collection de livres caréliens des années d’avant-guerre plusieurs abécédaires, mais ils sont tous intitulés ‘Bukvari’ ou ‘++ Bukvari ++’. Je ne me souviens pas avoir vu le terme « aapinen » en carélien, mais seulement « bukvari » ou « aberi ».
Bonne soirée,
Michel.
Voilà, c’est fait. Il y a 9 livres pour le carélien et deux pour le vepse.
Désolé pour cette dentelle dont on se serait tous bien passé, je pense.
Il est très regrettable qu’il ne soit pas possible de publier sur ce site, dédié aux langues, des textes comportant plus que quelques mots isolés dans un autre alphabet. Ce n’est pas un problème technique, mais de paramétrage, et donc il pourrait être résolu assez vite, si seulement les administrateurs en avaient la volonté.
Bonne soirée cette fois,
Michel.
Bonjour, je ne pense pas que ce soit lié à l’alphabet ; j’essaie désespérément d’envoyer un message depuis dimanche et il ne contenait que du français…
Une dernière chose…
Pour le livre (6) concernant le carélien, j’ai malencontreusement translittéré par « ligovskij dialekt », au lieu de « LIVVIKOVSKIJ dialekt »… Je devais sans doute avoir la tête à Saint-Pétersbourg à ce moment-là ! 😂
Le dialecte carélien dont il est question n’a bien sûr rien à voir avec les eaux de la Лига. L’adjectif « ливвиковский », venant de l’endonyme « livvi » ou « liygi », est remplacé par un autre dans quelques langues (dont le français : « olonetsien ») qui tire son origine du nom de la rivière, l’Olonka, qui s’est ensuite transmis à la ville d’Olonets.
Ce sera ma conclusion pour ce soir !
Michel.
Bonjour à tous,
Merci Michel pour cette bibliographie complète.
Le problème est où se procurer tous ces ouvrages sur internet ??
Jusqu’à présent, aucun d’entre eux ne figurent sur Amazon.com, Amazon.de, et AbeBooks.fr (ou .com)
Les sites russes de vente de livres en ligne sont nombreux; lequel choisir ?
Ces ouvrages ne sont pas non plus disponibles chez Ruslania (librairie russe basée à Helsinki).
Bonjour Chris,
C’est en effet le problème, et j’avoue ne pas savoir quoi te conseiller, si ce n’est de faire un peu tous les sites russes de vente de livres en ligne.
Il est hélas probable que tu ne parviendras que difficilement à trouver ces ouvrages.
Il est possible aussi de s’initier en ligne au(x) carélien(s) et au vepse. Je n’ai pas consulté récemment de sites sur le sujet, mais il est à peu près certain qu’on peut en trouver plusieurs en faisant une recherche avec par exemple « langue carélienne (ou vespe) », mais en russe, finnois ou anglais, parce qu’elle sera sans doute plus efficace qu’en français…
Par ailleurs, tu trouveras sur Youtube un assez grand nombre de vidéos en cherchant « Learn Carelian (ou Vepsian) language ». Mais en général, ce genre de matériel (disponible d’ailleurs pour un très grand nombre de langues, y compris les plus méconnues) ne pousse pas l’étude très loin et est axé surtout sur l’acquisition de mots ou de phrases simples, sans préoccupation pour la grammaire, qui me semble quand même absolument indispensable si on veut avoir une connaissance pratique d’une langue. Enfin, je ne suis pas affirmatif, n’ayant pas moi-même testé ces vidéos.
Yann, as-tu d’autres informations ? Et la question s’adresse aussi bien sûr à tous ceux qui pourraient lire ce commentaire…
Bon courage et surtout bonne chance, et ne manque pas de nous informer dans le cas où tu ferais d’intéressantes trouvailles.
Michel.
Bonjour à tous,
Impressionnante bibliothèque, Michel! C’est fascinant. Je suis très curieux de voir/trouver cette méthode avec CD (sans appui audio, une méthode de langue n’est pas complète). J’avoue ne pas avoir d’autre idée pour débusquer ces titres en ligne.
L’URSS/la Russie sont une source inépuisable de ressources linguistiques… quand on peut les trouver. Je me suis intéressé de près à la langue doungane p ex (Хуэйзў йүян) et il est extrêmement difficile de trouver du matériel pédagogique (à part le récent dictionnaire Dungan-English qui est extraordinaire).
Michel j’ai écrit aapinen par habitude avec le finnois mais ce n’était probablement pas le cas pour cet ouvrage soviétique tu as raison. Je vérifierai quand je mettrai la main dessus (je ne l’ai pas avec moi).
Bonne fin de semaine à tous, Yann
Bonjour Yann,
L’U.R.S.S. publiait en effet beaucoup sur les très nombreuses langues parlées sur son territoire. Lorsque j’y vivais, j’ai ainsi pu découvrir des langues dont je ne soupçonnais alors même pas l’existence ! Je fréquentais assidument à Moscou plusieurs librairies spécialisées où je pouvais satisfaire ma curiosité. En plein cœur de la ville, en bas de la rue Gorki – улица Горького, qui a depuis repris son nom d’origine, rue de Tver, Тверская улица – on en trouvait deux, « Дружба », qui proposait des publications provenant des pays du « bloc socialiste » et juste en face « Академическая книга » où j’ai pu faire l’acquisition de nombreux manuels, grammaires et dictionnaires des éditions scientifiques du pays. Un peu plus loin, au « Книжный магазин народов СССР », on pouvait acheter de la littérature dans les langues des 15 républiques fédérées et diverses entités administratives constituant l’Union. Il y avait parfois des ouvrages d’apprentissage de ces langues, même si cela n’arrivait pas très souvent. Et bien sûr, c’est lorsqu’on parcourait les différentes régions d’U.R.S.S. qu’on avait le plus de chances d’en dénicher, car la diffusion des langues en dehors des territoires où elles étaient parlées n’était pas vraiment favorisée.
Je n’ai aucun livre sur la langue doungane (tu vois donc que ma bibliothèque a tout de même ses limites ! 🙂), et comme pour les autres dont nous avons parlé au cours de nos derniers échanges, il ne doit pas être facile de s’en procurer. Tout ce que j’en sais, je le dois à des notices ou articles dans des ouvrages en russe traitant des langues de l’U.R.S.S., et plus récemment à des sites Internet. Mais il existe un certain nombre de publications en doungane, en chinois et en kirghize, puisque c’est principalement en Kirghizie que la langue est parlée.
Il est intéressant de noter que le doungane, en tant que langue sinitique, est assez isolé en Asie centrale ex-soviétique, au milieu d’un « océan » de langues turciques.
Aujourd’hui en Russie, la tradition de l’édition linguistique est perpétuée et c’est la raison pour laquelle je possède aussi des livres sur des langues encore peu documentées, même en anglais. La connaissance du russe apparaît par conséquent indispensable si on veut s’intéresser de près notamment aux langues finno-ougriennes ou turciques.
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Cela devait en effet être fascinant. Toutes choses égales par ailleurs, j’ai eu un peu le même sentiment de découvertes inattendues à la librairie du Globe (la librairie historique) et à la librairie russe de Tokyo. Toujours amusant quand le vendeur à la caisse examine les livres en se demandant bien de quelle langue il peut bien s’agir.
Pour le doungane, j’ai en effet des publications soviétiques/russes et chinoises (plus aisées à lire pour moi), mais ce sont des dictionnaires ou des recueils de textes. Je n’ai pas de méthode à proprement parler (ni n’en connais). Je pense que l’isolement en Asie centrale de ces petites populations pauvres ne favorise pas de tels projets.
Je fais une petite digression, j’ai aussi une passion pour les pidgins en général, et le russenorsk en particulier (mais l’ouvrage qui fait autorité est en norvégien).
Pour revenir à l’espace finno-ougrien, Chris, le Petit Prince donne un bon échantillon de textes à comparer. Outre les langues officielles (hongrois, estonien, finnois), les 3 variantes sames de Finlande (Nord, Inari, Skolt) et le carélien livvi que j’ai déjà mentionné, une adaptation en dialecte savo est sortie récemment. Pour les langues orientales du groupe, outre l’oudmourte, l’erzya, le komi et le mari occidental (« de la montagne »), le PP sortira prochainement en mari oriental (« de la plaine »).
Bonne fin de journée à tous, Yann
Ôtez-moi d’un doute (je suis incurablement naïf): ce n’est quand même pas Emir Kusturica qu’on entend dans le dialogue de la leçon 21 (Na planini / A la montagne) de la méthode Objectif langues de serbe?
Non, ce n’est pas Emir Kusturica…
Le nom des deux locuteurs serbes (Katarina Grek et Vojin Jagličić) est mentionné dans l’introduction du livre OL « Apprendre le serbe ».
Bonsoir Claude,
Je vois au moment de publier mon message que Chris, брз као муња 🙂, t’a déjà répondu.
Je ne pense pas moi non plus qu’il s’agisse d’Emir Kusturica. La voix que l’on entend semble proche de celle du réalisateur, mais si c’était bien lui qui lisait le texte, il est très probable que l’auteure l’aurait mentionné page 8 parmi les remerciements qu’elle adresse à différentes personnes. Donc, je crois que c’est toujours Vojin Jagličić qu’on entend dans cette leçon 21.
Je dois avouer que quand j’ai découvert ‘Apprendre le serbe’, la présence de cette excursion à Drvengrad parmi les textes ne m’a pas semblé être un choix des plus judicieux en raison des prises de position d’Emir Kusturica. Il est vrai qu’il n’est pas toujours très cohérent dans ce qu’il dit et que je ne le critiquerais pas sur tout. Mais je ne peux pas oublier ses déclarations en faveur de Slobodan Milošević et d’Aljaksandr Lukašenka, ou son soutien à l’agression russe contre l’Ukraine…
J’espère ne froisser personne avec cette remarque qui n’est peut-être pas tout à fait à sa place ici. 😕
Pour passer à quelque chose de plus léger, je ne sais pas si tout le monde est dans le même cas que moi, mais mon exemplaire de la méthode comporte un petit bonus : les pages 129 à 144 y sont imprimées deux fois, mais heureusement sans en remplacer d’autres.
Par ailleurs, le texte de la leçon 19 indique que Novi Sad est capitale européenne de la culture en 2021, mais ce ne sera finalement qu’en 2022 en raison de la pandémie. Il est possible qu’il n’ait pas été possible de prendre en compte ce changement, mais cependant le livre a été publié plusieurs mois après la décision, et d’ailleurs l’auteure fait bien référence au covid-19, toujours à la page 8.
Enfin, page 290, la première lettre écrite par Romain « à son retour en France » est datée de… Београд, 15. 01. 2021 ! La suivante en revanche mentionne bien Париз, 17. 01. 2021.
Qui aura repéré d’autres coquilles amusantes du même genre ?
Bonne fin de dimanche,
Michel.
Merci pour vos réponses.
C’est audacieux de faire interpréter une personnalité vivante par un acteur dans une méthode de langues. Audacieux et sympathique!
Pour le reste, Emir Kusturica, c’est quand même la référence culturelle la plus brillante de la Serbie actuelle, à mon humble avis.
