Le métier de traducteur, de quoi s’agit-il concrètement ? Traducteur littéraire, traducteur technique, traducteur du secteur audiovisuel, traducteur terminologue… Le métier de traducteur possède ses subtilités. On passe en revue le métier de traducteur, ses spécialités, ses complexités, les compétences requises pour l’exercer et la rémunération.
Traducteur, un métier spécialisé
Un traducteur oui, mais de quoi ? Si le Larousse définit la traduction comme l’ « action de traduire, de transposer dans une autre langue », cela reste succinct. Au même titre qu’un vendeur vend, un traducteur ou une traductrice traduit. Mais un vendeur de voiture saurait-il vendre convenablement des instruments de musique ? Rien n’est moins sûr, car à chacun sa spécialité.
Il en va de même pour la traduction. Un traducteur littéraire serait bien à la peine pour remplacer un traducteur technique. Et vice-versa. Zoom non pas sur le métier de traducteur, mais sur les métiers de traducteur.
Le traducteur littéraire
Le traducteur littéraire est chargé de traduire les ouvrages destinés au public. Il nous permet, à nous lecteurs, de pouvoir lire les auteurs du monde entier dans notre langue maternelle.
Mais les traducteurs littéraires ne travaillent pas exclusivement sur des romans ou des nouvelles. Ce sont aussi eux qui traduisent les guides pratiques ou encore les livres de cuisine. Les traducteurs et traductrices littéraires peuvent également travailler pour la presse afin de traduire des articles étrangers.
Le traducteur post-éditeur
Le traducteur post-éditeur se charge de corriger et réviser des textes préalablement traduits par des logiciels. Il vérifie le fond mais aussi la forme.
Le traducteur réviseur
Le traducteur réviseur est chargé de vérifier une traduction en s’appuyant sur le texte original. Il intervient après une première traduction. Son rôle est de s’assurer de la fidélité de la traduction mais aussi d’en améliorer le style si besoin.
Le traducteur du secteur audiovisuel
De la même façon que le traducteur littéraire nous permet de lire un livre d’un auteur étranger en français, un traducteur du secteur audiovisuel nous permet de regarder une série ou un film doublé ou sous-titré en français.
Le traducteur technique
Comme son nom l’indique, le traducteur technique s’emploie à traduire des contenus dans des domaines techniques, c’est-à-dire pointus, exigeants. Le traducteur technique possède une excellente connaissance du vocabulaire lié au secteur d’activité sur lequel il travaille. Droit, économie, nouvelles technologies, biologie : ces secteurs pointus ont des besoins en traduction.
Les traducteurs techniques doivent avoir une parfaite maîtrise du vocabulaire, c’est pourquoi ils ont des profils atypiques. Pour répondre aux exigences du métier, ils ont souvent un double cursus, c’est-à-dire qu’ils ont une formation de droit ou d’économie, par exemple, qu’ils ont complété par une formation en traduction ensuite.
Le traducteur terminologue
Autre métier très pointu et technique de la traduction : le traducteur terminologue. Aussi appelé terminologue, ce spécialiste de la langue a pour mission de rechercher les équivalents français des termes étrangers dans des domaines techniques. Il travaille dans des secteurs tels que l’aéronautique, l’énergie, l’automobile ou encore la médecine.
Le traducteur expert judiciaire
Le traducteur expert judiciaire est un traducteur assermenté : il appose son cachet et sa signature sur la traduction et l’original des documents traduits afin de certifier la conformité de la traduction avec l’original.
Au service de la justice, sa mission est de traduire pour les clients privés (particuliers, notaires, avocats…) des dossiers administratifs, des contrats, des actes de l’État civil (acte de naissance, mariage…) ou encore des actes notariés. Il traduit également à l’oral les audiences au tribunal, au cabinet du juge ou lors de comparutions au commissariat par exemple.
Le traducteur localisateur
Aussi appelé localiseur, le traducteur localisateur est un spécialiste du multimédia et du web. Il a pour mission d’adapter les interfaces pour des utilisateurs d’autres pays et cultures. Son domaine d’action s’étend des sites web aux jeux vidéo en passant par les DVD, Blu-ray, etc.
Les qualités et compétences requises pour être traducteur
Si une parfaite maîtrise de sa langue maternelle et de la langue cible est nécessaire, d’autres compétences sont requises pour exercer le métier de traducteur.
Les compétences techniques
La maîtrise de la langue maternelle (orthographe, style, syntaxe, normes typographiques, niveaux de langue) et une très bonne connaissance de la ou des langues à traduire sont des prérequis. Le traducteur doit aussi avoir une bonne maîtrise des outils informatiques : logiciels d’aide à la traduction (TAO), logiciels de gestion de contenu (CMS), logiciels de création et d’édition.
Les aptitudes
Ce métier exige une bonne culture générale mais aussi de la curiosité et une bonne ouverture d’esprit pour pouvoir évoluer dans des milieux linguistiquement mais aussi culturellement différents. Des compétences en gestion de projet sont également un plus pour pouvoir gérer des plannings.
Les formations pour devenir traducteur
Plusieurs diplômes en France préparent au métier de traducteur et certaines formations sont spécialisées selon le type de traduction. La plupart du temps, un niveau bac +3 est requis pour intégrer ces formations.
Les universités Lyon Lumière, Aix-Marseille, Paris Diderot ou encore Strasbourg proposent par exemple un master (bac +5) sur la traduction littéraire. L’université de Paris-Nanterre propose un master visant à former des traducteurs juridiques et économiques mais aussi des spécialistes des adaptations audiovisuelles. L’université Toulouse-Jean-Jaurès forme ses apprenants à l’interprétation consécutive, à la localisation, au sous-titrage et au sur-titrage.
En parallèle des universités, des écoles forment aussi aux métiers de la traduction. C’est le cas par exemple de l’école supérieure d’interprètes et de traducteurs (ESIT) à Paris, de l’école supérieure de traduction et de relations internationales (ESTRI) à Lyon ou encore de l’institut de traducteurs, d’interprètes et de relations internationales (ITIRI) de Strasbourg.
Statut et salaire des traducteurs
En fonction de sa spécialité et de son activité, un traducteur peut avoir différents statuts et une rémunération qui varie.
Les différents statuts des traducteurs
Les traducteurs peuvent avoir différents statuts :
- le traducteur indépendant exerce son activité pour ses propres clients (agences de traduction, clients directs) ou pour des administrations ou organisations internationales ;
- le traducteur salarié du privé travaille généralement en agence de traduction, car rares sont les entreprises à avoir aujourd’hui des traducteurs en interne ;
- le traducteur fonctionnaire des organisations internationales ;
- le traducteur littéraire : il est indépendant mais touche des « à valoir » (tarif par feuillets vendus) et des droits d’auteur.
Le salaire d’un traducteur
Comme dans de nombreux métiers, le salaire d’un traducteur dépend de nombreux critères. Le salaire d’un traducteur junior est compris entre 24 000 et 30 000 € bruts par an, alors qu’un cadre expérimenté peut toucher entre 30 000 € et 60 000 € bruts par an. Hormis l’ancienneté et l’expérience, les écarts de salaire se justifient également par le statut, la spécialisation, l’environnement de travail mais aussi la zone géographique.
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