Avion, hôtel, enchaînement de visites guidées : pour beaucoup de touristes, les vacances idéales ressemblent à ça. Des séjours riches en découverte mais qui peuvent parfois se montrer fatigants tant le rythme des activités est élevé. À l’opposé de ce type de vacances, un concept aborde les voyages différemment : le slow travel. Un mode de tourisme lent qui appelle à prendre son temps pour découvrir un nouveau pays. Comment fonctionne ce type de voyage ? Quels sont les intérêts de ce tourisme lent ? Et comment bien le pratiquer pour en profiter ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur le slow travel.

Sommaire :

  1. Le slow travel, c’est quoi ?
  2. Pourquoi pratiquer le slow travel ?
  3. Comment pratiquer le slow travel ?

Le slow travel, c’est quoi ?

Le slow travel, ou slow tourism, se traduit littéralement par « voyage lent » ou « tourisme lent ». Ce concept se base donc sur une autre manière d’aborder les voyages, en privilégiant la qualité du moment plutôt qu’en multipliant les activités et les visites. Plus concrètement, le tourisme lent implique de prendre son temps, de rester plus longtemps dans un même lieu, de vivre au rythme des locaux.

À l’ère des réseaux sociaux et dans un monde où l’instantanéité prime, nombreux sont les touristes qui reviennent de vacances aussi fatigués qu’avant de partir. La faute à des voyages trop planifiés, à la minute près, où s’enchaînent les visites dans un temps très court. Des séjours où beaucoup oublient même le but premier des vacances : se reposer et se détendre.

Le slow travel découle d’une tendance plus large, le slow mouvement, né dans les années 1980, à la suite du constat – déjà à l’époque – que le mode de vie moderne était une source de stress. Ce mouvement se décline en différents concepts de vie, comme le slow food. En opposition à la malbouffe ou aux repas pris sur le pouce, en 10 minutes, le slow food mplique de préparer soi-même de délicieux repas, en favorisant les produits issus de producteurs locaux, et de prendre le temps de les déguster.

On pourrait aussi citer le slow fashion qui vise à limiter ses achats de vêtements, et se tourner vers des produits utilisant des matières à l’impact environnemental faible. Et qui implique une production plus raisonnée de vêtements, par exemple, en passant par la pré-commande afin de ne concevoir qu’une quantité limitée d’habits.

Pourquoi pratiquer le slow travel ?

Le slow travel présente plusieurs avantages pour les curieux et curieuses qui ont envie de repenser leur façon de voyager.

Une immersion dans une autre culture

Le slow travel, puisqu’il implique de prendre son temps, reste un excellent moyen de découvrir une nouvelle culture, une nouvelle langue. Ce mode de voyage implique de sortir des schémas habituels : pas de visites à horaires précis avec leurs circuits stéréotypés conçus par des tours opérators. Au contraire, plutôt que visiter, il faut vivre son expérience.

Cela demande d’aller à son rythme, d’essayer de prendre part à la vie locale, d’échanger avec les habitants. Bref, de s’imprégner totalement des lieux, des us et coutumes, de l’ambiance. Bien évidemment, rien ne vous interdit de visiter les monuments locaux et les sites touristiques. Mais vous pouvez prendre le temps de marcher à votre guise, loin des sentiers balisés pour touristes, vous perdre dans les rues d’une ville ou des chemins de campagne.

Au-delà de la découverte d’une nouvelle culture, au contact des locaux, ce mode de voyage va également vous faire progresser dans la langue du pays.

Des voyages plus économiques

Pratiquer le slow travel, c’est donc se laisser du temps pour visiter et vivre une expérience à l’étranger. Cela permet de s’affranchir de certaines contraintes comme fixer des dates de départ et de retours fixes. Une flexibilité qui vous permet de réaliser des économies au niveau du transport, en sélectionnant les moyens de transport (voir ci-dessous) et les créneaux les plus intéressants financièrement.