Comme Novak Đoković (leçon 22) en est l’illustration sportive la plus éclatante.
Rebonsoir Claude,
Qu’Emir Kusturica soit la référence culturelle la plus brillante de Serbie me rappelle la célèbre formule d’André Gide qui, alors qu’on lui demandait quel était à son avis le plus grand poète français, répondit : « Victor Hugo, hélas ! »…
Cela dit, il ne faut pas que cette étoile à l’éclat parfois si terne fasse de l’ombre à d’autres qui, bien que moins en vue, sont tout autant dignes d’intérêt.
Parmi les cinéastes de la même génération que Kusturica, ou presque, j’aime en particulier Слободан Шијан, dont le film le plus connu chez nous, qui est également son premier, ‘Ко то тамо пева?’ (Qui chante là-bas ?), déjà ancien (1980), a des accents justement très « kusturiciens » et a obtenu la reconnaissance internationale qu’il mérite. Son film le plus récent s’intitule ‘Буди Бог с нама’ (Dieu soit avec nous) et jette un regard attendri sur le Belgrade des années folles au travers du personnage de Бошко Токин, journaliste, écrivain et critique d’avant-garde.
Et la relève est assurée par de jeunes cinéastes comme Маја Милош, réalisatrice de ‘Клип’ (Clip), ou Никола Лежаић, auteur de ‘Тилва Рош’ (Tilva Roš, la colline rouge), qui n’hésitent pas à affronter la réalité présente de la Serbie là où d’autres se réfugient dans un nationalisme stérile.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Parmi les assimilistes qui ont étudié le finnois avec la méthode ASSIMIL, qui connaît la méthode de finnois en 2 tomes qui s’appelle « Hyvin menee – Suomea aikuisille » de Pirkko Majakangas et de Kristiina Kuparinen aux éditions OTAVA (2007) ?
Qu’en pensez-vous ?
Sinon, j’ai eu un retour très positif de la part d’un finlandais de langue maternelle finnoise sur le finnois « sans peine » d’ASSIMIL, avec toutefois un défaut assez récurrent: le registre de la langue finnoise enseignée au fil des leçons est un peu trop littéraire et assez éloigné du finnois courant parlé tous les jours dans les rues d’Helsinki, de Turku, et de Tampere…
Bonne soirée.
CK
Une remarque et une question.
J’ai souri, en lisant cette méthode de serbe que je trouve très bien faite par ailleurs, à propos de la leçon 5, « Poziv », sur le grand-père qui parle très bien français parce que son père a lui a terminé ses études de médecine à Paris en 1919. Il risque d’être un peu rouillé, malgré tout, le français du grand-père, s’il n’a plus vu de francophones depuis 1919…
Question: existe-t-il une méthode valable, que ce soit en anglais, allemand, français, grec, italien ou russe, pour apprendre l’albanais?
Les deux éditions du « Colloquial Albanian » avec CD ou audio à télécharger (éditions Routledge 1991 et 2015) sont très bien.
Bonjour tout le monde,
Chris, la série ‘Hyvin menee’ me semble excellente, mais je n’ai pas véritablement travaillé ce manuel, à la différence de ‘Suomea suomeksi’, et je n’ai pas le temps de m’y replonger maintenant, donc j’aurais du mal à entrer dans les détails. Il me semble toutefois que la grammaire est présentée d’une façon claire et simple, ce qui est sans doute le plus important pour une langue comme le finnois. Le volume 1 est écrit par Satu Heikkilä et Pirkko Majakangas, mais le volume 2 a des auteurs différents, Kristiina Kuparinen et Terhi Tapaninen. Cette dernière est d’ailleurs l’auteure de plusieurs méthodes de finnois pour étrangers. Personnellement, j’essaye dans la mesure du possible d’étudier avec des méthodes écrites dans la langue cible, ce que je trouve plus efficace, malgré l’effort plus soutenu que cela nécessite au départ, et c’est pourquoi ma préférence va à celle d’Olli Nuutinen, ou encore à la série de Sonja Gehring et Sanni Heinzmann (+ Sari Päivarinne et Taija Udd pour les volumes 3 et 4), ‘Suomen mestari’.
Claude, il y a un certain nombre de manuels d’albanais qui pourraient te convenir. Je vais te citer ceux qui me paraissent les meilleurs à ce jour.
Tout d’abord, je te recommande deux méthodes tout en albanais (avec lexique multilingue qui rend leur étude facile), mais je le fais avec un peu de remords, craignant de te remuer le couteau dans la plaie, car ces livres sont assez anciens (années 70 et 80) et ne sont plus en vente maintenant. J’espère que tu arriveras à en trouver des exemplaires sur Internet auprès de librairies vendant des ouvrages anciens.
Il s’agit donc d’une part de la série en trois volumes ‘Gjuha shqipe’ de Lumni Radovicka, Zana Karapici et Ana Toma puis, des mêmes auteures, de ‘Gjuha letrare shqipe’. Dans les deux cas, la progression grammaticale est très bien pensée et le vocabulaire et assez varié et courant, en fonction, bien entendu, du contexte de l’époque (inutile d’y chercher comment naviguer sur Internet ou envoyer un SMS !). Les leçons sont illustrées de nombreux dessins, en couleur, ce qui agrémente considérablement la lecture. De plus, les enregistrements de ‘Gjuha letrare shqipe’ sont accompagnés de bruitages visant à recréer l’environnement et l’ambiance des leçons, ce qui les rend incomparablement plus vivantes par rapport à la lecture « sèche » des textes comme la pratique Assimil et la presque totalité des éditeurs français ou étrangers. C’est un travail soigné, méticuleux, et on pourrait dire (malheureusement) d’une autre époque. Je précise, ce qui n’est pas le moindre des avantages de ces deux méthodes, que le contenu des textes, au moins dans les étapes initiales, n’est pas idéologiquement chargé, alors qu’on aurait pu s’y attendre, s’agissant de livres parus à l’époque la plus féroce du régime albanais (je serais curieux de savoir ce qu’il en est des manuels de coréen publiées en RPDC, s’il en existe ; si quelqu’un, Yann peut-être, en connaît, j’aurais grand plaisir à le découvrir). Il est possible que cette « modération » vienne de ce que les deux méthodes visaient explicitement les Albanais de la diaspora et leur descendants coupés du contact quotidien avec la langue, dans l’espoir de susciter l’envie d’un « retour au pays »… Pour être complet sur ces ouvrages historiques, un très bon complément aux deux précédents est constitué par les deux dictionnaires (français-albanais et shqip-frëngjisht) de Vedat Kokona, remarquables par le fait qu’ils indiquent l’accent tonique et, chaque fois qu’ils s’écartent des modèles de base, le pluriel des noms, le féminin et le pluriel des adjectifs ainsi que les formes principales des verbes.
Mis à part ça, parmi les publications consacrées à l’albanais dans notre langue, je ne vois pas de vrai manuel digne d’intérêt. Il faudra attendre (et cette fois c’est dans ma propre plaie et celles de quelques autres visiteurs de ce bloc-notes que je vais remuer le couteau ) qu’Assimil se décide à nous offrir un ‘Apprendre l’albanais’ et se consoler avec le ‘Guide de conversation albanais de poche’ en guise d’avant-goût.
Côté anglophone, il y a d’abord le quasi-incontournable ‘Colloquial Albanian’ dont l’édition la plus récente est due à Linda Mëniku et Héctor Campos, deux auteurs qui ont également rédigé une autre excellente méthode, ‘Discovering Albanian 1’, en deux parties (Textbook + Workbook) et avec des enregistrements. Le titre suggère qu’un second volume serait en préparation, et il faut souhaiter qu’il voie bientôt le jour.
En Allemagne, deux éditeurs sérieux ont publié un cours d’albanais pour débutants : Hueber avec ‘Einstieg albanisch’ de Lumnije Jusufi et Isabel Ströhle, et Buske avec ‘Lehrbuch der vereinheitlichten albanischen Schriftsprache’ de Zuzana Finger et Armin Hetzer. Contrairement à ce qu’on pourrait croire d’après son titre, la méthode de Buske n’est pas la seule à enseigner la forme standardisée, « unifiée » de la langue, mise au point au début des années 70 en Albanie et aujourd’hui pratiquée aussi au Kosovo dans le but de surmonter les difficultés causées par l’existence de nombreux dialectes. Elles sont toutes les deux axée sur la langue contemporaine à laquelle les Albanais ont recours pour communiquer avec l’ensemble de leurs compatriotes.
Il n’y a pas grand-chose en italien à ma connaissance, et pour citer un ouvrage d’étude, je ne mentionnerai que le ‘Manuale di lingua albanese’ de Francesco Solano, déjà assez ancien, et très théorique car ne comportant pas de leçons, mais un exposé de la grammaire avec, à la fin de chaque chapitre, un exercice de « version », constitué de phrases en albanais illustrant les règles apprises, et suivi immédiatement de sa traduction en italien.
Je ne connais aucune méthode en grec, à part celle de Δώρης Κυριαζής, ‘Μέθοδος για την εκμάθηση της αλβανικής’, que je ne possède pas dans ma bibliothèque, mais dont j’ai quelques raisons de douter de l’efficacité, puisqu’il me semble l’avoir vue il y a quelques années dans une librairie d’Héraklion et avoir renoncé à l’acheter car elle ne me convainquait pas. Toutefois, la mémoire peut me fait défaut, et Chris pourra peut-être nous en dire plus à ce sujet.
Enfin, en russe, il n’y a curieusement que peu de matériel d’étude. Parmi eux, ‘Учитесь албанскому языку – Мёsoni shqip’, de Cezar Kurti, est un bon manuel, mais je crois qu’il n’est pas non plus facile à trouver à présent… Malheureusement, je ne crois pas que les éditions Живой язык, qui habituellement proposent beaucoup de livres intéressants, aient autre chose qu’un тематический словарь en albanais.
Il est possible que ces quelques indications ne te soient pas très utiles, mais qui sait…
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour Michel et tout le monde,
Merci de nous avoir transmis toute cette bibliographie de méthodes d’albanais.
La méthode en 3 tomes des années 70 « Gjuha shqipe » de Lumni Radovicka et de Zana Karapici est malheureusement introuvable en livre d’occasion sur internet.
Néanmoins, en tapant les mots clés « Gjuha shqipe » et « Karapici » sur Google, je suis tombé tout de suite sur un site qui propose l’intégralité des 3 tomes du livre « Gjuha shqipe » à télécharger gratuitement en format Pdf.
J’ai donc pu télécharger les 3 tomes sans problème, et c’est une très bonne chose !
Chaque tome fait plus de 100 pages et ne prend que 3 × 10 Mo environ.
Par contre je ne sais pas si je suis autorisé à donner le lien de ce site ici sur ce blog ASSIMIL…(?)
En espérant que les éditions ASSIMIL nous proposent à court/moyen terme un « Apprendre l’albanais » dans la collection « Objectif langues », car un albanais « sans peine » me semble utopique…
Le nouveau hindi « sans peine » serait à priori reporté à début 2022.
Par contre, dès la rentrée, on aura enfin « Apprendre le tchèque » et aussi « Apprendre le russe » (OL) + un cahier d’exercices d’espéranto pour débutants + une nouvelle version de l’allemand « sans peine » (niveau débutants jusqu’à B2) qui devrait sortir fin août 2021 (si tout va bien…)
Bon courage à tous.
CK
Merci beaucoup! C’est une moisson au-delà de toutes mes espérances!
Bonsoir Claude,
Eh bien tant mieux si ces indications te donnent quelques pistes ! 🙂
J’ai aussi quelque chose à rajouter, concernant le manuel intitulé ‘Mësoni shqip’.
Tout d’abord, j’ai été trop rapide et ai mal orthographié le prénom de l’auteur, qui s’appelle Çezar Kurti, avec un Ç initial. Je pensais l’avoir bien tapé comme ça, mais je suppose que je n’ai pas utilisé le bon raccourci clavier, ou le bon clavier. Si j’avais été plus attentif ou si je m’étais relu, j’aurais peut-être évité cette bévue (et quelques autres dont je viens de m’apercevoir), parce que Çezar est de toute façon la forme normale de ce prénom en albanais (je ne crois pas que Cezar existe), et surtout que la version russe du manuel indique bien qu’il est l’œuvre de Чезар (et non pas Цезар) Курти.
Mais le plus intéressant, c’est que, contrairement à ce que je pensais, étant sans doute un peu trop concentré sur les éditeurs russes, la version anglaise de l’ouvrage, ‘Learn Albanian – Mësoni shqip’ semble toujours disponible, ce qui n’est pas le cas de la version russe. Tu pourras donc te la procurer sans doute sans trop de difficulté.
Toutefois, et pour résumer, mon choix personnel serait :
(1) ‘Discovering Albanian 1’
(2) ‘Einstieg albanisch’
(3) ‘Lehrbuch der vereinheitlichten albanischen Schriftsprache’
(4) ‘Colloquial Albanian’
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour à tous,
Comme je l’ai écrit plusieurs fois ici, Chris, j’aime beaucoup la méthode Hyvin menee que j’ai utilisée lorsque j’ai suivi l’enseignement de finnois à l’Institut finlandais. C’est une méthode conçue en priorité pour les étrangers habitant en Finlande et son niveau de langue et ses thèmes sont concentrés sur la vie quotidienne; Son souci principal n’est donc pas de faire de longues descriptions grammaticales ou les textes littéraires. Il y a un lexique (vers l’anglais ou vers le russe), des CD, des cahiers de l’élève et du professeur qui accompagnent la méthode proprement dite.
Comme ton interlocuteur finlandais, je trouve que le défaut principal du SP de finnois est de présenter à travers des dialogues une langue qui n’est pas parlée. Le finnois parlé diverge sensiblement du finnois écrit et je pense qu’il serait utile d’habituer l’apprenant à la véritable langue parlée « standard » tôt dans l’apprentissage. P ex apprendre « mä oon » et son pendant écrit « minä olen » en même temps ne me semble pas présenter un handicap insurmontable. Colloquial Finnish fait une bonne synthèse entre ces deux aspects incontournables de la langue, je trouve. Comme je l’ai écrit déjà ici, ce défaut du SP finnois se retrouve notamment dans les méthodes d’arabe standard d’Assimil : comment enseigner une langue qui est essentiellement écrite à travers des dialogues? J’espère que nous pourrons bénéficier un jour de véritable méthodes Assimil en arabe vivant, quelque soit le dialecte choisi.
Je trouve également que Colloquial Albanian est une excellente méthode. Elle présente même les principales différences entre les variantes tosk et gheg (dans l’édition que j’ai), ce qui n’est pas inutile.
Pour finir sur une note culturelle serbe, j’aime beaucoup Bure baruta de Goran Paskaljević.
Bonne journée à tous, Yann
Bonjour à tous,
Je voulais juste ajouter une petite contribution concernant le finnois parlé dans des livres en langues « plus répandues ». Dans son petit ouvrage « le manuel du finnois parlé’, Anna Kokko-Zalcman présente 9 leçons en finnois standard et en finnois parlé. De même, dans la première édition de Finnisch für Globetrotter (avant de devenir « Wort for Wort »), une partie des phrases sont présentées en deux versions (standard/parlé). Par curiosité, j’ai vérifié dans le SP finnois quand le présent de l’indicatif passif, forme incontournable du finnois parlé, était présenté : leçon 93 (sauf erreur), alors c’est dans la 5e leçon du Colloquial Finnish…
Concernant l’albanais, il y a chez Kauderwelsch, deux livres différents, Albanisch Wort für Wort et Kosovo Albansich Wort für Wort (mais ce ne sont pas à proprement parler des méthodes de langue).
Enfin, Michel, j’ai trouvé une autre coquille dans l’OL serbe : p 245, l’auteure mentionne « handball » pour « odbojka », alors que c’est le volleyball (rukomet en fait).
Bonne soirée, Yann
Merci beaucoup pour vos échanges si riches en information. Pour rester dans le thème de l’article, je me demandais comment vous utilisiez réellement la méthode ? De plus, souhaitant apprendre l’italien et le turc, je me demandais si vous aviez une préférence pour une édition particulière ? Et qu’en avez-vous pensé si vous l’avez pratiqué ?
Comme lu plus haut, j’espère moi aussi une méthode d’arabe dialectal ; une inexistante étonnante compte tenu de l’importance du marché.
Merci beaucoup, bien à vous tous.
Bonsoir à tou·te·s!
Je me dirige (encore et toujours) vers vous, Michel, Yann, Chris, puisque vous semblez avoir pas mal d’idées sur où/comment trouver des livres qui ne sont plus commercialisés. Je suis tombé, un peu par hasard, sur une annonce où l’on peut voir des photos de la méthode Le Nouveau Français Sans Peine (édition 1985, d’Anthony Bulger & Jean-Loup Chérel)… en japonais ! Je sais qu’il y a pas mal d’autres ouvrages qui ont été traduits à des langues autres que l’allemand et l’italien (le russe, le polonais, le croate, l’arabe, le néerlandais, etc), mais ça c’est la première fois que vois une SP en japonais. Le titre de l’ouvrage est やさしいフランス語 (il suffit de googler ce titre + « Assimil » pour voir l’annonce) mais il coûte – pas étonnant – une petite fortune.
Est-ce que quelqu’un de vous aurait des pistes sur où cherche cette belle pépite Assimil ? Merci !
/Gastón
Bonjour Gastón,
Je ne pourrai malheureusement pas t’être d’un grand secours 🙁. J’espère que Yann, qui est bien plus versé que moi en japonais, pourra t’aider.
Je ne suis pas parvenu à trouver l’annonce dont tu parles, même en utilisant plusieurs moteurs de recherche. Il est vrai que je n’ai pas essayé très longtemps de le faire… Mais peux-tu nous indiquer le lien exact ?
De toute façon, il n’existe plus de méthodes Assimil en base japonaise maintenant, de même que celles en base serbo-croate ont disparu, sans être reconverties en serbe ou en croate. Je crois avoir vu celle dont tu parles en librairie, en France, mais il y a déjà très longtemps. Je m’en souviens parce que j’avais examiné la transcription phonétique faite en kana, imprécise à l’extrême comme tu peux l’imaginer, et je m’étais dit, déjà à cette époque, que l’utilisation de l’API faisait cruellement défaut !
Ma manie de collectionneur a quand même quelques limites, pour des raisons de budget et d’espace de rangement. C’est pourquoi je n’achète pas les publications d’Assimil en base étrangère, sauf celles qui sont consacrées au français, que je me procure de préférence dans leur édition anglaise. Pour les autres langues, je ne fais l’acquisition que de celles qui n’ont pas d’autre version ou bien se démarquent de la version standard en anglais. Par exemple, en japonais justement, j’ai acheté le ‘Français pour Japonais’ paru en 2007. Contrairement à ce que son titre suggère, il ne s’agit « que » d’un guide de conversation, vendu en coffret avec deux CDs. Cependant, il diffère considérablement du ‘French from the Word GO!’ de la série ‘Assimil on the Road’, équivalent de la collection ‘Assimil évasion’. Dans cette même collection, je me suis procuré le ‘Frans zonder taboe’ en ‘Assimil taalpocket’ car parmi les quelques guides d’argot publiés (les ‘sans interdits’), c’est le seul qui ait abordé notre langue. Et toujours dans la même série, j’ai acheté le ‘Taalpocket hindi’ qui a été longtemps le seul guide pour cette langue, avant que ne paraisse finalement le ‘Guide de conversation hindi de poche’. N’oublions pas les guides en italien et en polonais dont nous avons parlé encore récemment, sur le frioulan, le génois, le piémontais, le haut-silésien et l’ukrainien. Pour les publications plus anciennes, je citerai ‘El catalán sin esfuerzo’ qui n’a existé qu’en castillan (‘Le catalan’ de la collection Sans Peine est un ouvrage entièrement différent), ou bien les volumes à couverture toilée des années 60-70 ‘La pratique du néerlandais’ (mais là, il s’agit d’un livre en français), lui aussi différent de la méthode de même titre plus tardive hélas elle aussi maintenant au « cimetière » de l’éditeur 😥, et le ‘Francuski bez muke’.
Le temps passant, il devient en effet difficile d’avoir accès à ces ouvrages pourtant si intéressants, ou alors il faut payer très cher pour en obtenir un exemplaire…
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Merci pour ta réponse. Si tu cherches « やさしいフランス語 assimil » sur Google et que tu vas sur « Images », tu peux voir quelques photos de la couverture et de l’intérieur. J’essaie de mettre le lien ici – j’écris « (POINT) » au début et à la fin pour que ça ne détecte pas le lien, il suffit juste de remplacer « (POINT) » par « . » :
[ picclick(POINT)de/やさしいフランス語-Le-Nouveau-Francais-Sans-Peine-Assimil-1985-274680303409(POINT)html ]
/Gastón
Merci à toi Gastón,
C’est bien le livre que j’avais consulté en magasin il y a une bonne trentaine d’années !
Sur les pages qui sont présentées, on peut apprécier le comique de la transcription phonétique adoptée, en dépit de l’emploi de quelques « tokushu-on » comme シェ pour [ʃe], ドゥ pour [də] (qui habituellement représente la syllabe [dɯ] !) ouヴィ pour [vi].
Je profite de ce message pour aborder un autre sujet discuté il y a peu, la prise en compte des langues parlées. La question peut se poser surtout pour celles dont les normes écrite et orale divergent, comme le finnois, le tchèque ou… le français. Ne soyons cependant pas trop sévères avec ‘Le finnois – suomi’. Si je me souviens bien, ‘Suomea suomeksi’ ne traite du passif et de ses emplois dans la langue parlée que dans son deuxième volume. En outre, on pourrait reprocher à ‘French – français’ ses textes qui, même dans la toute récente édition, ont parfois quelque chose d’« artificiel », ou en tout cas ne correspondent pas exactement à ce qu’un francophone de naissance dirait spontanément.