Également, voyager plus lentement ouvre la porte à un mode de voyage alternatif. On ne favorise pas les hôtels les plus chers pour se tourner vers d’autres solutions de logement, comme :

  • des gîtes, dont certains peuvent être spécialisés dans le slow travel ;
  • des auberges de jeunesse ;
  • du CouchSurfing : un hébergement gratuit chez l’habitant, le temps d’une ou plusieurs nuits ;
  • du wwoofing : bénéficier du gîte et du couvert chez un habitant en échange de son aide pour des petits travaux de ferme, etc.

Du tourisme responsable

L’un des avantages du slow travel, c’est que ce concept implique une prise de conscience écologique et invite à des voyages plus responsables. C’est même l’un de ses principaux leviers : manger local, consommer local, se loger local, de préférence en privilégiant les acteurs de la vie locale.

Pour rebondir sur le point précédent, puisque vous avez le temps, pour vous déplacer, pourquoi prendre la voiture ou des vols internes ? Utilisez des transports collectifs : au-delà de l’aspect responsable, cela se montre également plus économique et vous permet d’évoluer parmi les locaux.

Se découvrir soi-même

Découvrir une nouvelle culture, c’est une (très bonne) chose. Mais le slow travel permet aussi de se découvrir soi-même. Il s’agit d’aller plus loin qu’un voyage « cadré » et son tryptique « avion, hôtel, visite guidée ». Le slow tourism appelle à plus de liberté, plus de curiosité, plus de débrouillardise aussi. Mais aussi à remettre en question les automatismes de notre mode de vie pour tenter de nouvelles expériences.

Au-delà du plaisir de l’expérience, du voyage et de la découverte, on peut y trouver une forme de fierté personnelle d’être sorti des schémas traditionnels. Et la satisfaction d’avoir trouvé son rythme et d’avoir su le suivre.

Comment pratiquer le slow travel ?

Il n’y a pas de modèle unique pour pratiquer le slow travel. Comme répété à maintes reprises, il s’agit de prendre son temps et d’être à l’écoute de ses envies. C’est finalement à vous de construire le voyage et l’expérience que vous aimeriez vivre. Toutefois, il est possible de suivre certains conseils pour voyager lentement et de manière raisonnable.

Favoriser le train ou le bus

À commencer par le transport. Prendre l’avion reste généralement la première option envisagée quand il s’agit de voyager. Mais un vol pour partir deux ou trois semaines à l’autre bout du monde coûte cher et entraîne un impact écologique conséquent. Pourquoi ne pas regarder s’il n’y a pas de nouvelle culture à découvrir en se déplaçant en train ou en bus, par exemple ? Sur place, n’hésitez pas à marcher, utiliser les modes de transports doux et collectifs.

Respecter son rythme biologique

Qui dit long voyage, dit généralement décalage horaire. C’est évidemment une source de fatigue mais beaucoup de voyageurs, pressés de découvrir leur lieu de vacances, tentent de passer outre rapidement.

Si vous décidez de tenter le slow travel, il faut respecter votre rythme biologique. Vous avez le temps, alors commencez par le prendre pour vous reposer et digérer cette différence temporelle. Vous pourrez commencer votre exploration une fois en pleine forme pour profiter pleinement de l’expérience.

Improviser au cours du voyage

Il faut le savoir : le slow travel implique nécessairement une petite part d’improvisation. C’est aussi ce qui fait le charme de ce mode de voyage : ne rien planifier et se laisser aller au fil de ses envies. Bien sûr, cela ouvre la porte aux découvertes imprévues, aux rencontres. C’est un gage de liberté et d’autonomie.

Mais, comme évoqué précédemment, cela peut impliquer aussi un peu de débrouillardise et une bonne gestion de ses économies. Un aspect à prendre en compte avant de partir pour faire en sorte que l’expérience se déroule le mieux possible.

Assimil vous accompagne…

Assimil vous accompagne lors de vos slow travels aux quatre coins du monde grâce à ses guides de conversation qui vous aideront à échanger avec vos interlocuteurs locaux de façon simple et fluide.