Et puis, indépendamment des niveaux de langues, de la stylistique, on sait qu’il n’est pas rare que les façons de parler varient d’une région à une autre. Certes, il s’agit d’un autre problème, mais il se reflète aussi inévitablement dans les choix faits par les auteur(e)s. Pour des langues aux nombreuses variétés dialectales comme le norvégien ou le vietnamien, ou celles qui sont parlées dans plusieurs pays avec parfois des différences de chaque côté des frontières comme le néerlandais, le choix peut être encore plus difficile et dépendra en fin de compte souvent de la pratique personnelle de l’auteur(e). Et que dire de l’italien ou de l’allemand standard, que certains n’ont pas hésité à qualifier de langues artificielles au regard de celles en usage dans la vie quotidienne ?
Il est donc bien utile de disposer d’une forme de la langue susceptible d’être comprise par tout interlocuteur étranger. Il me semble, sans pouvoir être trop affirmatif car je n’ai pas cherché à analyser les ‘Sans Peine’ dans cette optique, qu’Assimil se base avant tout sur celle de l’enseignement et de la presse, ce qui à mon avis n’est pas l’option la plus critiquable.
Le cas de l’arabe doit être mis à part, car les formes « communes » de la langue que sont l’arabe « littéral » ou le « fuṣḥā » jouent un rôle différent de celui du français ou du finnois écrit par rapport au français ou au finnois parlé.
Finalement, je crois que la plupart des méthodes permettent bien d’atteindre, du moins pour ce qui est de la norme retenue, le but communicatif visé. En revanche, il est sûr qu’après la phase d’initiation, il serait judicieux, comme le font quelques-unes, d’introduire la langue parlée (qui, ne le perdons pas de vue, serait de toute façon une langue parlée… « standard » elle aussi), au moins dans ce qu’elle a de plus spécifique.
Mais l’essentiel n’est-il pas d’acquérir les mécanismes de base, de permettre la communication élémentaire au-delà de laquelle chacun pourra par la suite, en fonction de ses besoins, de ses envies et de l’accès réel qu’il aura à la langue, développer une pratique plus « idiomatique » ?
Bonne fin d’après-midi,
Michel.
Bonjour à tous,
Oui Gastón, je connais très bien cette traduction de la méthode de français pour Japonais (je l’ai même utilisée en enseignement…). De mémoire, la traduction était bien faite, mais/et très fidèle à la version originale. Comme le souligne justement Michel, la transcription en katakana est un problème dont nous avons déjà parlé ici, mais insoluble, l’API étant peu connu par le public japonais. Par contre, je n’ai pas d’idée pour trouver ce livre bon marché. Il était peu distribué au Japon, et hors de prix (puisqu’importé). Le plus simple est de le trouver dans les librairies de livres d’occasion en France…
Comme Michel l’a mentionné, il existait également un guide de conversation français original pour le marché japonais rédigé par Christine Satô (佐藤クリスチーヌ) et Sachiko Karaushi (唐牛幸子). Probablement introuvable. J’ai aussi le vague souvenir d’un français de l’hôtellerie/de la restauration (ou quelque chose du genre), mais n’ai pas l’ouvrage sous la main pour être plus précis.
Ah, le Frans zonder taboe! Ces petits titres, notamment ceux pour la marché belge étaient très riches : je recommande Le wallon/Le bruxellois/Flamand sans interdits (je ne connais que Vlaams zonder taboe en version néerlandaise). Il y a d’ailleurs de nombreux ouvrages de slang chez Kauderwelsch, inégaux mais souvent intéressants (p ex le dernier sorti dans la série, Schwedisch slang, n’est pas très riche, notamment sur les dialectes, ce que couvrent mieux d’autres titres).
Oui, la différence entre langue écrite et parlée (plus les variations régionales), et par conséquent le standard que l’on doit enseigner est un débat sans fin, qui existe dans chaque langue, mais pas forcément au même niveau. Je ne considère pas forcément utile d’enseigner « ch’sais pas » en français puisque la plupart de nous dirons naturellement « je n’sais pas » voire « je sais pas » (mais pas inutile justement de signaler que le « ne » tombe souvent à l’oral). Le problème est différent concernant l’usage de « on ». Une majorité de Francophones diront « on va » pour « nous allons », et ne pas enseigner ce fait assez tôt dans l’apprentissage est un problème (à mon avis). Encore plus pour le finnois : la quasi-totalité des locuteurs diront « me ollaan » à l’oral, et réserveront « me olemme » pour un discours (et l’écrit). Encore une fois cela me gène surtout parce que la méthode Assimil est basée sur des dialogues (cela ne me gène nullement dans un méthode basée sur des textes comme On tie ou la méthode d’arabe (excellente) du Livre de Poche). Je me souviens justement d’une fois où j’ai utilisé « jäätelö » (glace) : ça a bien fait rire les adultes et laissé les enfants perplexes (on dit « jätski » en finnois parlé)… Il ne faut bien entendu pas enseigner seulement ces formes parlées, et la langue standard moderne doit toujours être privilégiée, mais il est utile de mentionner les différences plus fondamentales au fur et à mesure (comme le fait très bien Colloquial Finnish p ex), et ne pas attendre la leçon 93 pour éventuellement deviner que quasiment personne ne dit « me olemme ». Le SP persan insiste justement plus sur ces différences oral/écrit, sans oublier les SP de khmer et de tamoul bien entendu. Mais je ne prétends pas du tout avoir raison et je comprends également la position de Michel.
Je change de sujet mais il est parfois amusant de constater que la publicité cherche à parler directement au consommateur et fait un usage écrit du dialectal : utilisation du dialectal fréquent dans le monde arabe (alors que la place écrite du dialectal, sauf peut-être en Egypte, est limité) ou même dans le monde germanophone (je me souviens de publicités en suisse-allemand sur le tramway ou le bus, voire en berlinois sur un bus la semaine dernière!).
J’hésite comme Michel à acheter ces adaptations étrangères d’ouvrages que je possède par ailleurs, faute de place notamment. J’ai p ex récemment renoncé à acquérir les deux volumes d’allemand (SP/Nemački et perfectionnement/Usavršavanje Nemački) pour le marché serbe…
Bonne fin de journée, Yann
Bonsoir à tou•te•s,
Yann, je ne suis pas en désaccord avec toi, et je pense même que tu as plutôt raison. Je voulais surtout souligner que même dans la langue parlée il peut y avoir des variétés de style, comme le montre d’ailleurs bien ton exemple français « ch’sais pas / je (n’)sais pas ». Dans ces conditions, il peut être préférable pour un auteur de choisir la solution « neutre » qui consiste à appliquer la norme standard, telle qu’elle est sanctionnée d’une façon ou d’une autre pour chaque langue (organismes officiels comme les académies, contenus éducatifs, presse, etc.). La question doit bien sûr être considérée langue par langue. Ainsi, l’utilisation généralisée du passif en finnois, parallèle à celle de « on » en français (avec toutes les différences qui existent cependant entre les « passifs » des deux langues), ou encore la suppression du « ne » négatif en français sont des phénomènes suffisamment généralisés pour qu’ils doivent être pris en compte dans un cours, même de niveau débutant. Je me range donc à ton avis sur ce point. Et on pourrait trouver dans de nombreuses autres langues des phénomènes comparables.
Nous n’avons pas évoqué le cas du japonais, un peu différent car ici intervient la notion de « politesse », mais qui relève également des niveaux de langues tels qu’ils sont pratiqués par les locuteurs natifs en situation réelle. Certains cours, comme le 日本語初歩 de la Japan Foundation, (méthode qui utilisée dans les cours de japonais que j’ai suivis il y a une trentaine d’années), ne présentent si je me souviens bien pendant très longtemps que les formes verbales en ます / ません et ました / ませんでした.
Toujours pour le japonais, mais en ce qui concerne maintenant les publications d’Assimil, celle dont tu parles s’intitule en fait ‘Le Japonais pour l’hôtellerie et la restauration’ (2006, en coffret avec 2 CDs), de Robert FRIAUX, illustré par Jean-Louis GOUSSÉ, et il s’agit donc d’un ouvrage en français pour l’étude du japonais et pas l’inverse. À ma connaissance, il n’a pas été adapté dans une autre langue, et il n’a fait qu’un passage éclair dans le catalogue. Et pour être complet, j’ai aussi ‘Pour mieux connaître le Japonais’ (1989, avec une cassette), écrit déjà par Catherine GARNIER et MORI Toshiko, qui est une sorte de préfiguration en version réduite d’une ‘Pratique’ ou d’un ‘Perfectionnement’ qui n’a hélas jamais vu le jour. Il semblerait que ce livre entrait dans le cadre d’un projet de nouvelle série qui a par la suite été abandonnée par Assimil, car sur le même modèle sont sortis à la même époque ‘Pour mieux connaître le Chinois’ et ‘Pour mieux connaître l’Arabe’. Ces trois volumes ne sont pas non plus restés bien longtemps dans le catalogue de l’éditeur, et je me réjouis d’en avoir fait l’acquisition dès leur parution, car s’il était encore possible d’en récupérer des exemplaires sur Internet, ils seraient probablement d’occasion et en plus ou moins bon état, et à un prix très supérieur à celui d’origine…
Bonne soirée,
Michel.
Bonjour,
Merci pour vos réponses !
@Yann, je suis curieux d’en savoir plus sur ton parcours professionnel. Tu es Français (ou juste francophone, comme moi? Quoique Yann est un prénom assez français – quoique x2 Gastón [sans l’accent aigu] aussi !), mais tu habites en Allemagne, et tu as, si j’ai bien compris, aussi vécu en Finlande (à Åland ?) et au Japon (où tu as enseigné le Français ?). Fascinant. 🙂
@Michel, c’est clair que l’utilisation des kana pour la transcription phonétique n’est pas le meilleur choix, à mon avis aussi, pour des raisons évidentes. Les manuels de persan, hindi, finlandais, islandais et italien que j’ai de la maison d’éditions Hakusuisha, collection New Express, font de même. À part ça, je me demande quelle proportion de ceux-celles qui ont le Japonais comme langue maternelle trouvent que cette transcription en kana les aide avec la prononciation. Après, je me demande aussi si l’API (ou une transcription phonétique « à la Assimil ») ne leur « paraît » tout aussi étrange et difficile à décoder que n’importe quelle langue européenne ( ! ) à l’écrit, des langues qui suivent rarement le principe « une lettre – un son ». Personnellement, je ne me sers que très rarement des transcriptions phonétiques dans les SP. Je me souviens d’avoir regardé pas mal dans le Danois SP (pour trouver le malfamé stød) et dans le Coréen SP (pour trouver les réductions, aspirations, nasalisations, palatalisations, etc, au moins tout au début). Autrement, je laisse le temps, la répétition et les enregistrements audio, bien sûr, faire le reste.
Pour ce qui est de l’enseignement de la langue parlée vs langue écrite ou standardisée (tous des concepts discutables), je suis d’accord avec ce que vous dites. Je trouve de toute façon que l’approche standard > parlée est logique. Commencer par la langue dite standard et écrite et, quand les mécanismes de base de la langue standard sont en place, introduire les éléments de la langue parlée, au moins ceux qui sont plutôt répandus (je pense ici au « ne » qui disparaît, comme exemple prototype). Le reste, c’est, à mon avis, à l’apprenant de s’en imprégner via exposition à la langue cible.
Par contre, j’ai envie de souligner la partie « quand les mécanismes de base de la langue standard sont en place ». Je trouve que ça peut être dangereux (!) ou en tout cas ineffectif (bien sûr, ça dépend de la langue apprise) d’introduire toutes sortes de « façons à l’oral » trop tôt dans l’apprentissage d’une langue. Je me souviens en particulier d’un cours de persan que j’ai fait à l’école où je bosse, à Stockholm. C’était un cours de quelques 7 ou 8 leçons niveau A1, donc très basique. Pourtant, la prof présentait sans aucune logique (apparente pour moi, en tout cas) des exemples en persan dit formel et informel ou standard et parlé (elle utilisait les deux doublets !), ce qui a fait que, pour prendre l’exemple du verbe « être », la plupart des élèves avait du mal avec les deux formes, et la forme « en détaché » et la forme « suffixée ». Malgré la bonne intention (« c’est vraiment comme ça qu’on parle en Iran, pas comme c’est écrit »), ça n’a aidé personne. On n’a appris ni la forme standard ni la forme parlée.
* Standard: in sib xeili bozorg ast (این سیب خیلی بزرگ است)
* Parlé: in sib xeili bozorg-eh (این سیب خیلی بزرگه)
Je fais de même quand j’enseigne le suédois à mes A1. Je ne rentre pas tout de suite dans les détails ou les spécificités de la langue parlé. À part les mots de tous les jours (det [de], de [dåm], och [å], jag [jaaa], etc), que je présente assez vite, ce n’est que vers la fin du A2, début B1, que j’introduis à mes élèves l’accent 1 et 2, par exemple, ou toutes les réductions et assimilations que le suédois peut faire à l’oral (allez, on exagère: « jag har inte gjort något sådant där » [ja a nte jor nå sån dä]). J’essaie de parler, bien sûr, un suédois naturel (si bien que un peu ralenti) avec mes élèves pour qu’ils/elles aient dès le début accès à une langue « vraie », mais j’attends un peu avant de travailler activement sur ces mécanismes de réduction et assimilation. Je ne veux pas faire de l' »ensalada rusa » (« chaos » ?) pour mes élèves si tôt dans leur parcours d’apprentissage.
Après, c’est clair que la question « langue standard vs langue parlée » aura des réponses différentes en fonction de la langue en question. Comme tu le dis, Michel, que ce soit à cause des différents niveaux de politesse, ou des réductions faites à l’oral « quand on parle vite » (!), ou des différences dialectales, et un long etcetera, l’approche « d’abord langue écrite ou standard, après le reste » me paraît la plus logique pour la plupart des langues. La question est plutôt de savoir quels sont les éléments de la langue parlée qu’il faudrait (ou au moins qu’il conviendrait d’) introduire tôt dans l’enseignement, et pas attendre, comme Yann dit, à la leçon 93 d’un SP.
Bonne journée !
/Gastón
Bonjour,
Yann – Je suis curieux d’en savoir plus sur ton parcours professionnel. Tu es Français (ou juste francophone, comme moi? Quoique Yann est un prénom assez français – quoique x2 Gastón [sans l’accent aigu] aussi !), mais tu habites en Allemagne, et tu as, si j’ai bien compris, aussi vécu en Finlande (à Åland ?) et au Japon (où tu as enseigné le Français ?). Fascinant. 🙂
Michel – C’est clair que l’utilisation des kana pour la transcription phonétique n’est pas le meilleur choix, à mon avis aussi, pour des raisons évidentes. Les manuels de persan, hindi, finlandais, islandais et italien que j’ai de la maison d’éditions Hakusuisha, collection New Express, font de même. À part ça, je me demande quelle proportion de ceux-celles qui ont le Japonais comme langue maternelle trouvent que cette transcription en kana les aide avec la prononciation. Après, je me demande aussi si l’API (ou une transcription phonétique « à la Assimil ») ne leur « paraît » tout aussi étrange et difficile à décoder que n’importe quelle langue européenne ( ! ) à l’écrit, des langues qui suivent rarement le principe « une lettre – un son ». Personnellement, je ne me sers que très rarement des transcriptions phonétiques dans les SP. Je me souviens d’avoir regardé pas mal dans le Danois SP (pour trouver le malfamé stød) et dans le Coréen SP (pour trouver les réductions, aspirations, nasalisations, palatalisations, etc, au moins tout au début). Autrement, je laisse le temps, la répétition et les enregistrements audio, bien sûr, faire le reste.
Pour ce qui est de l’enseignement de la langue parlée vs langue écrite ou standardisée (tous des concepts discutables), je suis d’accord avec ce que vous dites. Je trouve de toute façon que l’approche standard > parlée est logique. Commencer par la langue dite standard et écrite et, quand les mécanismes de base de la langue standard sont en place, introduire les éléments de la langue parlée, au moins ceux qui sont plutôt répandus (je pense ici au « ne » qui disparaît, comme exemple prototype). Le reste, c’est, à mon avis, à l’apprenant de s’en imprégner via exposition à la langue cible.
Par contre, j’ai envie de souligner la partie « quand les mécanismes de base de la langue standard sont en place ». Je trouve que ça peut être dangereux (!) ou en tout cas ineffectif (bien sûr, ça dépend de la langue apprise) d’introduire toutes sortes de « façons à l’oral » trop tôt dans l’apprentissage d’une langue. Je me souviens en particulier d’un cours de persan que j’ai fait à l’école où je bosse, à Stockholm. C’était un cours de quelques 7 ou 8 leçons niveau A1, donc très basique. Pourtant, la prof présentait sans aucune logique (apparente pour moi, en tout cas) des exemples en persan dit formel et informel ou standard et parlé (elle utilisait les deux doublets !), ce qui a fait que, pour prendre l’exemple du verbe « être », la plupart des élèves avait du mal avec les deux formes, et la forme « en détaché » et la forme « suffixée ». Malgré la bonne intention (« c’est vraiment comme ça qu’on parle en Iran, pas comme c’est écrit »), ça n’a aidé personne. On n’a appris ni la forme standard ni la forme parlée.
– Standard: in sib xeili bozorg ast (این سیب خیلی بزرگ است)
– Parlé: in sib xeili bozorg-eh (این سیب خیلی بزرگه)
Je fais de même quand j’enseigne le suédois à mes A1. Je ne rentre pas tout de suite dans les détails ou les spécificités de la langue parlé. À part les mots de tous les jours (det [de], de [dåm], och [å], jag [jaaa], etc), que je présente assez vite, ce n’est que vers la fin du A2, début B1, que j’introduis à mes élèves l’accent 1 et 2, par exemple, ou toutes les réductions et assimilations que le suédois peut faire à l’oral (allez, on exagère: « jag har inte gjort något sådant där » [ja a nte jor nå sån dä]). J’essaie de parler, bien sûr, un suédois naturel (si bien que un peu ralenti) avec mes élèves pour qu’ils/elles aient dès le début accès à une langue « vraie », mais j’attends un peu avant de travailler activement sur ces mécanismes de réduction et assimilation. Je ne veux pas faire de l' »ensalada rusa » (« chaos » ?) pour mes élèves si tôt dans leur parcours d’apprentissage.
Après, c’est clair que la question « langue standard vs langue parlée » aura des réponses différentes en fonction de la langue en question. Comme tu le dis, Michel, que ce soit à cause des différents niveaux de politesse, ou des réductions faites à l’oral « quand on parle vite » (!), ou des différences dialectales, et un long etcetera, l’approche « d’abord langue écrite ou standard, après le reste » me paraît la plus logique pour la plupart des langues. La question est plutôt de savoir quels sont les éléments de la langue parlée qu’il faudrait (ou au moins qu’il conviendrait d’) introduire tôt dans l’enseignement, et pas attendre, comme Yann dit, à la leçon 93 d’un SP.
Bonne journée !
/Gastón
Bonjour à tous,
Ah oui c’est cela, merci Michel, « Le Japonais pour l’hôtellerie et la restauration », je n’avais qu’un vague souvenir de cet ouvrage. En effet, j’ai plusieurs fois fait mention sur ce blog de ce « Pour mieux connaître le Japonais » que je trouve excellent, et son pendant pour le chinois (lorsque certains réclamaient un volume Perfectionnement pour ces deux langues, que nous ne verrons jamais j’en ai bien peur). Les textes ont un peu vieilli et l’appui audio sur cassettes n’est pas pratique, mais cela reste de bons ouvrages. Je n’en dirais pas autant du volume d’arabe qui est raté à mon avis.
Je ne vais pas faire long une nouvelle sur ce sujet de « langue parlée ». Pour illustrer ce que j’essaie d’exprimer, j’ai commencé mon apprentissage du suédois par les deux volumes du SP et n’ai jamais connu la moindre difficulté en Suède (ou Finlande) pour comprendre la langue utilisée autour de moi, elle correspondait tout-à-fait à ce que j’avais appris (même à l’écrit). En finnois par contre, j’ai été confronté à une langue parlée (la langue quotidienne des classes urbaines éduquées n’utilisant ni argot, ni dialecte) très éloignée des manuels de l’époque (pas le SP qui n’existait pas encore, mais je serais arrivé au même constat), une langue où ni « kyllä » (joo, nii), ni « hän » (se), ni « ovat » (on), ni « tuo » (toi) n’existait, parsemée de « onks sulla », « oot sä », « mä oon », « me ollaan » (pour ne prendre que des exemples avec olla au présent), etc. Un manuel du type Colloquial Finnish m’aurait permis de gagner pas mal de temps. Encore une fois, parmi les langues européennes, le cas de diglossie du finnois est assez particulier.
Comme l’évoque Michel pour le japonais (s’applique aussi au coréen), un enseignement n’utilisant que des formes « polies » (terme qui recouvre en fait deux niveaux de langue opposés que les apprenants ont souvent du mal à différencier, honorifique et de modestie) n’a guère de sens non plus, puisqu’elle exclut toute communication habituelle intime et la quasi-totalité de l’écrit (style neutre par définition). Le SP japonais et le nouvelle méthode de coréen introduisent assez tôt et assez bien ces nuances un peu abstraites dans un schéma linguistique européen. Et pardon d’avoir simplifié à l’extrême ce sujet complexe qui dépasse un peu le cadre d’enseignement des méthodes Assimil.
Gastón, comme la majorité des gens sur ce blog (comme toi d’ailleurs!), j’ai un peu bougé dans ma vie. La base de ma formation est l’Inalco, où j’ai notamment suivi l’enseignement de Catherine Garnier et d’André Fabre, auteurs respectivement d’un (excellent) SP japonais et d’un (médiocre) SP coréen (la première version).
En japonais, nous sommes tous d’accord que l’usage des katakana n’est pas idéal (par rapport à l’API p ex) pour décrire les sons d’une langue. La maison d’édition Hakusuisha utilisait d’ailleurs largement une transcription en lettres latines (plus précise que les katakana) pour les langues n’utilisant pas l’alphabet latin, mais a abandonné cette habitude pour revenir à un usage généralisé de katakana à la refonte de sa collection (passage de Express à New Express, puis maintenant New Express plus). J’imagine que cela correspondait à une demande des lecteurs…
Bonne soirée, Yann
Bonjour Yann,
Tiens, je ne savais pas qu’Assimil avait fait une méthode « perfectionnement » pour le japonais. Je ne la trouve nulle part, malheureusement… Tu crois vraiment que c’est si improbable que ça qu’Assimil en refasse une ? Je crois pourtant qu’une méthode Perfectionnement Japonais aurait du succès…
Sinon, est-ce que vous auriez des pistes de recherche pour ces trois « Pour mieux connaître le xxx » ? J’ai cherché sur Amazon, E-Bay, leboncoin, Rakuten, mais je n’ai rien trouvé. Peut-être que vous connaissez des librairies d’occasion, orientées langues, etc, qui pourraient l’avoir ?
Bonne journée,
Gastón
Bonjour Gastón,
Bonjour tout le monde,
Je me trompe peut-être, mais j’ai l’impression que le message de Yann t’a laissé penser qu’Assimil avait publié une méthode de japonais de niveau C1. Malheureusement, ce n’est pas le cas : il n’y a pas de ‘Perfectionnement japonais’ et par le passé ‘La pratique du japonais’ n’a jamais existé non plus, comme je l’indiquais dans mon message du 28/6.
Par contre, les trois volumes de ‘Pour mieux connaître…’ le japonais, le chinois et l’arabe, tenaient lieu lors de leur parution il y a plus de trente ans de titres de « perfectionnement » à ces langues, sous une forme assez différente de celle que nous connaissons pour d’autres. Le format, la maquette et surtout le contenu semblaient préfigurer une nouvelle collection qu’Assimil aurait créée pour des langues moins « communes », ou n’utilisant pas l’alphabet latin (curieusement, ce dernier point est apparemment aussi un critère pour l’éditeur, puisqu’il détermine en partie les différences de prix des volumes d’‘Objectif Langues’, comme on peut le lire ici même dans l’article de présentation de cette série posté le 27/6/2017 : « …29,90 € pour des langues à écriture non latine ou plus éloignées sur le plan linguistique… »), et j’avais donc espéré que ‘Pour mieux connaître le russe’ et ‘Pour mieux connaître le grec’ suivraient. Mais mon attente est restée vaine.
J’ai procédé à quelques recherches et je dois hélas te confirmer que les trois titres ont bel et bien disparu. Ils ne doivent plus être accessibles que sur des sites de bibliothèques. Dans ces conditions, tu pourras peut-être essayer, vu ta position, de te les faire prêter le temps d’en faire une copie ou, qui sait, d’en obtenir directement un fac-similé auprès d’une de ces bibliothèques. Je ne vois pas quoi d’autre te conseiller, en souhaitant que quelqu’un·e d’entre nous nous fasse part d’une trouvaille inespérée.
Comme toi, je pense que de nouveaux ‘Perfectionnements’ trouveraient leur public. Je n’ai jamais vraiment cru aux arguments avancés par l’éditeur, en particulier celui qui voudrait que ces méthodes ne soient pas mises en évidence par les libraires. Bien entendu, je n’ai aucun chiffre à avancer pour ça, mais je parcours suffisamment les points de vente pour constater que les ‘Perfectionnements’, quand ils existent, ne sont pas relégués aux réserves.
Ce qui me désolerait surtout, c’est qu’Assimil perde au fil des années le rôle de « pionnier » qu’il a joué avec brio dès sa création. Il me semble que depuis une dizaine d’années la politique commerciale se soucie beaucoup moins de préserver l’image et les qualités grâce auxquelles la marque à durablement occupé la première place dans son domaine pour trop se concentrer sur des considérations purement financières. Il serait bien sûr stupide de nier leur importance, mais elles ne devraient pas à mon avis être les seules à être prises en compte.
J’ai vécu à la fin de ma vie professionnelle une situation qui explique l’inquiétude qu’il m’arrive de ressentir. La société pour laquelle je travaillais dominait largement tous ses concurrents, ce qui avait fini par lui faire parfois perdre de vue la nécessité de se renouveler et de s’adapter aux évolutions, technologiques surtout, apparues dans son secteur d’activité. Confrontés aux premiers revers, les dirigeants, au lieu de procéder à une réflexion en profondeur et de chercher à mettre en œuvre des idées nouvelles (il n’en manquait pourtant pas en interne) ont cru préférable de faire appel à des « spécialistes du marché », dont certains n’avaient jamais travaillé dans son domaine particulier mais passaient sans doute pour détenteurs d’une sorte de « vérité supérieure », une solution miracle applicable à tous les cas en vertu des « lois » de l’économie. Le résultat de leur intervention, c’est que l’entreprise a abandonné une à une toutes ses spécificités, oubliant des pans entiers de son histoire, tout ce qui faisait son « âme », pour se laisser emporter par le grand courant uniformisateur et finalement ne plus se distinguer des autres que par le nom. En l’espace d’un peu plus d’une décennie, cela a conduit à sa perte.
Je ne fais pas de parallèle entre mon ex-entreprise et Assimil, dont je ne connais pas la situation ni la « gouvernance ». D’ailleurs, il y a des raisons d’être optimiste quand on voit les publications récentes et celles annoncées pour les prochains mois, malgré les répercussions à tous les niveaux de la crise que nous vivons. Et puis le virage technologique est bien pris, ce dont nous devons nous réjouir en dépit des réticences de certain·e·s d’entre nous. Mais je serai pleinement rassuré quand l’éditeur redeviendra l’« explorateur (ou mieux encore, l’« aventurier ») linguistique » qui lui a valu la fidélité de millions d’amateur depuis si longtemps.
Bonne fin d’après-midi,
Michel.
Bonsoir Michel,
Merci pour ta réponse. Oui, j’ai trouvé « Pour mieux connaître le japonais » en format PDF sur internet (même avec support audio !), et j’ai remarqué que le format, la maquette et le contenu ne ressemblent pas à ce qu’on trouve dans les méthodes « Perfectionnement ». (Dans mon commentaire précédent, j’avais juste utilisé le mot « perfectionnement » pour signaler que la méthode « suit », en quelque sorte, la méthode SP de 1985.)
J’ai contacté Assimil et Mundo Lingua à Paris, mais ils n’ont aucun vieil exemplaire qui traîne dans un coin oublié… Faudra se contenter du PDF alors, et espérer qu’Assimil fera une vraie méthode de Perfectionnement Japonais un jour. 🙂
Bonne soirée,
Gastón
Bonsoir à tous,
Gastón, je crois que Michel a déjà répondu. Je disais juste avoir conseillé autrefois à ceux sur ce blog qui réclamaient une Perfectionnement en chinois ou japonais de se procurer (ou essayer de) les Pour mieux connaître. Nous savons grâce à Michel qu’il s’agissait d’un essai d’une nouvelle collection. Je regrette qu’Assimil n’ait pas persévéré parce que je trouve toujours le résultat très convaincant pour le chinois et le japonais, et il faut bien passer à un moment de l’étude des dialogues à des textes « réels »…
La publication de titres de Perfectionnement en russe et en arabe m’avait laissé espérer de tels titres en japonais et chinois, mais je n’y crois plus trop depuis que le Perfectionnement d’arabe a disparu du catalogue.
Merci pour l’information sur la disponibilité du support audio car je ne peux plus écouter aisément les cassettes des Pour mieux connaître. Encore un changement de format technologique qui crée des difficultés (alors que le volume papier demeure parfaitement utilisable…). 😉
Bonne soirée, Yann
Bonjour Yann,
Finalement, j’ai réussi à trouver « Pour mieux connaître le japonais » (et やさしいフランス語 !) chez un libraire Français à Lund. Je trouve que, comme tu le dis, le résultat est très convaincant. Une fois de plus, Catherine Garnier et Toshiko Mori ont fait un excellent travail…
Je trouve qu’une vraie méthode de perfectionnement pour le japonais ne pourrait qu’avoir du succès, si Assimil confiait un tel ouvrage à ces auteures qui ont déjà fait preuve de maîtrise du métier de l’enseignement d’une langue. Allez, on lance un Crowdfunding ? 🙂
Bonne journée !
Gastón
Bonjour à tous,
A propos des séries perfectionnement, je viens de trouver par miracle un exemplaire du assimil perfectionnement arabe en librairie d’occasion. Un assimiliste, connaissant bien les audios de cette édition, me conseillerait-il de me procurer ces audios ? Merci infiniment de votre réponse.
PS. j’ai souvent essayé de participer à vos débats il y a quelques temps mais mes messages n’ont jamais été validés… je prie pour un autre miracle…
@Michel Bellon (je réponds ici car il semble que mon commentaire précédent, publié sous le vôtre, est passé inaperçu de la modération): il me semble au contraire qu’une liste de mots au format « de base » (nominatif ou infinitif, et pas dans un mot composé) est indispensable: sans cela, le lecteur (surtout s’il est un vrai débutant, et ne sait pas décomposer ce qu’il voir) apprend des sortes d’amalgames: mots composés, mots fléchis, mots suffixés…, qui sont difficiles à retenir (longs !), sans forcément retenir (ni même identifier) le plus important.
Bonjour Apokrif, bonjour Paulus,
Bonjour tout le monde,
Le nouveau ralentissement de l’activité sur ce bloc-notes, constaté depuis quelques semaines, est probablement dû à la période de vacances… c’est du moins ce qu’il faut souhaiter.
Apokrif, je n’ai vu qu’aujourd’hui ton message du 22/7 et sa répétition du 10/8, en réponse à celui que j’avais posté le 18/11/2016. Il semblerait que la mise en ligne des commentaires les plus récents ait pris du retard. Pourtant, ces derniers temps, les messages n’étaient plus modérés. Ils l’ont été pendant un moment, en raison je suppose d’interventions un peu « douteuses » à divers titres faites par certains contributeurs. S’il est à nouveau nécessaire d’attendre la validation des gestionnaires du site, ce commentaire ne sera donc peut-être visible que d’ici quelques jours.
Sur le fond maintenant, je suis d’accord avec toi. Mes réserves portaient sur la proposition de faire figurer une liste du vocabulaire nouveau à la fin de chaque leçon, remplaçant (ou faisant double emploi avec) le lexique de fin de volume. Mais comme je l’écrivais il y a presque cinq ans à la fin du point (a), je pense aussi qu’il est très souhaitable que les principales formes des mots pouvant être fléchis soient indiquées dans le lexique langue étrangère-français, et j’ajoutais dans le point (b) qu’il me paraissait également nécessaire, au moins pour certaines langues, de présenter à part les formes « couplées », notamment les deux aspects des verbes dans les langues slaves.
Paulus, je pense par principe qu’il est indispensable d’avoir les enregistrements des méthodes si tu n’as aucun·e locuteur ou locutrice de naissance susceptible de te faire travailler la prononciation. Je dirais que c’est particulièrement le cas pour l’arabe, dont plusieurs sons présentent des difficultés et sont longs à maîtriser pour à peu près tout·e apprenant·e, quelle que soit sa langue maternelle.
Ta prière a été entendue cette fois ! J’espère donc que tu continueras à participer à nos discussions.
Bonne fin de journée à tou·te·s,
Michel.
Bonsoir à vous !
Je me réjouis de voir que certains vieux messages ont été publiés tout récemment. J’avais répondu à une question il y a quelques mois déjà, mais je n’avais jamais vu apparaître mon commentaire, sans doute coincé avec ceux d’autres utilisateurs du blog.
Michel, c’était peut-être toi qui avais demandé à propos d’éventuels fichiers audio des guides de conversation parus pour trois langues régionales italiennes? Je ne m’en souviens pas trop… en tout cas ma réponse était non, malheureusement il n’existe pas d’enregistrements pour les guides de piémontais, génois et frioulan.
Au plaisir de vous relire, passez une belle soirée
Francesca
Bonsoir Francesca,
C’est une heureuse surprise de découvrir ton message ! Et merci pour la confirmation que tu apportes quant à l’absence d’enregistrements sonores pour les trois guides de conversation consacrés au frioulan, génois et piémontais.
J’avais en effet évoqué la question au début de cette année, mais c’est Yann qui à l’origine avait demandé si ces enregistrements existaient. Tu pourras relire nos échanges à ce sujet ci-dessus, en dates des 12 et 13/2.
Avec les mises en ligne des derniers commentaires, et ton propre message ce soir, on constate qu’il y a bel et bien un problème sur ce bloc-notes, car je ne trouve moi non plus aucune trace de la réponse que tu as faite en février. On peut donc craindre que d’autres contributions soient passées à la trappe, ce qui est bien dommage car il serait bon que la participation aux discussions augmente.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonjour Michel,
Voilà, c’était bien dans ce post-ci ! Merci à toi et oui, effectivement on soupçonne des problèmes techniques qui, hélas, sévissent ce blog très intéressant.
Bonne continuation à toi et aux autres utilisateurs, et merci pour vos contributions.
Bonne fin de journée,
Francesca
Bonjour tout le monde,
Pour ma part, j’attends de prendre connaissance des nouvelles versions de l’allemand et de l’italien « sans peine » afin de les comparer aux précédentes qui ne sont pas si anciennes que ça (éditions remises à jour en 2012 et 2015) et de voir l’évolution de ces deux langues au cours de ces quelques années.
Bon après midi
CK
Bonjour Chris,
Je ne crois pas qu’une édition refondue de ‘‘L’italien – italiano’’ soit programmée, et il me semble que seul le recueil de QCM ‘‘300 tests d’italien’’ doit paraître.
En revanche, le nouveau Sans Peine ‘‘L’allemand – Deutsch’’ sort enfin, et apparemment aussi dans les versions matérielles que nous apprécions (livre, CDs, clé USB). D’autre part, ‘‘300 tests d’allemand’’ est prévu pour octobre.
Je me réjouis que cette collection de QCM, bien qu’elle ne soit pas celle qui m’enthousiasme le plus, soit en plein développement puisque, après les premiers volumes consacrés aux inévitables anglais (langue générale + conjugaison) et espagnol ainsi qu’au français pour francophones, en est paru un plus surprenant sur le luxembourgeois, puis maintenant sur l’italien et le coréen, et bientôt sur l’allemand, l’arabe et le français pour anglophones.
Quelques autres nouveautés doivent s’ajouter au catalogue pour la fin de cette année et le début de la prochaine. Assistons-nous à ce « frémissement » éditorial que nous attendons tous ?… Si par ailleurs ce bloc-notes se réactive et n’est pas entravé par des problèmes techniques, il y a de quoi renouer avec l’optimisme !
Bonne fin d’après-midi,
Michel.
Bonjour Michel,
Pourtant sur internet, un nouveau superpack italien – italiano « sans peine » écrit par Frederico BENEDETTI (auteur de la dernière version Assimil du « perfectionnement italien ») est annoncé pour le 14/10/2021 en parallèle avec les ouvrages de la nouvelle série « QCM – 300 tests ».
Sont également annoncés des « Apprendre – Objectif langues » pour le tchèque et le russe (septembre et octobre 2021).
On verra ce qu’il en est.
Bonne soirée.
CK
Bonsoir à tous,
Je voulais répondre à Gastón qui avait brisé le silence estival de la liste mais l’activité a repris de plus belle (quelle joie). Je confirme aussi que certains messages postés n’apparaissent pas (j’en ai également fait l’expérience).
Bref, quelle chance tu as eu Gastón de trouver ces titres pour le japonais quasiment introuvables en France à Lund! 😉 Oui, il y a de la matière pour faire un Perfectionnement de japonais (ou de chinois), et il y a même le marché maintenant, même si la disparition prématurée du Perfectionnement en arabe (que je cherche!) me rend peu optimiste.
Comme Michel, je ne suis pas un grand fan des titres QCM, et suis d’ailleurs surpris que le titre de coréen qui vient de sortir passe par une transcription « à la française » utilisée par personne alors que la Corée du Sud utilise depuis 2000 un système de transcription officiel cohérent (국어의 로마자 표기법). C’est incompréhensible.
Merci Francesca pour cette confirmation (malheureusement… un support audio pour ces trois titres en langues régionales italiennes aurait été un réel plus). Le doute était né du référencement aléatoire de Amazon Italia.
J’ai profité de la pause estivale pour faire quelques recherches ou vérifications. La méthode de tchèque que j’avais mentionnée et que je trouve la plus remarquable (au sens de « On tie », cad un objet unique mais pas forcément adapté à l’étude de la langue moderne) est Malý most aux Editions de Mai (1991!).
Une question aux slavisants de la liste : avez-vous utilisé les ambitieuses méthodes Découvrir et pratiquer de slovène, slovaque et/ou bulgare publiées chez l’Asiathèque?
Enfin, les deux petits guide de conversation en carélien (Русско-карельский разговорник) dont j’avais parlé sont
– Venäläis-karjalaini pakinašanakirja (Vienankarjalakši) (Периодика, 2010),
– Ven’alas-karjalaine paginsanakirju (Периодика, 2009).
Pardon pour ce message un peu fourre-tout, bonne soirée, Yann
Bonsoir Chris, Yann et tout le monde,
Chris, en ce qui concerne l’italien, il est vrai qu’un site annonce pour octobre un titre ‘‘L’italien – italiano’’ par Federico Benedetti (à qui on doit non seulement le ‘‘Perfectionnement italien’’, mais aussi ‘‘Apprendre l’italien’’), mais uniquement un seul site parmi les trois principaux que toi comme moi nous consultons régulièrement, je pense, pour essayer de savoir quelles nouveautés nous sont promises. Et encore n’obtient-on cette référence qu’à condition de faire la recherche en indiquant le nom de cet auteur. Si on se contente des mots clés « Assimil italien », on ne trouve rien de plus pour les mois à venir que le volume de QCM, pour ne parler que des titres en français. Je pense donc qu’il s’agit d’une erreur de la part de ce site, comme cela est déjà arrivé, si je me souviens bien à propos de la méthode de portugais, et c’est d’ailleurs peut-être Yann qui avait posé la question. Toutefois, étant donné que l’éditeur ne communique que très rarement sur ses projets, et de façon quelque peu désordonnée, nous aurons peut-être une bonne surprise, qui sait ?!
Yann, le manuel ‘‘Malý most’’ de Jitka Lipková et Pascal Kissling fait partie de ces livres qu’il est maintenant impossible de se procurer, ce qui est un peu paradoxal compte tenu des moyens technologiques qui devraient en principe permettre de reproduire à la demande n’importe quel document… à un coût cependant parfois assez élevé.
Il est également difficile de se procurer les trois volumes ‘‘Découvrir et pratiquer…’’ de la série Langues INALCO publiés chez l’Asiathèque il y a une quinzaine d’années, consacrés au bulgare, au slovaque et au slovène. Ces livres ont au moins le mérite d’être sortis à une époque où encore peu de choses étaient disponibles chez nous sur ces langues (à vrai dire, presque rien pour le slovaque et le slovène). C’est surtout la présence du cédérom qui les rend particulièrement attrayants, car le niveau visé reste assez élémentaire. Ces petites méthodes sont en définitive intéressantes et utiles tout autant pour les informations qu’elles fournissent sur les trois pays que pour l’acquisition de leurs langues.
Parmi les guides de conversation russe-carélien que tu mentionnes, celui qui est en carélien proprement dit (varsinaiskarjala), plus précisément dans son dialecte septentrional, intitulé ‘‘Venäläis-karjalaini pakinašanakirja (Vienankarjalakši)’’ est celui que je possède, écrit par Galina Lettijeva. En revanche, j’ai un petit doute à propos du guide en olonetsien (livvi, liygi) ‘‘Ven’alas-karjalaine paginsanakirju’’ : l’auteure en est-elle bien Elena Filippova ?
Merci et bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Michel, je ne suis même pas surpris que tu connaisses Malý most. Le livre a été peu diffusé et donc quasiment introuvable en effet. Mais je trouve que c’est un bel objet qui convient certes peu au débutant, d’où ma référence à On tie, un peu plus un titre pour étudiant avancé.
Pour le guide de conversation carélien, l’auteure est effectivement Jelena/Elena Filippova. Son contenu est assez proche de l’autre guide de conversation, donc la comparaison est aisée.
Bonne soirée, Yann
Bonsoir Yann, bonsoir tout le monde,
Merci pour ta confirmation au sujet du guide de conversation carélien.
J’apprécie moi aussi beaucoup, pour leur côté suranné, des manuels comme ‘‘Malý most’’ ou ‘‘On tie’’ bien qu’ils ne soient que peu ou pas adaptés à des débutants complets. En revanche, ils sont agréables à étudier une fois acquises les bases de la langue et constituent, pour qui recherche une approche différente et plus intensive, un complément utile à des cours pédagogiquement mieux équilibrés.
De la même façon, beaucoup de manuels soviétiques et des « pays de l’Est » publiés jusque dans les années 90, sont intéressants par l’importance qu’ils accordent à la grammaire, à la théorie, sans compter qu’ils peuvent apparaitre aujourd’hui comme de vrais documents témoignant d’une époque révolue.
La tendance qui s’est affirmée au cours des dernières décennies est à la simplification, à la recherche – le plus souvent illusoire – de la facilité. Un exemple tout récent nous est fourni par le dernier Sans Peine, ‘‘L’allemand – Deutsch’’, où l’auteure, dès l’introduction, nous dit « … nous avons pour objectif … de vous familiariser aux ‘‘nouveautés’’ de l’allemand d’aujourd’hui telles que la simplification de la grammaire … », ce qui me laisse un peu perplexe, car je n’ai pas l’impression que l’allemand actuel soit entré dans un processus de « simplification » ni de changements grammaticaux importants, si on excepte peut-être le remplacement de plus en plus fréquent du génitif par une construction avec le datif (phénomène, soit dit en passant, qui rappelle les constructions possessives du hongrois ou du turc, ou les tours habituels en français parlé du genre « Paul, sa voiture elle est en panne » au lieu du plus classique « La voiture de Paul est en panne »). On peut donc se demander si cette « simplification » n’exprime pas essentiellement une sorte d’obsession de rendre plus attrayant pour un public trop adepte de la loi du moindre effort ce qui est en général (relativement) plus compliqué qu’on ne le prétend à des fins publicitaires. On observe cette attitude également dans l’introduction du Sans Peine ‘‘Le polonais’’ et de sa réédition ‘‘Le polonais – polski’’, qui indique que dans la première méthode consacrée à cette langue, ‘‘Le polonais sans peine’’, la grammaire était trop difficile (je cite de mémoire et donc approximativement), comme si la maîtrise de la structure d’une langue n’était qu’une affaire de présentation. À cela répond l’obsession inverse, celle de l’exhaustivité, qu’on perçoit dans bon nombre des cours est-européens que j’évoquais, obsession qui, en l’absence de juste milieu, me paraît malgré tout préférable…
Puisqu’il était question du tchèque, je signale pour terminer la diffusion en cours sur Arte de la série ‘‘Bez vědomí’’, traduite (avec un jeu de mots peut-être involontaire) par ‘‘Un espion très recherché’’. Elle nous donne une rare occasion d’entendre les sonorités de la langue au fil d’une intrigue nous replongeant dans les événements qui devaient aboutir il y a une trentaine d’années à la chute des régimes communistes.
Bonne fin de soirée,
Michel.
Bonsoir à tous,
Oui, Michel, je suis entièrement d’accord, l’obsession de faire croire qu’il est possible d’apprendre sans effort me laisse un peu perplexe également. Apprendre une langue demande toujours un effort et un travail régulier. Cela ne changera jamais. Et certaines langues sont objectivement plus complexes pour des Francophones (le niveau atteint n’est pas B2 comme promis sur la couverture pour les langues asiatiques p ex). Bien entendu, on peut noter des progrès dans l’enseignement (nous avons beaucoup parlé ici de l’inadaptation de manuels comme On tie… pour le véritable débutant) mais au final il faut quand même « bûcher »!
Je vais néanmoins regarder cette nouvelle méthode d’allemand avec curiosité puisqu’on nous annonce une « prise en charge de la réalité linguistique de l’Autriche »…
Je trouve que les trois titres de l’Asiathèque pour les langues slaves sont assez riches, notamment avec des extraits d’oeuvres littéraires tout le long de la méthode et un important mémento grammatical, même si le niveau de langue atteint est limité comme tu l’as justement souligné. Et puis à part le bulgare, il n’y a pas beaucoup de méthodes pour apprendre le slovène et le slovaque à partir du français. Demeure le problème du CD-Rom et de la difficulté de trouver un environnement informatique approprié…
Michel, merci du conseil au sujet de ‘‘Bez vědomí’’, mais vivant dans un pays archaïque (ou traditionnel si on préfère), je n’ai pas la chance de pouvoir voir les séries et films sur Arte en VO, juste en version allemande (ou souvent aussi en VF sur le 2e canal…), comme d’ailleurs sur la quasi-totalité des chaînes allemandes (et des cinémas) où règne toujours quasiment sans partage la version doublée en allemand…
En marge de l’Euro de football, je me suis replongé dans le Parlez foot en 8 langues d’Henri Stassinet qu’Assimil a publié en 2002, plutôt un ouvrage expliquant le jargon footballistique français d’ailleurs, puisque seul le lexique en fin de livre présente une liste de mots en huit langues à partir du français : anglais, allemand, espagnol, italien, portugais, japonais et coréen (coupe du monde oblige). Le lexique est de valeur inégale et le traducteur en coréen notamment n’était vraiment pas familier du jargon sportif footballistique sud-coréen… Kauderwelsch a publié un titre équivalent, en 2007, mais uniquement composé du lexique (à partir des 7 langues successivement) : allemand, anglais, français, italien, espagnol, portugais et turc.
Bonne soirée, Yann
Bonjour Yann et tout le monde,
Quel est ce pays « archaïque ou traditionnel » 😂 où tu vis, l’Allemagne ou l’Autriche ? Nous avons en effet la chance d’avoir en France la possibilité de voir des films et séries en VO, à la télévision (et en particulier sur Arte) comme au cinéma.
Je suis assez surpris qu’Arte Allemagne ne diffuse que les versions doublées, mais maintenant que tu l’as dit, je crois me souvenir qu’un correspondant allemand avait une fois vaguement évoqué ce problème, sans que j’y prête beaucoup attention à ce moment-là. J’espère que l’anglais est mis au même niveau que le reste et que les séries et films anglo-saxons sont eux aussi doublés ! Je n’ose pas imaginer qu’on diffuse en Allemagne les VO… en anglais uniquement, alors qu’on néglige les autres langues.
Bon, puisque tu es francophone, tu peux regarder sur le site d’Arte la VO tchèque de ‘‘Bez vědomí’’ sous-titrée en français, ou bien télécharger l’application Arte pour téléphone, tablette ou téléviseur Internet pour le faire.
J’ai acheté en son temps le ‘‘Parlez foot en 8 langues’’ que tu mentionnes, plus en raison de mon habitude de collectionner tout ce que publie Assimil que par intérêt pour le football. Je n’ai donc pas examiné très attentivement ce petit livre, et mes connaissances dans le domaine des sports comme en coréen ne m’auraient de toute façon pas permis de repérer les erreurs que tu signales 🙂. D’autre part, je crois que la version allemande ‘‘Fußball-Wörterbuch in 7 Sprachen’’ n’est malheureusement plus disponible au catalogue de Kauderwelsch, et là encore ceux qui seraient intéressés devront avoir recours aux librairies d’occasion.
Puisqu’on en est aux raretés éditoriales, je me suis aussi procuré le ‘‘Petit lexique de ch’ti !’’ qu’Assimil a publié en 2008, au moment de la sortie du film ‘‘Bienvenue chez les Ch’tis’’, dans la foulée de l’engouement qu’il a provoqué. Il s’agit plus d’une curiosité, car il ne compte que quelques pages et n’est donc pas comparable avec ‘‘Le « chtimi » de poche (Parler du Nord et du Pas-de-Calais)’’ ou ‘‘Parle-moi « chti » !’’ et son CD. D’ailleurs, je crois me souvenir que ce petit fascicule était distribué gratuitement chez les libraires.
Bon après-midi,
Michel.
Bonjour à tous et à toutes
Est ce que la méthode d’hindi va enfin sortir et sera t-elle publiée comme prévu, j’espère qu’il y aura une nouvelle méthode d’arabe sans peine qui commence à dater : plus de 15 ans, une nouvelle parution en persan sans peine, en hébreu, en russe, ce serait un excellent choix et dans d’autres langues.
En tant que germanophile et germanophone, je suis très très content qu’il y ait enfin une nouvelle méthode d’allemand sans peine, complètement refondue, refaite, ..
j’aimerai que de nouvelles langues apparaissent dans le catalogue Assimil comme l’ Islandais, le Dari langue officielle de l’ Afghanistan….
Bonjour,
Que pensez vous de la sortie de l’espéranto chez Assimil, moi je suis très très content de cette sortie pour courant septembre, j’espère que la méthode d’hindi sans peine est pour bientôt, j’attends comme beaucoup je l’espère une nouvelle méthode d’arabe sans peine, de russe, de Persan sans peine, et dans d’autres langues « dites majeures » car le niveau A2 n’est pas du tout comparable à la qualité et au contenu des méthodes Assimil sans peine, une nouvelle méthode d’italien est aussi prévue, je ne suis pas du tout convaincu des packs téléchargements
Cordialement
Bonjour à tous,
Oui Michel, il s’agit bien de l’Allemagne, pays où la version doublée règne sans partage, aussi bien à la télévision (seule la petite chaîne ONE fait figure d’exception) que souvent au cinéma. Mais la situation en Autriche où la majorité des chaînes maintenant sont des versions locales de chaînes allemandes est a priori identique. Et pour toutes les langues (donc c’est essentiellement de la production anglo-saxonne qui est doublée en allemand), même si c’est du suisse-allemand d’ailleurs… La situation pour Arte ici est paradoxale, car tout est doublé mais avec un choix soit en français, soit en allemand (donc pour un western on a droit entre le doublage calamiteux en français ou celui en allemand)… sauf pour les films français qui sont en général seulement en version allemande!!!
Oui, Michel, j’ai aussi ce Petit lexique de ch’ti extrait du Ch’ti (picard) de poche qui était distribué gratuitement dans les librairies au moment du lancement du film (qui a connu par la suite le succès que l’on sait). Nouvelle occasion ici de rappeler la grande qualité des regrettés 3 titres de la série Parle-moi (chti/picard, provençal et breton). De véritables titres de perfectionnement dans des langues régionales. Extraordinaire.
Personne n’a encore commenté ici la nouvelle méthode d’allemand. Au niveau de la langue, je ne la trouve pas mal du tout, avec une volonté manifeste de l’auteure de présenter une langue vivante et actuelle pour casser l’image un peu austère de l’allemand en France. Je ne suis pas entièrement convaincu par le choix de certains mots (« gestylt ») dont la présence durable dans la langue n’est pas assurée (comme « stylé » en français), mais qui montre néanmoins une tendance actuelle forte de la langue parlée en Allemagne (résumée par le terme Denglisch dans l’introduction). En outre, à part dans la partie présentant les salutations régionales, je n’ai pas encore trouvé l’accent mis sur l’allemand parlé en Autriche annoncé. Enfin, je ne peux m’empêcher de sourire en pensant à Alphonse Chérel découvrant page 425 « Ach du Scheiße » (expression très naturelle en effet!), avec une nbp expliquant que Scheiße est plus vulgaire que merde… 😉
Martin, pour le dari, la méthode de persan d’Assimil est une bonne introduction puisqu’il s’agit de la même langue (en particulier à l’écrit). Sinon, pour la langue parlée, je conseille l’excellent manuel de persan parlé en Afghanistan publié par l’Asiathèque (avec CD).
Enfin, pour Gastón et les amateurs du danois, je signale l’excellent Falske venner & Co. de Eckhard Bodenstein que je viens de découvrir qui présente les faux (ou partiellement faux) amis entre le danois et l’allemand. Je connaissais ce type d’ouvrage avec le suédois (à titre d’exemple j’utilise habituellement le lexique de Jonny Ambrius chez Corona Förlag) mais pas avec l’allemand.
Bonne fin de journée, Yann
Bonjour,
Quand est ce que les éditions Assimil vont préparer et publier une nouvelle « méthode d’arabe sans peine », j’espère que la nouvelle méthode d’hindi va être publiée l’année prochaine, car elle a été repoussée, je ne vois pas les langues possibles publiées par les éditions Assimil pour 2022 ?
Quant à moi, j’aimerai bien la sortie d’une méthode « de danois sans peine », « d’Islandais » voire » d’ Ourdou », mais surtout de persan sans peine, d’hébreu sans peine et d’arabe sans peine
Très cordialement à vous tous